> 10. Difference blecommun & du bout de la langue dessus , toutes les méde universel à touts les maux. 20, Vertus de maladies sont guéries. Artephius se Les chimistes se vantent que leur ef la semence vante de pouvoir transmettre les ef- fence aurifique fortifie la chaleur natu- aurifique. prits vitaux d'un corps dans un autre, relle, sans l'enflammer , ni la disliper, & d'y faire passer par ce moïen la comme les essences végétales , par force, la santé & la jeunesse exemple, l'esprit de vin , qui dans le L'or potable commun, disent les cemps qu'il réchauffe, brule en même de l'orpora alchimistes , n'est qu'un or mort, qui temps , & confume les esprits. Elle ré a perdu ses esprits: unor grossiérement pare l'humide radical, qui est le prinphilofophi diffous par divers menstruës , & par cipe de la vie , & elle contient un que. des esprits corrosifs : mais l'or pota-' soulfre qui fait vivre l'animal. Elle ble des philosophes est un or vif en rétablic tout ce qui peut être dérangé Philalette dans le septiéme chapitre jets qu'elles pénétrent, l'essence fémi- Cette quinteilence est, pour ainsi est défectueux dans le sang & dans les or par les essences aurifiques. De la Pae me toutes les maladies. Raymond Lul gu'en échauffant un peu les cendres lingénéfic. Je cherchoit aussi dans la chimie un re- d'une plante, ou d'un animal [b] fe. liii ; [a] Paracelf.de rin&turâ phyficorum. part, 2. 6. 2. [6] M. de Mairan , diferias. Sur la glace, 1 ai. milies. lon certaines régles, & avec certaines dans les effets , l'art qui sçait la met. des Chi- Roger bacon (d]ose dire, que quoique science d'une maniére trupintelligible, la nature soit puissante & admirable sans parabole , & sans déguisément. Leu: ob 22. "[<] Et fane magnoperè vereor, ne qui se ne : Nullum reperiri,tàm impudens men- etiam folum modo demonftrare, deftrue. [h] Syncell . p. 248. [e] On peut appliquer ici ces paroles de Pli Paracelse [j] félicite les adeptes , de même, que plusieurs ont appliqué ce 2:13 ce que Dieu en leur cominuniquant que la sainte écriture dit des vrais Chré, des ténébres à son admirale lumiere Un langage fi obscur, qui devroit entendant l'or par l'époux , & l’ar- que ce qu'ils ne comprennent point. mêlant d'une maniére indigne le saProphana Ce qui est le plus insupportable cré & le fabuleux. Etant même, li dans ce langage des chimistes, c'est insensés [o], qu'ils attribuënt à la interes par la Profanation qu'ils font des mystéres chimie les miracles accesés par la fain de la religion, pour servir de voile à tc écriture. 24. tion des ICS. 25. La toison [1] Paracelf. de tineturá physicor. c. 4. tur, amantque. [k] Qu'il nomme magnalia Dei. Inversis quæ fub verbis latitantia [!] Les termes les plus ordinaires à Para- cernunt, Lucrer, l. 1. celsc, font : Ens pagoycum, cagastricum, [n] Sennert, de inventorib. de cultorib. cherionium, leifas, jesadach, traramcs , Chimie.6 3 Mannar; ferenda relloleum & c. Le lečieur [0] Volumina Mofis fcripta Salomonis, ne marche qu'en tatonnant parvi de tels Joannis apocalyplin habuerunt pro defMe ardros, doo ne peut discerner le plus souvent, criptione artis aurifabræ. Omitto nefanfi cet auteur parle d'une pierre ou d'un pain, das de sacrosancta Triade, de aliis recond'un serpent ou d'un poisson, du diable ou de ditiflimæ religionis myfteriis & abomila r.ature, Naudé apol. ch. 14. Le difiionais bandas interpretationes... insaniâ denire de Rulandus fait uniquement pour les ter- quc eo usque ruente, ut ipsam tandem re. mes de Paracelse, ne peui méme les rendre in. ruin geftarum historiam, ipfa miracula, telligibles. Bécher dans son livre intitulé OE- quibus do&trinæ conciliant fidem auctores dipus Chimicus; a taché d'expliquer les ter- facri, quis credat, in Alchemiæ placita mes les plus cbscurs de les énigmes dont le ser- converterint? Hermann, Boërhaave, de vent les Alchimistes. chemiâ errores (wos expurgante, [m] Cupidine humani ingenii libentius [p] Suid. in voce dipxo. obfcura creduntur. Plin. [9] Eustath, in Diony/.geogr, v. 689. Omnia enim ftolidi magis admiran d'or expli- autres auteurs expliquent la fable de la connoissance parfaite de la nature mie ar * pierre philo-la toison d'or par la pierre philosopha- qu'avoient les patriarches; & que les & a sua Tophalc. le, & attribuënt l'expédition des Ar- richesses immenses de Salomon dont mon. gonautes , au dessein de rapporter de parle la sainte écriture , venoient du Noé [x]: mais d'autres ne trouvant On trouve dans Tollius plusieurs re à quatre rois ; par Joseph qui desemblables allégories des chimistes: & vint li puissant tout d'un coup; par Mayerus rapporte aussi les pommes Moyse qui convertit le veau d'or en d'or des Hespérides au symbole de cendres; par Gédéon qui a