Page images
PDF
EPUB

défaite, fi elle fût arrivée au port, où elle avoit projetté de débarquer, & où elle étoit attendue par les ennemis:mais la fortune la jetta ailleurs contre fa voJonté, par des coups de vent plus prudents,que les délibérations de fon confeil, & elle y prit terre en toute fûreté. Icétas aiant apofté deux affaffins pour ôter la vie à Thymoléon [o], ils feglifferent avec des poignards cachés fous leurs robes, dans le temple où Thymoléon devoit faire un facrifice; & s'étant mélés parmi la foule qui environnoit l'autel, ils é toient fur le point d'exécuter leur entreprise; mais dans le moment qu'ils alloient fe donner l'un à l'autre le fignal pour frapper, tout d'un coup un inconnu donna un grand coup d'épée fur la tête d'un de ces affalfins, l'étendità fes piés, & l'épée haure, il fendit la presse, & gagna un rocher efcarpé. Le compagnon du mort furpris & étonné s'approche de l'autel, l'embraffe, & demande grace à Thymoléon. On la lui promet, & en même tems il déclare que le mort & lui avoient été envoïés pour le tuer. Pendant qu'il faifoit cette déclaration, on améne celui qui s'étoit enfui fur le rocher, qui en entrant crioit de toute fa force, qu'il n'avoit commis aucun crime, mais qu'il avoit vengé fon pére, qui avoit été affaffiné autrefois par ce malheureux dans la ville des Léontins, & il citoit beaucoup de témoins parmi les affiftants mêmes, qui touts rendoient témoignage à la

[o] Plutarch. in Thymol. TraduƐt, de Dacier.

[ρ] Λίσσομαι,παι Ζηνός ελευθεεία,
Γ' μέρα ευρυθει αμφὶ πόλει, σώτειρα τύχα,
Τίνγὰρ ἐν σίντο κυδερνώνται παί
Νέες, ἐν χέρσωσε λαιψηροί πόλεμοι,
Κ ̓ ἀγοραὶ βελοφόροι ἄιγε μὲν ἀνδρῶν
Πολλά ω, τὰ δ ̓ αὖ κάτω ψεύδη μεταμώνια

vérité,& ne pouvoient felaffer d'admi rer les voies fecrétes & incompréhensi bles de la fortune,qui faifant naître une chofe d'une autre, & rapprochant les événements les plus éloignés, lie comme à une même chaîne des accidents, qui paroiffent n'avoir entr'eux aucun rapport, ni la moindre convenance; & le fert toûjours des caufes naturelles pour produire des effets qui ne laiffent pas d'être naturels, quoiqu'ils nous paroiffent merveilleux.

Pindare [p] adreffe cette priere à la fortune:Confervatrice des états,fille de Jupiter le dieu tutélaire de la liberté, fortune, je vous invoque en faveur de la ville d'Imére. C'est vous qui fur mer guidez le cours des vaiffeaux, qui fur terre préfidez dans les combats & dans les

confeils:à votre gré les espérances des hommes tantôt élevées & tantôt rampantes roulent fans ceffe, & paffent rapidement de chimére en chimére.

Aucunes expreffions poëtiques n'approchent de celles dont Job fe fert [9] pour exprimer l'inquiétude des courtifans: Ils me fouhaitoient comme la campagne féche attend l'eau du ciel, & leur bouche s'ouvroit pour m'entendre,comme la terre s'ouvre aux pluïes de l'arriére-faifon. Si je riois quelquefois avec eux, ils ne vouloient pas le croire, & la lumière de mon vifage ne tomboit point à terre.

La roue de la fortune agite bien plus ceux qui font en haut & plus éloignés du centre. Il faut plus de mouvement pour décrire un grand cercle.

Τέμνοισαι κυλίνδοντ ̓ ἐν πίδες. Traduct, de l'Abbé Maffien.

[g] Expectabant me ficut pluviam, & os fuum aperiebant quafi ad imbrem ferotinum. Si quando ridebam ad eos, non credebant,& lux vultus mei non cadebat in terram Job.c 9.v.23 & 24.

