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Retiré à Ke-Vinh derrière de solides palissades de bambous, je pouvais attendre sans crainte l'ennemi, quand, un beau jour, je reçus un message épiscopal: Mgr Puginier me mandait à Ke So.

Me voilà aussitôt parti en barque; mais, arrivé à la do Khuat, endroit où la route royale de Ha Noi à Hué est coupée par le Dai, je mis pied à terre pour aller plus vite. Je n'avais ni chaussettes, ni sandales; j'étais en uniforme de nka que (paysan) annamite, j'avais la tête coiffée di

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TONKIN OCCIDENTAL.

1

LA TOUR DE LA CITADELLE A NAM-DINH TROUÉE PAR LES COUPS DE CANON DE LA Fanfare; d'après une photographie envoyée par M. GIROD, des Missions Etrangères (voir le texte).

turban et par dessus le grand chapeau conique réglementaire. A côté de moi marchait un petit bonhomme de 14 ans qui portait mon vieux fusil de chasse chargé pour les canards. L'air était pur, le ciel serein et le soleil d'avril me faisait risette. Gageons, me disais-je, que j'arriverai au moment où les confrères entreront au réfectoire. Et j'allais joyeux, levant la tête, branlant les bras, fumant ma pipe, marquant le pas et chantant à pleins poumons:

Montagnes d'Helvétie,
Objet de mon amour,
Salut, terre cherie,
Où j'ai reçu le jour.

(1) Voir les Missions catholiques des 23, 30 mars 6, 13, 20, 27 avril, 4, 11, 18, 25 mai, 1er, 8, 15, 22 et 29 juin.

A l'étranger, un pacte impie Vendait mon sang et ma foi, Mais à présent, ô ma patrie, Je pourrai donc.....

Vox faucibus hæsit!... A un coude de la route, masquée par des touffes de bambous abritant quelques misérables paillottes, je me cassai le nez contre une troupe de soldats du roi qui ne s'en allaient ni vaincre ni mourir pour lui... Mais moi?... qu'allais-je faire?... Fuir? J'étais perdu. Payer d'audace, il n'y a que cela de vrai.

Je renversai mon grand chapeau en arrière, afin de bien faire voir mon air martial, et... une, deux, j'envoyai un bon coup de coude au chef de file qui, plus stupéfait encore que moi, s'était arrêté net au milieu de la route, en me voyant

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LES MISSIONNAIRES DE LA SOCIÉTÉ DES MISSIONS ÉTRANGÈRES DE PARIS RÉCEMMENT MASSACRES EN MANDCHOURIE

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C'était pour m'envoyer comme aumônier des troupes à Nam Dinh que mon évêque me faisait venir à Ké So chercher ses instructions. Cette nouvelle destination, malgré mon goût naturel pour le soldat, me causa plus de peur que de joie. Je sentais parfaitement que je n'avais pas encore assez de barbe au menton. Seul, jeune missionnaire tout frais émoulu, qu'est-ce que je pourrais bien faire dans cette galère? Monseigneur m'encouragea, me donna sa bénédiction et je pris place, comme un oiseau de passage, sur l'hospitalière Fanfare, qui traversait Kẻ So se rendant à Nam Dinh. Le commandant Gadaud et les officiers de son bord eurent pour moi les attentions les plus délicates.

La Fanfare, qui devait stopper la journée du dimanche 1er mai, à Luc Bo, à l'entrée du canal de Nam Dinh, me déposa, le samedi soir, à Kẻ Vinh où je reçus la bonne visite du P. Ravier. Dans la soirée, ce cher confrère me reconduisit jusqu'en vue de la Fanfare.

Que j'ai eu de bonheur de rencontrer sur le chemin de la vie cet ami sincère, le jour où il me fit pivoter autour de la montagne de Ninh Binh! Hélas! je n'y tournerai plus avec lui que par le souvenir, car je viens de recevoir la nouvelle de sa mort en France, à Montbeton,au sanatorium des Missions étrangères, où ce cher Père a rendu l'âme, le 29 novembre 1899, à la suite d'une douloureuse opération héroïquement supportée. Et moi,qui espérais le voir bientôt revenir au Tonkin complètement rétabli. Oh! que la mort se moque de nos affections et de nos désirs! Mais Dieu est bon, et j'ai la confiance qu'll a déjà accordé la récompense éternelle à ce digne missionnaire. Cher P. Ravier, au revoir près du bon Dieu; mais, vous le savez, maintenant mieux que jamais, il faut me tendre la main; j'en ai besoin pour ne pas chavirer.

