Page images
PDF
EPUB

flûtes, violons et guitares, et par dessus tout, écrasant tout, un gros régiment de tam-tams, cymbales et grosses caisses composent le cortège. C'est magique!

Dire dans quel ordre on s'avance est chose difficile : vouloir régler la marche serait le vrai moyen de faire rater la solennité. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'on marche en file indienne, et le plus lentement du monde. Je ne goûtais pas trop ce système annamite-là.

Monseigneur était monté dans son palanquin épiscopal. On avait amené pour les deux missionnaires un filet et un cheval. Par droit d'ancienneté, le P. Berthet choisit le premier moyen de transport, et moi, bon gré mal gré, je payai d'audace et enfourchai Bucéphale. L'animal, qui était caparaçonné comme s'il avait dû porter des reliques, s'aperçut bien vite qu'il n'avait pas une Grandeur sur le dos et, prenant aussitôt le mors aux dents, il me fit courir des transes peu cavalières en tête de la colonne, au grandissime galop, à travers des haies de bambous dont les branches me caressaient la figure. Pour comble d'infortune, arrivé à la porte de Hiêu-Thuân où je devais descendre, mon cheval, qui était du village voisin, ne fit pas la moindre attention à mes signaux de détresse et continua bravement sa course vers son écurie. Enfin il s'arrêta tout court à la tête d'un pont peu facile à franchir (Voir la grav. p. 247) D'un bond je fus à terre; je fis tourner bride à la bête, je remontai en selle, je rebroussai chemin sur Hieu-Thuân, où j'arrivai encore avant le ruocage.

Bientôt Monseigneur faisait son entrée dans l'église. Un dernier roulement de tambour impose silence à la foule qui se presse dans les cours attenantes.

Après avoir rendu grâces à Dieu, Sa Grandeur bénit l'assistance et, au milieu des cris de joie, nous entrons dans la cure. Après les grandes salutations à l'orientale faites au Vicaire apostolique par les gens de la «< maison de Dieu », curé en tête, Monseigneur donne à baiser l'anneau pendant que les jeunes élèves brûlent dans la cour des milliers de pétards chinois dont les détonations crépitent comme un feu de peloton bien nourri.

Dans un chapitre précédent, j'ai déjà insinué que le peuple annamite est très fort pour les visites de cérémonie : un chiffre concrètera la chose. Pendant un mois et demi qu'a duré la tournée de Monseigneur dans les paroisses de la sous-préfecture de Kim-Son, près de 3.000 personnes sont venues au parloir,autrement dit maison des étrangers, offrir leurs hommages à Monseigneur. Quand le conseil de la paroisse a ouvert la séance, chaque chrétienté (et il y en a douze, quinze et quelquefois vingt par paroisse), se présente en particulier, apportant des oeufs, des poulets, des canards, du bétail, de la noix d'arèque, des fruits. Monseigneur adresse à tous un mot paternel d'affection et d'encouragement, distribue largement des objets de piété, des médecines, des couteaux, des lunettes... comme prix de catéchisme ou récompense spéciale. Il fallait voir ces braves gens, pour la plupart muets d'admiration, braquer leurs yeux grands ouverts sur la soutane violette et la

grande barbe de l'évêque..... barbam Aaron ! Ils auraient tous voulu faire durer le plaisir : ils se trouvaient si bien là qu'il fallait presque les mettre à la porte. Puis il y avait les visites particulières : un papa, une maman, avec les grands-parents, les enfants et les petits-enfants, qui tenaient à une bénédiction spéciale: riches, pauvres, tout le monde était admis auprès du représentant du Sauveur qui ne repoussa jamais personne.

