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Galerie de l'aile du Nord, première section, du côté du Carrousel: Grégoire de Tours, Rabelais, Malherbe, Abailard, Colbert, Mazarin, Buffon, Froissard, J.-J. Rousseau et Montesquieu.

En face, sur l'aile du Midi : D'Aguesseau, Mansard, Poussin, Audran, J. Sarrazin, Coustou, Lesueur, C. Perrault, Ph. de Champagne et Puget.

En tout trente-six statues en pied. Il en reste vingt à placer du côté de l'ancien Louvre.

Les frontons des deux pavillons du centre attirent surtout l'attention, et méritent une description spéciale.

Celui de gauche, en tournant toujours le dos aux Tuileries, réalise le programme suivant, remis à M. Duret, de l'Institut: «La France, heureuse et prospère, entourée de tons ses enfants, qu'ont groupés dans son sein la Paix et l'Abondance, appelle l'Histoire pour écrire et célébrer les bienfaits qu'elle a reçus de Napoléon III, et charge les Arts d'en éterniser la mémoire. » Le goût sévère et le style pur de M. Duret ont fait de cette composition une œuvre tout à fait en harmonie avec l'importance du sujet et les belles lignes de l'architecture. La figure de la France occupe le milieu du fronton avec les figures qui l'accompagnent; les attributs sont ingénieusement relégués aux angles.

membre Le fronton de droite a été confié à M. Simart, de l'Institut, l'auteur de l'Oreste, des Victoires du tombeau de Napoléon, de la Minerve chryséléphantine, restaurée d'après Phidias et les médailles et les textes antiques. Le sujet que l'artiste a dû traiter était formulé dans le programme ci-dessous : « L'Empereur, fort de ses destinéeset de l'appui que lui donne la reconnaissance des Français pour les bienfaits de Napoléon Ier, clòt l'ère des révolutions et des discordes civiles, rappelle la Concorde et l'Union, invoque la Paix, source de prospérité, fait fleurir le commerce, les arts et l'industrie, honore la religion et convie la France à l'exécution des vastes entreprises qui doivent illustrer son règne. »>

M. Simart, par une hardiesse qu'admire M. Th. Gautier, a représenté l'Empereur en costume moderne, sans que le contraste de la réalité et de l'allégorie soit le moins du monde choquant, tant la transition est habilement ménagée. Il fallait tout le talent d'un artiste éprouvé pour concilier ainsi les traditions de l'art grec et les exigences actuelles, et mettre au milieu d'une panathénée symbolique une effigie impériale, exacte comme un portrait.

Les travaux qui restent à faire pour compléter l'achèvement du Louvre sont le service des écuries de l'Empereur et ses dépendances; l'arrangement de la nouvelle bibliothèque du Louvre et de la salle d'exposition permanente; l'installation du ministère d'État et des appartements du ministre; l'installation du ministère de l'intérieur; les travaux intérieurs des salles de peinture et de sculpture et de la salle des États; la restauration de la façade postérieure du vieux Louvre; à la saison prochaine, la décoration en sera mise en rapport avec le reste des nouvelles constructions. Au premier étage du pavillon de 'Horloge et central de cette façade du Louvre sera inet à stallé un grand salon de la direction des musées, l'étage au-dessus, le logement du directeur.

Enfin, conclut M. Du Pays, trois statues équestres doivent être placées. Celles de Louis XIV et de Napoléon Ier dans les squares de la place Napoléon, et celle de François Ier dans la cour carrée du Louvre.

