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BEST, BREVIÈRE, BLAIZE, COSTE, DUMONT, FAGNION, MONTIGNEUL, GAUCIIARD, GÉRARD, PISAN, TRICHON, WIESENER, ETC. N. B. La collaboration des écrivains et des artistes d'élite n'est point ici un vain ornement de prospectus, comme pour tant de journaux, qui se parent des plus beaux noms sans s'enrichir de leurs travaux; toutes ces signatures figurent dans la collection du Musée des Familles et continueront d'y figurer au-dessous des articles et des gravures les plus remarquables.

RENOUVELLEMENT D'ABONNEMENT

pour l'année 1856-1857 (24o ANNÉE).

Tous les abonnements partent du mois d'Octobre et se font pour l'année entière.

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Pour les départements: 7 FRANCS 50 C. PAR AN.

AVEC LES MODES VRAIES: 13 fr. 70 c. ÉTRANGER. Musée des Familles avec Modes: Belgique, Suisse, Sardaigne, grand-duché de Luxembourg, Prusse, Italic, Russie, Saxe, Suède, 15 fr. 50. — Hollande, Colonies françaises, Amérique, États-Unis, Grèce, Turquie, Tunis, Iude anglaise, 16 fr. 50. -Espagne, États-Romains, 19 fr. 50.-Portugal, 14 fr. -Tos cane, Deux-Siciles, 16 fr.- Bavière, 13 fr. 70.

A Paris, au bureau de l'administration, rue Saint-Roch, 29.

Nous engageons nos Abonnés des départements et de l'étranger à nous envoyer directement, rue SaintRoch, 29, le montant de leur abonnement, en un mandat de poste, ou un bon à vue sur Paris, de la somme de 7 fr. 50 c. pour le Musée seul, et de 13 fr. 70 c. pour le Musée et les Modes vraies réunis, dans les départements. (Voir les prix ci-dessus pour l'étranger.)

L'administration ne peut répondre que des abonnements qui lui sont demandés directement par lettres affranchies; elle ne saurait être responsable des retards qu'éprouvent les Abonnés qui emploient toutes autres voies. Tout abonné direct est sûr de recevoir le Musée exactement le 25 ou le 26 de chaque mois. Il peut réclamer dans le mois, en cas d'erreur. Pour tout changement d'adresse, il doit écrire franco avant le 10 du mois.

Les bureaux des Messageries impériales et générales se chargent également de faire les abonnements au Musée, sans augmentation de prix. On souscrit aussi au Musée des Familles chez tous les libraires de France et de l'étranger, sous leur responsabilité. Toutes les lettres non affranchies seront refusées. — Ne pas envoyer de timbres-poste pour prix d'abonnement.

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Les 15 premiers volumes (réduction de 50 pour cent): 3 fr. le vol. pour Paris, au lieu de 6 fr.;

4 fr. 20 pour les départ., au lieu de 7 fr. 50. Les 23 vol. ensemble: Paris, 93 fr. Départ. 101 fr. Rendus franco.

Reliure, 1 fr. 50 par volume. — NOTA. La poste ne se charge pas des volumes reliés.

Voir, pour plus de détails, les Avis aux lecteurs, sur la couverture du volume.

TYPOGRAPHIE HENNUYER, 7, RUE DU BOULEVARD. BATIGNOLLES.

(Boulevard exterieur de Paris,)

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Paris, Bureaux de l'Administration: Rue Saint-Roch, 29:

PUBLIC LIBRARY AVERTISSEMENT.

275000

ASTOR, LENOX AND TILDEN F DATIONS 1903

Les plus sévères lecteurs du Musée des Familles lui rendent cette justice, que chaque période, et même chaque année de sa publication, a été signalée par un nouveau progrès.

