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Et tiens, sans chercher dans le passé une comparaison, ne trouverons-nous pas dans cette présente année qui en est à son neuvième mois, de frappantes allégories?

Son printemps capricieux, entrecoupé d'averses mais éclairé de quelques rayons de soleil, nous a trouvés faciles à l'espoir... « Il pleut aujourd'hui, » disions-nous, mais il fera beau demain. Ce ma>> tin le givre blanchit les ramures, le grésil · » émaille le sol; mais la sève va gonfler les bour-, »>geons; les fleurs iriseront la prairie... de> main! »

Cependant ce pseudo-printemps, avec ses menteuses promesses aux lèvres, poursuivait sa marche décevante... et l'été lui succédait... sur l'almanach.

Cette fois nous affirmions :

Voici les compensations; nous venons de les payer assez cher pour y avoir droit. Les nuages égouttent maintenant leurs dernières 'larmes. C'est la saison des longues journées et et des nuits sans ténèbres; des rayons généreux qui rendent la terre féconde; c'est la phase luxuriante de l'épanouissement général et de la vie à pleins bords! Tout cela tarde un peu, il en' faut convenir; mais nous l'aurons certainement... demain!

Et l'été s'enfuit sans réaliser nos légitimes espérances! Déjà nous entendons bruire l'haleine oppressée de l'automne qui s'approche... Nous savons que sa main sèche qui touche à toutes choses tâne, flétrit, déchire et brise... Mais nous n'ignorons pas non plus quelles largesses tombent souvent des plis de son manteau... Le vent gémit, la pluie ruisselle encore; cependant nous songeons aux tièdes après-midi, aux paysages richement colorés, aux récoltes tardives, aux joyeuses vendanges, aux chasses bruyantes et nous disons une fois de plus: Demain !... Demain !!

N'est-ce pas le grand mot de toute vie humaine, celui qui console, qui relève, qui fortifie?

Mais demain n'est pas à nous. Demain appartient à Dieu qui en dispose à son gré, et bien souvent au rebours de nos désirs, comme pour nous punir de les avoir bornés, parfois, aux choses de ce monde...

Si nous étions sages, ma petite Jeanne, et vraiment soucieuses de nos grands intérêts, nous songerions d'abord au lendemain éternel... Celuilà seul tient tout ce qu'il a promis.

Toutefois, il nous faut l'acheter plus cher que les lendemains de ce monde, et c'est justice...

Cessons donc de rêver pour notre pélérinage terrestre les ciels toujours bleus, les rayons sans ombres, les couronnes sans épines sur nos fronts, et les jonchées de fleurs toujours fraîches sous nos pas.

Et, à propos de fleurs, laisse moi quitter les hauteurs du symbole et de l'allégorie pour parler sans figures.

Les femmes aiment les fleurs, » dit-on. Elles l'affirment en choeur; mais elles mentent sans même sans douter, ce qui les excuse un peu.

Quelques femmes » aiment les fleurs, c'est vrai celles-là ne craignent pas de se piquer aux rosiers pour les émonder, de hâler un peu leur visage, de brunir leurs mains en soignant leurs frêles amies. Comme ces amies-là se montrent reconnaissantes, comme elles savent payer les soins et la tendresse ! En pourrait-on dire autant de toutes les amitiés?..

Mais combien de fois n'ai-je pas entendu de jolies lèvres dire:

« J'aime beaucoup les fleurs... pour les cueil lir. » Plaisante prétention, vraiment !

Voici un parterre qui s'éveille rafraîchi par la rosée nocturne dont les gouttelettes scintillent encore à la pointe des feuillages. Les rossignols, les fauvettes, les mésanges et les pinsons égrènent leurs perles mélodiques sur les corolles caressées par le soleil levant; les papillons, fleurs animées, se posent fraternellement sur les tiges; les abeilles bourdonnent parmi les massifs, et les grillons lancent d'en bas leur strident hommage aux corolles parfumées. Ces gerbes vivantes, c'est le sourire de la nature. Mais attendons un peu, la nature ne sourira pas lontgemps.

