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Ovid. Trift.

111. Eleg.7.

V. 42.
† Propert.
1. 111. Eleg.

4. V. 39.

Rouffean,
Ep. 1. aux
Muses.

vre qu'Irus. Au contraire Créfus Roi de Ly die fut un prince extrèmement riche; delà on trouve dans les poètes Irus pour un pauvre & Créfus pour un riche:

Irus & eft fubitò qui modò Cræfus erat.

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*

Zoïle fut un critique paffioné & jaloux: fon nom fe dit encore d'un home qui a les mèmes défauts; Ariftarque, au contraire, fut un critique judicieux : l'un & l'autre ont critiqué Homère : Zoïle l'a cenfuré avec aigreur & avec paffion, mais Ariftarque l'a critiqué avec un fage dicernement,qui l'a fait regarder come le modèle des critiques:on a dit de ceux qui l'ont imité qu'ils étoient des Ariftarques. Et de moi même Ariftarque incomode : C'est-à-dire, cenfeur. Lifez vos ouvrages, dit Horace, ** à un ami judicieux:il vous en fera

* Ingénium magni detréctat livor Homéri:

Quifquis es, ex illo, Zóile, nomen habes. Ovid
Remed. amor. v. 365.

** Vir bonus ac prudens verfus reprehéndet inértes,
Culpábit duros, incómptis ádlinet atrum
Tranfvérfo cálamo fignum ; ambitiófa recídet
Ornamenta, parum claris lucem dare coget;
Arguet ambiguè dictum; mutánda notábit,
Fiet Ariftarchus. Horat. art. poet. v. 444.

fentir

fentir les défauts, il fera pour vous un Ariftarque.

Therfite fut le plus malfait, le plus lâche, le plus ridicule de tous les Grecs:Homère a rendu les défauts de ce grec fi célèbres & fi conus, que les anciens ont fouvent dit un Therfite pour un home diforme, un home méprisable. C'eft dans ce dernier fens que M. de la Bru- La Bruyère, yère a dit,» jetez moi dans les troupes come »un fimple foldat, je fuis Thersite; metez "moi à la tête d'une armée 'dont j'aie à ré» pondre à toute l'Europe, je fuis Achile.

caract. Des

Grands.

act. 1. fc. 2.

Edipe célèbre dans les tems fabuleux pour avoir deviné l'énigme du Sphinx ; a doné lieu à ce mot de Térence, Davus fum, non Oedipus. Ter. Andr. Je fuis Dave, Seigneur, & ne fuis pas Edipe. C'est-à-dire, je ne fai point deviner les difcours énigmatiques. Dans notre Andriène françoise on a traduit,

Je fuis Dave, Monfieur, & ne fuis pas devin: And. act.1. Ce qui fait perdre l'agrément & la jufteffe de fc. 3. l'opofition entre Dave & Edipe : je fuis Dave, doncje ne fuis pas Edipe, la conclusion eft jufte; au lieu que, je fuis Dave, donc je ne fuis pas devin, la conféquence n'eft bien tirée, car il pouroit être Dave & devin.

pas

M. Saumaise a été un fameux critique dans
H

Boileau,: Epit. à fon

le dixfeptième siècle : c'eft ce qui a doné lieu à ce vers de Boileau,

Aux Saumaises futurs préparer des tortures, efprit, c'eft c'est-à-dire, aux critiques, aux comentateurs

la IX.

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-à venir.

Xantipe, femme du philofophe Socrate, étoit d'une humeur fâcheufe & incomode: on a doné fon nom à plusieurs femmes de ce caractère.

Pénélope & Lucrèce fe font diftinguées par leur vertu, telle eft du moins leur comune réputation on a doné leur nom aux femmes qui leur ont reffemblé : au contraire,les femmes débauchées ont été apelées des Phrynès ou des Laïs, ce font les noms de deux fameufes courtifanes de l'anciène Grèce.

Boileau, Aux tems les plus féconds en Phrynès, en Laïs, Plus d'une Pénélope honora fon pays.

'Sat. X.

Ovid. de

Art. Ama. LI. v.8.

Typhis fut le pilote des Argonautes; Automédon fut l'écuyer d'Achile, c'étoit lui qui menoit fon char: delà on a doné les noms de Typhis & d'Automédon à un home qui par des préceptes mène & conduit à quelque fcience ou à quelque art. C'est ainsi qu'Ovide a dit qu'il étoit le Typhis & l'Automédon de l'art d'aimer.

Typhis & Automedon dicar amóris ego.

Sous le regne de Philipes de Valois le Dayphiné fut réuni à la courone. * Humbert Dauphin de Viennois, qui fe fit enfuite Religieux de l'ordre de S. Dominique, fe deffaifit

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deveftit du Dalphiné & de toutes les autres terres, &en faifit réèlement, corporèlement & de fait Charles petit fils du Roi, présent & acceptant pour li & fes hoirs & fucceffeurs, & plus bas, transporte audit Charles, fes hoirs & fucceffeurs & ceux qui auront caufe de li perpétuèlement & héritablement en faifine &en propriété pleine ledit Dalphiné.

Charles devint Roi de France, cinquième du nom, & dans la fuite» il a été arêté » que le fils ainé de France porteroit seul le >> titre de Dauphin.

*Termes de la confirmation du dernier acte de tranfport du Dauphiné, en faveur de Charles fils de Jean Duc de Normandie. Cet acte eft du 16. Juillet 1549. Voyez les preuwes de l'hiftoire du Dauphiné de M. de Valbonnay, & fes Mémoires pour fervir à l'histoire du Dauphiné, à Paris chez de Bats 1711.

GC

» On s'eft perfuadé que la condition en faveur du pre» mier né de nos Rois étoit tacitement renfermée dans ces paroles, quoiqu'elle n'y foit pas litéralement exprimée, « come on le croit comunément. Hiftoire du Dauphiné, page 603. edit. de 1722.

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Dans le tems de cette donation faite à Charles, Jean pére de Charles étoit le fils ainé du Roi Philipe de Valois & fut fon fucceffeur, c'eft Jean IL. Après la mort du Roi Jean II. Charles fon fils qui étoit déja Dauphin lui fuccéda ay Royaume,c'eft Charles V. dit le Sage. Ainfi ce ne fut pas le fils ainé du Roi qui fut le premier Dauphin, ce fut Char les fils de l'ainé.

"

Hift. de la

Monarchie Franç. par G. Marcel

T. III.

P. 52.

On fait allusion au Dauphin lorfque dans les familles des particuliers on apèle Dauphin le fils ainé de la maison, ou celui qui eft le plus aimé : on dit que c'eft le Dauphin par antonomafe, par allufion, par métaphore, ou par ironie. On dit auffi un Benjamin, faisant allufion au fils bien aimé de Jacob.

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KotvÓTHE

Aoy, com múnitas

LA COMUNICATION DANS LES PAROLES.

Es Rhéteurs parlent d'une figure apelée

Lfimplement Comunication ; c'eft lorfque

participátio l'orateur s'adreffant à ceux à qui il parle, pafermónis. roit fe comuniquer, s'ouvrir à eux, les pren

dre eux mêmes pour juges; par exemple: En quoi vous ai-je doné lieu de vous plaindre? Répondez moi, que pouvois-je faire de plus? Qu'auriez vous fait en ma place? &c. En ce fens la comunication eft une figure de pensée, & par conféquent elle n'eft pas de mon fujet.

La figure dont je veux parler eft un trope, par lequel on fait tomber fur soi-même ou fur les autres, une partie de ce qu'on dit : par exemple, un maitre dit quelquefois à ses difciples, nous perdons tout notre tems, au lieu de

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