Le modèle de celle-ci, par M. Clésinger, est déjà sous les yeux du public; mais il a été jugé par lui si sévèrement qu'on s'attend à le voir remplacé d'un jour à l'autre,

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CHANGEMENT DE DIRECTEUR A LA COMÉDIE-FRANÇAISE

La Comédie-Française vient de changer d'administrateur. M. Arsène Houssaye, notre éminent collaborateur, qui depuis longtemps aspirait à la retraite, a cédé la place à M. Empis, l'un des quarante, et a été nommé inspecteur général des écoles de dessin et des musées des départements, autres que les musées impériaux. La direction de M. Houssaye restera dans l'histoire de notre première scène comine la plus féconde en améliorations heureuses, en réformes utiles, en succès littéraires et fructueux. La rentrée et les grands triomphes de Mile Rachel; l'organisation si urgente de l'orchestre; la splendeur exacte des mises en scène; les chefs-d'œuvre anciens remontés avec un luxe digne d'eux; la porte ouverte à tous les talents réels, sérieux et délicats; des nouveautés qui resteront au répertoire après deux cents représentations, comme Mademoiselle de la Seiglière et La joie fait peur; l'entrée de M. Bressant et le retour de Me Plessy; enfin le goût pur et l'art véritable ramenés autant que possible au théâtre de Corneille et de Molière, et se traduisant par des bénéfices inouïs jusqu'à ce jour pour la Société : tel est, en résumé, le bilan de l'administration de M. Houssaye. Hatons-nous d'ajouter que pendant qu'il rendra de nouveaux services aux beaux-arts, dont il sera l'inspecteur si compétent et si éclairé, son successeur à la ComédieFrançaise, M. Empis, n'est pas homme à laisser déchoir la prospérité dont il hérite à des titres incontestables. Auteur dramatique illustre, par des œuvres telles que la Mère et la Fille, membre honoré de l'Académie française et ancien administrateur de la liste civile, M. Empis a toutes les lumières, toutes les relations et toutes les expériences nécessaires au maintien de notre premier théâtre sur la ligne de la gloire et de la fortune.

LE VICOMTE D'ARLINCOURT.

La littérature vient de perdre une de ses plus grandes renommées, qui n'était pas un de ses plus grands talents. M. le vicomte d'Arlincourt, homme charmant et spirituel, eut le malheur de trop réussir à ses débuts et de balancer par sa vogue le nom même de Chateaubriand. De là, dans la suite, une réaction qui abaissa ontre mesure celui qu'on avait élevé sans modération. Le fait est que M. d'Arlincourt joua un rôle prodigieux, sons la Restauration, dans le monde des lecteurs. Quand parut le Solitaire, l'Europe fit un instant silence, comme dit plaisamment un biographe. - Le Solitaire fut traduit dans toutes les langues, le Solitaire donna son nom à toutes les modes nouvelles, tout fut au Solitaire. Après le Solitaire, le vicomte donna la volée à une nichée de romans, dont les titres n'ont pas survécu à leur succès d'un jour. Ipsiboë, entre autres, eut quatre ou cinq éditions, et imposa son nom à une nouvelle forme de coiffure. Mme la duchesse de Berri ouvrit un bal aux Tuileries, coiffée à l'Ipsiboë. La duchesse de Berri aimait fort les romans du vicomte, et, pour lui donner un témoignage éclatant de sa sympathie, elle accepta une fête galante que M. d'Arlincourt offrit à cette princesse dans son château de Saint-Paër, en Normandie. Ce fut le point culminant de la gloire littéraire du vicomte, qui, quelque temps après, fit représenter un

drame intitulé le Siége de Paris, et dont quelques vers, d'une inversion un peu forte, sont restés classiques:

On m'appelle à régner.

Mon père, en ma prison, seul à manger m'apporte. J'habite à la montague et j'aime à la vallée.

Il s'avance à grands pas avec vingt mille Francs.

Les vingt mille Francs ne sauvèrent pas la pièce. M. d'Arlincourt était né au château de Mérantris, près de Versailles, en 1789. Son père était fermier général. Il avait débuté, en 1810, dans la carrière des lettres, par un petit poëme allégorique, une Matinée de Charlemagne, où il comparait Napoléon au fils de Pépin, ce qui lui valut d'être nommé d'abord écuyer de Madame mère, puis auditeur au Conseil d'État.