Ces visites avaient un très grand intérêt pour moi qui ne connaissais à peu près rien encore. Tantôt c'était la veuve d'un martyr avec ses enfants, glorieuse famille ennoblie dans le sang de son chef; tantôt de nouveaux chrétiens qui avaient subi le rotin et les vexations des mandarins de haut et bas étage, préférant la persécution à l'apostasie. Hier c'était une jeune fille qui a abandonné ses parents riches et païens pour se faire religieuse Amante de la Croix (1). Aujourd'hui, c'est une vieille matrone, femme d'un grand mandarin de la province de Than-Hoà, qui, pendant la persécution, faisait l'aumône d'un peu de thé au vénérable P. Mathevon, malade dans sa cage, et que le bon Dieu avait déjà récompensée au centuple en lui accordant la gràce du baptême.

Il y avait bien aussi le revers de la médaille : mandarins aux ongles crochus, notables païens qui avaient jadis mangé l'argent et bu le sang des chrétiens; ou bien des ménages en bisbille à remettre en paix; soldats chrétiens à préserver des superstitions, etc... D'après saint François de Sales, « un évêque est une auge où viennent boire des brebis, des lions, des mulets et des ânes. >>

Sur ce, nous quittions le parloir et allions prendre un peu l'air. Nouvelle corvée. A peine Monseigneur avait-il franchi le seuil de la cure que tous les enfants, réunis de quatorze lieues à la ronde, se précipitaient autour de lui, battant des mains, sautant, cabriolant et poussant des cris plus ou moins symphoniques. Sa Grandeur menaçait paternellement de sa canne les petits braillards; mais ceux-ci prenaient ce mouvement pour celui d'un chef d'orchestre donnant le signal d'une reprise fortissime. Enfin, un catéchiste, armé de la baguette, administrait quelques avertissements aussitôt compris. Silence parfait tout le petit peuple à genoux, bien dévotement, les mains jointes, baisait l'anneau et recevait la bénédiction de l'évêque qui souriait de bonheur. « Ils vont user mon anneau, disait-il.

Après une pareille journée, il fallait entrer au confessionnal. Les tribunaux étaient assiégés, particulièrement celui de Monseigneur. Je remarquai cependant avec soulagement que les séances auprès de lui étaient plus longues que chez moi. Allons, tant mieux, c'est le chef de la barque qui doit prendre les gros poissons. Vers dix heures et demie, un coup de tam-tam nous rendait la liberté. Nous rentrions prendre une tasse de thé et

(1) Les Amantes de la Croix sont une congrégation de religieuses indigènes, fondée par les premiers Vicaires apostoliques.

fumer une pipe. Après quoi chacun récitait ses prières, et on se couchait à minuit en pensant au sermon du lendemain.

Tous les dimanches, à l'issue de la Grand' messe, une procession solennelle était présidée par Monseignenr en mitre et crosse. La statue de la Très Sainte Vierge était promenée en triomphe sur un magnifique brancard en bois, sculpté laqué rouge et or que portaient une douzaine de jeunes gens habillés de brillants uniformes indigènes. Le chant des Litanies sortait de milliers de cœurs et de bouches avec accompagnement obligatoire de tam tam et de pétards. (Voir la grav. p. 239).

Cette tournée pastorale dura plus d'un mois et demi. Monseigneur Puginier visita dix paroisses qui font partie de la province de Ninh-Binh. Ces paroisses avaient alors

une population chrétienne de 40.000 âmes. Le seul district de Kim Son, divisé en cinq paroisses peu étendues puisqu'en deux heures on pouvait le traverser d'un bout à l'autre, comptait déjà plus de 25.000 chrétiens.

Le territoire de cette sous-préfecture est un terrain d'alluvions nouvellement conquis sur la mer. La partie haute, très fertile, est en rizières; mais, sur les bords de la mer, il y a encore de grandes plaines de boue dans lesquelles, à marée basse, la population indigène trouve ahondamment des coquillages qui servent à sa nourriture.

Une petite remarque sur le nom du pays. Kim-Son, en chinois, signifie Montagne d'Or, et sa Majesté annamite a sans doute ainsi baptisé le pays, parce qu'il est plat comme la Bresse, et qu'autrefois la plupart des habitants étaient pauvres comme Job.