La grille du jardin s'est ouverte; un pied léger, qui ne fait pas crier le sable des allées, s'aventure parmi les pelouses; une petite main gantée, armée d'un sécateur, se plonge résolument parmi les tiges fleuries... et les tiges sont tranchées! La mort moissonne, moissonne ! Les papillons s'envolent éperdus, les abeilles s'enfuient, les grillons se cachent dans leurs trous, et les oiseaux en deuil cessent de chanter!

Mais la jeune fille qui aime les fleurs... pour les cueillir, s'admire dans son massacre; elle se trouve poétique et charmante avec ses bras chargés de victimes, et pense que cet accessoire complète sa beauté... Cette grenade, aux pétales de feu, fera valoir sa hoire chevelure au bal de ce soir... Emmeline, une autre jeune fille qui aime les fleurs de la même façon, a la manie des roses thé, ce qui est horriblement fade dans ses cheveux couleur de lin. Emmeline et sa blonde chevelure seront éclipsées par la grenade et les nattes brunes. Quel bonheur!

Et tout en savourant d'avance ce bonheur, l'amie d'Emmeline froisse avec distraction le feuillage fin des anthémises, les délicates corolles des jasmins, des pélargoniums, des fuchsias, et les groupe pêle-mêle dans les vases du salon, où elles achèvent de mourir.

Mais quelqu'un, en les voyant, vantera avec un peu d'envie le savoir-faire de la bouquetière ; un vieux monsieur, passé de mode depuis longtemps, comparera avec avantage cette bouquetière à ses bouquets; un jeune monsieur, trop à la mode, y trouvera l'occasion d'un compliment moins fade et, la jeune fille, flattée, se dira qu'ella

a vraiment bien raison d'aimer les fleurs, oh! oui, bien raison!

Après tout, peut-on demander à chacun plus qu'il n'a reçu? Il est d'innombrables façons d'aimer; heureux sont ceux que Dieu doue assez * ́ bien pour qu'ils choisissent la bonne! Heureux ceux qui poétisent toute chose d'un reflet de leur propre poésie, et qui savent élever ce qui est bas à la hauteur de leur élévation personnelle!

Elle eùt bien aimé ce qui est beau, ce qui est grand, la pauvre petite Luce, que nous voyions toujours derrière ses vitres verdâtres en nous rendant à l'école; t'en souviens-tu, Jeanne? Mais Luce ne connaissait de ce monde que la ruelle sombre d'où elle ne sortait jamais, la chambre délabrée dont ses pieds infirmes ne pouvaient pas même mesurer le peu d'étendue et la marâtre qui remplaçait sa mère !

Tout cela n'était ni beau ni bon.

Il y avait bien encore dans cette vie isolée de Luce son frère Tony; mais il y comptait si peu ! A l'école, pour n'y rien apprendre, une grande par. tie du jour; dans les rues, pour y polissonner le reste du temps, Tony paraissait à la maison tout juste assez pour être battu par sa marâtre et pour taquiner la petite infirme.

Il eut cependant une bonne pensée un jour en faisant l'école buissonnière : celle de rapporter un bouquet à sa sœur. A l'aide de ses griffes noires, il arracha, dans une même poignée, des feuilles sans fleurs, des fleurs sans feuilles, le tout assaisonné de chenilles peu visibles et d'escargots minuscules cachés dans le fouillis, et, triomphant, il jeta le paquet sur le tablier de Luce.

Oh! merci, fit la petite en rougissant de plaisir. Tu es un bon garçon, Tony, un bon garçon, en vérité! »>

La nouveauté de l'éloge ayant flatté le garçon, il voulut bien aller chercher un peu d'eau pour emplir le verre boiteux où la petite fille plaça le «bouquet; et le lendemain, Luce ayant' découvert un semblant de racine à une touffe de violettes sans fleurs ni boutons, le bon garçon poussa le dévouement jusqu'à ramasser dans un tas d'ordures une vieille casserole pércée où la petite sœur installa soigneusement la plante dans un peu de terre.

A partir de ce moment, ce fut son jardin, sa prairie, sa forêt! Au réveil, elle avait enfin une joyeuse pensée : celle de revoir sa plante. «< Elle aura peut être un peu poussé la nuit!» se disaitelle. Tout le jour, elle se distrayait à l'observer, en rêvant aux campagnes fleuries qu'elle avait pour patrie; elle y rêvait si bien qu'elle croyait parfois les parcourir.... Et la pauvre petite :

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Luce oubliait qu'elle ne pouvait pas, comme les autres enfants, sauter à la corde et danser des rondes.