Piloté avec distinction et bienveillance par le commandant de la Fanfare, j'arrivai à Nam Dinh, le lundi fer mai, à 10 heures du matin. Au débarcadère près de la rue des Chinois, c'était un brouhaha insensé : coolies transportant du matériel de troupes et de guerre, porteuses d'eau ou marchandes des quatre saisons, sampaniers et barquières, boys et con gai (filles) plus ou moins louches, tout ce monde curieux et remuant ne me disait pas grand' chose de bon et

je me trouvais moins à l'aise qu'avec les braves gens de la campagne. Je crois même que, le jour où j'avais rencontré les guerriers du roi sur la grande route, j'avais meilleure contenance et faisais meilleure figure.

Grace au commandant Gadaud, je me tirai d'affaire; il eut la bonté de me présenter lui-même au commandant Badens, qui me fit le plus aimable accueil, en me disant qu'envoyé par Mgr Puginier, je ne pouvais être que le bienvenu pour tout le monde militaire de Nam Dinh, les bien portants comme les malades de l'Ambulance.

Le commandant de Nam Dinh, encore jeune, 36 ans, passait pour un homme très fin. On voyait au premier abord que sa réputation ne devait pas être surfaite. Son œil intelligent et vif vous enveloppait du premier coup, en même temps que sa voix flutée, d'accent gascon, vous distillait lentement, tout doucement, le fluide sympathique à la dose désirée.

Si la Garonne avait voulu,

elle aurait certainement passé à Nam Dinh; mais non, elle s'était contentée d'y envoyer un des plus brillants enfants qui soient nés sur ses bords. A ce moment de sa carrière, le commandant Badens était ce que l'on appelle un homme heureux tout lui souriait, le plus bel avenir s'ouvrait devant lui et les circonstances allaient le servir admirablement.

Mais attendons les événements. En sortant de la pagode royale qui était le logement du commandant d'armes, je fus m'installer à la cure, chez le P. Majesté.

Le Curé de Nam-Dinh, le Père Majesté, pour lui donner le nom sous lequel il est connu de nos compatriotes, est un prêtre indigène de la plus grande vertu et un homme de la plus haute valeur. On le prétend descendant d'une vieille famille japonaise réfugiée en Annam à l'époque de la persécution qui mit à feu et à sang toutes les chrétientés du Japon. Il ne m'a jamais dit lui-même un mot de cette origine; mais je ne serais pas surpris qu'il en fût ainsi, car ce digne prêtre a une fierté de maintien rare chez les Annamites: il porte donc bien son nom, Nghiém (Majestueux).

Moi, jeune missionnaire, je ne l'étais pas du tout majestueux, de sorte que je fis toujours bon ménage avec mon hote au presbytère. Je ne fis pas percer des fenêtres, ni construire une vérandah pour avoir de l'air dans la chambre haute où...

En dépit des volets, le soleil irrité

Formait un poële ardent au milieu de l'été.

N'ayant pas de chaise, je m'asseyais sur le plancher. Ce qu'il y a de certain, c'est que le P. Majesté fut aux petits soins pour moi et que je me trouvais plus en sûreté dans sa maison en briques que dans une paillotte, quelque bien aérée qu'elle puisse être. Quelques semaines plus tard, les mandarins ont bien failli m'y percer des fenêtres à coup de canon sans me demander mon avis.

Bref, une fois mes pénates installés, j'allai visiter l'ambulance. Pour dire la vérité tout entière, je dois avouer que je n'ai jamais franchi le seuil d'une salle de malades européens sans appréhension, craignant toujours de les effrayer. Aussi je m'efforçais de trouver un petit mot qui mit tout le

monde à l'aise, moi le premier. Mais quel crève-coeur pour le prêtre que de voir mourir sans sacrements de braves gens pour le salut desquels il donnerait volontiers sa vie ! J'eus cette peine dès le lendemain de mon arrivée à NamDinh. Un malade que j'avais visité la veille à l'ambulance, mais auprès duquel je n'avais peut-être pas assez insistė, mourut pendant la nuit. Le commandant me demanda de donner aux obsèques toute la solennité possible, afin de bien montrer aux Annamites que nous savions honorer convenablement nos morts. Comme il n'y avait pas de chapelle dans la citadelle, après la levée du corps à l'ambulance, on dut sortir de l'enceinte et traverser une partie de la ville pour aller à l'église, puis rentrer dans la citadelle pour se rendre au cimetière dans le bastion nord-est. Cette cérémonie funèbre à laquelle prirent part toutes les troupes de la garnison ne dura pas moins de 2 h. 12. Elle ne se répéta que deux ou trois fois, car les décès devenant malheureusement trop fréquents, avec les fortes chaleurs, c'eût été une trop grande fatigue imposée aux troupes. Aussi les enterrements se firent-ils ensuite d'une manière plus simple, quoique très digne et très touchante, dans l'intérieur de la citadelle.

