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$60

Pour les affamés des missions de Pondichéry (M. Chavanol).

Un anonyme du diocèse de Gap,en remerciements de grâces obtenues........

Mile Collin, du diocèse d'Evreux,.

A M. Rochet, miss. apost. à Arni (Pondichéry).
M. l'abbé Chambard, du diocèse de Belley.......

Au R. P. Antoninader, Pondichery, pour ses parias affamés.

L. de C. du diocèse de Belley.....

A M. Picot, Bangalore, pour les affamés et pestifėrės. Anonyme St-Maurice Lille, demande de prières.....

M. l'abbé Lhuissier du diocèse de Nevers....

A Mgr Pelvat, Nagpore, pour les affamés.

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M. l'abbé Lachassine, du diocèse de Besançon........

5 »

les affamés des Indes (R. P. Canoy, Bengale). le Saint-Sépulcre...

44 D 10 >>>

Pour les affamés des Indes (R. P. Canoy,Bengale occidental.

Mgr Lesné, Perse, pour les affamés.. les religieuses italiennes (Hong-Kong).

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M. l'abbé Caillaud, du diocèse de Laval,demande de prières.
A Mgr Lavigne, évêque de Trincomalie (Ceylan).
Mile Julie de Pineton (Lozère)

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Total

2.140 »

EDITION POLONAISE

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A M. Léculier, missionnaire à Hué.

Anonyme de G. (Jura)...............

A M. Allys, Cochinchine septentrionale.

L. de C., du diocèse de Belley.......

A M. Grangeon, Cochinchine orientale, pour l'œuvre

des catéchistes.

Mme Midot, à Mondon, diocèse de Besançon..

Une domestique de Lyon......

A Mgr Marcou, pour les lépreux du Thanh-hoa.

Un ancien de Sainte-Marie, diocèse de Belley, demande de prières

A M. Koscher, missionnaire au Su-tchuen méridional,

Un anonyme du diocèse de Metz

Au R. P. Beaugendre, Kiang-nan.

M. Lenglin, du diocèse d'Arras...

A Mgr Favier, Pékin, pour ses œuvres.

Mlle Lemor, Amiens

mark)

100 »

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le R. P. Pasi, S. J., supérieur de la mission d'Albanie.....

100 »

40 >>

le R. P. Romano, S. J., supérieur de la mission de Syra....

500 »

-

le R. P. Antonino, administrateur du diocèse de Candie

500 >>

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le R. P. André, S. J., supérieur des missions d'Arménie, à Constantinople

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d'Adampol (Mgr Bonetti)..

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l'église de la nouvelle

colonie polonaise

le séminaire de Kandy (Ceylan)...

les lépreux de Mandalay (R. P. Wehinger) M. Corre, pour son église de la B.-V.-M. et pour ses lépreux (Nagasaki)

rachat d'enfants chinois (Mgr Chausse).

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les missions de Chine (Mgr Carlassarre) M. F. Marmand (Nagasaki)...

100 >>>

300 >>

M. Claudius Ferrand (Nagasaki)

50 >>>

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l'hôpital de Birasaki (Nagasaki).

10 »>

les lépreux (M. Clerc-Renaud, Kiang - si oriental)...

10 >>>

3 25

A M. Curlier, missionnaire en Corée.

la mission de Pella (Mgr Simon, Fleuve Orange). les missions des Pères Jésuites au Zambèze... les missions de la Côte d'Ivoire..

5 >>>

100 »

550 >>

Anonyme de G. (Jura).....

50 »

Mgr Augouard, Oubanghi, pour rachat d'enfants ..

360 »

A Sour Gilbert (Tchékiang), pour ses vieillards. Anonyme du diocèse d'Autun....

10 >>

Pour l'église de Notre-Dame de Fourvière commencée par le R. P. Bertholet (Kouang-Si).

les missions des Pères Jésuites au Congo belge. les Pères Jésuites, pour les missions coptes en Egypte.....

400

400

le R. P. Jean Beyzym, S. J., Tananarive, pour l'œuvre des lépreux

4.700 »

Anonyme de Lyon.......

2 »

les religieuses de la mission de la Côte-d'Or.. les affamés de Zanzibar

200

40 >>>

Pour le baptême d'un petit Chinois sous le nom de Louis et trois petites Chinoises sous les noms de Perrine, Jeanne et Marie (Kouang-Si).

