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l'année passée, j'étais absent le jour de ma fête, on a profité de l'occasion pour me ménager une surprise, en faisant revêtir de marbre norwégien le maître-autel.

Il y a des convertis qui, pour orner leur église, font des sacrifices vraiment héroïques. Ainsi de petits employés se sont engagés à prélever tant par mois sur leurs traitements, et de jeunes dames ont vendu leurs bijoux dans le même but, sans parler des membres de notre œuvre des églises pauvres, qui, dignes émules de nos généreuses bienfaitrices, les dames de Lyon, de Munich et de Bordeaux, du monastère de Berlaimont à Bruxelles et autres, travaillent à rehausser les splendeurs de notre culte catholique.

C'est grâce à ces anges du sanctuaire, à ces dames françaises, belges, bavaroises et norvégiennes, que nos saints offices attirent,cha

que dimanche et jour de fête, mais

surtout la fête de l'amour divin par excellence, la FêteDieu, des centaines et des centaines de frères séparés. La plupart de nos néoconvertis nous avouent que la beauté de ces of

fices a été pour

eux le premier ap

de Saint-Halvard. Elle se cache dans la cour du presbytère, parce que nous étions trop pauvres pour bâtir sur une place, mais elle est très belle et fait les délices de nos catholiques qui habitent dans cet immense quartier ouvrier.

Ce petit sanctuaire m'a coûté plus que de l'argent; il m'a coûté les trois chers confrères qui ont voyagé à l'étranger pour recueillir les fonds nécessaires à cette construction. Le premier, Français, s'était dévoué depuis vingt ans à évangéliser la Norvège, surtout la Laponie; mais en partant de son diocèse, il n'avait pu faire agréer sa démission définitive. En le revoyant pendant sa quête, et en constatant que ce prètre était un véritable trésor, son évêque l'a retenu pour lui-même. C'était son droit; mais mon cœur saignait, car il m'avait enlevé non seulement un frère dévoué, mais mon propre confesseur.

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pel de la grâce. Je sais ce qu'il en coûte à ces dames au cœur apostolique, qui sacrifient leurs veilles, leur talent et leur argent, pour nous fournir à nous autres missionnaires, tout ce qu'il nous faut pour célébrer dignement les saints Mystères. Mais qu'elles sachent également combien nous leur sommes reconnaissants et combien, revêtus de leurs précieux ornements, nous prions le Pasteur des pasteurs de leur donner une large part à la récompense des apôtres.

Alors j'envoyai un second prêtre, religieux celui-là, continuer la quête en Bavière, sa patrie. Là, son Supérieur général le vit et le retint pour en faire son assistant à Rome. C'é

tait dur; mais encore une fois, c'était son droit.

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La moitié du capital nécessaire n'étant pas encore réunie, un jeune missionnaire, de nationalité belge, s'offrit à aller chercher le reste en Autriche. Au moment du départ il se démit la jambe. Il voulut partir quand même; mais le voyage altéra sa santé à tel point, que, ne pouvant plus supporter notre âpre climat, il a été forcé, à son retour de quitter la mission. Les 15.000 francs nécessaires ont été réunis, mais à quel prix ! C'est dans ces occasions qu'on sent tout le poids de la pauvreté.

NORVÈGE. HOPITAL NOTRE-DAME A CHRISTIANIA: d'après une photographic envoyée
par Mgr FALLIZE, vicaire apostolique (voir le textė).

Et, puisque je parle de ces généreuses coopératrices, comment assez remercier ces Dames, qui, répondant à mon cri de détresse, me fournissent des vêtements chauds pour garantir contre le froid cruel de ces régions les membres de mes petits enfants? Que le Seigneur les récompense dignement!

En dehors de l'église Saint-Olaf, nous avons à Christiania une seconde église paroissiale, toute neuve celle-là, celle

Et maintenant il nous faudrait déjà une troisième paroisse avec église à Christiania; car, Dieu merci, depuis, le nombre de nos catholiques s'est tellement accru, que la place vient à nous manquer, tant dans nos églises que dans nos écoles. Mais où prendre les ressources? nos catholiques sont si peu fortunés! Espérons en Dieu et en nos bienfaiteurs!

