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résidence, se montrèrent pour nous d'une politesse et d'une correction parfaites. Plus tard, quand ils nous quittèrent, le P. Chérubin ayant voulu, suivant l'usage, payer leurs services en argent, ils ne voulurent absolument rien accepter, disant que telle était leur consigne, ce qui est une chose bien extraordinaire chez les Chinois.

1er juillet. La nuit s'est passée sans incidents. Les soldats qui sont venus avec le P. Chérubin doivent repartir pour Tsi-nan-fou, car ils n'ont reçu l'ordre que de reconduire le P. Chérubin et non de garder la résidence. S'ils partent, notre dernier espoir s'en va avec eux. Nous supplions leur chef d'attendre encore un ou deux jours. Après bien des hésitations, il consent à rester sur la promesse que nous lui faisons d'avertir le gouverneur.

Le soir même, le P. Chérubin écrit au gouverneur. Cette lettre est portée à Tsi-nan-fou par un courrier des tribunaux, qui part au milieu de la nuit, malgré le mauvais temps. En attendant la réponse, les soldats restent à la résidence et, chaque nuit, deux d'entre eux montent la garde dans le jardin, aidés en cela par nos domestiques.

2 juillet. Les Boxeurs se réunissent tout près de notre résidence, dans un jardin situé en face des maisons des ministres protestants. D'autres se postent dans une pagode, à proximité de notre orphelinat et de celui des protestants, heureusement vides de leurs habitants.

3 juillet. Les Boxeurs entrent impunément en ville, en cachant leurs armes dans des bottes de paille. On les dit au nombre de plusieurs milliers.

4 juillet. Au milieu de la nuit, alerte. On frappe à la grande porte. C'est le domestique d'un ministre protestant qui vient nous informer, qu'un décret venu de Tsi-nan-fou doit paraître le lendemain. Il est ainsi conçu :

« Les propriétés des Européens, leurs églises et leurs maisons sont confisquées au profit du gouvernement chinois, qui les transformera en casernes ou autres établissements d'utilité publique. Quant aux étrangers, ils doivent se retirer dans les ports; s'ils refusent, les Chinois s'armeront pour les massacrer. Quant aux chrétiens, les mandarins doivent les citer à leur tribunal et leur faire signer un acte d'apostasie; s'ils obéissent, on ne les inquiétera pas, mais ceux qui refuseraient de se soumettre seront traités suivant la rigueur des lois. >>>

5 juillet. Ce matin le décret en question a été affiché à toutes les portes de la ville. Plus de doute possible, c'est la persécution officielle qui commence.

La réponse du gouverneur à notre demande de protection, est arrivée. Les soldats qui nous gardent depuis plujours sont rappelės à la capitale. Le gouverneur donne pour raison que nous n'avons qu'à nous conformer à ses ordres en gagnant les ports.

Le sous-préfet nous fait dire que, notre résidence étant devenue propriété de l'empereur de Chine, nous devons partir au plus tôt, afin de céder la place aux soldats que l'on va y installer.

Partir! mais où aller? Nous n'avons pas la ressource des

protestants qu'un bateau à vapeur attendait. De plus, il nous faut, avant d'arriver au port le plus proche, parcourir pendant deux jours un pays infesté de Boxeurs. Du reste, il n'y a pas à hésiter, puisqu'on nous met à la porte. A la garde de Dieu! nous partirons donc, mais nous demandons que nos meubles et autres objets soient respectés et mis sous scellés, comme gage que le mandarin en prend la responsabilité; de plus que des chars nous soient loués par les soins du tribunal; enfin qu'on nous donne une escorte. Le mandarin accepte les deux premières conditions, mais fait des difficultés pour l'escorte, sous prétexte qu'il n'y a pas de soldats disponibles. Enfin, après bien des allées et venues, une escorte de vingt soldats nous est promise. L'après-midi les chars arrivent et sont chargés. Il est 4 heures; nous n'attendons plus que notre escorte pour nous mettre en route. Une heure, deux heures se passent, personne ne vient. Pendant ce temps-là, la foule se rassemble dans la rue. Enfin, vers 6 heures, voici notre escorte, mais, nouveau contre-temps, un orage éclate et la pluie tombe à verse. En même temps un courrier arrive de Wei-shien et nous remet un télégramme de Mgr Schang qui nous dit : «La paix est proche. Prenez courage. >>

A cette lecture, nous nous demandons si nous ne sommes pas le jouet des mandarins. Nous envoyons alors promener satellites et mandarins, et nous refusons de nouveau de partir, d'autant plus que l'heure est avancée. Nous passerons cette nuit encore à la résidence.