Anonyme de Lyon.................

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les Pères Salėsiens de la Patagonie septentrionale

les missions de la Nouvelle-Zélande. les prêtres polonais exilés en Sibérie.

TOTAL.....

EDITION ITALIENNE

4me trimestre de 1899.

50 >>

25 »

50

10.725 »

G., Grenoble, demande de prières spéciales......

20 »

Pour l'Euv

535 D

A Mgr Cazet, Madagascar central.

les missions les plus nécessiteuses (Hydérabad).

353 50

Mgr Pelvat (Nagpore )..

31 60

Une Rémoise.....

10 >>>

Mgr Pelckmans, Lahore...

14.40

le R. P. Giordano, Hou-pé oriental.

9.30

A Mgr Streicher, Victoria Nyanza septentrional.

le R. P. Bertrand, Rajpoutana.....

23 10

M. l'abbé Lhuissier, du diocèse de Nevers....

5 »

Soeur Mac-Carthy, à Kiu-Kiang, Kiang-si sep

tentrional

23 10

Au R. P. Jamond, missionnaire à l'île de la Pente

les sœurs Canossiennes de Hong-Kong.

9.30

côte (Nouvelles-Hébrides).

M. Gueno, Cochinchine orientale

48 »

M. Auguste Jamond, du diocèse du Puy.....

20 >>>

la mission de Chikal la (Nagpore).

4 65

les missions d'Arménie.....

4 65

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l'église de N.-D. de Lourdes à Ackampilly (Hydérabad)

1.90

........

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1.058 50

(La suite des dons prochainement).

A M. Damien Grangeon, missionnaire en Cochinchine orientale, pour son école de catechistes.

10

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A M. J. P. Demeure, à Thac-Da, par Binh-Dinh, Cochinchine orientale....

TH. MOREL, Directeur-Gérant.

5 >>

Au R. P. Liévin, directeur des orphelinats de Lahore...

10 D

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TERRITOIRE INDIEN (Etats-Unis). -LE RESTE DE LA TRIBU DES PONCAS; d'après une photographie envoyée par le R. P. SAVINIEN (voir p. 71).

CORRESPONDANCE

TURQUIE D'EUROPE

Les missions en Macédoine.

La lettre suivante contient d'intéressants et bien curieux détails sur la façon dont sont organisées actuellement les missions rurales dans le pays qui reçut de l'apôtre saint Paul Jui-même les prémices de la vraie foi. Nos lecteurs seront certainement touchés en apprenant les résultats et les espérances que donne aux zélés missionnaires lazaristes ce mode ingénieux d'évangélisation.

LETTRE DE M. CAZOT, LAZARISTE, SUPÉRIEUR
DU SÉMINAIRE BULGARE DE ZEITENLIK
Salonique, 10 décembre.

Nous avons eu une grande joie à Zeitenlik, car cinq de nos séminaristes viennent de recevoir les Ordres, jusqu'au sous-diaconat inclusivement; et plus ont été durs les jours d'attente, plus nous apparaissent doux les fruits qui s'annoncent.

Tous ces jeunes gens sont bien disposés, pieux, No 1601.9 FÉVRIER 1900.

appliqués à l'étude et je suis étonné de leur aptitude pour la théologie. Deux d'entre eux seront prêtres à la fin de l'année scolaire et les autres l'année prochaine. Puissent-ils réaliser les espérances fondées sur eux et devenir de vrais apôtres pour la Macédoine qui en a tant besoin!

D'ailleurs cette ordination aura la plus heureuse influence sur nos petits séminaristes et j'ai la confiance que, parmi eux, surgiront de nombreuses vocations. Nous n'aurons de catholiques sérieux que le jour où nous aurons un bon prêtre dans chaque village, prêchant, faisant la classe, le catéchisme, affermissant ses ouailles dans la vraie foi.

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l'Incarnation, à la Rédemption, à l'existence de l'âme, aux vérités les plus essentielles, à la prière, ils n'en savent pas un mot. Et ce sont des catholiques! Ils ont bien des prêtres; mais leurs popes sont de braves ouvriers, aussi ignorants que les simples fidèles et que l'on a arrachés à leur travail pour leur mettre une soutane et les ordonner.

