Des Principes les plus importans ET DE LA POLITIQUE. Traduit du Latin de feu Mr. Par JEAN BARBET R AC. TOME SECOND. · A AMSTERDAM, MDCCVI. Où il eft traité du Prix des choses, des Contracts, des différentes manićres dont on est dégagé d'une Obligation, de l'Interprétation des Conventions & des Loix; & de la maniére de vuider les différens dans l'Etat de Nature. . U Prix des choses. Pag. I CHAP. II. Des Contracts en général. 14 CHAP. III. De l'égalité qu'il doit y avoir dans les Contracts onéreux. 22 CHAP. IV. Des Contracts Bienfaisans ou gratuits. 30 CHAP. V. De l’Echange ; & du Contračt de Vente ; qui font les deux prémićres fortes de Contracts onéreux. 40 Chap. VI. Du Contract de Lonage. so CHAP. VII. Du Prêt à consomption, & des Intérêts . SS CHAP. VIII. Du Contract de Société 68 CHAP. IX. Des Contracts on il entre du hazard. 70 CHAP. X. Des Conventions accessoires. CHAP. XI. Comment finissent les engagemens, qui resultent des Conventions. 83 CHAP. XII. De la maniére d'interpréter les Conventions & les Loix. 93 CHAP. XIII. Comment se vaident les différens survenus entre ceux qui vivent : dans l'état de la Liberté Naturelle. 118 75 LI V RE SI X I E M E. Où il est traité du Mariage, du Pouvoir Paternel, & des droits d'un Maître sur ses Domestiques. } 125 175 161 ves. To m. II. * 2 LI LIVRE SEPTIE ME. Où l'on traite de l'origine & de la constitution des Sociétez Civiles; des droits & des engagemens du Souverain ; des diverses sortes de Gouver nement;& des différentes maniéres d'aquérir la Souveraineté. CHAP. I. D Ꭰ 185 CHAP. II. De la constitution intérieure des Etats. CHAP. III. De l'origine ó des fondemens de la Souveraineté. 223 CHAP. IV. Des Parties de la Souveraineté en général, ó de leur liaison naturelle. 231 CHAP. V. Des diverses formes de Gouvernement, 240 CHAP. VI. Des caractéres propres & des modifications de la Souveraineté. 262 CHAP. VII. Des différemes maniéres d'aquérir la Souveraineté. 283 CHAP. VIII. Des droits inviolables de la Souveraineté. 295 CHAP. IX. Des Devoirs du Souverain. 200 308 LI V RE HUI TIE M E. Où l'on traite des principales Parties de la Souveraineté;. des Contracts & des Traitez, tant Publics que Particuliers; des Puissances Souveraines; des différentes maniéres dont les Citoiens ceffent d'être Membres d'un Etat ; & des divers Changemens ou de la destruction même des Sociétez Civiles. Chap. I. U Pouvoir qu’ont les Souverains de prescrire des Loix à leurs 322 Chap. II. Du Pouvoir des Souverains sur la vie de leurs Sujets, à l'occasion de la défense de l'Etat. 334 CHAP. III. Du Pouvoir des Souverains fur la vie & fur les biens de leurs Sujets, pour la Punition des Crimes des Délits. 339 CHAP. IV. Du Pouvoir qu'ont les Souverains de régler le degré d'Eftime de considération on doit être chaque Citoien. 382 CAAP. V. Du Pouvoir qu'ont les Souverains de disposer des biens renfermez dans leurs terres, tant de ceux des Particuliers, que du Domaine de l'Etat , ou de la Couronne. 408 CHAP. VI. Du droit de la Guerre. 420 CHAP. VII. Des Conventions que l'on fait avec ux Ennemi pendant le cours de la Guerre. 441 CHAP. VIII. Des Conventions “gai tendent à rétablir la Paix. 4.46 CHAP. IX: Des Alliances ; & des Conventions Publiques faites sans ordre du Souveräin. 449 CHA P. X. Des Contracts & autres Conventions on Promesses des Rois. CHA P. XI. Comment on vient à n'être plus Citoien on Sujet d'un Etat. 461 CHAP. XII. Des changemens o de la destruction des Etats. 467 458 LE LE DROIT E T DES G EN S. LIVRE CINQUIEME, Où il est traité du Prix des choses, des Contracts, des différentes manieres dont on est dégagé d'une Obligation, de l'Interprétation des Conventions & des Loix, & de la maniere de vuider les différens dans l'Etat de Nature. CHAPITRE PREMIER. Du Prix des choses. $. I. entrent en Pro OMME toutes les choses, qui entrent en Propriété, ne font ni de mê- 11 falloit qu'il y me nature, ni d'un même usage; & qu'il arrive souvent ou que plu. füre , pour comfieurs personnes aquiérent en commun une chose dont les parties ne font parer ensemble pas égales ni semblables à tous égards, ou que l'on se transfére mutuel- les choses qui es leinent des biens de différente nature : il falloit que les Hommes atta- priété. challent aux choses, par quelque Convention, une certaine idée, à la faveur de laquelle on påt comparer enseinble & réduire à une juste égalité celles qui se trouveroient de différente nature. Or on ne compare & on n'égale les choses les unes aux autres que par le moien de quelque Quantité ou de quelque étendue; l'égalité n'étant autre chose qu'une identité ou une conformité de Quantité. Nous avons donc inaintenant à traiter de la Quantité des Choses, des Astions, par rapport à leur usage dans le commerce de la vie; & pour cet effet il faut d'abord rechercher ici les fondemens & la mesure commune de cerce Quantité. .S. II. On compare ordinairement les choses les unes avec les autres non seulement par ce que c'eł que rapport aux trois dimensions, savoir, la longueur, la largeur, & la profondeur, mais tale des choses, encore par rapport à une autre sorte d'étendue toute différente. Lors qu'on dit, par exein- & des Axions. ple, que deux Dignitez ou deux differentes Marchandises sont égales ou inégales, & qu'un Emploi, ou un travail, est égal ou inégal à quelque autre, ce n'est point parce qu'ils ont les mêmes dimensions. Il faut donc nécellairement reconnoître une forte particuliére de Quantiré, distincte de la Quantité Physique, & de la quantité Mathématique, qui sont TOM, II, А les |