OUVRAGES DE M. CH. BÉNARD. HÉGEL, Cours d'Esthétique, analysé et traduit de l'allemand, par M. CH. BENARD. (Ouvrage couronné par l'Académie française.) 5 vol. in-8°. Chez Ladrange, rue Saint-André-des-Arts, 41. HEGEL, La Poétique, précédée d'une Préface, suivie d'un Examen critique et d'Extraits de Schiller, Goethe, Jean Paul, etc., sur divers sujets relatifs à la poésie. 2 vol. in-8°. Chez le mème. (Cet ouvrage fait partie du Cours d'Esthétique, mais se vend séparément.) SCHELLING, Ecrits philosophiques, et Morceaux propres à donner une idée générale de son système, traduit de l'allemand, avec une préface du traducteur. 1 fort vol. in-8°. Chez le même. LOGIQUE, Memento. Réponses formulées au nouveau programme du baccalauréat (1857), avec l'analyse des auteurs. (Cette brochure in-8° est pour les élèves le complé ment du Précis.) Chez Dezobry, E. Magdeleine et Co. 35 fr. 15 fr. 8 fr. 1 fr. PRÉCIS DE PHILOSOPHIE PAR CH. BÉNARD, 71 Docteur és lettres, Professeur au Lycée Charlemagne, à Paris. TROISIÈME ÉDITION REFONDUE, AUGMENTÉE ET ACCOMPAGNÉE D'UN GRAND NOMBRE DE TEXTES DES « Pour les choses qui regardent la philosophie, (BOSSUET, de l'Instruction du Dauphin.) Ouvrage autorisé par le conseil de l'Instruction publique. PARIS... DEZOBRY, E. MAGDELEINE ET C, LIBRAIRES-ÉDITEURS, 1857 Exposer, en dehors de tout système, les résultats les plus certains et les plus utiles de la philosophie, appuyer ces vérités de l'autorité des noms les plus célèbres qui la représentent, telle a été la pensée première de ce livre et qui en a dicté les améliorations successives. Les jeunes gens auxquels il est spécialement destiné, les personnes qui voudraient y chercher un complément à leur instruction, ont besoin qu'on leur apprenne à distinguer dans les ouvrages appartenant à des époques, à des écoles et à des esprits différents, les solutions incontestables et les vérités consacrées, des doctrines sujettes à controverse, qu'il faut abandonner à l'histoire des opinions et des systèmes. Notre but a été de dégager ces vérités, de les présenter sous une forme claire, méthodique et précise, dans le langage que parle la science, mais, en évitant toute terminologie obscure. Notre constante préoccupation a été de n'émettre aucune opinion qui nous fût personnelle et de ne donner aucune explication hasardée. Sous ce rapport, ce livre n'a aucune prétention à l'originalité. Le seul mérite que l'auteur ambitionne est de prouver qu'il y a aussi, en philosophie, des faits et des principes que tout le monde est forcé de reconnaître, des vérités que les plus profonds penseurs ont admises comme le sens commun les admet, parce qu'elles sont le fond même de la raison humaine. Sans doute, elles ont été et seront toujours attaquées. C'est le sort de la vérité, surtout de la vérité morale. Faut-il en conclure qu'elle ne peut se distinguer de l'erreur? Un pareil scepticisme serait à plaindre; car il est sans remède. Pour ceux qui ne donnent pas dans un tel excès, mais dont la conscience a besoin d'être raffermie, pour les jeunes gens surtout, qu'il faut préserver de la maladie du doute et du découragement qui en est la suite, rien n'est plus salutaire que de leur montrer l'accord de tous les grands esprits sur les points essentiels, malgré les progrès de la pensée humaine. Ce qui trouble ceux qu'il s'agit d'initier à cette science et les en détourne, c'est la diversité et l'opposition des doctrines. Il faut d'abord chasser ce fantôme qui les effraie. Quand ils seront plus avancés, cette diversité, loin de les étonner, leur paraîtra la vie mème de l'intelligence et une preuve de plus de la vérité, qui, en se développant, doit apparaître à l'esprit humain sous des faces différentes. re Ce livre a aussi pour but de faciliter la lecture des ouvrages classiques en philosophie, d'inspirer le goût de cette étude, si profitable et si fortifiante pour qui sait s'y orienter. Nous l'avons dit (Préf. de la 1" et 3° édit.) : << On ne peut trop mettre les élèves en communication avec les véritables auteurs, et tout ce qui contribue à faciliter cette communication est un service rendu aux bonnes et aux fortes études. Sans doute, il est nécessaire que les maîtres les connaissent à fond, qu'ils se soient pénétrés de leurs doctrines et de leur langage; mais pourquoi les élèves aussi ne seraient-ils pas appelés à lire et à méditer les plus belles pages de Platon, de Descartes, de Fénelon, de Leibnitz, comme ils lisent et admirent les beautés de Virgile, d'Horace, de TiteLive et de Tacite? Là, ils retrouvent, traitées avec la supériorité du génie, ces mêmes questions qui forment le |