On a dit de Marius [r], qu'il avoit mefuré toute l'étendue de la fortune, en aïant éprouvé les deux extré

mités.

Une grande fortune [s]eft un grand efclavage; & c'eft dans la plus haute élévation, qu'il y a moins de liberté. Tout ce qui eft médiocre, eft bien plus durable []; heureux qui content d'être confondu dans la troupe du vulgaire, n'expofe point fa barOpinion que aux flots de la haute mer, & ne des Anciens perd point de vûë le rivage.

78.

que le bouheur étoit toujours troublé par

Les Anciens croïoient qu'il n'arrivoit point de bonheur qui ne fût quelque dif- troublé par l'amertume de quelque grace, difgrace: c'étoit la penfée de Philippe de Macedoine, lorfqu'apprenant en même temps que fes chevaux avoient remporté le prix aux jeux Olympiques, que fon fils Alexandre étoit né, & que Parménion avoit battu les Illyriens: Grands dieux, s'écria-t-il, envoïez-moi quelque légére difgrace. C'étoit auffi la penfée de Camille, lorsqu'après la prife de la ville de Veïes,il leva les mains au ciel [#], & pria les dieux que l'envie d'un fi glorieux événement tombât plûtôt fur lui

[] Ille fuit vitæ Mario modus, omnia paffo

Quæ pejor fortuna poteft,atque omnibus ufo

Quæ melior,menfoque homini quid fata parerent. Lucan.lib.z. [] Magna fervitus eft magna fortuna. Sen. confol. ad Polyb. c. 26

In maximâ fortunâ minima licentia est, Salluft.

[] Modicis rebus longius ævum eft; Felix mediæ quifquis turbæ Sorte quietus,

Aurâ ftringit littora tutâ Timidufque mari credere cymban Remo terras propiore legit.Sen, in Agam. [u] Dicitur manus ad cœlum tollens precatus effe Dictator, ut fi cui hominum deorumque nimia fua fortuna populique Romani videretur, eam invidiam lenire

en particulier que fur la république Paut Emyle [x] fit la même priere, après avoir terminé heureufement la guerre de Macédoine; & lorfqu'il cut perdu deux de fes fils, l'un cinq jours avant fon triomphe, & l'autre trois jours après,il convoqua l'affemblée du peuple [y], & confolant fes citoïens, il leur dit: La continuation de mon bonheur augmentoit ma défiance, car je fçavois que la fortune n'eft pas accoûtumée à prodiguer gratuitement aux hommes fes faveurs toutes pures,. & fans que l'envie y mêle fa malignité. Mon ame toûjours inquiéte & allarmée de quelque finiftre événement dont la république pouvoit être menacée, ne s'eft vûe délivrée de fes fraïeurs que lorfque cette jalouse déeffe m'a précipité dans des calamités,. qui ne font que domeftiques, en me forçant d'enterrer coup fur coup pendant les jours facrés de mon triomphe, mes deux fils les feuls que je m'étois réfervés pour heritiers [z] de mon nom & de ma gloire.

Polycrate inquiet de l'excès de fon bonheur, jetta dans la mer un diamant comme un tribut qu'il païoit à la forFi 2

fuo privato incommodo quam minimo pu blico popuiique Romani incommodo liceret Tit. Liv.lib.s..

[x] Il étoit fils de Paul Emyle, qui fur tué à la bataille de Cannes, dont Horace a dit animæque magnæ Prodigum Pau lum fuperante Pœno. [y] Plutarch.in Paul. Emyl.