6 juillet. Pas de messes, chapelle et ornements étant sous scellés. Le mandarin nous fait avertir que, si nous ne partons pas, toute escorte nous sera refusée plus tard. Nous hésitons cependant toujours, à cause de la dépêche de la veille; mais une autre dépêche arrive de Chefou et met fin à nos incertitudes. Monseigneur nous informe qu'un bateau nous attendra le 7 juillet à lang-kia-k'ou.

Nous faisons donc de nouveau nos préparatifs de départ. Les chars reviennent et sont rechargés. Pendant ce tempslà, la foule, qui, comme la veille, s'était massée dans la rue, pénètre dans la résidence et en commence le pillage sous nos yeux. Chacun prend ou réclame ce qui lui convient. On nous vole même 50 taëls (200 francs environ) cachés dans un char; mais ce n'est que plus tard, à la première halte, que nous nous en apercevons.

Il est près de 11 heures quand nous montons dans nos chars. Nous sommes quatre le P. Chérubin, le P. Romuald, le P. Suenn et moi. Trois domestiques nous accompagnent, en plus des vingt soldats et de l'officier qui les commande.

Tout est prêt, on ouvre les portes; mais, à ce moment, la foule, qui est énorme dans la rue, veut pénétrer dans la cour.

Nos soldats mettent baïonnette 'au canon et repoussent tout le monde. Enfin, nous partons, et c'est les larmes aux yeux et la mort dans l'âme que nous quittons notre chère résidence et nos malheureux chrétiens.

(A suivre.)

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LE ROI DE ATUI.

ARCHIPEL COOK (Océanie).

Te Piou o teradgi, président du Parlement, Premier ministre et Grand Juge. MAKEA, REINE DE AVARUA. PRINCIPAUX PERSONNAGES DE L'ILE RAROTONGA; d'après des photographies éommuniquées par le R. P. ALAZARD (voir p. 617)

A NOS LECTEURS

Avec la prochaine livraison, les Missions Catholiques commenceront leur trente-troisième année de publicité.

Grâce au concours des missionnaires de tous les pays du monde, grâce aussi à la fidélité et au dévouement de nos lecteurs, grâce surtout aux encouragements précieux du Saint Père et de Son Eminence le cardinal Préfet de la Propagande, nous avons vu chaque année notre chère Revue compter des sympathies plus nombreuses et nous avons été heureux, dans les crises, hélas, trop fréquentes que traversent les missions, d'envoyer aux néophytes persécutés ou victimes de la famine ou d'autres fléaux, des témoignages précieux de la charité de leurs frères plus privilégiés.

De son côté, la rédaction n'a rien épargné pour donner de plus en plus de l'intérêt au Bulletin hebdomadaire de l'Euvre de la Propagation de la Foi, et nous remercions de tout cœur nos nombreux lecteurs, qui, ces derniers jours, en renouvelant leur abonnement, nous ont exprimé leur satisfaction.

Mais nous ne voulons pas rester stationnaires, car, nous le savons, ce qui était parfait hier, passera demain au second plan, avec les progrès de l'industrie et de la presse. Aussi, de récents procédés permettant, sans trop augNo 1647. 28 DÉCEMBRE 1900

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menter les frais, de donner plus de luxe et une allure plus moderne à une publication illustrée, nous n'avons pas hesité à faire ces améliorations dès notre prochaine livraison, afin que les Missions Catholiques demeurent dignes toujours de l'Euvre dont elles sont un des organes officiels.

Comme les années précédentes, nous offrirons gracieusement une prime à tous nos abonnés. Ce sera, en 1901, la carte du Congo et des Grands Lacs. Dressée avec le concours des missionnaires de ces pays si longtemps inconnus, par M. Paul Vuillot, elle continuera la série des remarquables travaux du même genre publiés par le Bulletin.

Il serait trop long d'énumérer les récits qui paraîtront cette année. Qu'il nous suffise de nommer, parmi nos collaborateurs de 1901, Mgr Le Roy, Mgr Hacquard et M. Letor qui prépare pour nous un récit complet des terribles événements de Mandchourie.

Que Dieu bénisse nos pauvres efforts, c'est pour sa cause, c'est pour sa gloire que nous travaillons. Qu'il écoute nos vœux reconnaissants pour les missionnaires qui sont les vrais rédacteurs du Bulletin et dont nous ne sommes que les échos! Beaucoup de nos lecteurs, avec leur souscription annuelle, nous ont adressé des souhaits et des encouragements dont nous sommes fiers. Que tous reçoivent ici un merci respectueux et que Dieu exauce les voeux que nous formons du fond du coeur pour les amis de notre Œuvre!

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CORRESPONDANCE

CHINE

Dans le journal de M. Planchet, que nous reproduisons seulement en partie, nous trouvons quelques détails généraux qui ne seront pas lus sans intérêt et qui permettront d'avoir une idée d'ensemble sur les luttes soutenues par nos chrétiens.