Un jour Tony tomba malade et dut garder le lit. La plante de Luce, constamment soignée, dorlotée et cajolée, était alors en pleine prospérité, fleurie sur toutes ses tiges, resplendissante enfin, et embaumant la chambre noire.

Luce ne la quittait plus des yeux toutes ses facultés semblaient suspendues à ces fleurettes 'mignonnes.

Mais voilà qu'une petite fille bien mise, avec des plumes à son chapeau et des bottes mordorées à ses pieds passa devant la fenêtre de Luce avec sa bonne.

<< Oh! Mary, les belles violettes! s'écria-t-elle; je n'en ai jamais vu de pareilles. >>

Luce avança bien vite sa figure pâle derrière les violettes, toute fière de produire la propriétaire d'un tel trésor.

«Oh! mais qu'elles sont donc belles! reprenait la petite-fille aux bottes mordorées. Mary, je les voudrais bien !

« Cette fois, Luce, avec un mouvement d'effroi, se cramponna de toute la force de ses pâles mains à la vieille casserole pour la retenir en place.

« Elles sont à toi? demanda l'inconnue qui l'aperçut alors; veux-tu me les vendre, dis? » Vendre ses violettes!

Cela sembla si monstrueux, si impossible à la pauvre infirme, qu'elle se mit à rire.

En ce moment Tony poussa un gémissement sur son grabat :

Oh! s'il y avait seulement du sucre dans ma tisane, cela me guérirait bien sûr !»

Du sucre! Elle n'en avait jamais goûté la petite Luce, mais elle se sentit aussitôt un immense désir d'en posséder un morceau.

« Veux-tu me les vendre? répétait l'enfant gâtée; je t'en donnerai... dix sous! vingt, si tu veux! Tiens, les voilà. Avec vingt sous on peut acheter toutes sortes de bonnes choses, vois-tu : des gâteaux, des cerises, du sucre.....

Tony acheta du sucre. Cependant Luce, comme si sa frêle extisence eût été attachée à la présence des fleurs aimées, pâlit de plus en plus, s'affaiblit à vue d'œil et s'endormit enfin pour ne plus s'éveiller.

Sur sa fosse, où ne s'élève pas même une croix de bois, les oiseaux du ciel ont semé des violettes qui lui font une odorante jonchée. Mais la petite fille, qui aimait les fleurs de la bonne manière, a mieux que cela maintenant, puisqu'elle moissonne les fruits éternels de la charité.

FLORENCE.

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Le mot de la Charade contenue dans le numéro d'Août, est: Potage.
Explication du Rébus d'Août : La brebis ne s'engraisse pas à la vue du loup.

Le Directeur-Gérant: JULES THIERY

9-2742 PARIS. MORRIS PÈRE ET FILS, IMPRIMEURS BREVETÉS, RUE AMELOT, 64

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Les mousselines unies ou à gracieux dessins, les tissus légers et transparents n'ont pu faire leur apparition cet été, et la saison est maintenant avancée. Le plus sage est donc de songer aux toilettes d'automne. Le foulard satiné uni est une étoffe de transition composant de fort jolis costumes. En nuances foncées, gros bleu, bronze, prune, etc.; en noir, garni de dentelle noire mélangée de satin, c'est très élégant.

La dentelle bretonne, tout en étant un peu tombée dans le domaine vulgaire, s'emploie toujours avec succès pour égayer les couleurs sombres. On mélange toujours l'uni et le façonné. On trouve du très joli foulard de l'Inde à petits dessins sur fonds assortis.

Les jaquettes diffèrent souvent du reste du costume. On en fait de charmantes en faille grisaille à rayures, se portant sur n'importe quelle toilette.

Parmi les tissus de laine qui sont fort nombreux, le beige reste très en vogue pour costumes ou vêtements. Le paletot de beige, bien qu'extrêmement répandu, est toujours un joli complément de toilette, et va aussi bien sur une robe foncée que sur une claire. Quand il est associé à un costume de même couleur, il est généralement de nuance un peu plus foncée.