[z]C'est que deux fils de Paul Emyle qu'il a-voit eus d'un prémier lit de Papyria, pafférent par adoption dans des familles étrangères. L'ainé dans celle des Fabiens, le cadet dans

celle des Scipions, ce fut l'illuftre Scipion Emy. lien qui porta le titre de Numantin, pour avoir détruit Numance;& celui de fecond Africain. pour avoir terminé la troifiéme guerre Punique par la prise & la destruction de Carthage,comme Scipio n le premier Africain termina la feconde guerre Punique par la défaite d'Hannibal.en Afrique,

79.

rude à ceux

tune: l'hommage fut refufé. Polycrate retrouva le même diamant dans le ventre d'un poiffon qui étoit fervi fur fa table[1. Ce diamant long-temps après paffa à Augufte qui le confacra dans le temple de la Concorde. Amafis [b] renonça à l'alliance de Polycrate à caufe de la fuite non interrompuë de fes profpérités.

L'adverfité Denys le jeune, tyran de Syracufembleplus fe, en aiant été chaffé, fut réduit à qui ont être maître d'école. Dans cette condi. Contion fi abjecte il difoit fouvent: Heu fortune, reux ceux qui n'ont jamais connu la

les

biens de la

profpérité, & qui font nés dans la pau vreté. C'eft auffi le fentiment d'Euripide[c],que l'adverfité eft plus difficile à foutenir à celui qui a paffé par l'élevation d'une haute forte fortune; & Boëce [d], dans fon traité de la Confo, lation, dit qu'il n'y a point d'adverfité plus rude que celle qui a été précé, dée de la bonne fortune. D'autres ont foutenu au contraire, Opinion contraire. que ceux qui n'ont jamais connu les biens de la fortune, en ont une idée que ces biens ne méritent pas, ils n'en voient que l'éclat extérieur; l'imagination groffit leurs faux avantages., C'eft comme fi l'on difoit qu'une fille, qui n'a jamais vû le monde, fupportera plus aifément la clôture.

80.

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

ge continuellement de favoris. Couftante dans fes feules viciffitudes [f], elle fe plaît à renverser les uns de la condition la plus haute [g], & à élever les autres de la condition la plus baffe. Au milieu de fes caprices, le fage doit être inébranlable;les ruines du ciel [b], dit Horace, l'accableroient fans l'ef fraïer.

De l'homme droit [i] Dieu eft la fau-
vegarde,

C'eft lorfque moins il fe trouve étonné,
Lors que detouts il eft abandonné,
Car il fçait bien que Dieu lors plus le gar-

de.

82.

doit être de

Le palmier fe redreffe avec d'autant plus de force, qu'on fait d'effort pour L'effet de le courber: c'eft de là qu'eft venue la l'adverfité coûtume [k] de couronner les vain- fortifier & queurs de fes branches. Diogéne di- s'instruire. foit [], que la fortune le regardoit avec dépit,en difant: Ne puis-je donc avoir de prifes fur ce chien enragé? Camille fe rendoit ce témoignage à luimême, que la dictature ne lui avoit: pas enflé le courage, comme l'exil ne le lui avoit pas abbattu.

[ocr errors]

grand.

"

دو

Henri le grand a été conduit au Adverfités plus haut degré de la gloire, par l'ad- d'Henri le verfité. Il écrivoit à Rofni: Je 99 vous veux bien dire [m] l'état où je me trouve réduit, qui eft tel, que je fuis fort proche des ennemis & n'ai quafi pas un cheval fur lequel je puiffe combattre, ni un harnois complet que je puiffe endoffer. Mes

Nunc mihi,nunc aliis benigna. "Hor
[f] Et tantùm conftans in levitate fua
eft. Ovid.

[g] Quales ex humili magna ad fastigia

rerum

Extollit,quoties voluit fortuna jocari. Juv.fat.3.

[b]... fi fractus illabatur orbis,
Impavidum ferient ruinæ. Hor.
[i] Pibrac.quatr. 24.

[k] Plutarch.convival.quaft lib 8.queft.4.
[1] Τᾶτον δ' & δύναμαι βαλέειν αυ' να λυσ
σητήρα.