Grace à Dieu, je fus bien consolé en voyant les bonnnes dispositions avec lesquelles la plupart de nos pauvres soldats acceptaient les secours religieux.

Le dimanche, les officiers venaient assister à la messe avec la moitié des troupes de la garnison en armes, car il n'eût pas été prudent d'y venir les mains dans les poches. C'était une manifestation militaire et religieuse. Cependant, tout ancien élève des Jésuites qu'il fût, le commandant Badens ne se donnait pas comme le modèle du parfait pratiquant. Il prenait même plaisir à affecter un certain scepticisme tant soit peu philosophique et à laisser voir que la religion ne le gênait pas beaucoup. Mais au fond, c'était un bon cœur et un esprit vraiment libéral, voulant la liberté religieuse pour chacun, pour les catholiques comme pour les autres. Dans les relations journalières que j'avais avec lui pour lui porter des renseignements ou lui demander quelque service, il fut toujours bienveillant. Mais je n'apprendraj rien de nouveau à personne en disant d'une façon générale que la morale n'est pas toujours respectée dans les colonies. A peine étais-je arrivé à Nam Dinh qu'en voyant le milieu dans lequel j'étais tombé, je suppliais Mgr Puginier de m'en retirer. II me répondit :

« La grâce de Dieu soit avec vous, et restez-y! » C'est bien! puisque le bon Dieu le veut, je vais tâcher de me cuirasser.

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Le lendemain, à la même heure dans la soirée, je retournais faire ma visite à l'ambulance, sans plus penser au petit incident de la veille,quand la présence d'un groupe de sousofficiers à la porte de la citadelle attira mon attention. Tous vinrent me serrer la main, à l'exception d'un seul qui paraissait, comme on dit, n'être pas à la noce. Le plus ancien porta la parole:

« Mon Père, nous vous remercions pour tous les sousofficiers de la garnison et nous vous demandons pardon pour notre camarade qui n'ose le faire lui-même, tant il est confus de sa conduite envers vous... »

J'eus les larmes aux yeux, mais la joie dans le cœur. Désormais je les tenais,ces braves garçons qui sauraient bien que j'étais leur ami, et mes malades de l'ambulance ne me regarderaient plus comme un croquemort. Inutile de dire que je pris la main du sergent qui m'avait saisi au collet. Tout aurait été pour le mieux au gré de mes nouveaux amis, si j'avais osé accepter d'entrer avec eux à la cantine. Oh! il n'y aurait pas eu grand mal... et maintenant que je suis un vieux routier d'aumônerie militaire, je me le permettrais sans scrupule. Mais alors j'étais jeune... et je crois que j'ai bien fait de me réserver. J'étais déjà bien assez souvent invité à la popote des officiers.

Ces messieurs, sachant qu'à la cure je mangeais modestement mon écuelle de riz, se disputaient à qui mettrait mon couvert. Le capitaine Jeannin, mon compatriote, le lieutenant Onfroy de la Rozière et le sous-lieutenant Bohin, en particulier, me firent bien des fois partager leur ordinaire. En général tout se passait en famille et d'une façon assez calme. Quelquefois, la compagnie étant plus nombreuse que d'habitude, on discutait... Comme tous les timides, une fois lancé, je ne pouvais plus m'empêcher de dire ma façon de penser. Une fois, cela faillit très mal tourner. Un grincheux s'étant oublié jusqu'à dire que le catholicisme était une idiotie, se fit relever par ses camarades, et, comme il continuait à me prendre pour tête de Turc, je lui ripostai du tac au tac:

« Il y a des idiots et des gens intelligents partout, même à l'Ecole polytechnique... Mon frère en est sorti avec un meilleur numéro que vous et je ne suis pas plus idiot que lui. >>

Le Monsieur en question s'en alla se consoler dans une fumerie d'opium du quartier chinois.

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Les différents vicaires apostoliques qui se sont succédé au Sénégal depuis la fondation de cette Mission par le Père Libermann qui, sans jamais être venu auprès des Noirs, aimait tellement l'Afrique qu'il disait « la porter tout entière dans son cœur », se sont toujours préoccupés de l'extension de la foi chrétienne parmi ces tribus si bien disposées pour la recevoir. Cependant, jusqu'en 1874, l'organisa tion de la partie principale du Vicariat de la Sénégambie ne permit point l'établissement de stations en Cazamance. On se borna à quelques tournés apostoliques, qui, vu la difficulté des communications, furent de véritables voyages d'exploration.

En 1875, une première station fut fondée dans le haut de la rivière, à Sédhiou. De là, les missionnaires purent étendre leur action et rayonner sur tout le cours de la Cazamance. Sous la vigoureuse impulsion d'un des vétérans des missions d'Afrique, qui, depuis bientôt cinquante ans, se dépense au service de Dieu, cette œuvre ne tarda pas à répandre autour d'elle de sérieux fruits de salut.