L'ensemble de notre tome vingt-troisième, qui se termine aujourd'hui, en est la preuve morale et matérielle. Qui n'aura remarqué, dans ce volume, à côté de nos excellents collaborateurs habituels, les noms et les pages de M. de Lamartine, de M. Alph. Karr, de M. Saintine, de M. Philarète Chasles, de M. Henri Conscience, de M. Méry, de M. Émile Deschamps, de Mme Anaïs Ségalas-et de cette inconnue qui signait : ANTOINETTE, de petits chefs-d'œuvre du cœur, tels que le Conscrit, un Missionnaire, le Père Rémy, etc.

Elle ne signera plus rien, hélas! car nous venons d'apprendre sa mort, et le funèbre billet nous a seul révélé son nom, qui restera un secret pour la littérature. Le Musée des Familles avait découvert cette plume angélique, — et, après en avoir recueilli les fruits les plus savoureux, il peut dire à cette belle âme envolée au ciel que son souvenir ne périra pas sur la terre.

Une amélioration capitale, à laquelle ce recueil aspirait depuis vingt ans, va se réaliser enfin en 1836-1857. Affranchi, par un sacrifice considérable, du traité qui livrait l'exécution de ses gravures à un tiers, le Musée emploiera désormais à son illustration, sans obstacle et sans mélange, tous les talents et toutes les renommées du crayon et du burin. Déjà on a pu en juger par quelques gravures des dernières livraisons et de celle-ci. On verra, par la perfection artistique du vingt-quatrième volume, que le Musée dorénavant n'aura pas plus de supérieur à cet égard, qu'il n'en a sous le rapport de la rédaction scientifique et littéraire.

A ce nouvel éclat de nos gravures, notre texte ajoutera de nouvelles gloires: M. de Lamartine, qui veut parler plus souvent à nos lecteurs, M. Saint-Marc-Girardin, qui va leur conter la curieuse Légende de la cathédrale de Cologne (1), M. F. Halévy, l'auteur de la Juive, qui leur révélera Thomas Britton, le charbonnier musicien (2). Mme Ancelot, qui nous racontera les Salons du dix-neuvième siècle, quorum pars magna fuit (3), etc., etc. Notre Spectacle en famille s'enrichira d'un OFÉRA DE SALON, dont l'auteur est le maître du genre. On le reconnaitra à son œuvre aussi bien qu'à sa signature.

MM. Jules Sandeau, Léon Gozlan, Amédée Achard, Mary Lafon, H. Castille, Arsène Houssaye, Francis Wey, Viennet, L. Ulbach rachèteront noblement leurs lenteurs à exécuter les promesses acquises.

Enfin nous grossirons, autant que l'espace et le temps le permettent, ce trésor de notre collection qui s'amasse déjà depuis un quart de siècle, et que vient de révéler dans toute son étendue et dans tous ses détails, La Table

GÉNÉRALE DE NOS VINGT PREMIERS VOLUMES.

N'est-ce pas le cas de répéter à notre immense famille littéraire: «Comptez sur notre persévérance, comme nous comptons sur la vôtre. » PITRE-CHEVALIER.

Septembre 1856.

(1) Elle paraîtra en octobre prochain.

(2) Sous presse pour la livraison de novembre.

(5) Le Salon de Mme Lebrun, déjà imprimé, est aux mains des dessinateurs.

TENGA LIBRARY

NEW YORK

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Le nom de la tulipe rappelle une folie qui, dit-on, a régné il y a quelque soixante ans.

Je n'admets pas sans examen le reproche de folie; on a trop souvent appelé fous ceux qui avaient raison trop tôt, ou ceux qui avaient raison tout seuls. La monomanie de ceux que l'on appelait fon-tulipiers consistait en ce qu'ils payaient très-cher des oignons de tulipe.

Pourquoi n'appelle-t-on pas fous ceux qui payent trèscher des cailloux diversement colorés auxquels on donne

OCTOBRE 1855.

le nom de pierreries? Pourquoi n'appelle-t-on pas folles les femmes qui aujourd'hui, comme du temps des Romains, portent un patrimoine à chaque oreille?»