[m] Mémoires de Sulli, tom. 1.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

در

;, chemifes font toutes déchirées,mes pour points troués au coude; ma marmite ,, eft fouvent renverfée, & depuis deux ,, jours, je dîne & foupe chez les uns ,, & les autres; mes pourvoïeurs difent n'avoir plus moien de rien fournir pour „matable, d'autant qu'il y a plus de fix » mois qu'ils n'ont reçu d'argent. De pareilles extrémités relévent merveilleufement la gloire du héros, qui les furmonte par fon courage. L'adverfité a été regardée comme l'échole de la vertu. Ö Idoménée, dit Mentor, vous vous plaignez de ce que les dieux ne font pas encore las de vous perfécuter: avouez plûtôt qu'ils n'ont pas encore achevé de vous inftruire. Antoine Pérez eft d'une autre opinion: il croit [n] qu'une longue adverfité abat plus le courage & l'efprit, que la vieilleffe ne ruine les forces du corps. Le duc de la Rochefoucault penfe néanmoins [o], qu'il faut encore de plus grandes Jarrofpérite plus dif- vertus pour foûtenir la bonne fortune, ficile à fup- que pour fupporter la mauvaife; & Plutarque [p] fait cette réflexion, que comme tous les tempéraments ne font pas propres à porter beaucoup de vin, touts les efprits ne font pas non plus capables de fupporter une grande fortune [9] fans perdre la raifon, & fans tomber dans l'yvreffe. Galba dit à Pifon: [r] Vos forces n'ont été éprouvées que par l'adverfité; il faut une ame plus ferme & plus haute, pour réfifter à la bonne fortune.

84.

porter.

Unofficier public étoit chargé de dire à celui qui triomphoit: Songez [s] à l'incertitude de l'avenir, & n'oubliez

[n] Perez, aphor.6.
[o] Réfléxion 28.
[] Plutarch. in Lucull.

[9] Scilicet res fecundæ valent commutare naturam, & rarò quifquam erga bona fua fatis cautus eft. 2.Curt. lib.10.c.1. [r] Fortunam adhuc tantùm adverfam tulifti: fecundæ res acrioribus ftimulis

pas que vous n'êtes qu'un fimple mortel. Et il y avoit un fouet attaché au char de triomphe : un esclave étoit toûjours fur le même char []; à la vérité fous prétexte de foûtenir la couronne du vainqueur fur fa tête, mais en effet pour rappeller dans fa mémoire, au milieu du comble de la profpé→ rité, l'extrémité contraire de la mauvaife fortune.

Philippe aiant abattu la puissance des Athéniens à la bataille de Chéronée, chargea un page de l'avertir touts les matins de l'inconftance des faveurs de la fortune. Ce fut à l'occafion de cette victoire, qu'Archidiame Lacédémonien écrivit à Philippe: Si tu mefures ton ombre; tu ne la trouveras pas augmentée par ta victoire.

Pendant une proceffion folemnelle qui fe fait après l'élection du Pape, le premier maître des cérémonies tenant d'une main des étoupes au bout d'une baguette, & de l'autre un cierge allu mé, y met le feu par trois fois, difant à chaque fois: Saint Pére, c'eft ainfi que paffent les grandeurs du monde. Les caprices de la fortune découvrent inceffamment à quel point l'efprit eft fafciné par le vain éclat des biens qui dé pendent d'elle.

Chilon aïant demandé à Esope, quelle eft l'occupation de Jupiter dans le ciel? C'eft, répondit Efope, d'élever les chofes baffes, & d'abaiffer les hautes. La réponse d'Esope eft vérifiée par l'expérience continuelle des grands événements qui changent la fcéne de l'univers.