Mais il y a plus. De chacune de nos deux paroisses de Christiania dépend un district grand comme un diocèse. La paroisse de Saint-Halvard, elle seule, embrasse tout l'an

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cien diocèse de Hamar, avec de nombreuses villes populeuses; et dans toute cette région, pas un seul prêtre, pas la moindre petite chapelle; il est des catholiques à moitié délaissés et des protestants pour qui nous ne pouvons absolument rien faire! Mais encore une fois, espérons!

Nos Sœurs. J'allais gémir en voyant tous ces besoins, mais en vous accompagnant dans les florissantes maisons de nos sœurs, je sens ma joie renaître. Voyez là, à quelques pas de l'évêché, l'Institut de Saint-Joseph, qui est en même temps la maison provinciale et le noviciat des religieuses de Chambéry, notre orphelinat, la maison d'éducation des enfants de nos catholiques dispersés et la maison d'école pour les filles de la paroisse de Saint-Olaf.

Le noviciat, fondé il y a quelques années seulement, compte en ce moment trente-six novices et postulantes, destinées à recruter le personnel religieux de nos écoles et de nos hôpitaux dans tout le Sud-Est de la Norvège, assigné à cette congrégation. Ces généreuses vierges, appelées à prêcher, non par laparole, mais par l'exemple nous arrivent de tous les pays. A côté des enfants de la France, vous voyez de pieuses filles de l'Allemagne, de l'Angleterre, la Suède, de l'Italie et surtout de la Norvège elle-même. Dernièrement j'ai donné le saint habit à trois jeunes Norvégiennes, en présence de leurs parents et amis, pour la majeure partie protestants, ce qu'elles-mêmes étaient encore, il y a quelques années. Impossible de vous dire l'impression que firent sur ces âmes, droites et chrétiennes malgré leurs erreurs, ces touchantes cérémonies et les paroles que j'adressai à ces enfants, qui allaient quitter tout pour suivre le Seigneur. A ces moments le protestant lui aussi devine la grandeur de cette Eglise, qui sait inspirer à ses fidèles un tel renoncement, et c'est à ces scènes émouvantes que le bon Dieu attache souvent la grâce de la conversion.

Mais il me tarde de vous montrer une autre maison de la même Congrégation, où les Soeurs mettent en pratique le dévouement qu'elles apprennent au noviciat. C'est notre magnifique hôpital de Notre-Dame de l'Espérance.

En 1895, cet hôpital ne consistait encore que dans quelques baraques en bois, étroites, laides, malsaines, mais toujours recherchées par les médecins et les malades, parce que la charité des Sœurs les changeait en paradis. Tout le monde, surtout les médecins, tous protestants, nous demandaient à cor et à cri de remplacer ces huttes par un hôpital digne de ce nom. On organisa des bazars pour venir en aide aux Soeurs; des institutions publiques leur accordèrent des subsides; mais, malgré toutes ces générosités, on n'arrivait pas à rassembler le quart de ce qu'il fallait pour élever un hôpital comme il le fallait, vaste, beau, répondant à toutes les exigences modernes.

<< Empruntez done! nous disait-on de tous côtés. La pension des malades couvrira tout. >>

Et, en tremblant de peur, nous avons emprunté; la mission a hypothéqué ses immeubles pour des sommes énor

mes. Je fis transporter l'ancien édifice en bois à 6 kilomètres de la ville, où, sous le nom de Villa de NotreDame, il sert maintenant de maison de convalescence aux malades sortis de l'hospice, et de maison de campagne aux Sœurs souffrantes et aux novices. A sa place, vous voyez maintenant, sur une petite colline derrière l'évêché, le plus bel hôpital de la Norvège. Surmonté d'une magnifique statue de la Sainte Vierge, don du Consul général de France, M. le marquis d'Héricourt, il domine toute la ville et permet au regard étonné de se promener par-dessus les innombrables îlots du fjord et d'embrasser les grandioses chaînes de montagnes qui ferment l'horizon de Christiania. Chauffage à la vapeur, lumière électrique, salles d'opérations, vastes et étincelantes de propreté, tout ce que l'imagination d'un médecin saurait rêver, s'y trouve.

