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P. 114, 1. 17 docteur Pinel.

et 18. Je vous recommanderai au bon Allusion à la réforme que ce docteur, médecin en chef de l'hospice de Bicêtre (1793) et de la Salpêtrière (1795), a opérée dans le traitement des aliénés en substituant la douceur, l'exercice, le travail, un air sain et une certaine liberté à la réclusion et aux châtiments. Gouin Moisan.- Ou plutôt Moisant,

1. 27.

P. 121, député d'Indre-et-Loire (1818-1822).

P. 122, 1. 11 et suiv. Le service des nobles est dur et profite peu... combattre l'évidence et mentir sans tromper; Double je ne m'étonne pas que de Serre en soit malade. allusion à la versatilité politique et à la maladie de poitrine de cet homme d'État.

P. 122, 1. 20-22.- Le sieur Lainé, le nommé de Villèle, un certain Donnadieu. Courier désigne ici le vicomte Lainé, orateur parlementaire et homme politique, président de la Chambre introuvable en 1815 et ministre de l'intérieur l'année suivante, le comte de Villèle, ministre d'État et des finances (1821), président du Conseil des ministres de 1822 à 1828, le vicomte Donnadieu, général de division, chargé, pendant qu'il commandait la 76 division militaire, à Grenoble, de réprimer la conspiration bonapartiste de Didier (1816), ce qu'il fit avec la plus grande sévérité.

P. 122, 1. 27-29.-Mais la moindre faveur d'un coup d'œil caressant le rengage comme Sosie. Vers un peu paraphrasé du monologue de Sosie, dans l'Amphitryon de Molière (acte I, sc. 1).

P. 123, 1. 3, 4 et 5.-On rit de la querelle de Paul et du préfet; c'est affaire d'élections. Allusion aux démêlés de P.-L. Courier avec M. le cte Ferdinand de Waters, préfet de Tours à cette époque, à propos de l'omission du nom de Courier sur les listes électorales de la commune de Véretz. (Voir sa requête à Messieurs du conseil de préfecture à Tours, p. 101 et suiv.)

LETTRE II. (Tours, 28 novembre 1820.)

P. 125, 1, 2. Le noble pair et son urne. — Allusion à M. le duc de Duras, pair de France, président du collége électoral à Tours, lors des élections des 4 et 13 novembre 1820.

P. 125, 1. 2 et 3. -Le club des gentilshommes.- C'était le club des Carmelites de Tours, fréquenté par la noblesse de la ville.

P. 125, 1. 3.- L'embarras du préfet. M. le comte Ferdinand de Waters, préfet de Tours à cette époque. P. 125, 1. 24. - Godin. Ou plutôt Gaudin, homme d'État et financier célèbre sous le premier Empire et la Restauration. Il fut ministre des finances du 19 brumaire an VIII (10 novembre 1799) au 1er avril 1814 et pendant les Cent-Jours. L'empereur le créa successivement comte (1808) et duc de Gaëte (1809). Courier fait ici allusion à ces titres de noblesse qui lui avaient été conférés quelques années auparavant.

--

Ravigot.

Nom de Rovigo défiguré

P. 125, 1. 24. ici par ironie. Courier oppose les noms de l'ancienne noblesse à ceux de la nouvelle. Le général Savary avait été créé duc de Rovigo en 1808 par Napoléon Jer. P. 126, 1. 2. — Duc de Bordeaux. comte de Chambord (Henri-Dieudonné d'Artois), chef actuel (1880) de la branche aînée des Bourbons.

Titre donné au

P. 127, 1. 3 et suiv.-Cadet Roussel, vieille connaissance... Qu'avez-vous, monsieur de Cadet? (car c'est sa nouvelle fantaisie de mettre un de avec son nom, depuis qu'il est éligible et maire de sa commune). - Cadet Roussel, sobriquet que Courier donne ici à M. de Beaune, maire de Véretz, qui avait la manie de s'anoblir, comme nous l'avons dit plus haut (Voir p. 408 la note de la p. 16, 1. 7 et 8). Ce qui complète l'analogie de ce personnage avec celui de la chanson populaire, c'est que Courier lui fait dire plus loin (1. 9 de la même page): « J'ai trois maisons, comme vous savez, etc. »

P. 127,

1.

30 et p. 128, 1. 1. — Mon fils de la Rousselière. Surnom que Courier donne ici par ironie au fils de M. de Beaune, comme il a appelé son père Cadet Roussel et M. de Cadet.

P. 129. 1. 8. Les ultras... — Mot latin francisé (ultra, au delà). Courier désigne ici les députés de l'extrême droite. Cette expression s'applique à tous ceux qui ont une opinion exagérée.

P. 130, 1. 6. Ravez. Célèbre avocat et homme politique sous la Restauration, né à Rive-de-Gier (Loire) le 21 octobre 1770, mort à Bordeaux le 3 septembre 1849. Député de la Gironde en 1816, il devint en 1819 président de la Chambre, fonctions qu'il exerça pendant dix

sessions consécutives.

P. 130, 1. 7. Martainville. - Journaliste et auteur dramatique, né en 1777, à Cadix (Espagne), de parents français, mort en 1830. Ardent royaliste, il fut successivement rédacteur du Journal de Paris, de la Gazette de France, de la Quotidienne, et fonda en 1818 le Drapeau blanc (voir la note sur ce journal, p. 457).

