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JANIN, LAURENT et plusieurs aut

Pro

LA liberté de la p hebdomadaire. Ce se haute que d'aspirer à des événemens qui

sur-tout lorsque dou gés de nouvelles et t rêt du moment, for sion au milieu du pu siècle parmi nous; vîte; qui ne sait pas ridicule, et le ridicul Un seul recueil,

maintenir à la hauteur où il était parvenu, et arrêter sur lui la curiosité publique. La rédaction du Conservateur était confiée à des mains trop habiles, les noms qui y figurent étaient environnés de trop d'éclat pour qu'il eût à redouter le sort commun. Sa vogue s'est soutenue, si elle ne s'est pas augmentée.

Quant à nous, perdus dans les infiniment petits, nous avons dû nous soumettre et transiger avec les circonstances. D'un côté, la faveur constante dont le public a bien voulu nous honorer, nous engageait à ne point abandonner notre entreprise; d'un autre côté, le fisc nous apparaissait avec toutes ses prétentions et toutes ses exigences; il est avec le ciel des accommodemens, il n'en est point avec le fisc; une voie détournée s'offrait à nous, et nous sommes contraints de la prendre. Nous abandonnons donc les discussions politiques, pour nous vouer tout entiers à la littérature.

Il faut payer pour avoir le droit de dire que tel ministre a des prétentions en raison directe de son incapacité; il faut payer pour dire que tel orateur qui était arrivé à la tribune avec une réputation colossale, n'a dit

que des sottises dans telle discussion, que dans telle autre il s'est un peu relevé, et n'a dit que des niaiseries; mais on peut imprimer librement que tel publiciste qui se croit au moins l'égal de Burke n'est qu'un ennuyeux sophiste ; que tel poète qui croyait soulever l'Europe avec sa traduction n'a pas même fait sensation dans les cabinets littéraires. Nous userons donc de cette liberté, nous en userons en conscience; nous dirons notre avis avec une franchise énergique; et c'est quelque chose dans un siècle où l'on a des convictions de commande et des inspirations par ordre.

Il ne faut pas croire, cependant, que la po litique sera tout-à-fait étrangère à notre ouvrage; si nous nous imposons silence sur les personnes, nous traiterons des choses; et quand un auteur mettra en circulation des idées politiques, nous nous permettrons d'examiner si elles sont de bon aloi, si elles sont marquées au coin de la légitimité, et si sous le type royaliste ne sont pas cachés les faisceaux de la république et le vieux bonnet de la liberté. Ainsi, quand par exemple un écrivain viendra nous dire qu'un roi n'est qu'un

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