Quelques années plus tard, on sentit la nécessité d'établir un second poste vers le bas de la rivière. Il fut placé un peu à l'intérieur du pays, au cœur des populations Dyolas. Mais on était à une époque troublée. La colonie du Sénégal était en pleine période d'organisation et la Cazamance se trouvait trop éloignée du centre des affaires pour que l'on s'occupât sérieusement de son avenir. Les chefs des différentes tribus, en révolte continuelle contre une autorité encore mal assise, en guerre incessante entre eux, donnaient à peine prise au missionnaire. Plusieurs années se passèrent en alternatives d'espoirs et de découragements. Finalement il fallut fuir devant un ennemi redoutable et la mission naissante, en attendant des jours meilleurs, se transporta à Carabane, tout à fait à l'embouchure du fleuve, sur un terrain pour le moment mieux disposé.

L'emplacement de cette première fondation chez les Dyolas du bas de la rivière existe toujours et, il y a deux mois à peine, nous sommes allés reprendre là le travail commencé par des missionnaires qui depuis longtemps se sont couchés dans la tombe. C'est un village nommé Mangangoulé, à une journée de pirogue de Carabane, à l'intérieur du territoire.

Partis vers le commencement de février avec le catéchiste que nous destinions à reprendre l'œuvre des premiers apôtres, nous arrivâmes vers onze heures de la nuit chez le chef de la tribu, un vieux bonhomme qui répond à une

(1) Voir les Missions Catholiques des 10, 17 et 24 août.

dizaine de noms, parmi lesquels celui relativement facile de Catharina. Heurtant à sa porte à une heure aussi avancée, nous pensions être accueillis plutôt fraîchement. Ce fut tout le contraire :

« Tiens, s'écria le bon Dyola en nous apercevant, voilà les hommes de Dieu qui reviennent après vingt ans d'absence! »

Et ce disant, il ne se possédait pas de joie. Sa case s'emplit immédiatement de curieux; les dames surtout étaient accourues en grand nombre et ne pouvaient se lasser de nous contempler. Le vieux chef se disposait à immoler un pore, et il aurait volontiers fait préparer un festin qui aurail duré jusqu'au matin, si nous ne lui avions expliqué qu'à partir de minuit, nous n'acceptions plus rien. Il se réserva donc pour le lendemain, mais ne put s'empêcher de nous réciter tout de suite ce qui lui restait des leçons de français que lui avait données autrefois le missionnaire.

« — A, a, disait-il, a, a ; et puis o, o, u! Il y a une autre lettre je ne me rappelle plus comment cela se dit; c'est très difficile; ah! oui, x, x, c'est x; x, x, x... »

Il ne se lassait pas de répéter ce fameux x, qu'il écorchait du reste vigoureusement.

Pour le récompenser, nous lui fimes immédiatement et, malgré l'heure indue, l'imposition d'un vieux pardessus. Sa joie se changea alors en délire et il se mit à danser devant ses hôtes ahuris une bamboula effrénée. Il voulut coucher avec son nouveau vêtement, et, le lendemain, il disparut de bon matin pour aller se montrer dans le village.

Lorsque vint l'heure du catéchisme, une foule d'enfants de tout sexe et de toute condition se pressait dans la salle trop étroite pour les contenir tous. Quant au vieux, majestueusement drapé dans son habit européen et armé d'une trique, il mettait de l'ordre dans l'assistance, ne pouvant comprendre comment tout ce monde ne connaissait pas, avant de les avoir apprises, ces choses merveilleuses que lui-même avait très bien retenues.

Le lendemain, nous fimes une tournée dans les villages environnants qui, sur un rayon de moins d'une heure, peuvent contenir 5.000 habitants. On nous accueillit partout avec beaucoup de joie, car tous les anciens se souvenaient de la bonté des missionnaires d'autrefois. Malheureusement ils étaient encore en guerre les uns contre les autres; déjà une trentaine de morts et de nombreux prisonniers avaient fait le vide dans ces villages; ils ont vraiment bien besoin de connaître la religion que Jésus est venu apporter aux hommes !

Après quelques jours passés au milieu de ces bonnes populations, nous reprimes le chemin de Carabane, leur laissant, avec la promesse de revenir bientôt, un de nos catéchistes chargé de leur apprendre les premières vérités de la foi

chrétienne.

Une station étant établie à l'entrée de la rivière, il arriva en 1887 que le Portugal céda à la France la partie de la rive gauche de la Cazamance qui lui appartenait. Un missionnaire portugais résidait jusque-là à Ziguinchor, centre

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