ME od AVERTISSEMENT de l Auteur. terine d'un Ouvrage qui m'a occupé tout entier pendant plusieurs années. Je ne puis in’empécher, en le finissant, de marquer au Public ma reconnoissance pour l'accueil favorable qu'il lui a fait. J'ai éprouvé de sa part une bonté & une indulgence qui m'ont éronné, & auge quelles certainement je ne in'attendois pas. J'ai trouvé les inêmes dispositions chez les Etrangers que dans mes compatriotes ; & j'en ai reçu des témoignages d'approbation & de bienveillance , qui me feroient beaucoup d'honneur, s'il m'étoit perinis de les rendre publics. Il faut bien, & je ne puis me en 1738. le dissimuler, que l'Ouvrage ne soit pas inaivais puisqu'il a eu le bonheur de plaire à tant de personnes. Mais je dois aussi reconnoitre que la gloire ne m'en appartient pas toute entiére. On fait que le fonds de tout ce que j'ai écrit est tiré d'Auteurs anciens tant Grecs que Latins qui ont fait l'admiration de tous les fiécles , & qui m'ont fourni les faits , les réflexions, les pensées, & souvent inêine les expressions par la beauté & l'é. nergie de celles qu'ils me présentoient. Les traductions qu'on a de plusieurs de ces Historiens m'ont été d'un grand secours, & m'ont épargné beaucoup de peine & de tems , parce qu'en les comparant avec les originaux j'y trouvois pour de choses à changer. Je ine suis donné la liberté, & il ine semble qu'on ne in'en a pas sû inauvais les tours l'ordinaire peu gré, d'enrichir mon Ouvrage d'une infinité de beaux inorceaux que je trouvois dans ceux des Modernes, & qui convenoient au mien ; j'en userai de même encore dans l'Histoire Roinaine. Mais, ce qui m'a le plus aidé dans mon travail , & ce qui a le plus contribué à le inettre en état de ne pas déplaire au Public, ce sont les remarques de quelques amis d'un goût rare & exquis, qui ont eu la patience de lire & de critiquer presque en ennemis mes Ecrits avant qu'ils parussent, & qui in'ont épargné bien des fautes. On voit donc que tout compré, & bien examiné, il y a beaucoup à rabattre pour moi des louanges que mon Ouvrage a pu m'attirer. Aussi je ne prétens en tirer d'autre avantage que celui de in’animer de plus en plus dans la nouvelle carriére de l'Histoire Romaine , où je coinmence à entrer. Quoi qu'il en soit, l'Ouvrage est enfin achevé. On trouvera à la fin de ce dernier Volume deux Tables, l'une Chronologique, l'autre des Matiéres. IL se rencontre un inconvénient dans cette derniére Table qu'on n'a pu éviter, à cause des différentes Éditions, dont les pages ne sont pas toujours les inếmes, & ne se répondent pas toujours exactement. J'y ai remédié le mieux qu'il m'a été poslible par une Note qu'on trouvera avant. cette Table, où je marque les principales différences de la premiére Edition pour le nombre des pages, d'avec celles qui l'ont suivie. Les changemens qu'on у a faits ne sont pas considérables, ni en grand nombre : ils ne laissent pas pourtant de rendre les derniéres Editions plus correctes que la premiére. Je dois par cette raison des excuses à ceux qui ont |