(A suivre.)

[graphic][subsumed][merged small][ocr errors][merged small]
[blocks in formation]

2. Suite de l'histoire de Jeanne. Mais, avant d'arriver à Lambaréné, Jeanne devait passer par bien des vicissitudes. Elle devint si maigre que son maître Ajoje, ayant eu peur de la voir mourir, la conduisit chez sa mère. Mais celle-ci était remariée; son mari, homme dur et sans cœur, ne consentit à recevoir la petite fille qu'à la condition qu'il (1) Voir les nos des 13, 20, 27 avril, 4, 11 et 18 mai, et la carte p. 210.

lui serait payé des indemnités. On convint d'un barillet de poudre, de six litres d'eau-de-vie et de deux paquets de sel.

Au bout d'un an, Ajojé vint reprendre son bien; il apportait les marchandises convenues. Mais ces marchandises parurent inférieures au prix des dépenses faites pendant cette année de soins. On demanda le double. Ajojé s'en alla et revint peu après avec le supplément exigé; mais Jeanne avait disparu. Où était-elle ? On apprit bientôt qu'elle était retournée chez son oncle Mentchoua. Ajojé alla le trouver.

[blocks in formation]

ans, Jeanne s'était fait aimer dans le village où elle avait été portée, et Mentchoua avait reçu en cachette 50 francs d'un nommé Onwo-Ndjambé, qui l'avait demandée en ma riage.

Jeanne, âgée d'environ 7 ans, restait chez ce dernier qui l'élevait de son mieux.

Il la garda jusqu'à l'âge de 10 ans, mais à cette époque il reçut la visite de Mentchoua et de sa belle-mère, visite désagréable. Il n'avait donné que le prix des fiançailles; on venait lui demander les Ikouèliki, c'est-à-dire un quart environ de la dot exigée, la somme de 250 francs (en nature). Pris au dépourvu, il pria d'attendre la saison sèche, où il jetterait son filet dans les lacs, tuerait un hippopotame et vendrait son poisson et sa viande fumée dans les factoreries.

A partir de ce moment, les bons soins et l'attention du mari pour Jeanne diminuèrent; il exigea d'elle un travail au-dessus de ses forces; elle dut porter de gros régimes de bananes, comme les femmes accoutumées au travail, couper les lianes de la forêt, défricher, planter des bananiers, etc. Elle perdait ses forces à vue d'œil. OnwoNjambé la frappait, la privait de nourriture, et l'obligeait à servir ses autres femmes qui se moquaient de sa faiblesse et la maltraitaient à l'envi.

Lorsqu'au commencement des pluies, Mentchoua vint pour chercher ses marchandises, il trouva la pauvre Ntyaga sans forces absolument épuisée.

- L'as-tu empoisonnée? dit-il à Onwo-Ndjambé. ((- Non, mais elle est fainéante, et pour la faire travailler, il faut la battre.

«- On ne me donne pas à manger, répliqua Jeanne; tout le monde dans ce village m'est devenu hostile, tout le monde me frappe, tout le monde fait de moi son esclave. » Mentchoua voulut l'emmener pour la soigner. Mais alors on lui présenta un fusil, trois barils de poudre, un paletot, 100 mètres d'indienne et une dame-jeanne d'eau-de-vie. Il but, se grisa, et reconnut dans son ivresse, devant témoins, tout ce qu'on voulut. Il l'aimait pourtant bien, le vieil oncle, sa petite Ntyaga; mais il aimait encore davantage l'alcool. Au reste, ils en sont tous là, ces abrutis, qui seuls, d'après les usages de la population, ont le droit de disposer du sort de leurs nièces.

[blocks in formation]
[ocr errors][merged small]

Peu après Onwo-Ndjambé vint réclamer son bien. Mais déjà Ntyaga avait repris sa bonne mine et était échue à un nouveau mari,un nommé Refojo, du village de Mbangoué, qui offrit une somme considérable, environ 150 francs de plus qu'Onwo-Ndjambé.