Les salles et les chambres sont bondées de malades, depuis les grands seigneurs et les dames de l'aristocratie jusqu'au simple ouvrier et à la pauvre veuve. Les professeurs de l'Université, les premiers chirurgiens du pays y opèrent et traitent les patients. Et tous, médecins et malades, catholiques et protestants, bénissent ces vierges, qui leur ont donné ce temple de la charité, et estiment cette Eglise, qui a mis la bonté dans leur cours. Et les dettes, et les rentes, et les amortissements? Nous ne tremblons plus. Ah! oui, il faut une économie énergique ; des appels à la charité pour les malades non payant sont nécessaires. Mais l'avenir est assuré par la générosité des malades, et nos prières sont écoutées, même par nos concitoyens protestants.

L'hiver dernier, des dames charitables de la ville, la plupart protestantes, ont organisé un bazar en faveur de l'hôpital. Combien pensez-vous qu'il a produit? 5.000 couronnes, soit 6.850 francs ! Cela ne veut pas dire que nos bonnes Sœurs n'aient plus besoin d'être aidées; mais ce résultat, joint aux éloges qui leur sont prodigués, dit plus éloquemment que de longs articles, ce que la Norvège protestante pense des religieuses catholiques que la France surtout leur a envoyées.

Du reste, les Sœurs de Sainte-Elisabeth, qui ont leur maison-mère à Breslau, et dont les maisons norvégiennes sont également réunies en province, sont les dignes émules des Sœurs de Saint-Joseph.

A cette congrégation j'ai attribué la partie la plus difficile de la Norvège, les régions arctiques, tandis qu'au SudOuest du pays nous retrouverons d'autres Sœurs encore.

J'ai dû procéder à cette répartition entre les différentes congrégations, pour que, vu l'énorme extension du pays, les maisons et les forces d'une même congrégation ne soient pas trop éparpillées. Il a été fait une seule exception en faveur des Sœurs de Sainte-Elisabeth, qui ont une maison dans la paroisse Saint-Halvard, à Christiania, où elles enseignent à l'école paroissiale en même temps qu'elles soignent les malades à domicile. Il leur fallait absolument un refuge dans la partie plus tempérée du pays, pour que les Sœurs, fatiguées par les rigueurs du Nord, pussent y retremper leur santé.

(A suivre).

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A treize kilomètres d'Atoka, se trouvent les mines de charbon de terre de Lehigh, plus au nord, celle de Savannah (maintenant abandonnée à la suite d'une explosion du grisou) et celle de Mac Alister.

Un jour, en revenant d'une expédition chez les Chocktaws où j'avais catéchisé et baptisé quelques personnes, je

Dom SAVINIEN

ble chaleur et de mon peu d'expérience dans ce nouveau genre de ministère. J'établis mon quartier général à Atoka, dans la nation des Chocktaws: c'est de là que je rayonnais, allant au sud jusque dans le voisinage de Denison (Texas) et au Nord jusqu'à la limite du Kansas. C'est dire que je parcourais exactement toute la longueur du Territoire, c'est une distance de cent lieues.

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trouvai mon vénéré supérieur Dom Thomas, avec un autre de nos Pères qui venaient me surprendre à ma résidence. Ma joie fut grande. Cependant, je me trouvais mal à mon aise; je ne pus souper; et

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comme

ous devisions après le repas, je fus pris de vertige: il me sembla que tout tournait autour de moi, que

le plancher oscillait et que la lam

pe allait se renverser et incendier la maison. Me précipiter dessus et l'éteindre fut l'affaire d'un instant.C'était l'effet d'une insolation. Ce qu'il y a d'étonnant, c'est que je ne l'avais pas sentie pendant le jour et qu'elle ne se déclarait que vers les neuf heures du soir. Le thermomètre, ce jourlà, avait marqué 40 degrés (centigrades) à l'ombre.

J'ai dans la tribu des Chocktaws un ami, M. Fischer.