En 1815, il embrassa la cause des Bourbons, et il leur a gardé jusqu'au dernier jour une fidélité qui est son plus beau titre de gloire.

Nous citerons parmi ses principaux ouvrages le poëme de la Caroleide, le Solitaire, l'Etrangère, le Renégat, Ipsiboe, les Rebelles sous Charles V, Bannissement et Retour de Charles VII, les Ecorcheurs, le Brasseur-Roi, DoubleRegne, l'Herbagère, Dieu le veut! en 1848, l'Italie rouge en 1849, etc.

M. d'Arlincourt avait pris au mot sa renommée de 1825, et se croyait naïvement et fermement le premier, écrivain du siècle et du monde. M. Guinot raconte, à ce sujet, deux anecdotes touchantes.-La première épouse du vicomte, fille du comte de Chollet, était une femme d'esprit et de cœur, pleine d'indulgence et de respect pour T'excessif amour-propre de son mari. Lorsque la vogne abandonna les œuvres de l'écrivain déchur dans la faveur du public, elle prit le parti de faire acheter secrètement, par des agents discrets, les exemplaires qui restaient chez les libraires, et elle les renfermait dans une vaste salle située dans les combles de l'hôtel et dont elle seule avait la clef. Les éditions s'écoulaient ainsi à grands frais, mais l'auteur était satisfait et se portait bien. Après la mort de cette épouse si dévouée, M. d'Arlincourt découvrit la cachette qui renfermait le secret de ses derniers succès. On pent juger quelle fut sa stupeur à cette révélation inattendue et accablante!

Il se releva pourtant de ce rude coup, et n'en conserva pas moins, dans toute sa plénitude, la haute estime qu'il professait pour son talent. Il avait dans son hôtel une vaste bibliothèque uniquement composée de ses œuvres, un exemplaire de chaque édition et de chaque traduction. Le Solitaire avait été traduit en dix langues. Ses manuscrits étaient renfermés dans un coffre magnifique richement décoré et artistement orné, doublé de satin blanc et fermé par une serrure dont il portait la clef d'or suspendue à la chaîne de sa montre, Jamais reliques précieuses ne furent plus splendidement logées ni plus religieusement conservées. Mais combien les amateurs d'autographes payeront-ils ces manuscrits, si un jour on les vend?

On pardonnait ces faiblesses à l'homme excellent qui fut trop fêté par la renommée et trop molesté par la critique. Car, ajoute M. Guinot, en dépit de lui-même et des détracteurs de ses œuvres, il était écrivain de talent, et surtout homme d'esprit, élégant, distingué, remarquable.

Son second mariage avec une très-riche veuve, Mme de la Maze, avait rétabli depuis quelques années sa fortune, détruite par les excès de sa générosité. M. d'Arlincourt

avait alors repris ses habitudes de grand seigneur et d'hôte magnifique. Son salon était un des plus brillants de Paris, et il donnait, tous les hivers, des fêtes qui seront regrettées.

MADAME BILLAULT.

Presque en même temps que M. d'Arlincourt mourait Mme Billault, femme du ministre de l'intérieur, laissant au monde des exemples de vertu et de bonté tout exceptionnels. Mine Billault était à Faris un des types les plus parfaits de la loyauté bretonne, du bon sens dans la supériorité, de la simplicité dans la grandeur, de la modestie dans l'élévation, de la générosité dans la puissance. Sainte et digne mère de famille, toute dévouée à l'accomplissement de ses devoirs, elle se résignait à la haute et brillante position que lui faisaient le talent et la gloire de son mari, et s'en consolait, pour ainsi dire, en prodiguant autour d'elle la justice au mérite, l'espérance au découragement, l'aumône à l'indigence, le bien à tous et à chacun ; et cela avec l'humilité chrétienne qui laisse ignorer à la main droite l'œuvre de la main gauche. Mais en dépit de cette discrétion, les bienfaits de Me Billault étaient si nombreux et si inépuisables, qu'ils ont en quelque sorte éclaté autour de son cerceuil, où la foule des malheureux se pressait avec celle des illustrations parisiennes. Les grands et les petits qui ont vu ce spectacle en sont revenus plus charitables ou plus résignés. Et la noble femme a fait ainsi le bien jusqu'au bord de la tombe et jusqu'aux portes du ciel.

