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lombani porte : ἤχθοντο μὲν οἱ ποιμένες εἰ ἔσοιντο καὶ ἴσως οὗτοι αἰπολοι. Les deux mots towç cüro: marquent un doute du copiste ou une conjecture de quelqu'un sur le mot aixóλo. De même, à la p. 24 de Colombani, ἀμελοῦσιν ἴσως καὶ ἡμεῖς ἡμελίκαμεν, ces mots ἴσως καὶ ἡμεῖς sont évidemment passés de la marge dans le texte ; et, page 23 de Willoison, ὡς ἴσως μὴ δοκεῖεν βάρβαροι. On voit bien que ἴσως με est une note marginale.

P. 83, 1. 2. Leur faisant apprendre les lettres.

C'est le grec mot à mot, et pourtant c'est un contre-sens d'Amyot. L'auteur a voulu dire qu'ils leur firent apprendre à lire et à écrire. Amyot commet la même faute dans la Vie de Caton l'ancien. Caton lui-même, dit-il, enseignoit les lettres à ses enfants, bien qu'il eût pour esclave un bon grammairien. Traduisez : montrait à lire lui-même à ses enfants, bien qu'il eût pour esclave un bon maître d'école, nommé Chilon, qui enseignoit d'autres enfants. Et dans la Vie de Caton d'Utique, où Amyot dit: Il commença d'apprendre les lettres. Corrigez: il commença d'apprendre à lire

et à écrire.

Il ne faut pas dire non plus, comme l'abbé Barthélemy et d'autres, que Denys à Corinthe enseignait la grammaire; il montrait à lire aux enfants. Dans Hérodote, liv. VI, chap. XXVII : mati spánματα διδασκομένοισι ἐπέπεσε ή στέγη. Traduisez : le toit tomba sur des enfants qui apprenaient à lire; et non qui apprenaient les lettres.

Amyot sut toujours peu de grec. Turnèbe l'aida dans son Plutarque, où cependant il y a encore, comme l'a bien dit Meziriac, un nombre infini de fautes énormes.

Ibid., 1. 3. Et tout le bien et honneur.

Le curé rabrouant son clerc, dit que c'était un malotru qui ne

savait ni bien ni honneur. Cent Nouvelles nouvelles.

savez tant de bien. Rabelais.

Ibid., 1.

Vous qui

9. Car ils n'en eussent su dire le nom.

Hérodote, liv. I, μετὰ δὲ ταῦτα Ελλήνων τινὰς (οὐ γὰρ ἔχουσι τοὔνομα ἀπηγήσασθαι) φασί...

Ibid., 1. 19. Trop plus affectueusement.

Italianisme d'Amyot : troppo più.

Ibid., 1. 23. Or était-il lors environ le commencement du printemps.

Voici une de ces descriptions que les rhéteurs nommaient exppá

, et que tout le monde n'approuvait pas dans la prose, témoin Denys d'Halycarnasse. Notre auteur s'y complaît et y réussit bien. Son ouvrage est le plus ancien modèle que nous ayons du genre appelé descriptif.

Ibid., 1. 27. Bourdonnement d'abeilles.

Cette traduction rend le greć mot à mot, avec les mêmes consonnances qui sont dans le texte. Amyot: Aussi jà commençoient les abeilles à bourdonner, les oiseaux à rossignoler, et les agneaux à sauteler.

P. 84, 1.6. Car, entendant chanter les oiseaux, ils chantaient.

:

Amyot Se mirent à imiter ce qu'ils entendoient et voyoient: car oyant chanter les oiseaux, ils chantoient; voyant sauter les agneaux, ils sautoient. Ces détestables sons plaisent à Amyot. Il dit dans le troisième livre : Les jeunes gens brûlaient en oyant ce

qu'ils oyoient, se fondoient en voyant ce qu'ils voyoient. Et un peu après, dans le même livre : afin que si elle crie, personne ne l'oye; si elle pleure, personne ne la voie. Ceci n'est guère moins mauvais dans Polyeucte: Oyez, Félix, dit-il, oyez peuple, oyez tous. Au contraire, dans La Fontaine, écoutez ce récit, oyez cette merveille, est bien dit et ne choque point.

Ibid., 1. 18. Des rochers droits et coupés.

Toutes les éditions d'Amyot portent droits et couppus: faute d'imprimeur. Amyot emploie fréquemment cette expression dans son Plutarque, et dit partout droits et coupės. Voyez, liv. 4, fo 74 de l'édition originale, du haut d'une roche coupée.