LETTRE DE M. PLANCHET, MISSIONNAIRE LAZARISTE

A MGR GEURTS, VICAIRE APOSTOLIQUE DU TCHÉ-LY ORIental. Péking, 18 octobre 1900.

Voici mes impressions sur les derniers événements; on pourrait réellement appeler cela des mémoires d'outretombe; car nous avons vu la mort de bien près.

La trop fameuse société de Boxeurs a vraiment quelque chose de diabolique. Voici ce qu'on leur voit faire sur les places publiques. Ils commencent par tracer trois cercles sur le sable, au centre desquels ils écrivent plusieurs caractères chinois. Puis ils joignent les mains perpendiculairement sur le front, les yeux fermés, en récitant une formule convenue et qui est placardée dans tous les lieux de marché. Après un instant de cette espèce d'oraison, si cela doit réussir (car il y a souvent échec), le sujet tombe à la renverse. Il faut absolument que quelqu'un le relève; de luimême il ne le pourrait pas. Puis son aide lui demande qui il est. L'hypnotisé, toujours les yeux fermés, répond par un nom connu dans les annaies de la Chine : c'est toujours un général, un empereur fameux. Alors on l'interroge de nouveau sur l'instrument qu'il désire. Invariablement il demande un coutelas ou un sabre. Dès qu'on lui a donné ce qu'il veut, le voilà les yeux fermés exécutant tous les tours de boxe, de bàton, connus en Chine, et cela avec une habileté qu'il n'avait pas avant, et qu'il perd aussitôt après. Pour sortir de cette crise il faut que de nouveau on lui passe la main sur le front, et c'est alors qu'il revient à son état normal.

Il est inutile de dire l'effet que tout cela produisait sur les imaginations populaires. Voilà aussitôt tout le monde en campagne contre les chrétiens: l'un parle d'incendier telle église; un autre projette l'extermination des Européens; tel autre l'extermination des chrétiens. Des chansons, où la rime tient lieu de raison, aident ces menaces à prendre corps. On voit d'ici le fanatisme que cela enfante; d'autant plus que tout le monde admet que les Boxeurs ont 8.000.000 d'hommes exercés, invulnérables contre le fusil et contre le couteau.

tzé, d'où j'étais absent ce jour-là. Le maire chrétien l'invita à descendre à l'église. Il répondit qu'il ne le pouvait pas, parce que cela lui attirerait des désagréments. Néanmoins, en constatant l'exiguitéet la malpropreté du local qui lui était offert à la pagode, il voulut voir la résidence. Une fois qu'il eut visité les appartements, il désira y rester pour y passer la nuit. Il s'enquit de tout, du missionnaire, de son âge, de son pays.

Il voulut tout voir, la sacristie et l'église, examina une à une les images du Chemin de la croix, en se les faisant expliquer par les chrétiens. Devant l'image de Notre-Sei gneur, il s'écria :

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Nous pensions que tout était fini. Mais nous étions encore dans l'illusion. C'était un immense complot qui commençait à éclater. Les mandarins ont tout laissé faire, en donnant de bonnes paroles. Voilà que, le 4 juin, le courrier de Péking nous jette dans la stupeur en nous annonçant que, de tout le district de Pao-ting-fou, il ne restait plus que trois chrétientés et que les Européens avaient disparu, etc.

Le 9, le mandarin de Houaé-laé m'écrit pour me prier d'empêcher les chrétiens d'opprimer les païens, afin de prévenir ainsi des vengeances. Suivait un rapport qui attri buait tout le mal aux provocations des missionnaires; enfin, c'était absolument la fable du Loup et de l'Agneau.

Le 13 juin, on m'appelle sur les montagnes pour une extrême-onction. Mes chrétiens sont tous d'avis que je ne dois pas partir. Je me mets en route quand même. Arrivé à Eul-pou-tze, je trouve les chrétiens heureux de me voir. mais oppressés par la terreur qu'inspirent les nouvelles de Péking, Ils me demandent de les entendre en confession. Mais n'étant que de passage, je n'ai pas le temps d'accéder à leurs désirs. L'idée me vint alors que les aumôniers militaires donnent l'absolution générale avant le combat. Je n'oublierai jamais cette scène qui rappelait à mon esprit les adieux des martyrs dans la primitive Eglise : pendant que tous ensemble récitaient leur acte de contrition, la voix étranglée par les sanglots, j'avais toutes les peines du monde à me contenir pour ne pas pleurer avec

eux.

