79. 82. tune : l'hommage fut refusé. Poly- ge continuellement de favoris. Couf. fraïer. vegarde, rude à ceux qui ont être maître d'école. Dans cette condi. Lors que detouts il est abandonné, C'est lorsque moins il se trouve étonné, bien de la tion fi abje te il disoit souvent : Heu. Car il sçait bien que Dieu lors plus le garfortune, reux ceux qui n'ont jamais connu la de. Camille se rendoit ce témoignage à lui. biens de la fortune , en ont une idée que le lui avoit pas abbatcu. je suis fort proche des ennemis La fortune qui aime lesevénements & n'ai quafi pas un cheval sur lequel Je is cruels bizarres [e], & qui se fait un jeu je puisse combattre, ni un harnois de la forcu- cruel de la misère des hommes, chan- complet que je puisse endorfer . Mes [A] Plin.lib. 27.6.1. Nunc mihi,nunc aliis benigna." "Hori [f] Et tantum conftans in levitate sua est. Ovid. [3] Quales ex humili magna ad fastigia Extollit,quoties voluit fortuna jocari. Impavidum ferient ruinæ, Hor. [i] Pibrac.quatr. 24. Sævitia? Claudian. [k] Plutarch.convival.quaft lib 8.91eft.4. Fortuna lævo læta negotio,& [] Τατον δ' και δύναμαι βαλέειν κυ να λυσLudum infolentem ludere pertinax σητήρα. . • Transmutat incertos honores; [m] Mémoires de Sulli , tom. 1. 83 grand. . 81. n: rerum رو 84. ,, chemises sont toutes déchirées,mes pour. pas que vous n'êtes qu'un simple mor points troués au coude; ma marmite tel. Et il y avoit un fouet attaché au est souvent renversée, & depuis deux char de triomphe : un esclave étoit jours, je dîne & loupe chez les uns toûjours sur le même char [t]; à la » & les autres; mes pourvoieurs disent vérité lous précexte de soûtenir la cou„ n'avoir plus moien de rien fournir pour ronne du vainqueur sur la tête, mais » ma table, d'autant qu'il y a plus de six en effet pour rappeller dans la mémoi„ mois qu'ils n'ont reçû d'argent. De pa- re, au milieu du comble de la prospé reilles extrémités relévent merveilleu- rité, l'extrémité contraire de la mauvai, [0], qu'il faut encore de plus grandes d'une main des étoupes au bout d'une has been vertus pour soûtenir la bonne fortune, baguette , & de l'autre un cierge allularrospérifici.e a sup- que pour supporter la mauvaise ; & mé, y met le feu mé, y met le feu par trois fois, disant Plutarque[p] fait cette réflexion, que à chaque fois : Saint Pere, c'est ainsi comme tous les tempéraments ne sont que passent les grandeurs du monde. pas propres à porter beaucoup de vin, Les caprices de la fortune découvrent touts les esprits ne sont pas non plus incessamment à quel point l'esprit est capables de supporter une grande for- fasciné par le vain éclat des biens quidé. tune [9] fans perdre la raison, & sans pendent d'elle. tomber dans l’yvrelse. Galba dit à Pi. Chilon aïant demandé à Erope, quel. son: [r] Vos forces n'ont été éprou- le est l'occupation de Jupiter dans le vées que par l'adversité; il faut une ciel ? C'est, répondit Esope, d'élever ame plus ferme & plus haute , pour les choses balles, & d'abaisser les haurésister à la bonne fortune. tes. La réponse d'Esope est vérifiée par Unofficier public étoit chargé dedi. l'expérience continuelle des grands évére à celui qui triomphoit: Songez [s] nements qui changent la scéne de l'u. à l'incertitude de l'avenir , & n'oubliez nivers, li [n] Perez, aphor. 6. explorant animos. Tac, hiftor. lib. 1. [0) Réflexion 28. [s] Pancirol, rer, memorabil, lib, 1. de [p] Plutarch. in Lucull. triumphis. . [9] Scilicet res secundæ valent com- [1] Alex.ab Alex. genial. dier, lib.6.c.60 mutare naturam, & raro quisquam erga Tertull. Apologet. 6:33. bona sua satis cautus est. 2. Curi.lib.10.0.1. & fibi Consul [r] Fortunam adhuc tantùm adverfam Ne placeat,servus curru portatur colem. tulifti : lecundæ res acrioribus ftimulis Juven. fat, 10i poitet. 3 Gracchus descendant de ces fameux autre géneral des Athéniens [2), as Chutes des grandeurs. Gracques [ u ], qui avoient été des per. voit été corroïeur ; Euménés, qui lonnages d'une di grande considération ausi-tôt après la mort d'Alexandre sources de bonheur ou de peines ? & qui triompha le premier des. ParElévations Iphicrate, géneral Athénien [y], thes [c], avoit été muletier. Callius. de néant. étoit fils d'un cordonnier ;; Cléon, Parmensis appelloit toûjours Auguste, [w] Tac, anial. lib.4. Herodor. Therpsych. [x] Plutarch. in Paul. Æmyl.. [6.] Tit. Liv. lib: 22.