bien que ceux qui sont publics; tu sais comment, par la négligence de nos devoirs envers ceux que tu as soumis à notre domination, nous avons provoqué ce jugement. Aie pitié, nous t'en supplions, pour l'amour de JésusChrist, ton Fils, aie pitié de nous et de nos amis éloignés, et ne nous visite pas selon que nos péchés l'ont mérité. Console, ô Seigneur, avec ton Esprit consolateur, tous ceux dont maintenant les cœurs sont brisés par la mort de leurs chers parents, et accorde à ceux-ci un heureux accès en la présence du Christ. Calme les inquiétudes de tous en nous enseignant à avoir confiance en toi. O Seigneur, nous te supplions de veiller sur les femmes et les enfants délaissés qui sont peut-être en ce moment exposés aux cruelles attaques d'ennemis furieux et perfides, et de donner la force à ceux que tu armes pour leur défense. Guide nos gouvernants dans ces jours de périls, en les revêtant de sagesse et d'énergie, et rends tous ceux qui doivent exécuter leurs ordres vigoureux et braves dans l'accomplissement de leurs devoirs. Dissipe, ô Seigneur, nous t'en supplions, les mystérieuses illusions qui ont excité ces mouvements parmi les païens, si cela te semble bon, et rétablis le pouvoir et l'intelligence de notre pays sur ces tribus moins civilisées que tu as confiées à notre domination; et si, par ta bonté, le danger s'éloigne, accorde désormais à chacun de nous, gouvernants et peuple, un sentiment plus profond de notre responsabilité chrétienne, élevés que nous sommes à un si haut rang et à une telle puissance. Et que tout tourne à notre plus grand bien et à l'avancement du royaume de ton cher Fils Jésus-Christ, Notre-Seigneur, etc. (1). » Sans m'arrêter à signaler l'orgueil, le mensonge et l'égoïsme caractères principaux de ce speech religieux, — (1) Voyez le journal l'Univers, du 15 août 1857. je demande si bientôt, grâce à la langue vivante dans laquelle cette adresse est rédigée, cette oraison ne paraîtra pas ce qu'elle est, le comble du ridicule: c'est tout ce que l'on veut, hors une prière. Le mystère en est banni, et, avec le mystère, cette forme même qui imprime dans les cœurs les sentiments que Chateaubriand reconnaît dans la supplication catholique, s'exprimant dans une langue à jamais consacrée, parce qu'elle est fixée et ne saurait plus désormais varier. FIN DE L'ESPRIT DE M. DE MAISTRE. TABLE DES MATIÈRES Préface écrite longtemps avant l'ouvrage, par M. de Maistre lui- même. AVANT-PROPOS.. Essai sur la vie et les écrits de M. de Maistre L'ESPRIT DE M. DE MAISTRE. - - I 1 V. Des --- I. Moïse. II. -Définition du protestantisme. III. L'Histoire ec- - de toute science..... Notes du chapitre premier... - - --- - 149 178 I. De la liberté et de la charte. - II. Caractère satanique de la Ré- pauté à la civilisation. XV. De la vitalité des familles royales. XVI. De la légitimité.- XVII. Du gouvernement papal.- XVIII. Rôle 1. Sur la science des femmes. II. Leur véritable mission. - III. Les femmes sont-elles capables de faire tout ce que les hommes font? — - V. Inconvénient d'une éducation purement scienti- fique. VI. Périls de l'éducation publique. VII. Les anciens et les nouveaux instituteurs. - VIII. Du rôle de la religion dans l'édu- cation. IX. Cause de la dégradation du dix-huitième siècle. 265 I. Aristote. II. Ignorance profonde de Bacon. III. Chez lui l'erreur est systématique. IV. Dangers des doctrines de Bacon.-V. Dis- tance qu'il y a entre les vrais philosophes et Bacon. VI. Esprit faux de Bacon.-VII. Un mot de Sénèque. - VIII. Orgueil insensé de IX. Il est l'apôtre du matérialisme. les hommes au paganisme.-- XI. Origine de la réputation de Bacon. - XII. Sa philosophie est une aberration continue. - XIII. Locke et ses doctrines. XIV. Puissance désastreuse des principes de Locke. - III. Première qualité d'un au- IV. Madame de Sévigné. — V. Source de la répu- tation des livres. VI. Lettres provinciales. — VII. L'Esprit des kespeare. X. La Henriade est-elle un poëme épique? — XI. Cla- risse Harlowe. XII. Projet d'une édition des Lettres de madame de Sévigné. - XIII. Quels sont les auteurs du Te Deum? - XIV. Sé- nèque. XV. Louis Racine. – XVI. La Bibliothèque de Voltaire, CHAPITRE IX. LA FRANCE ET LES FRANÇAIS. 368 384 I. Amour de la domination reproché aux Français. — II. La France est à la tête des nations. HI. Esprit national des Français. -IV. Es- prit de prosélytisme de la France. IV. Mission de la France. VI. Parallèle entre le dix-septième et le dix-huitième siècle, en |