Pourquoi n'appelle-t-on pas fous ceux qui payent trèscher des tableaux: la représentation, par exemple, d'un bouquet de tulipes?

Pourquoi n'appelle-t-on pas folles les femmes qui payent très-cher le poil des chèvres du Thibet, les plumes de la queue des autruches, la soie que dévide le vilain ver blanc -1- VINGT TROISIÈME VOLUME.

de la feuille du mûrier, et qui, pour en traîner plus long ou plus large que les autres femmes, sont prêtes à donner en échange le pain de leurs enfants et l'honneur de leur mari? Rappelons ce que disait Henri IV de certains seigneurs de sa cour qui se ruinaient en riches vêtements: « Ces gens-là portent leurs maisons, leurs terres et leurs futaies sur leur dos. >>

Pourquoi n'appelle-t-on pas fous ceux qui payent trèscher des chevaux disgracieux, ridicules, mal faits, appelés chevaux de course, chevaux qui ne peuvent servir absolument à rien, qu'à faire deux fois très-vite le tour du Champ-de-Mars? Pourquoi n'appelle-t-on pas fous ceux qui parient de grosses sommes sur la rapidité de tel ou tel de ces quadrupèdes efflanqués, et leur confient une partie de leur fortune?

Et cependant chevaux de course, parures, tableaux, pierreries, coûtent beaucoup plus cher que n'ont jamais coûté les tulipes.

Il semblerait qu'on réserve le titre de fous pour ceux qui aiment réellement les choses réellement belles, les belles fleurs et les beaux livres, par exemple. Ce mépris de la nature et de l'intelligence dénote des âmes vulgaires, et il ne faut pas s'y associer.

Vous apprenez que trois hommes font des dépenses assez grosses pour satisfaire un goût, une passion, une Inanie.

Le premier aime les tableaux; il a payé, l'autre jour, un bouquet de Baptiste, de Redouté ou de Saint-Jean, vingt mille francs.

Le second a donné une somme égale pour une améthyste, un rubis et une émerande.

Le troisième est allé un matin chez un jardinier. Il est revenu avec une petite voiture pleine de fleurs. On prétend qu'il a dépensé cinq cents francs. Ses amis l'en défendent, soutiennent qu'on exagère, se plaignant de la médisance publique et de la facilité avec laquelle on accepte un bruit fàcheux sur un honnête homme qui n'a jamais fait de mal à personne.

Si les amis des deux autres tâchent, au contraire, de prendre leur part de l'admiration qu'excitent l'amateur des tableaux et l'amateur des pierreries, si on les laisse faire, ils doubleront, ils tripleront les sommes payées,

Le tableau de Baptiste, de Redouté ou de Saint-Jean, représente deux roses à cent feuilles, trois tulipes, une giroflée et deux pavots. On admire surtout une goutte de rosée admirablement imitée, qui semble trembler sur les pétales d'une des roses. Quelque mérite qu'ait cette pein. ture, ce n'en est pas moins une imitation imparfaite, quelque parfaite qu'elle soit, de roses, de tulipes, de giroflees et de pavots vivants. Un vrai rosier donnera vingt, trente, cent roses; il donnera vingt, trente, cent rosiers qui donneront chacun des familles de rosiers et des moissons de roses, qui exhaleront une suave et délicieuse odeur.

Voyons pour combien entrent les fleurs reproduites par le peintre dans l'achat de ce fou d'amateur de fleurs.