Un jour il vient me chercher et m'emmène chez lui, à Tishomingo, la capitale de sa nation. Or, la capitale se compose du Capitole building, un assez joli bâtiment en pierres à trois étages, et de trois boutiques à une petite distance.

Le dimanche, je célébrai la messe chez M. Fischer, ayant pour table d'autel le grand piano du salon, et, à 11 heures,

je prêchai au Capitole à une cinquantaine de personnes, la plupart protestantes et appartenant aux sectes baptiste méthodiste et presbytérienne. Leurs preachers étaient présents à mon instruction.

Je pris pour texte l'Evangile du bon Samaritain.

« Le pauvre voyageur, tombé aux mains des voleurs, c'est l'humanité, dépouillée de son innocence et de ses prérogatives au paradis terrestre par le démon et couverte des blessures du péché, gisant à demi-morte sur le chemin qui conduit de la terre au ciel.

« Le Bon Samaritain, c'est Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Touché de compassion, il descend des hauteurs de sa gloire, verse dans nos plaies le vin et l'huile de sa doctrine et de sa grâce, et nous porte jusqu'à une hôtellerie où nous serons soignés en attendant son retour. L'hôtellerie, c'est l'Eglise catholique; elle continuera de verser dans nos plaies l'huile et le vin des divins enseignements et elle bandera nos blessures. Cependant Jésus a continué son chemin, il est allé à la Patrie céleste nous préparer une place et il reviendra au jour du jugement général. En attendant, il a remis à l'hôtelier deux talents pour nous soigner; ces deux talents sont l'autorité et l'infaillibilité. D

J'expliquai cela dans le langage le plus simple que je pus trouver, et j'insistai, comme je fais toujours, sur l'unité de l'Eglise et sur son autorité doctrinale, d'où il suit que toutes les sectes sont dans l'erreur. Les braves gens de mon auditoire m'écoutaient, mais visiblement sans comprendre. Le preacher lui-même, qui s'empressa de prendre la parole après moi, ne parut pas avoir saisi les sens de mes paroles. Si ce que j'avais dit était vrai, il n'avait plus qu'à ce taire; or il débuta en disant : « Mes Frères, notre frère, le prêtre catholique, a bien parlé. J'ai mais regretté de ne pouvoir rester à écouter son sermon; c'est une règle pour nous de ne point assister au prêche, de peur de paraître l'approuver.

Je descendis un jour dans la mine de Lehigh pour faire plaisir aux mineurs; ils sont fiers qu'on visite leur mine et qu'on les voie dans leur dur et dangereux travail; cela les rapproche du prêtre. Bien entendu j'avais revêtu let costume de règle, avec la casquette à visière surmontée d'une petite lampe.

Quelle vie active dans ces rues souterraines! Quel bruit de locomotives, de wagonnets chargés de charbon, de grincements de long câbles de fer, de coups de piques et de pioches La chaleur est suffocante; à certains endroits on ne respire plus et la sueur jaillit de tout le corps; justement à ses endroits-là, je vis des malheureux qui piochaient couchés à plat ventre, ou repliés en deux sur euxmêmes. De temps en temps ils se traînent jusqu'au corridor principal pour y respirer un peu; puis ils reviennent. Un nombre considérable de mules sont employées à tirer les wagons, là où il serait trop difficile de faire passer les càbles de traction. De tout jeunes enfants, âgés de dix ans tout au plus, gardent les portes des couloirs; ils les ouvrent quand ils entendení venir un convoi et les ferment aussitôt après. Une négligence de leur part pourrait occasionner

l'inflammation des gaz combustibles et une explosion. Il y a des chambres et quelquefois des couloirs sur la porte desquels un mot écrit à la craie par le surintendant avertit qu'il est dangereux d'ouvrir, ou que le passage est condamné.

..

A combien d'accidents sont exposés les travailleurs employés dans ces exploitations! Quand le mineur descend dans sa mine, il ne sait jamais s'il en sortira vivant. Il peut être écrasé par un bloc de charbon détaché de la voûte; asphyxié par le manque d'air s'il survient quelque accident au ventilateur; brûlé vif par une explosion de gaz ou empoisonné par l'after-damp qui se dégage après une explosion; enseveli par un éboulement dans les corridors; broyé par les wagons qui se détachent quelquefois et roulent alors sans crier gare, brisant tout ce qu'ils rencontrent. Tout cela n'empêche pas le mineur de s'attacher à sa mine et à son travail.