[y] Plurarch. in apothth. [c] Dio Cal.lib.46. [2] Aristoph. in equitib. [d] Il est souvent parlé d'Alphenus Varns; [a] Non seulement les Macédoniens fais dans les Pandectes ; c'est de lui qu'Horace fair: Joient une petite figure, mais ils n'étoient pas menrion dans l'a sarire troisiéme du livre pré-. même reçús dans los assemblées génerales de mier. la Grece, ils ne furons admis parmi les Anso [e] Ce qu'il y eur de plus remarquable phiftyons que depuis Philippe , pére d'Alexan- dans ce triomphe, c'est que Verridius Baffus, dre le Grand. Dans le temps de l'expédition de avoit été lui-même mené en triomphe autre.. Xerxés en Grece, Mardonius géneral des Perses fois;.cax dans la guerre Sociale excitée par les députa Alexandre, roi de Macédoine, ponen Latins , pour se faire accorder le droit de Boura porter aux Athéniens, de la part de Xerxés, geoisie Romaine , Ventidias qui étoit dansle quelques propositions d'accommodement, qui parti des peuples d'Italie contre les Romains , farens rejetsées avec beaucoup de hauteur. fær pris dans Afculumpar Pompée Strabon,péAlexandre fils d'Amynthas, roi de Macédoin re de Pompée le Grand, con il fut menéen trioma no, ne fue admis à disputer le prix de la cour phe. Dio Caf.lib.49. Vell.Parere. lib.2, c.659 fe aux jeux Olympiques, qu'après avoir prona Valer. Maxim. lib.6.c.9. Plin. lib.7.6.43. Aula qu'il étoit Argien, er non pas Macédonien. Gell.lib, 15. 6.4 If] petit-fils de boulanger : d'autres Un aigle enleva un foulier de Rhoont dit que le pére d'Auguste étoit dope [k], & le laissa tomber sur lesgebanquier [8]. L'empereur Vitellius noux de Psammétique, qui fit chercher écoic fils d'un lavecier; l'empereur Per- partout celle à qui ce soulier appartetinax, d'un faiseur de briques ; l'em- noit, & l'épousa. pereur Puppien, d'un maréchal; l'em- Le faux prophéte Mahomet entra ao pereur Probus, d'un laboureur d'El service d'une riche veuve de négociant; clavonie; l'empereur Macrin, fils d'un il fut son facteur jusqu'à l'âge de vingtaffranchi, avoit été lui-même gladia. huit ans, que cette veuve , qui en teur ; l'empereur Aurélien étoit fils avoit quarante, en fit son mari. d'un fermier du sénateur Aurelius; le Quelques auteurs disent que Tamer. César Licinius, d'un païfan de Dacie ; lan écoit fils d'un berger . L'opinion l'empereur Dioclétien, d'un affranchi. qui paroît la mieux fondée , est qu'il Le César Galerius avoit été boucher, étoit issu d'une race de princes Tartad'où il conserva le nom d'Armamenta. res : fon véritable nom étoit Timur rius; Maximin, qui disputa l'empire, Lenk, ou Timur le boiteux: il nâquit avoit gardé les troupeaux en Thrace; en 1344.& mourut en 1415. après 36. Théodore III. de receveur d'impôts de- ans de regne: il vainquit Bajazeth l'an vint empereur ; les empereurs Valen- 1402. Ce qu'il y a de certain, c'est que tinien prémier, & Valens, étoient fils ce conquérant , qui a soumis à la dod'un cordier; l'empereur Justin pré- mination plus de païs en huit ans , que mier avoit été vacher en Thrace; l'em- les Romains en huit cents ans, eut des pereur Maurice avoit été greffier; l'em. commencements fort obscurs: ses defpereur Andrisque avoit exercé le métier cendants regnent encore aujourd'hui de foulon; l'empereur Basile le Macé- dans le Mogol. donien étoit fils d'un esclave ; l'empe- Alvare de Lune, ce favori fi puisreur Léon d'Isaurie, d'un berger,ou, sant sous Jean II. roi de Castille [1], fut felon d'autres, d'un mercier; l'empe- désavoué pour enfant légitime par son rcur Michel Calaphate, d'un charpen. pére, qui publia qu'il n'avoit jamais cier de vaisseaux. Zoë épousa Michel épousé la mére, dont les débordements de Paphlagonien orfévre, qu'elle éle- étoient connus. va à l'empire. Olivier le Diable, de barbier de Phileterus, esclave eunuque , fonda Louis XI. devint comte de Mculant, & la souveraineté de Pergame, & la trans- le principal confident de son