Depuis deux ans, nos efforts ont eu pour but de faire pénétrer le missionnaire dans les villages, et de le faire accepter sans défiance; ayant réussi au-delà de nos espérances, nous avons pu organiser, au mois d'octobre dernier, un système de missions particulier. Chaque samedi, on laisse le Séminaire sous la garde d'un missionnaire et les classes sont faites par les professeurs de bulgare et de turc. Tous les autres missionnaires s'en vont dans les villages pour y prêcher, confesser, faire le catéchisme, etc. Ils y restent le samedi et le dimanche toute la journée, s'industrient de leur mieux pour se mettre en rapport avec le peuple, l'instruire, lui faire du bien, et ce sont deux journées d'apostolat bien employées. Pour vous en donner une idée, laissez-moi vous raconter un de mes premiers essais en compagnie de M. Michel.

Partis le samedi de grand matin en chemin de fer nous descendimes à une gare située à une centaine de kilomètres de Salonique. Il nous restait encore dix kilomètres à faire, nous púmes trouver des che-. vaux. Nos selles n'étaient rien moins que confortables; c'étaient de simples bâts qui servent habituellement à transporter les marchandises et nous étions juchés là-dessus à des hauteurs vertigineuses et peu rassurantes au point de vue de l'équilibre. A midi seulement, nous fumes à destination. Notre arrivée mit la joie dans la maison du pope et la popadia, aidée de ses enfants, prépara le dîner.

Cependant, j'examinais l'habitation. Elle se compose de trois pièces. A l'entrée, un grand vestibule qui est surtout une salle de débarras; à droite, une petite pièce basse de 1,80 à peine de hauteur et qui devait être affectée à notre logement. En face, la chambre commune; commune est bien le mot, car elle sert pour tous, bêtes et gens à droite, les gens; à gauche, le cheval, l'âne et le bouf; le fumier indique à chacun ses limites respectives.

Quant au mobilier, il se trouve réduit à sa plus simple expression. Il n'y a pas de lit, on couche par terre, sur une natte; il n'y a pas de chaises, on s'asseoit par terre; il n'y a pas de table, on mange par terre; il n'y a ni assiettes, ni cuillers, ni fourchettes, on se sert de ses doigts tel Adam, quand, au sortir du paradis terrestre, Eve lui apporta son

premier ragoût. Par une providence spéciale, le pope avait des fourchettes à notre service.

Le dîner étant servi, nous nous installâmes autour du plat, le pope, son père, M. Michel et moi. Le menu se composait d'œufs cuits, je ne sais trop comment, à l'huile de sésame, et chacun pêcha dans le plat à volonté. Chez les Bulgares, à table on parle peu, les minutes sont précieuses, chaque parole étant une bouchée perdue au profit du voisin. Aussi, ce fut vite fini; d'ailleurs, il était temps de nous mettre à la besogne.

Nous nous rendimes d'abord à l'école. Là, on nous attendait; le maître, un de nos anciens élèves, avait préparé ses enfants, et nous fumes accueillis par un chant dont nous appréciâmes surtout le sentiment qui l'avait inspiré.

Nous passâmes toute l'après-midi au milieu des enfants, interrogeant, enseignant, faisant le catéchisme surtout, répétant vingt fois les mêmes vérités, encourageant le maître et les élèves, jusqu'à ce que le pope vînt nous interron pre pour aller chanter vêpres, comme on doit le faire tous les samedis. Nous chargeâmes les enfants d'inviter les parents à une séance que nous devions donner le soir à 6 heures. En effet, nous avions emporté un appareil de projections pour montrer le catéchisme en images et nous tenions a avoir beaucoup de monde.

Nous nous installâmes dans un vaste hangar; les enfants étaient assis par terre, devant la machine; les hommes et les femmes de chaque côté et par derrière. Nous commençons et ce sont alors des cris d'étonnement, d'admiration; d'abord nous montrons le Pape, dont M. Michel décline les titres, les pouvoirs, etc., bref, presque tout le traité de l'Eglise; après le pape, l'évêque, Mgr Epiphane Chanoff. Puis nous commençons le Credo; tous les articles passent les uns après les autres, les verres défilent à la suite; on explique longuement et, à chaque vue, c'est un article de foi que l'on apprend à ces pauvres gens. Pendant deux grandes heures, nous faisons ainsi un cours de religion qui entre par les yeux en même temps que par les oreilles. Quand nous avons fini, on réclame d'autres vues encore. Les enfants sont bouche bée; les vieillards hochent la tête tout pensifs; le soir, avant de s'endormir, on se répétera les belles choses que l'on a vues et entendues!