SPECTACLE EN FAMILLE.

Une belle dame du faubourg Saint-Germain, connue pour son élégance parfaite et son goût exquis, pour son amour éclairé des arts et l'hospitalité qu'elle leur donne en son brillant hôtel, se promenait l'été dernier au bois de Boulogne, et méditait au fond de sa calèche un proverbe lyrique, dont elle comptait amuser ses filles dans les soirées d'hiver. De promenade en promenade, de scène en scène, de mélodie en mélodie, le proverbe devint un petit opéra gracieux et spirituel, à tel point que les deux premiers virtuoses des salons de Paris, M. Lefort et Me Gavaux-Sabatier, ayant reçu l'ouvrage en communication, le déclarèrent digne d'une représentation solennelle, et s'offrirent de le jouer et de le chanter, comme ils eussent fait d'un opéra de Nadaud on de Godefroy. Or, un critique émérite, M. Darthenay, ajoutait, lundi dernier, ces lignes à son feuilleton dramatique :

- Pour que notre chronique soit tout à fait complète, il nous reste à parler d'une représentation théâtrale donnée chez Mme P. P., dans un des plus jolis hôtels du quartier de Babylone. Cette représentation a réuni toutes sortes de conditions qui nous permettent d'écarter à demi, et sans indiscrétion trop grande, les voiles dont aime à entonrer, souvent par prudence, la modestie des auteurs et des acteurs de société. Mais pourquoi la publicité déplairaitelle, quand elle ne peut être que la répercussion de l'éloge? Disons donc que M. Daclin, le jeune lauréat du concours poétique sur les chercheurs d'or, a lu un prologue en vers fort spirituels et fort applaudis; que l'une de nos plus charmantes muses, Mme Anaïs Ségalas, a joué, dans Brueys et Palaprat, le rôle de Mlle de Beauval, de manière à faire croire à l'excellent Delaunay, emprunté à la Comédie-Française ainsi que la pièce elle-même, qu'il n'avait point quitté ses camarades de la rue Richelieu; en'n

que Mme Sabatier, Me Zolobodjean et M. Lefort se sont surpassés dans Jaloux de soi, qui a terminé le spectacle. Jaloux de soi, opérette de salon dû à la maîtresse de la maison pour les paroles et la musique, subissait sa première épreuve, et l'accueil qu'il a reçu nous donne à croire que les interprètes de l'ouvrage le transporteront quelque jour devant un public moins privilégié.

Nous étions là; nous pourrions contresigner le procèsverbal, et nous n'avons qu'un mot à y joindre: Jaloux de soi est tout simplement le proverbe composé cet été au bois de Boulogne. Mme P. P. avait fait un opéra complet sans le savoir, et un opéra que vous jouerez peut-être un jour en famille, si l'aimable auteur, moins jaloux de soi que son héros, veut laisser ses douces mélodies courir le monde.

PRINCIPES GÉNÉRAUX D'UNE THÉODICÉE PRATIQUE Par l'abbé Gabriel, curé de Saint-Merry (1).