Ntyaga resta une vingtaine d'années chez Refojo. Il était jaloux, soupçonneux, avare; maintes fois la lanière d'hippopotame s'abattit sur le dos de la pauvre femme; deux fois elle fut brûlée à la poitrine avec un fer rouge; un jour même on voulut lui couper le nez, les oreilles et les lèvres, sous prétexte qu'elle n'avait pas assez d'égards pour le vieux tyran.

Puis les Européens arrivèrent dans le fleuve, Brazza avec ses explorateurs, les commerçants avec leurs traitants, la marine avec ses matelots. Refojo qui avait huit femmes, en garda cinq et en livra trois... à la circulation. Parmi ces trois dernières se trouvait Ntyaga qui, ne connaissant pas encore Dieu et ses commandements, s'appliqua à gagner le plus d'argent possible. Elle revenait chaque mois avec des caisses de genièvre, des tissus, des colliers dorés, des pagnes bordés d'andrinople. Son sort lui paraissait heureux plus de travail, plus d'injures, plus de coups. Elle mena cinq années cette vie abominable.

Pendant ce temps, Refojo s'enrichissait, était proclamé chef et achetait d'autres femmes pour son commerce. Mais, s'il devenait riche, l'alcool et tous les spiritueux que les marchands vendent à profusion, ruinaient sa santé. Il n'avait plus de forces. Un jour vint où il tomba malade gravement.

Refojo allait mourir! On avertit sa famille, frères, sœurs, neveux, femmes, enfants, esclaves. Tout le monde se rendit à la case du moribond. C'était en 1892. Revenant d'une tournée au lac Onangué, je me suis arrêté dans le village pour voir les malades; tout à coup j'entendis des cris déchirants, des appels, des malédictions, des chants funèbres partir de la case principale.

Je m'y rendis aussitôt et j'aperçus Refojo sans vie, les membres glacés, recouvert d'un pagne jusqu'au front. Un de ses neveux, un enfant chrétien, âgé de 11 ans environ, entra à ma suite et me dit :

«- C'est un païen, mon Père. Il est en enfer, bien sûr; sortez d'ici, c'est la maison du diable. J'ai voulu l'instruire avant sa mort; il n'a voulu quitter ni ses fétiches, ni ses femmes. Il est en enfer! »

Alors une des femmes qui était là et pleurait plus fort que les autres, la main de Refojo dans la sienne, demanda avec des yeux effarés :

[ocr errors][merged small][merged small][merged small]

«

Prie alors pour nous, ses malheureuses femmes! » Je m'agenouillai, toute l'assistance s'agenouilla, et nous adressâmes à Dieu une fervente prière pour ces âmes qui restent dans les ténèbres malgré elles. Je parlai ensuite du jugement et je revins sur l'éternité de l'enfer.

Cette femme qui m'avait ainsi interrogé était Ntyaga. Que se passa-t-il dans cette âme ? Je ne sais. Toujours est-il qu'à partir de ce moment, elle renonça à sa vie déréglée.

Une autre femme de Refojo, nommée Ningo, jura de ne vouloir passer que dans le lot de succession d'un chrétien, François Ronambatanga. Enfin une toute petite fille, Awoundja, plus tard Julie-Rose, ne voulut ni de l'héritier qu'on lui offrait, ni passer en héritage, mais promit ce jour-là de faire tous ses efforts pour aller se faire instruire chez les Sours.

Revenons à notre Ntyaga.

Refojo avait bien vingt héritiers, mais les deux principaux étaient son frère et son neveu le plus riche. Ntyaga fut mise dans le lot du frère, un vieillard de 70 ans. Elle refusa. On voulut la forcer. Elle prit alors le chemin de la Mission pour me raconter son cas. Je l'adressai à l'administrateur, qui dit :

[ocr errors]

Puisqu'il y a plusieurs héritiers et qu'elle ne veut pas de celui-là, qu'on la donne à un autre de la famille. » On la donna à un autre plus jeune, un nommé Ishogui, un lépreux qui pouvait à peine marcher. Ntyaga ne se rebuta pas. Mais, au bout de six mois, la vie commune lui devint impossible.