Nous nous flattions d'être à l'abri de cette persécution nouvelle, au milieu des montagnes du Suen-hoa-fou. Mais voilà que des émissaires venus de Péking soufflent la haine partout. A la fin de mai déjà, le P. Chan ne dut son salut qu'à l'intervention du mandarin de Houaé-laé. A son retour ce haut fonctionnaire voulut passer par Chouang-chou

18 juin. Les nouvelles sont de plus en plus terrifiantes. Toutes les églises de la capitale sont brûlées. excepté le Pétang. Péking est en état de siège. Il semble bien que pour nous la mort ne saurait être éloignée. Même av c la perspective de la palme du martyre, que la mort,

vue de si près, est effrayante! Toutefois : In manus tuas Domine.

A minuit, mon confrère, M. Vanhersecke, me fait parvenir une lettre disant que « toutes les chrétientés des environs de Tien-tsin étaient brûlées; les villages chrétiens près de Péking incendiés depuis trois jours; mille matelots étaient partis de Tien-tsin pour Péking; les exploits des Boxeurs sont voulus par l'impératrice et les grands mandarins. Les portes de la Ville jaune sont fermées : impossible d'arriver jusqu'au Pétang. »

Espérons qu'au moment décisif, Dieu nous aidera à faire le sacrifice de grand cœur.

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l'a ainsi voulu. Si, dès le commencement, il avait été dit que c'est par ordre impérial que se faisait cette persécution, pas un chrétien n'eût songé à se défendre. Mais au début il n'y avait pas de soldats, c'étaient de simples bandes de vauriens armés de coutelas, qui allaient massacrer et incendier, de sorte que quand l'armée s'est adjointe pour aider ces Boxeurs, les chrétiens ont continué à se défendre, le premier pas étant fait. Il a semblé trop héroïque de se laisser anéantir ainsi, quand on avait un moyen d'échapper. En outre, tous les actes officiels étaient en faveur des chrétiens; les mandarins protestaient tous que, s'ils ne nous protégeaient pas, c'était par impuissance de le faire. Le préfet de Suen-hoa-fou nous écrivait, quelques jours après nos luttes, que cette mobilisation de l'armée contre les chrétiens, était l'œuvre du seul mandarin militaire qui avait voulu absolument agir ainsi. J'avoue que je fus très perplexe, quand, au fort de la persécution, les Boxeurs furent reconnus par le gouvernement, et quand l'apostasie fut exigée des chrétiens pour avoir la paix. Je m'appuyai alors sur l'exemple des évêques de Pékin et de Sy-wan-tze qui comprenaient aussi bien les lois de l'église que moi, et qui cependant résistaient.

DÉPARTS DE MISSIONNAIRES

Neuf missionnaires capucins sont partis dernièrement pour la mission des Gallas. Ces missionnaires sont :

Mgr André Jarosseau, vicaire apostolique; les RR. PP. Marie-Bernard, de Cahors, et Julien, de Mamers, et les Frères A. Adrien, de St Gemiez et Marcellin de Bordeaux, capucin, plus quatre autres frères de la congrégation de St Gabriel, les frères Alban, Marie-Antoine, Caprais et Robert.

Le 30 septembre dernier, les RR. PP. Dunoyer et Exartier, avec six religieuses de la Croix de Chavanod, près Annecy, se sont embarqués à Marseille, à destination de Nagpore. Le 25 novembre, s'est embarqué à Marseille, pour la même destination, le F. Décisier, scolastique, avec deux religieuses de Saint-Joseph, d'Annecy. Le 23 décembre, se sont aussi embarqués, à Marseille, pour les diocèses de Vizazapatam et de Nagpore, les RR. PP. Bonaventure et Gaydon, les FF. Forel et Gangloff, scolastiques, accompagnés de trois sœurs de SaintJoseph d'Annecy. Tous ces Pères et Frères appartiennent à la Congrégation des missionnaires de Saint-François de Sales, d'Annecy.

Rome.

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INFORMATIONS DIVERSES

Au Consistoire du 17 décembre S. S. le Pape Léon XIII a nommé patriarche chaldéen Mgr Joseph-Emmanuel Thomas, précédemmont évêque de Seert; puis il a préconisé les nominations épiscopales suivantes :

Mgr Lazare Miedia, évêque de Sappa (Albanie); Mgr JeanMarie Crochet, des Missionnaires de Saint-François-de-Sales d'Annecy, évêque de Nagpore (Hindoustan); Mgr Henri Moeller, évêque de Columbus (Etats-Unis), et un certain nombre d'autres nominations précédemment faites par Brefs et que nous avons annoncées à leur date.

Vannes. Mgr Lattieule, évêque de Vannes, vient d'adresser au clergé et aux fidèles de son diocèse une lettre pastorale sur l'œuvre de la Propagation de la foi. Après avoir rappelé les modestes origines et les développements si rapides de cette œuvre admirable, Mgr l'évêque de Vannes adresse à ses diocésains cet émouvant appel à la prière pour nos missions et nos soldats de Chine:

<< Des évêques missionnaires, des prètres, des religieux, d'innombrables fidèles convertis ont été brûlés, décapités ou

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