Le mineur houiller a une physionomie à lui. Quand le travail est régulier, il gagne beaucoup d'argent et le dépense volontiers. Il a l'esprit de corps et il est généreux jusqu'à la prodigalité envers ceux de ces camarades frappés par le malheur. Les souscriptions pour les pauvres, les malades, les estropiés, les orphelins, les veuves, sont constamment à l'ordre du jour, et sociétés et particuliers se font toujours un honneur d'y figurer pour des sommes rondes. Il faut dire cependant que les Irlandais forment au moins la moitié de la population des mines, ce qui donne l'élan à toutes les générosités. Surtout à l'égard du prêtre, ces braves fils de la catholique Erin sont admirables. Sans eux je ne pourrais jamais payer mes frais de chemin de fer; je serai réduit à ne plus voyager.

L'Irlandais qui m'accompagnait, Daniel Shea, a commencé à descendre dans la mine à l'âge de huit ans. Il était orphelin de père et de mère et n'alla jamais à l'école. Cependant il apprit à lire et à écrire entre temps presque tout seul; puis il se procura de bons ouvrages, fit sa propre éducation, et il se trouve maintenant président de la Société des Hiberniens et capable de prendre la parole en public ou de présider un débat sur quelque sujet que ce soit. Il est très fier de sa petite bibliothèque où figurent en première ligne les prêtres et les orateurs de la patrie bienaimée, O Connell tout le premier. Son zèle pour la religion et la cause de la tempérance sont admirables, zėle doux, discret, nullement fanatique et toujours égal. Cet homme ne m'inspire pas seulement une véritable amitié; il fait naître en moi le sentiment d'une vénération profonde.

Pendant que j'étais à Lehigh, j'ai vu un cyclone, le premier qu'il m'ait été donné d'observer. Je le regardai attentivement.comme un très curieux phénomène, sans me douter de sa nature; autrement j'aurais fait, comme tout le monde ici je serais rentré sous terre.

C'était un dimanche, vers les quatre ou cinq heures de l'après-midi, je venais de tout préparer, dans ma petite église en planches, pour le salut du soir, et je me disposais à aller chez mon ami Shea. Au sortir de l'église, qui est

isolée des autres maisons, je fus saisi par une impression indéfinissable de calme, ou plutôt d'horreur mystérieuse,qui s'étendait sur la campa gne. Un silence effrayant se rendait pour ainsi dire sensible. Je m'imaginai qu'on aurait entendu une épingle tomber à terre à une demi-lieue de là. Le ciel, du côté de l'est, était verdâtre et je ne pouvais en détacher les yeux. Cela dura un vingtaine de minutes. Pendant ce temps tous les habitants s'étaient réfugiés dans leurs cyclone cellars (caves à cyclone) et n'en sortirent que lorsque les signes redoutés eurent peu à peu disparu. Il paraît que ce qui les avait le plus effrayés, c'était un petit nuage, en forme d'entonnoir, dans lequel ré

side toute la force destructive du tourbillon.

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..

EGLISE DU R. P. ADALBERT, RENVERSÉE PAR UN CYCLONE.

DONS

Pour l'Euvre de la Propagation de la Foi

Mon successeur à Lehigh, le R. P. Adalbert, lui aussi, vit un cyclone; mais il n'en fut pas quitte à si bon marché que moi. Il venait de terminer une belle église. La veille

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Au nom d'un anonyme du diocèse d'Angoulême...

M. l'abbé Bret, du diocèse de Dijon.....

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Dom Thomas DUPERRON, Bénédictin

Prieur du monastère du Sacré-Cœur

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Anonyme français..

Anonyme et Mile Marie-Madeleine, du diocèse du Mans.. M. Jacob, curé, à Hargimont, du diocèse de Namur.....

289 >> 1.000 >> 15 75

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