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bem obsidere cœpit. Arctis deindè obsessorum rebus, dat belli conditiones, si aurum et argentum et feminas tradidissent, fore uti vitæ eorum parceret. Sed tam injustis conditionibus extrema perpeti satiùs visum. Et cùm jam omnium desperata esset salus, propheta à Domino missus regem adit, hortatur ut in prælium exeat, cunctantem multis confirmat. Ita eruptione factâ, fusi hostes copiosaque præda reperta. Sed post annum reparatis viribus, Syrius in Samariam regressus, acceptam cladem ultum ire cupiens, rursùm victus est. Eo prælio cxx millia Syriorum interiêre, regi venia data, regnum ei et pristinus status concessus. Tum Achab verbis Dei à propheta increpitus, cur abusus divino munere, hosti sibi tradito pepercisset. Igitur Syrius post triennium bellum Hebræis intulit. Adversùm hunc Achab pseudoprophetarum impulsu, in prælium descendit, spreto Michaâ prophetâ, et in vincula conjecto, quòd ei exitiabilem fore pugnam denun

ciasset.

Ita eo prælio Achab interfectus Ochosiæ filio imperium reliquit. Is æger corpore, cùm ex ministris, qui idolum pro salute ejus consulerent, misisset, Helias à Domino monitus, obviam se eis obtulit, increpitosque renuntiare regi jubet mortem ejus consecuturam. Tùm rex comprehendi eum ac deduci ad se jubet; sed

(1) Les chiens léchèrent le sang qui avoit coulé de ses blessures, comme ils avoient léché celui de Naboth. (2) Béelsébub, dieu d'Accaron.

où Achab s'étoit renfermé. Les assiégés se trouvant vivement pressés, il leur offrit la vie à condition qu'ils lui livreroient leur or, leur argent, leurs femmes et leurs enfans; mais ils crurent devoir plutôt souffrir les dernières extrémités que d'accepter des propositions aussi injustes. Lorsqu'ils sembloient perdus sans ressource, un prophète envoyé de Dieu se présente devant le roi; il l'exhorte à marcher contre les assiégeans; et rassure par plusieurs raisons ce priuce incertain et irrésolu. On fait une sortie, on met les ennemis en déroute, et l'on trouve dans leur camp de riches dépouilles. L'année suivante le roi Syrien revint devant Samarie avec de nouvelles forces; il vouloit venger sa défaite précédente, mais il fut encore vaincu. Il perdit 120,000 hommes dans la bataille. Achab lui pardonna et lui laissa la vie et la couronne. Un prophète reprocha à Achab de la part de Dieu, d'avoir abusé de ses grâces en épargnant un ennemi qu'il lui avoit livré. Le roi de Syrie reparut trois ans après pour faire la guerre aux Hébreux, Achab marcha contre lui par l'impulsion de ses faux prophètes; il avoit méprisé l'avis du prophète Michée, et l'avoit fait mettre en prison pour lui avoir prédit que cette bataille lui seroit funeste. Il y périt en effet (1) et laissa le royaume à son fils Ochosias.

Ochosias, étant malade, envoya quelquesuns de ses gens consulter une idole (2) sur sa guérison. Elie alla au-devant de ces envoyés par ordre du Seigneur, et après les avoir repris, il leur ordonna d'annoncer au roi qu'il mourroit. Ochosias commanda qu'on se saisît du prophète et qu'on le lui amenât. Mais ceux qu'il chargea de cette commission furent con

missi, cœlesti igne absumpti. Rex, ut propheta prædixerat, obiit.

Eliseus propheta.

ELISEUS, discipulus Eliæ, multis signis potens extitit; quæ omnia notiora sunt, quàm ut nostro stylo egeant. Ab eo est viduæ filius ressuscitatus, Syrius leprâ purgatus. Famis tempore, omnium rerum copia, fugatis hostibus, invecta. In usum trium exercituum aquæ præbite, de exiguo, olei immodicis incrementis, solutum mulieris debitum, et ipsi sufficiens vivendi substantia data.

Ozias.

OZIAS regnum Judæ adeptus præcipuam curam Domini cognoscendi habuit, Zachariâ prophetâ plurimùm usus. Esaias etiam sub hoc primùm prophetasse traditur, quo merito prosperis eventibus adversùs finitimos bella gessit. Arabas etiam devicit, jamque Ægyptum terrore nominis sui concusserat, elatusque secundis rebus, illicità præsumens, incensum Deo obtulit; quod solis facere sacerdotibus fas erat. Itaque cùm per Azariam sacerdotem increpitus, eo loco decedere cogeretur, atque in iram exarsisset, leprâ oppletus decessit. Quo morbo

(1) De la Sunamite.

(2) Naaman, général des armées de Benadab. (3) De Samarie.

(4) Peuple brigand.

sumés par le feu du ciel. Ochosias mourut comme le prophète l'avoit prédit.

Prophète Elisée.

ELISÉE, disciple d'Elie, fut puissant en miracles. Tous les prodiges qu'il opéra sont trop connus pour avoir besoin d'être retracés par ma plume. Il ressuscita le fils d'une veuve (1); il guérit un Syrien de la lèpre (2). Pendant la famine de Samarie assiégée par Benadab, les ennemis, selon sa prédiction prirent la fuite, et l'abondance entra dans la ville par le pillage de leur camp. Il procura de l'eau à trois armées qui en manquoient. Il multiplia prodigieusement une petite quantité d'huile qui restoit à une femme (3), au point qu'elle trouva dans cette augmentation de quoi payer ses dettes et une subsistance suffisante.

Osias.

Dès qu'Osias fut parvenu au trône de Juda, son principal soin fut de connoître et de servir Dieu, s'étant particulièrement attaché le prophète Zacharie. Ce fut sous son règne qu'Isaïe commença de prophétiser; ce bonheur lui mérita les avantages qu'il remporta sur les peuples voisins; il dompta aussi les Arabes (4), et la terreur de son nom ébranla l'Egypte. Enflé de ses prospérités, il eut la présomption d'entreprendre une chose défendue; il voulut offrir F'encens au Seigneur, fonction réservée aux seuls prêtres. Aussi, lorsque repris de cet attentat par le souverain pontife Azarias qui vouloit le forcer de sortir du temple, il se fut enflammé de colère, il se vit couvert de lèpre

affectus vitâ functus est, cùm regnasset annos

duos et quinquaginta.

Ninivitarum pœnitentia.

ID oppidum olim ab Assur, Sem filio, conditum, caput regni Assyriorum fuit : frequens tùm incolentium multitudine, alens virorum millia 120, atque, ut in magno populo, abundans vitiis. Queis Deus motus, Jonam prophetam ex Judæâ ire præcepit, ac denunciare urbi excidium, sicut olim Sodoma et Gomorrha divinis ignibus conflagrassent. Verùm propheta predicationis istius ministerium detrectans, non contumaciâ, sed præscientiâ quâ videbat Dominum pœnitentiâ populi placandum, navim quæ longè diversâ regione Tharsos petebat, conscendit. Sed ubi in altum processum, nautæ sævitia maris compulsi, quisnam esset mali causa sorte exploravêre. Cùm super Jonam sors decidisset, tanquam piaculum tempestatis in profundum projectus est, exceptus

que à ceto, marino monstro, ac devoratus post triduum ferè Ninivitarum littoribus ejectus, jussa prædicat urbem scilicet ob peccata populi triduo perituram. Igitur non dissimulauter, ut olim Sodomis, audita est vox prophetæ;

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