Ibid., 1. 27. Et s'apprenait à en jouer.

Toutes les réimpressions du Longus d'Amyot portent et apprenoit; mais on lit dans la première édition originale : s'apprenoit. Amyot parle de même ailleurs.

P. 85, 1. 2. Se faisaient part l'un à l'autre.

La répetition d'epov dans le texte est choquante. Il faut lire οἴκαθεν ἔλαβον, ou bien εἰς κοινὸν ἔθεντο, ou plutôt ἐτίθεντο. Br.

Ibid., 1. 6. Or, parmi tels jeux enfantins, Amour leur voulut donner du souci.

Amyot: Ainsi comme ils étoient occupés à tels jeux, Amour leur dressa à bon escient une telle embûche. Il n'est point question là d'embûche, et à bon escient ne veut rien dire. Amyot n'a point compris l'opposition qui est dans le grec entre nadiz et oncudy.

Ibid., 1. 11. Faisaient la nuit des fosses.

Cette description de la fosse au loup est imitée d'Hérodote, 1. 4. νυκτὸς τάφρην ὀρύξας εὐρέην ἐπέτεινε ξύλα ἀστενέα ὑπὲρ αὐτῆς, καθύπερθε δὲ ἐπιπολῆς τῶν ξύλων χοῦν γῆς ἐπεφόρησε ποιέων τῇ ἀλλῇ γῇ ἰσόπεδον.

Ibid., Des fosses.

Il faut écrire poós dans le grec, comme Erastothène : ✈ σtpòv ✯ XOÍλCU PPEίATOG EÚPÙ Xúros. Br. On fait aujourd'hui en Calabre des fosses appelées silo, elles servent à garder le blé.

Ibid., 1. 20. Qui étaient, par manière de dire, plus faibles que brins de paille.

Traduction d'Amyot. Il s'exprime de même ailleurs. Vie de Dion, au commencement: Tous deux sont, par manière de dire, sortis d'une même école.

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Dans le grec, τράγοι παροξυνθέντες εἰς μάχην συνέπεσον, phrase mutilée. On pourrait lire, τράγοι δύο παροξ. Οu plutôt : ἦσαν αὐτῷ τράγοι δύο. Voyez ci-dessous : Οὗτοι παροξυνθ. εἰς μ. συνέπ. Comme dans le quatrième livre, Λάμπις τις ἦν βουκόλος: οὗτος ἐμνᾶτο...

P. 86, 1. 9. Sa houlette.

Le mot úλov est une glose dans le texte, comme dans Hesychius, xaλxúρona, úlov. Et de même, p. 90 du texte de Rome, aűτn ń σύριγξ, τὸ ὄργανον. Effacez τὸ ὄργανον, glose marginale.

Ibid., 1. 28. Ils le mirent hors du piège.

A partir d'ici, tout ce qui suit, jusqu'aux mots, p. 93, Dea, que me fait donc le baiser de Chloé, manque dans la version d'Amyot, qui avertit par une note qu'en cet endroit il y a une grande obmission dans l'original. On a rempli cette lacune à l'aide du manuscrit de l'abbaye de Florence, où le texte s'est trouvé complet.

P. 87, 1. 5. Si on le demandait, que le loup la vait emporté.

Lucien, ou plutôt Lucius de Patras, dans l'Ane: xai ñv tıs ëpatai, πῶς οὖν ἀπέθανεν ὁ ὄνος, λύκου τοῦτο καταψεύσασθε.

Ibid., 1. 11. Trace de sang ni mal quelconque.

Il faut lire dans le grec : τέτρωτα μὲν οὖν οὐδὲν, οὐδὲ ἡμακτο. Χώματης Se... V. p. 175 de l'édition de Rome une faute semblable, ¿ §i idwv Xλónv xai éywv ev tais xepoi Xλóny. Mais quelqu'un peut-être aimera mieux garder dans ces deux endroits la leçon des manuscrits.

P. 89, 1. 20. Ah! que ne suis-je sa flúte.

Cela est pris de cet antique complet ou scolie :

Είθε λύρα καλὴ γενοίμην ἐλεφαντίνη,

Καί

καλοὶ παῖδες φέροιεν Διονύσιον ἐς χερόν

Εἴθ' ἄπυρον καλὸν γενοίμην μέγα χρυσίον,

Καί με καλὴ γυνὴ φοροίη καθαρὸν θεμένη νεάν.

P. 91, 1. 1. Elle, simple et sans défiance.

On trouvera ceci un peu long. La phrase grecque est charmante,

mais difficile à rendre dans les mêmes mesures.

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