representé l'art, qui a le pouvoir de transformer cet arcane par la toison, quoiqu'elle les métaux. Mais cet auteur ne se bor pas d'or, comme celle des Ar. nant pas à faire des applications de la gonautes ; par Salomon, qui ne fai. fable, avance que S. Dominique avoit soit pas plus de cas de l'or que des eu le secret de la pierre philosophale, pierres ; par S. Jean Baptiste [y], qui qu'il l'avoit transmise à Albert le en eft loué dans son hymne. nique, AL grand, que par ce moïen Albert ac- Les uns croient que le nom de chibert le grand quitta en trois mois les grosses dettes mie est Egyptien d'origine , & dérivé Etymoins mas, mis au de son évêché de Ratisbonne, & qu'il de Chamie, ancien nom de l'Egypt?: mic. nombre des enseigna cette science à S. Thomas son d'autres , comme Golius , dans lon 'disciple. dictionaire Arabe , en tirent l'étymoloLe pére Kircher (u) croit que la chi- gie, d'un mot arabe, qui signific cacher, cher attri mie a été fort ancienne en Egypte, cet art devant être mystérieux: les aubrë la Chi- qu'elle a eu son commencement dans tres la rapportént[z] au Grec. ne fût 26. S. Domi 28. 27. Le P. Kir. [r] Τέτο δε ελώς ποιητικώς φέ εται, αλλά (*) Inexhauftum fert thefaurum. βιβλίον ήν εν δέμασι γεγραμμένον, τεριεχος Qui de virgis fecit aurum, όπως δε γίνεσθαι δια Χημείας Χρυσών. Suid. Gemmas de lapidibus. loc. citat. Xnueix, comme l'écrit Photius, ou quue'a [s] Strab. lib. 1. comme il se lit dans Snidas, vient de 450, [ Plin. lib.33. c. 3. fundo.Ceux quiécrivent chymie, rapportent (u) Athan. Kircher. Oedip. Ægypriac, 1.2. létymologie de opera à xurds , fuccus Paraparf, 2.clasi, 10.6.1. P. 391. ce!se appelle les Chimistes Spargiriques, nom (x) Joann, Albert.Fabrici Codex pseudepic composé des deux verbes grecs, otraw educo, graphus vereris teftamenti , in Adamo edge en agtipa, congrego. Chamo. 29. Aureurs Chiinic Les chimistes niettent leurs livres[a] Henri Etienne a remarqué [b] que les &o fuppolés des sous les noms d'Adam, de Moyse, de livres de Théophraste des sueurs & de on livres de Marie seur de Moyse, de Salomon, de la lassitude, y sont transcrits en entier: Mercure Trismegiste, de Démocrite, Cet ouvrage étant manifestement Un livre de la pratique de la pierre la chimie se trouvent dans le trois au- Aléxandre le grand , où il est traité de re écrit par Jean d'Antioche, que l'emch l'alchimie parmi plusieurs autres su- pereur Dioclétien voulant réprimer ler touts les livres de chimie, qui se Huet [C] croit que la chimię a été trouvérent parmi eux, pour les priver cienneté de crés ancienne en Egypte, mais qu'elle d'un art, qui pouvoit les rendre trop la Chimie. a parlé fort tard en Gréce. riches , & redoutables aux Romains. Le P.Delrio [d], & Naudé [e] obser- Suidas [c] raconte le même fait , & Juvent que le plus ancien auteur qui ait lius Firmicus, qui vivoit sous le regne écrit en grec de cette science, est un cer. de Constantin , dic que la lune placée tain Zofime, qui vivoit sous l'empire de avec Saturne dans la ncuviéme maison, Dioclétien, & qui est surnommé Pano- donne un tempérament propre à la politain, parce qu'il étoit de Panopolis science de l'alchimie. ville d'Egypte. On prétend qu'Aristo - La seule préparation approchante de te avoit connoissance de la chimie, par- celles qui se font en diftillant [k] qui tion ulitée ce qu'on lic [f] dans un des problémcs fut connuë anciennement des Grecs , par les qui portent son non, qu'on peut tirer c'écoit une espéce d'huile de poix . Pour prochante de l'huile du sel, ce qui ne peut se faire tirer cecte huile, ils suspendoient de la de l'alaia. que par le moïen des distillations & des laine, au dellus d'un vaisseau , où ils fourneaux : mais Patricius [8] & quel faisoient bouillir de la poix. Quand la ques autres auteurs ont prouvé que ces toison ou les laines suspenduës etoient problémes ne sont point d'Aristote : suffisamment chargées , & imbibées de Tom. I. 30. De l'an. WS 31: Grecs, ap . Kkkk les. () Rodolph, Agricola in prefar. duode- [6] Bibliorh. Gefneri , in voce Ariftote. cim libror. de re metallicá. Chrysopæiæ originem quidam nobis [c] Hueriana , $. 129. valdé faciunt . antiquam , qui præclaro [d] Delrius , disquisir, magicar, lib, 1, Adami titulo libellum quemdam insignem cs. 1. obtrudunt, ut & alii Mofis, & Marize e] Naudé. apol.ch. 12. sororis ejus & Salomonis, & Hermetis [f] Ariftot, problem. 5.23. Trismegisti, & Ariftotelis, & Pythago- [8] Patrit. discus. Peripato.8. 1. lib. 4. reorum quorumdam libros venditant:hæc [b] Naudé, apol. ch. 12. enim omnia proimpofturis habenda duxe- [i] Suid, in voce Xmuda. rim, & otioforum somniis. Mars Delrius , [k] Le Clerc, hift. de la médecine, part. 3. wisquifu, magicar, lib, 1. a 5.9. . liv, 2, ch, 2. |