La forme jaquette ajustée, fendue derrière, simplement piquée comme un vêtement d'homme, est le pardessus le plus distingué, pouvant se porter très avant dans la saison. Les costumes beiges s'ornent beaucoup de satin, souvent de même nuance, et aussi de faille loutre, comme dans le modèle suivant qui est court. Quatre petits volants font le bas du jupon. Ils sont plissés et alternés : deux en faille loutre, deux en laine beige. Ils sont posés les uns sur les autres. Le devant de la robe est coulissé et traversé de biais de soie.

Les lés de derrière, bien drapés, sont garnis de dépassants de soie. Le corsage forme jaquette.

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Les basques avec dépassants et boutons de soie. Col, poches et revers des manches en faille loutre. Un autre modèle de costume également beige, se compose d'un jupon à 3 volants par devant et un seul tournant tout autour. Ils sont garnis d'une bande de foulard fond gros bleu à petits dessins, posée à plat et plissée ensuite en même temps que le volant. La jupe, ouvrant sur le devant, est ornée d'une bande de foulard et rattachée audessus du troisième volant par un nœud à coques et bou's pendants, en foulard à dessins doublé de soie unie. Corsage beige à basques, légèrement froncé. Le devant est orné d'une draperie de foulard très pincée à la taille. Le bas des basques est garni d'une bande de foulard, ainsi que les manches. Ceinture ronde en gros grain de soie gros bleu.

Le cachemire uni est aussi très employé pour le moment. Ce costume que l'on m'a montré hier, m'a paru charmant. En cachemire de l'Inde bleu Paon. Grand volant plissé en étoffe semblable, garni d'un assez haut biais en faille pékin bleu et crème. Jupe de cachemire plissée en travers, assez tendue sur le volant par devant; le bord est orné d'un tout petit biais de pékin. Par derrière, draperies dont l'une retourne sur l'autre, laissant voir leur doublure en faille rayée. Corsage jaquette fendue derrière, en faille pékin bleu paon et crème. Chapeau de paille noire, avec plumes bleue et crême.

En costumes plus foncés, je citerai ceux en cachemire gros vert, gros bleu ou grenat. On en A voit de brodés de palmes de soie de mêmes nuanoces, tons plus clairs...Des bandes en foulard à dessins ou en satin broché se combinent aussi pour ornements avec ces nuances et sur du noir, cachemire ou faille.

Pour toilette du soir à la campagne, ou aux casinos, en voyage, les foulard est encore un des plus agréables tissus, spécialement destiné aux jeunes filles.

En blanc, il a des tons charmants à la lumière. Il n'est quelquefois employé que pour jupon, SEPTEMBRE 1879

somme dans le cas suivant: Jupe courte ou longue la courte est plus jeune - elle se compose d'un volant tournant tout autour, et de deux autres d'égale hauteur, posés seulement sur les lés de devant.

Ces trois volants de foulard blanc sont posés presque à plat, un peu soutenus et plissés seulement sur le milieu du devant, l'espace de 20 cenmètres à peu près. Ils sont garnis d'un dépassant de foulard bleu de ciel. Corsage et traîne en grenadine de soie ou foulard rayé, bleu et blanc. Le corsage est ouvert en carré. Les basques ou paniers sont relevés en arrière par trois plis passant en dessous de la traîne. Le devant du corsage et les manches demi-longues sont ornés de dentelle blanche. Rose au côté. Petits souliers et bas de soie bleu de ciel. Longs gants de Saxe blancs. Une autre très jolie toilette du soir, beaucoup plus simple quoique analogue, est toute en laine. Le jupon de mousseline laine blanche est liseré de rose, et le reste du costume en mousseline de laine unie rose. Bas roses, etc.

