Tout auteur qui voudra vivre encore après lui (1) Doit s'acquérir votre suffrage. C'est de vous que mes vers attendent tout leur prix. Dont vous ne connaissiez jusques aux moindres traces. Mais il faut réserver à d'autres cet emploi; Olympe, c'est assez qu'à mon dernier ouvrage Par qui j'ose espérer une seconde vie; Dignes des yeux de l'univers. Je ne mérite pas une faveur si grande; Vous savez quel crédit ce mensonge a sur nous. C'est-à-dire après lui-même, se survivre. (3) Louis XIV. Un mal qui répand la terreur, Inventa pour punir les crimes de la terre (1), Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés: . (1) Debut pompeux et bien gradué, où la peste nous effraie avant d'être nommée. (2) Belle image empruntée au commencement de l'EdipeRoi de Sophocle! « Le noir Pluton s'enrichit de nos pleurs et de nos gémissements. >> A chercher le soutien d'une mourante vie; Plus d'amour, partant (2) plus de joie. Pour nos péchés cette infortune. Se sacrifie aux traits du céleste courroux; Ne nous flattons donc point; voyons sans indulgence Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons, Que m'avaient-ils faits? Nulle offense; Je me dévouerai donc, s'il le faut; mais je pense Que le plus coupable périsse. Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi; Et quant au berger, l'on peut dire Étant de ces gens-là qui sur les animaux (1) Détails d'une touchante mélancolie; Virgile en a fourni l'idée, mais la Fontaine a peut-être surpassé son modèle. (2) Par conséquent. Mais partant ne peut se remplacer. (3) Il semblerait par ce petit vers que le lion voudrait escamoter son péché.» (Chamfort.) Au reste, toute sa confession est empreinte de la plus habile hypocrisie. « C'est un piége qu'il tend aux consciences pures mais timides, et dans lequel l'âne tombera. » (Ch. Nodier.) Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir. Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances, Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples matins, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue (1). Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. A ces mots on cria haro (2) sur le baudet. Un loup quelque peu clerc (3) prouva par sa harangue Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal. D'expier son forfait. On le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable, (1) Toutes les circonstances de la confession de l'âne seraient propres à atténuer ses torts devant un juge impartial et désintéressé; mais sa perte est résolue d'avance. (2) Cri qu'on poussait en Normandie en poursuivant les malfaiteurs. (3) Savant. (4) Cour de justice. (5) On peut dire avec Chamfort que c'est ici « le plus bea des apologues de la Fontaine et de tous les apologues ». Les Levantins (1) en leur légende Disent qu'un certain rat, las des soins d'ici-bas, Dans un fromage de Hollande Se retira loin du tracas. La solitude était profonde, Notre ermite nouveau subsistait là dedans. Un jour, au dévot personnage Les peuples du Levant, les Orientaux. « Ces mots si simples, si usités, deviennent plaisants ici, parce que cette solitude était un vaste fromage. »> (Chamfort.) |