maître : mit à ses neveux, qui prirent le titre Le cardinal Baluë, ministre d'état de Rois. Tarquin l'ancien, cinquié- sous Louis XI. étoit fils d'un meunier me roi de Rome [b], étoit fils d'un de Verdun. L'abbé Suger, sous Louis marchand de Corinthe , nommé Dé- VII. & les cardinaux Ximénés & Marmarate; Servius Tullius son successeur tinulius , de simples religicux devinsi), fils d'un esclave. rent non seulement prémiers ministres, If I il fuloit que ce fúe par les femmes. La [8] Tiraquell. de nobilit. c.4. race des O Faves éroit fort ancienne à Rome , [h] Denys d'Hat. liv.3.6.15. où elle avoit passé du païs des Vélitres: elle fur [i] Tit. Liv. lib.1. mise dans le sénar, da aggrégée au corps des [k] cl. Ælian, varinr, hifloriar. 116, 13. patriciens par les roisi elle se rangen dopnis 6.33. parmi les familles plébéïennes. [?] Hill. fecréte de connérable de Luns. mais régens; le prémier, de France; le Mathias Corvin, dont la naissance second, d'Espagne; & lc troisiéme, de n'a jamais été connuë, fut mis en pri. Hongrie . Le cardinal Ximénés étoit son par les ordres de Ladislas, roi de fils d'un procureur d'une petite juris. Hongrie, & en fut tiré à la mort de diction de Castille. Le cardinal Mar- Ladislas, pour regner après lui. tinusius fut si mal élevé, quoique fa Le premier des Sforces étoit un païpaissance fût noble, qu'à 24. ans il ne fan de Cottignole , qui changea son sçavoit pas lire:il fut valet, & emploić nom d'Attendulo en celui de Sforce: aux services les plus bas. on dit qu'ennuie du labourage, & tenJacques Amyot, abbé de Bellozanne, té de porter les armes, en voiant passer & grand aumônier de France , étoit fils des troupes , il jetta le coutre de sa d'un corroïeur de Melun. S'étant enfui charruë sur un arbre , résolu d'aller à de chez son pére par la crainte du fouet, la guerre, licet instrument de son lail comba malade , & fut guéri dans l'hô- bourage demeuroit suspendu sur l’arpital d'Orléans, auquel il légua dans la bre, & de continuer sa profession de suite douze cents écus par son testa: laboureur , fi le coutre retomboit à terment. Lorsqu'il fut congédié de l'hôpi- re. L'instrument s'arrêta sur l'arbre, tal, il reçut seize fols d'aumône, avec & Sforce s'étant enrôlé sur lechampdelesquels il fe conduisic d'Orleans à Pa- vint, après avoir passé par touts les ris , où il fut réduit à mendier , jusqu'à degrés,le plus grand capitaine de l'Italie. ce qu'une femme luitrouvant une bon- Le cardinal de Viviers Jean de Brone physionomie, le retira chez elle pour gni, qui présida au concile de Conf. suivre ses enfants au collége , & pour tance, comme doïen des cardinaux, porter leurs livres. ayoit été porcher. Pierre Landays, ministre absolu sous Willegile fils d'un charron du François II, duc de Bretagne , étoit village de Schoningen au duché de fils d'un tailleur. Nicolas Perrenot Brunswich , étant devenu chancelier de Granvelle , chancelier de Charles- des empereurs Othon III. & Henri Quint, & pére du cardinal de Gran- II. puis archevêque de Maience, eut velle, écoit fils d'un serrurier. Tho- tant de modestie & d'humilité , que mas Wolfei cardinal, chancellier & pour avoir toujours devant les yeux prémier ministre d'Angleterre sous la bassesse de la naissance, il pric pour Henri VIII. étoit fils d'un boucher; le armoiries un rouë d'argent , qui decardinal d'Oftat , fils d'un maréchal puis a servi de blason à l'église élecde village; le cardinal Baronius[m], corale de Maïence. Sur quoi une épid'un paisan ; le cardinal Pancirol, d'un gramme latine dit [n], que la rouë tailleur de la fortune est mobile & trompeu les [m] Scaliger dit du Cardinal Baroniss perunato patre natus, fils d'un homme por. iant des guerres. [n] Wilgisum ad fummos virtus eve. xit honores , Nec potuit mores lædere summus ho. Neve ortûs meminiffe fui defuefceret unquam , E patriâ voluit summere stema dumo. Sic rota , quæ manibus fuerat tractata parentis, Teflera Wilgiso non inhonora fuit. Mobilis eft rota fortunæ ; fallaxque, nos. Qualis erat, cùm privatus sub paupere fed ilta Æternæ laudis fixa adamante manet, tecto Viveret, in fummo talis honorc fuit. |