Deux rosiers à cent feuilles, un franc cinquante centimes s'il s'était contenté de deux roses, il les aurait payées dix centimes; trois tulipes hollandaises, trois francs; une giroflée, cinquante centimes; une pincée de graines de pavots qui produira cent pavots qui donneront la première année quatre cents fleurs, et la seconde année, si on les laisse venir, quatre mille pavots qui donneront vingt mille fleurs, dix centimes: cinq francs dix centimes. J'oubliais la goutte de rosée. Chaque matin il trouvera des gouttes de rosée sur ses roses, et ces gouttes trem

blotantes reflèteront les rayons divisés, brisés, réfractés du soleil levant, tour à tour rubis, émeraudes, topazes; et vers midi, de belles cétoines vertes, coléoptères étincelants, dont le dos est une grosse émeraude et le ventre une magnifique améthyste, viendront se cacher au cœur de ces roses.

Et ainsi de petites mouches chrysis dont le corselet est un saphir et l'abdomen un rubis, viendront se placer sur les feuilles de ces rosiers.

Très-certainement ces améthystes, ces émeraudes, ces rubis, ces topazes, ces saphirs vivants ont tout autant d'éclat que les pierres pour ce qui est du diamant, comme éclat, comme feu, comme lumière, il serait parfaitement ridicule et grotesque à côté de la goutte de rosée.

Qu'aimez-vous dans les pierreries? Est-ce la couleur? Vous les retrouvez aussi éclatantes et plus variées dans les fleurs et dans les insectes!

Et parmi les fleurs, le rubis, la topaze, l'améthyste exhalent de suaves odeurs.

Est-ce la dureté? Le fer et l'acier partageraient votre admiration avec les pierreries.

Pourquoi, par une bizarrerie illogique, attachez-vous plus de prix, mille fois, dix mille fois, cent mille fois plus de prix à l'imitation très-imparfaite d'une fleur qu'à Ja fleur vivante et odorante elle-même, et en même temps n'en attachez-vous aucun à l'imitation des pierreries, imitation si parfaite, qu'un joaillier lui-même ne pourra pas à trois pas distinguer les pierres naturelles des pierres artificielles dans le collier d'une femine? Si vous défendez votre première manie, en l'appelant amour de l'art, comment défendrez-vous la seconde, les pierreries? Pardonnez-moi, ô mes chères fleurs, cette injurieuse comparaison: les pierreries sont les fleurs du centre de la terre, comme les fleurs sont les pierreries de la surface, pierreries vivantes, pierreries parfumées, pierreries avec lesquelles fleurissent et s'épanouissent, chaque année, les fleurs de notre jeunesse et du printemps de la vie.

Savez-vous que l'homme qui a dépensé cinq cents franes chez le jardinier a pu emporter mille rosiers, et savezyous quelle fête pour les yeux font mille rosiers, et quels enivrants parfums ils vous donneront? et cela, tous les ans, et tous les ans ils vous donneront la fête plus belle et plus splendide.

On a quelquefois payé, il est vrai, une tulipe, une rose, un prix relativement très-surprenant.

Mais n'est-ce pas une jouissance d'un ordre très-noble et très-élevé que celle qu'on se donne, en étant un des premiers conviés à la naissance d'une nouvelle fleur.

Heureux goût et grande richesse que le goût des fleurs! Les autres passions vous abandonnent aux différentes phases de la vie. Celle-là vous suit, vous accompagne jusqu'à la fin, vous permet de vieillir, vous donne envie de vieillir, parce que la vieillesse des rosiers c'est leur splendeur.

L'homme qui aime les fleurs dit sans cesse : — Je voudrais bien être au mois de juin prochain pour voir fleuric ma rose chromatella et mon « géant des batailles. » Je voudrais bien être à l'année prochaine pour voir si ma belle tulipe « tombeau de Méhul », qui a si mal fleuri l'année dernière, qui s'est « reposée », comme on dit dans la langue des amateurs de tulipes, va reprendre cette année toute la magnificence de ses stries et de ses panachures grises et violettes sur un fond d'un blanc pur.

Nous voici revenus aux tulipes.

Il y a, parmi les amateurs de fleurs, des hommes qui n'aiment pas les fleurs. Je n'accepte pas la solidarité avec

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