Quelle belle invention que les lits! c'est ce que je me répétais quand, vers dix heures du soir, étendu, sur ma natte, je cherchais à m'enrouler dans une couverture, qui avait servi (elle en portait les traces): à de nombreuses générations, et, qui pis est, avait

gardé de chacune d'elles de nombreux petits insectes peu commodes: ils me le firent bien voir. Mais il vaut mieux ne pas trop approfondir. D'ailleurs, on finit par dormir et se laisser ronger sans protester.

Le lendemain, après avoir célébré la sainte messe, à 6 heures, pendant que le pope chantait Matines; nous assistâmes à la grand'messe du rite slave, durant laquelle M. Michel prêcha sur la loi de Dieu et il fut écouté avec la plus grande attention.

Après la messe, nous réunîmes de nouveau les enfants chez le pope pour le catéchisme, ne pouvant le faire à l'église et nous invitâmes tous les fidèles à y venir. Nous étions assis par terre contre la cheminée; les enfants étaient assis devant nous; les hommes et les jeunes gens tout autour; les femmes et les filles, debout par derrière ainsi qu'aux portes et aux fenêtres. Le catéchisme dura une heure et demie. C'était, pour tous, une révélation inattendue, une vision du ciel. Un vieillard de 95 ans entendait le catéchisme pour la première fois.

Vint ensuite une série interminable de visites et nous nous mîmes à table à 1 h. 1/2 seulement, n'ayant encore rien pris de la journée.

A 3 heures, nous enfourchions nos montures pour le retour. Notre mission était terminée.

Ce que nous avons fait ce jour-là, on le fait tous les dimanches. Tous les villages ont leur tour les uns après les autres et nous sommes organisés de manière à aller dans chacun d'eux une fois par mois. Ce n'est pas encore beaucoup, et cependant j'ai confiance que nous obtiendrons les plus heureux résultats. Je ne dis pas que nous ne rencontrerons pas d'obstacles. Il y a trois mois bientôt que nous parcourons ainsi les campagnes, et jusqu'à présent, tout s'est bien passé et nous avons trouvé partout l'accueil le plus favorable, mais le démon se remue. Puis le pays est si troublé! Les Bulgares anarchistes terrorisent la contrée à force d'assassinats. Ils ont voulu tuer et ont blessé grièvement un de nos popes catholiques qui était un obstacle à leurs projets en maintenant son village dans la foi catholique. Ils viennent de tuer un de leurs popes qui s'était donné à l'évêque grec. L'anarchie règne dans tout le pays. Néanmoins, nos œuvres se développent et prospèrent. Que le Bon Dieu nous envoie de jeunes et zélés ouvriers, capables de supporter quelquefois le régime des haricots à l'eau et du pain noir; qu'il y ajoute ce dont nous avons besoin pour faire face aux frais occasionnés par ces missions, et nous ferons beaucoup de bien !

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Les journaux de Rome ont annoncé il y a quelques jours la douloureuse nouvelle de la mort de Son Eminence le cardinal Dominique Jacobini, récemment nommé vicaire de Sa Sainteté pour le diocèse de Rome.

Né à Rome, le 3 septembre 1837, Mgr Jacobini a consacré dans des fonctions bien différentes, au gouvernement de l'Eglise des aptitudes pour ainsi dire universelles. A la Secrétairerie des Brefs, aux affaires ecclésiastiques extraordinaires, à la Propagande, à la Nonciature de Lisbonne, partout, en un mot, il fit preuve d'un esprit fin, s'alliant cette bonté courtoise et simple que faisait valoir un sourire toujours affable.

Aussi c'est pour nous un devoir de reconnaissance de recommander aux suffrages et aux prières des missionnaires et des lecteurs celui qui, pendant de longues années, a été, on peut le dire, un bienfaiteur de notre Euvre. Nous ne saurions oublier avec quelle amabilité l'ancien secrétaire général de la Propagande daignait accueillir les requêtes que nous lui adressions.

Rappeler nos souvenirs, c'est en même temps rappeler ceux de tous les chefs de mission et du plus humble même des missionnaires; tous, en effet, étaient assurés de trouver auprès de lui le même accueil gracieux. Avec cette intelligence qui s'assimilait les moindres détails, il connaissait par avance ce que chacun voulait soumettre à son jugement toujours si sage, si droit et si précis.