Voici un livre dont l'analyse nous est interdite par sa gravité, sa profondeur et son élévation. Mais ce livre est en même temps si admirable par le fond et par la forme, que tout en le signalant aux esprits assez sérieux pour le comprendre, nous devons le recommander à tous ceux qui aiment le beau, comme un des chefs-d'œuvre de notre langue, à placer à côté de Bossuet dans les bibliothèques. Jugez-en par la page suivante, définition la plus parfaite et la plus neuve qui ait jamais été écrite de la beauté dans l'art:

-L'homme est un être mixte, esprit et corps: de là deux sortes de beautés, la beauté corporelle dont l'art grec a réalisé le plus parfait exemplaire, et la beauté spirituelle dont l'art du moyen âge est la plus parfaite expression. Mais l'homme n'est pas esprit et corps séparés, il est esprit-corps indivisiblement et réellement unis, de sorte qu'en lui, à la différence de tous les autres êtres, la beauté corporelle ne doit être que l'expression de la beauté morale, comme la beauté spirituelle ou morale ne peut jamais être saisie et complétement rendue par une expression de beauté corporelle. Là est le lien et le point de jonction, l'unité et la synthèse de l'art grec et de l'art du moyen âge. Transportez dans le premier l'idéal spirituel du second, et toutes ses œuvres prendront la physionomic, l'expression morale qui leur manque; I'llercule antique, dépouillant sa grossière représentation de la force physique, transfigurera l'ampleur de ses lignes en une expression grandiose et saisissante de la puissance. morale, indéfinie; la Vénus antique, dégageant la beauté des sens, et fondant la suave harmonie de son dessin dans l'expression d'un amour céleste et divin, ne sera plus dans sa beauté visible qu'un reflet spirituel et vivant de la beauté de l'âme. L'art cessera alors d'être païen, non en perdant quoi que ce soit de la beauté extérieure, mais, au contraire, en élevant cette beauté à la puissance de l'infini par son idéalisation morale et spirituelle. Transportez à son tour la perfection extérieure du grec dans l'art idéalisé du moyen âge, et ces visages maigres, ascétiques, souvent informes, que l'ardente aspiration de l'esprit semble plutôt briser que faire vivre, reprendront, avec la plénitude de leur vie et la douce harmonie de leurs formes, cette expression saisissante d'ineffable félicité, de bonheur suprême, qui rendra leur idéalisation même plus profonde et plus vraie; la beauté morale, en

(1) Un vol. in-8', 6 fr. 50 c. Paris, chez Albanel, rue des Saints-Pères, 57.-Lyon, Grande-Rue Merrière, 59.

se dépouillant de cette sorte de contention, de gêne, d'effort violent et de lutte qui, presque partout, la caractérise, en se faisant douce, suave, harmonieuse, pleine de charme et de grâce, trouvera bien plus vite le chemin des cœurs et des âmes, et les pénétrera bien plus avant de sa spiritualité, en se les attachant par l'amour. Ainsi se manifesta le Christ lui-même, idéalisant sans effort la plus radieuse beauté extérieure dans la plus haute beauté morale, type éternel de l'une et de l'autre, toujours simple et vraie; car pour lui, comme pour tout être qui vient dans ce monde, le beau c'est la vérité dans l'unité des deux natures.

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Le lendemain de mon arrivée à Vienne, où de Rome je m'étais rendu pour écrire l'Histoire des révolutions d'Autriche et suivre les mouvements militaires en Hongrie, le prince Félix de Schwarzenberg me présenta à S. M. l'empereur.

- J'ai lu votre Histoire des révolutions, me dit le jeune monarque, et pour vous seconder dans vos nouveaux travanx historiques, je mets dès aujourd'hui à votre disposi tion le chevalier de Guerlonde, l'un de mes aides de camp.

Quelques jours après, l'Emancipation et l'Indépendance

belge d'abord, les journaux français et allemands ensuite, parlaient vaguement d'un bal donné le 23 février 4882 dans la célèbre maison de santé de Dobling, près Vienne. Je fus l'un des bienheureux invités de cette fête excentrique, qui laissera une trace ineffaçable dans les archives de notre mémoire. C'est donc un souvenir de carnaval ou de folie (n'est-ce pas synonyme?) que je vous offre, un croquis de mœurs dessiné d'après nature, et dont je garantis la ressemblance exacle.

Dobling, aux portes de Vienne, est situé sur le terrain même où le duc de Lorraine, livrant bataille aux Tures, les

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