[blocks in formation]

85. Chutes des

Gracchus defcendant de ces fameux

grandeurs. Gracques [ » ], qui avoient été des perfonnages d'une fi grande confidération dans la République, étoit un petit marchand mercier, réduit à porter une malle fur fon dos du temps de l'empe. reur Tibére. Philippe, fils de Perfée, dernier roi de [x] Macédoine, fut greffier à Rome: voilà où aboutirent les grandeurs des fucceffeurs d'Alexandre. L'empereur Conftantin Porphyrogénéte fut réduit à vivre de fon travail, & ne fubfifta que de fes ouvrages de peinture, depuis que Romain eut envahi l'empire. Un comte de Chefter, de la maison royale de Lancaftre, demandoit l'aumône en Flandre du temps de Louis XI. On a vû un gentilhomme de la maifon de Liladam, qui étoit, il n'y a pas long-temps, tailleur de pierres en Champagne, mais comme la pauvreté fe cache, l'élévation de ceux que la fortune a tirés de bas lieu, eft bien plus connue, & marque fon pouvoir avec plus d'éclat. Regarderons-nous ces élévations fi enviées, comme des fources de bonheur ou de peines ?

86. Elévations

Iphicrate, géneral Athénien [y], du néant. étoit fils d'un cordonnier; Cléon,

[u] Tac. annal. lib.4.

[x] Plutarch. in Paul, Emyl
[y] Plutarch. in apothth.
[2] Ariftoph. in equitib.

[a] Non feulement les Macédoniens faiJoient une petite figure, mais ils n'étoient pas meme reçus dans les affemblées génerales de la Grece. Ils ne furent admis parmi les Am philyons que depuis Philippe, pére d'Alexandre le Grand. Dans le temps de l'expédition de Xerxés en Grece, Mardonius géneral des Perfes députa Alexandre, roi de Macédoine, pour porter aux Athéniens, de la part de Xerxés, quelques propofitions d'accommodement, qui furent rejettées avec beaucoup de hauteur. Alexandre fils d'Amynthas, roi de Macédoi ae, ne fur admis à difputer le prix de la courfe aux jeux Olympiques, qu'après avoir prouvé qu'il étoit Argien, & non pas Macédonien.

autre géneral des Athéniens [z], a voit été corroïeur; Euménés, qui auffi-tôt après la mort d'Alexandre fut le plus puiffant de fes capitaines, étoit fils d'un voiturier; Ptolémée, qui après avoir regné en Egypte transmit cette couronne à fes defcendants, appellés les Lagides, étoit fils de Lagus, fimple foldat; Agathoclés, roi de Sicile, étoit fils d'un potier: Diogéne le Cynique dit que tout alloit être bientôt renverfé fans-deffus deffous dans la nature, puifque les Macédoniens [4] avoient l'empire de la Gréce. Le conful C. Terentius Varro[b], qui fut vaincu par Hannibal à la journée de Cannes, étoit fils d'un boucher; Marius; chef du parti oppofé à Sylla, d'un fourbiffeur.

Dion Caffius [c] dit que le pére de Cicéron gagnoit fa vie à cultiver des vignes & des oliviers, & qu'il faifoit le métier de foulon. Alphenus Varus, de cordonnier [d] devint un célebre jurifconfulte, & fut élevé au confulat. Ventidius Bassus, qui fut conful, & qui triompha le prémier des. Parthes [e], avoit été muletier. Caffius. Parmenfis appelloit toûjours Augufte,.

Herodot. Therpfych.

[b] Tir. Liv. lib: zz.
[o] Dio Caff. lib.46.

[d] Il est souvent parlé d'Alphenus Varus: dans les Pandectes ; c'est de lui qu'Horace fait mention dans la fatire troifiéme du livre prémier.

[e] Ce qu'il y eut de plus remarquable: dans ce triomphe, c'eft que Ventidius Baffus avoit été lui-même mené en triomphe autrefois

car dans la guerre Sociale excitée par les Latins, pour le faire accorder le droit de Bourgeoifie Romaine, Ventidius qui étoit dans le parti des peuples d'Italie contre les Romains, fat pris dans Afculum par Pompée Strabon,pére de Pompée le Grand,& il fut mené en triomphe. Dio Caff. lib.49. Vell. Paterc. lib.2, c.65Valer. Maxim.lib.6.c.9. Plin. lib.7.8.43. Au!. Gell. lib. 15. c.4i

« PreviousContinue »