Relativement jeune encore, il promettait au Saint Siège et à l'Eglise de longs et précieux services. Dien en a jugé autrement; nous nous soumettons à sa volonté sainte, mais nous osons, en cette circonstance, offrir au Saint Père, dont il était le vicaire, l'hommage le plus filial de nos respectueuses condoléances.

64

DÉPARTS DE MISSIONNAIRES

Se sont embarqués, le 16 janvier, au Havre, pour l'Amazonie, les Fr. Casimir Ulmer et Valentin Friederich (Strasbourg), Sont partis d'Haiti pour la et Marie-Ignace Bellec (Nantes). la même Mission, le P. Auguste Kermabon (Vannes) et les Fr. Martin Hartmann (Fribourg). et Amédée Le Scouarnec (Vannes), tous de la Congrégation du Saint-Esprit.

Six Sœurs du Tiers-Ordre Régulier de Marie se sont embarquées à Marseille, le 28 janvier, à destination de l'Océanie : Soeur Marie-Dominique (Paris) et Soeur Marie-Victor (SaintBrieuc pour les îles Fidji; Soeur Marie-Laurent (Saint-Brieuc) et Soeur Marie-Philippe Saint-Dié) pour les îles Tonga; Sœur Marie-Emmanuel (Fréjus) et Soeur Marie Thomas d'Aquin (Saint-Brieuc) pour l'ile Wallis.

INFORMATIONS DIVERSES

Hydérabad (Hindoustan). — M. Marc Civati, des Missions Etrangères de Milan, nous écrit de Bezwada :

« J'ai une bonne nouvelle à donner aux lecteurs des Missions catholiques : c'est que Bezwada possède une école catholique dirigée par des Religieuses et aura bientôt un couvent dédié au Sacré-Cœur de Jésus.

Bezwada! dira-t-on; mais qu'est-ce que Bezwada? »

- Bezwada est une bourgade sur les confins du territoire du Nizam, et qui ne tardera pas à devenir une ville de commerce importante. Il y a plus de cinquante ans que les protestants s'y sont installés. Cependant, malgré leur or, les ministres ont dù fermer leur école et se retirer au mois de mai 1899. Quelques jours plus tard, nos Soeurs entraient à Bezwada, occupaient la place libre et, dans le local même où s'enseignait l'erreur, on apprend maintenant le catechisme. Il va sans dire que les Religieuses n'y sont pas entrées avec de l'or et de l'argent. Le local qu'elles occupent est tout à fait insuffisant. Quelques vieux meubles disloqués, des chaises empruntées, deux lits pour trois voilà tout leur mobilier. «Mgr Vigano m'a fait appeler :

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On ne peut continuer sur ce pied, m'a-t-il déclaré; il « faut bâtir. Mettez-vous à l'œuvre.

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Bien, oui, l'affranchissement aussi. Ecrivez done, rap«pelez que « qui donne aux pauvres prête à Dieu ».

«Que pouvais-je répondre à cet ordre? Rien, je me tus. Je me souvins que nos Religieuses portent le beau nom de Sœurs de Sainte-Anne de la Providence. Je pensai à la généreuse France qui ne sait jamais refuser un secours. Monseigneur interrompit mes méditations :

- »

Voici une lettre et un projet de M. X..... Le connaissez« vous, ce Monsieur ? C'est un jeune officier anglais, récem<<ment converti au catholicisme. Il a une idée: c'est que toute << personne, s'intéressant aux Missions et douée d'un peu de zèle « pour la propagation de l'Evangile dans l'Inde, mette de côté << en faveur de la mission de Bezwada un timbre de 25 centimes « non oblitéré, et invite ses amis à en faire autant. Ces cen<< times accumulés ne constitueront pas une lourde dépense « pour les donateurs et seront, pour nous ici, le noyau qui « fructifiera au centuple. Que de lettres s'écrivent sans utilité! « que de timbres sont gaspillés! Eh bien, abstenons-nous d'une a lettre inutile, et conservons le timbre pour le couvent de Bez« wada! Que chacun récolte, parmi ses amis, des timbres.

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Mais, il faudra du temps, parce que....... »

« Mgr Vigano ne me laissa pas achever ma phrase.