P. 130, 1. 18. M. de Duras. Premier gentilhomme de la chambre du roi Louis XVIII, pair de France. Royaliste ardent, il s'occupa beaucoup des élections de 1820, dans le département d'Indre-et-Loire.

P. 130, 1, 20. Club des Carmélites. - Club de Tours fréquenté par la noblesse du pays.

P. 131, l. 12-14. — - Bignon... celui qui ne veut pas qu'on proscrive. Allusion à l'ouvrage : Des Proscriptions, 1 vol. in-80 (1819-20) écrit par le baron Bignon, homme d'État, diplomate et publiciste, né à Meilleraye (auj. SeineInférieure) le 3 janvier 1771, mort à Paris le 5 janvier 1841. P. 132, 1. 13 et 14.- - Et si je le suis gratis. - Et si, archaïsme qui signifie pourtant, toutefois.

P. 135, 1. 27. Assemblées de Véretz ou de SaintAvertin. -Les assemblées de Véretz ont lieu chaque année depuis longtemps le jour de l'Ascension, et celles de Saint-Avertin, petit village sur le Cher (Indre-etLoire), le deuxième dimanche d'avril et de juin. C'est

surtout dans l'assemblée d'avril que se fait la location

des domestiques.

La loi Gouvion.

Loi sur le recru

P. 138, 1. 4 et 5. de Paris.

P. 137, 1. 18. tement, proposée par le maréchal Gouvion Saint-Cyr, et fondée sur un autre principe que la conscription. M. Quatremère de Quincy, bourgeois Savant archéologue et critique d'art, ardent royaliste, il était devenu, en 1814, censeur royal, lors de la première Restauration, intendant des arts et monuments publics en 1815. En 1820 et 1821, il avait été député. M. de Quatremère abandonna ensuite la politique pour se livrer exclusivement à l'étude.

P. 138, 1. 23 et 24.- M. Le Tissier, le dernier de nos députés. M. Le Tissier, conseiller général pour le canton de Vouvray, arrondissement de Tours (18181824), fut nommé député d'Indre-et-Loire en 1820.

P. 139, 1. 6. La garde-robe. - L'une des plus importantes charges de la maison du roi, créée le 26 novembre 1669, et dont le grand maître était toujours un des premiers seigneurs du royaume. I jouissait des mêmes priviléges que les premiers gentilshommes de la chambre et avait le titre d'écuyer. Il prenait soin des habits, du linge et de la chaussure du roi. Ces divers objets de toilette lui appartenaient quand le prince ne s'en servait plus. Supprimée à la Révolution, cette charge fut rétablie sous la Restauration et disparut définitivement en 1830.

P. 139, 1. 19 et suiv. Un jour [dit Monluc dans ses Commentaires, suivant P.-L. Courier] il avait pris quinze cents huguenots... Le Roi lui mande de les bien traiter. La Reine lui fait dire de les tuer. Le Roi... se flattait d'un accommodement. Mais la Reine mère ne voulait point d'accommodement, etc. - Le Roi, c'est-à-dire Charles IX; - la Reine mère, c'est-à-dire Catherine de Médicis. Dans les Commentaires, on ne trouve rien de pareil à ce que Courier prétend y avoir lu.

P. 140, 1. 16. — - Rapp.

Général, commandant en chef de l'armée du Rhin pendant les Cent-Jours. Après

avoir été très-dévoué à Bonaparte, dont il avait été l'aide de camp, il se rallia aux Bourbons et, en 1819, il fut nommé pair de France, premier chambellan et maître de la garde-robe.

SIMPLE DISCOURS

DE PAUL-LOUIS, VIGNERON DE LA CHAVONNIÈRE,

Aux membres du conseil de la commune de Véretz,
à l'occasion d'une souscription

pour l'acquisition de Chambord [1821].

La brochure originale de ce pamphlet a été imprimée chez A. Bobée, 1821, in-80 (28 pages).

P. 143, 1. 25 et 26. drait un sage ennemi.

Comme dit l'autre, mieux vau

- Morale de la fable de La Fontaine intitulée l'Ours et l'Amateur des jardins (VIII, 10). P. 143, 1. 30. Le semoir de Fehlemberg.. Allusion au semoir perfectionné du célèbre agronome suisse Fellemberg et non Fehlemberg (né en 1771, mort en 1844). P. 144, 1. 11 et 12. Mais celles-là les communes] qui ont logé deux fois les Cosaques du Don. Allusion à la double invasion (1814 et 1815) dans les communes des provinces de l'est de la France par les armées coalisées de la Russie, de l'Angleterre, de la Prusse et de l'Autriche.

P. 147, 1. 9. Dans l'édition de 1829-1830, imprimée sous le ministère Polignac, on a retranché les passages les plus hardis des Pamphlets de Courier. Nous les signalerons tous, comme étant un signe caractéristique du peu de liberté dont on jouissait à cette époque.

Dans cette page-ci, sept lignes (de la 9o à la :6o de notre édition) n'existent pas dans celle de 1829-1830, depuis Car la cour donne tout aux princes, etc..., inclusivement, jusqu'à aussi ces belles idées de nous faire contribuer en tant de diverses façons, etc., exclusivement.

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