RACAN. Du PSEAUME XVIII. Preuves inconteftables de la puiffance & de la Toi qui de l'Eternel contemples les miracles, Et le pouvoir qu'ils ont deffus * par les yeux ? notre naissance, Peut-il venir d'ailleurs que de cette puisance Qui tient ferme la Terre, & fait mouvoir les Cieux L'ordre continuel dont depuis tant d'années Que ce grand Artifan, de qui tout prend fon être, Ces vifibles effets d'une cause invisible, C'est de-là qu'à fa force égalant fa juftice, Tel Tel qu'un puiffant Géant au combat préparé, Ses Il n'eft point d'ignorant que fes œuvres n'ins- Il n'eft point de méchant que fes lois ne réduifent; Mais les cœurs généreux qui peuvent fans con trainte Faire pour fon amour ce qu'on fait pour la crainte, Ainfi qu'aux réprouvez la peine eft affurée, L'or n'a point de beautez qui foient fi défirables, Heureux fera le cœur délivré de tout vice, RACAN. Souverain Roi des Rois, Providence éternelle, RACAN. Qu'en la mer de ce monde à toute heure j'appelle, Mon Dieu, mon Rédempteur, ma vie & mon fupport; Puifqu'à tous mes befoins tes bontez toujours prêtes, DU PSEAUME LXII. David uniquement épris de l'amour de Dieu, n'afpire qu'au bonheur de le glorifier éternellement. QUAND fera ce, SEIGNEUR, que je me pourrai dire Habitant de l'Empire Où le flambeau du jour ne luit que fous tes pas ? Quand fera-ce, SEIGNEUR, que la prifon mortelle Qui m'arrête ici-bas, Me laiffera jouir de ta gloire éternelle? Quand je penfe en moi-même à la magnificence Qu'on ne peut contempler que des yeux de la foi; Qu'elle a peine à fouffrir les délices du monde. Ces captifs innocens engraiffez dans nos cages Ces vieux, ces grands poiffons, ces animaux naif fans, Tous ces mets fomptueux dont ma table est servie, Que pour les dégoûter des douceurs de la vie. La nuit où tous les foins dans l'ombre & le filence Calment leur violence, Ne finit point les miens en finissant le jour : me, Le feu de ton amour Avecque plus d'ardeur se rallume en mon ame. Dans l'azile où je fuis à l'abri de tes aîles, Joindront un jour la gloire à la tranquillité; Auront la même mort qu'ils m'avoient préparée.. Tu fermeras la bouche à l'Esprit de menfonge, En un gouffre éloigné du jour & de tes yeux: Le Prince qui maintient leur régne fur la terre. RACAN. RACAN. DU PSEAUME LXXII. Vrais Chrétiens. On voit les vrais Chrétiens, d'une égale cons tance, Perfifter dans le jeûne & dans la pénitence, Et n'efperant, SEIGNEUR, qu'en ta miféricorde L'aftre qui fort des eaux brillant d'or & de flamme, Et l'ombre de la nuit dont sa course est suivie, Dépouiller le vieil homme. Vanité des grandeurs Dieu n'exercera point fa juftice éternelle, Il reçoit d'ici-bas nos vœux & nos victimes, Pour punir, comme il doit, l'impiété du monde, Ou pourroit-il trouver fur la Terre & fur l'Onde |