« — Il faudra se dépêcher; la fin du siècle approche; le

« couvent de Bezwada est l'oeuvre que nous devons présenter

« à Jésus Rédempteur; il faut qu'à la fête du Sacré-Cœur, le <<couvent soit terminé, bénit et habité. Voilà qui est entendu ? » « Je me retirai avec un lourd fardeau sur les épaules, mais bien content d'avoir été choisi pour cette entreprise.

« Je repris le chemin de ma mission. La nuit, pendant le voyage, je voyais un nombre infini de timbres-poste tourbillonner, se rencontrer, se grouper et se changer en pierres, en chaux, en portes et fenêtres...; tout autour, volaient les Anges, les beaux Anges du Paradis, inscrivant sur de grands registres les noms des donateurs et le nombre de leurs timbres. Ces registres allaient grossissant à vue d'œil; tout en haut, dans les nues, la voix des Anges résonnait délicieusement chantant les cantiques que, tout enfant, j'entendais dans la petite église de mon pays...

« Je vous ai révélé le projet de mon évêque; confiez-le à quelques-uns de vos amis, et ainsi se formera une longue chaine de bienfaisance à un timbre s'en ajoutera un autre, puis deux, trois, dix, vingt, cinquante, cent. Ce sera comme une avalanche. Et, dans un an, le Sacré-Coeur de Jésus aura à Bezwada un couvent qui lui sera dédié, les Religieuses auront un toit, et les enfants hindous une école. »>

Pondichery (Hindoustan).-M. Louis Grandjanny, des Missions Etrangères de Paris, écrit le 10 décembre 1899 :

« Encore la famine à Cheyur et elle ne fera qu'augmenter jusqu'en septembre.

« Au mois de septembre dernier, nous avons eu une petite pluie. Ceux qui ont des champs se sont empressés de les ensemencer, et nos pauvres parias ont pu trouver du travail. Malheureusement, la mousson d'octobre et de novembre a complètement manqué. Toute la récolte a péri, et depuis longtemps déjà il n'y a plus de travail pour personne. Aujourd'hui le riz est rare sur le marché et son prix exorbitant le rend inaccessible aux malheureux. Les personnes robustes habituées à vivre de peu, pourront résister jusqu'en mars, elles trouveront quelques herbes; mais que deviendront-elles ensuite?

<< Parmi les enfants la mortalité est déjà grande, leur estomac n'est pas capable de digérer cette mauvaise nourriture, aussi ne tardent-ils pas à succomber à la fièvre et à la dyssenterie. La semaine dernière, j'ai eu le bonheur de baptiser deux de ces petits êtres qui sont maintenant au ciel. Les mères désolées viennent en grand nombre frapper à ma porte et me demandent d'avoir pitié de leurs enfants.

<«< Hier, abattu à la vue de toutes ces misères, j'ai pris le chemin de Madurantakam pour me retremper ehez mon voisin le Père Giraud. Hélas! à Madurantakam c'est le même tableau qu'à Cheyur, des néophytes assiégent la maison du père. De toute part on n'entend que des plaintes : « Père, j'ai faim! « Père, je n'ai pas mangé depuis deux jours! » « Mon confrère est navré :

« Ah! me dit-il, si nous avions de l'argent, nous pourrions « soulager ces malheureux et convertir beaucoup de païens. La « semaine dernière j'ai été obligé de refuser environ 150 païens « qui me priaient de les recevoir au catéchuménat. » En même temps que l'on nous communiquait cette lettre de M. Grandjanny, nous recevions la suivante de M. Giraud : « Depuis quelques mois, Mgr Gandy, archevêque de Pondichéry, m'a chargé du district de Madurantakam. Mes néophytes sont tous dénués des biens de ce monde, mais zélés pour la conversion des paiens qui les entourent. Dernièrement encore un nouveau chrétien, perdu dans un village idolâtre, m'amenait une vingtaine de catéchumènes qui actuellement étudient les prières. Beaucoup d'autres sont venus me demander la grace du baptême; mais ils sont tous pauvres et pendant qu'ils étudieront les prières, qui les nourrira? Ma bourse est vide, et il y a famine!!! Chaque jour quantité de gens viennent me dire: « Père, je n'ai pas mangé depuis deux jours. » Que faire ? »

Sour Gilbert, fille de la Charité, Tché-Kiang (Chine). supérieure de l'hôpital Saint-Joseph de Ning-Po, nous écrit de cette ville:

<< Depuis deux mois, j'ai dû refuser au moins vingt vieil

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