Une ancienne robe de mousseline blanche brodée peut parfaitement bien se réorganiser à la mode du jour. Il faut diminuer la hauteur des volants brodés ou simplement festonnés. Les froncer légèrement et les poser sur des plissés de mousseline de couleur rose, bleu, vert clair, etc., qui les dépasseront à peine, mais paraîtront entre le creux des dents. Ces volants seront posés sur un jupon de mousseline de couleur. La jupe de mousseline blanche unie, si elle ne peut avoir de broderie dans le bas, se contentera d'un simple ourlet. Elle devra être fixée par des points sur les volants du jupon, et faire quelques bouffants en arrière, mélangés de larges rubans de la nuance du dessous. Les belles failles pour ceintures étant extrêmement diminuées de prix, il est bon d'en profiter. Le corsage, un peu fróncé par devant, aura une ceinture à boucle en gros grain de couleur, prenant seulement sous chaque bras. Il sera doublé de couleur, ainsi que les paniers, qui seront faits dans un ancien grand volant brodé. Ils formeront quelques plis, retenus en dessous des deux compartiments du dos, qui, eux, se prolongeront jusque dans le drapé de mousseline et de rubans de la jupe. Les manches, demi-longues et doublées de couleur, seront terminées par une ou deux petites garnitures brodées. Bouquet de fleurs près de l'épaule. Bas de soie blancs, brodés de rose ou autre couleur. Gants de Saxe très pâles ou blancs.

Avec les manches demi-longues, et pour les dîners, on voit de jolies mitaines de soie blanche brodées. Il y en a aussi en peau de Saxe blanc ou autre.

Les plus simples costumes d'enfants sont toujours les plus jolis. La forme paletot, cintrée à très longue taille, tenant à une petite jupe plissée, est toujours préférable, de même que les tissus unis qui sont les plus distingués. Cependant, les petits damiers, moins salissants, les habillent également bien.

Voici un costume en lainage bleu-Louise et blanc, à tout petits carreaux.

La petite jupe plissée en long est garnie dans le bas d'une jolie guipure d'Irlande, qui se retrouve au col, aux poches et aux manches. Une large ceinture en soie algérienne, brillante et souple, rayures douces sur fond blanc, est nouée négligemment, quoique bien fixée sur le bas du corsage, qu'elle cache. Bottines de chevreau noir brillant, piquées de blanc. Chaussettes ou bas bleus. Cravate et gants bleus. Large chapeau de paille avec bords doublés de velours bleu. Plumes bleues tournant autour de la calotte.

Pour les jours froids, long paletot droit en drap bleu, ne laissant rien dépasser de la robe. L'écossais à grands carreaux, quoique plus voyant, est encore assez en vogue. Jupe plissée en popeline de soie, où le rouge domine. Long corsage ouvert sur un gilet de velours noir. Col et revers de manches, idem.; bas rouges. - Petite toque noire, bordée de velours, aile rouge. Le beige est employé pour costumes de petites filles et de petits garçons. La veste de drap noir, à basques rapportées et à jolis boutons, convient aux uns et aux autres.

Les grands cols de toile ou de batiste leur vont également bien, les uns garnis de petits plissés de mousseline suisse, les autres, de hautes guipures, ainsi que les manchettes. Le rouge et le grenat sont toujours, pour le moment, les couleurs dominantes dans les toilettes d'enfants.

VISITES DANS LES MAGASINS

A l'approche de l'automne, nous rappelons à nos lectrices les nouveaux procédés de la Teinturerie Européenne, au moyen desquels il est facile d'utiliser un costume défraîchien le faisant passer, sans qu'il soit besoin de le découdre, d'une couleur claire à une nuance foncée et même au noir fin. Les soins apportés dans ce nouveau genre de teindre les costumes faits, nous garantissent le succès. M. Perinaud, l'inventeur des divers procédés qui ont fait progresser l'industrie de la teinturerie, a découvert un système d'assouplissage des soies teintes, qui les rend semblables aux soieries neuves tant par la souplesse, le moelleux du tissu que par la finesse des couleurs et les reflets soyeux. Nous avons vu de belles failles, de légers taffetas supérieurement teints et n'ayant aucun rapport avec ces soies teintes raides et sèches, coupées et cassées par les plis inévitables que forme le relevé ou simplement le montage d'une jupe. Les teintes à la mode les plus fines et les plus claires, de même que les plus foncées, réussissent en perfection, ainsi que le noir fin velouté. Le velours, le pékin, le satin, le crêpe de Chine et les gazes conservent, teints, toutes les qualités qui distinguent les plus beaux tissus neufs. La teinture en ré

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