Elle se sauva de nouveau à la Mission. De nouveau je l'envoyai à l'administrateur, qui l'expédia en disant : Puisque tu es si difficile, marie-toi avec qui tu voudras. »

[ocr errors]
[merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Ntyaga, alors âgée de plus de quarante ans, demanda à entrer comme élève à l'école des Soeurs. Elle suivit avec assiduité le catéchisme, l'apprit en quelques mois, et fut baptisée en 1893. Depuis ce temps, elle est toujours chez les Sœurs, dont elle est l'auxiliaire la plus dévouée, à l'hôpital pour soigner les malades, à la crèche pour s'occuper des petits enfants, faire biberonner ceux qui n'ont plus de mère et leur donner tous les soins qu'exige leur faiblesse. C'est là qu'on voit un Pierre-Marie dont la mère est morte en lui donnant le jour; un Adolphe qui n'avait que deux mois lorsque sa mère fut vendue comme esclave; une Lucie, dont la mère a été tuée d'un coup de fusil et

que le chef de poste de Lambaréné recueillit charitablement...

..

7. Conclusion. Cette histoire de Jeanne suffit pour montrer tout l'odieux de la constitution de la famille dans ces pays. Nulle part on ne voit la mère de l'enfant agir; nulle part on ne voit le père; c'est toujours l'oncle qui use, abuse, vend, revend, prend, reprend sa marchandise, la donne dans un marché pour payer une dette, pour se racheter de la mort.

La jeune fille la plus faible est l'esclave de tout le monde: à elle les plus lourds fardeaux, à elle les travaux les plus durs, sur elle retombent les fautes et pleuvent les coups. Sur elle s'assouvit toute vengeance, jusqu'à ce qu'elle meure de faiblesse et de mauvais traitements.

Est elle grande? Son maître en abuse pour s'enrichir, la prête pour six mois, pour un mois, pour huit jours, au plus offrant, à celui surtout qui promet le plus d'eau-de-vie.

Est-elle vieille? On l'emploie encore dans les plantations, jusqu'à ce que ses forces ne lui permettent plus de se traîner, et alors on l'abandonne dans un coin de la brousse, sous un petit toit de feuilles à la merci du vent et de la pluie, des insectes, des serpents, des bêtes féroces. Pendant quelques jours les esclaves lui apportent des bananes; si elle tarde à mourir ou si elle se plaint trop, on avancera volontiers sa fin par un breuvage empoisonné, ou par la privation de toute nourriture. Puis, rongée par la vermine, les chiques, les plaies dégoûtantes, les mouches et les vers, elle expirera abandonnée de tous.

Voilà le sort de la femme dans ces pays sauvages; voilà les mœurs qu'il faut réformer, voilà la tâche qu'il incombe à la religion et aussi au gouvernement de remplir.

Jeanne est aujourd'hui heureuse, mais que n'a-t-elle pas souffert! Et combien ont souffert plus qu'elle, et souffriront jusqu'à la mort !

Lorsque je lui parle de sa vie passée, de ses souffrances, elle me répond invariablement :

Oui, j'ai souffert beaucoup, mais la plupart des femmes galoas ont souffert plus que moi. Il y en a, en effet, qui n'ont pas dix ans et qui ont déjà été mariées 5 ou 6 fois. Ce n'est plus moi qui suis à plaindre puisque la mission m'a donné la liberté; ce sont les autres! »>

[blocks in formation]

Ils ont signalé l'existence des stèles et ont donné une traduction abrégée des inscriptions qu'elles portaient.

Vers le milieu du siècle actuel, deux maîtres indigènes furent délégués à K'ai-fong par la London Society for promoting Christianity among the Jews, et en revinrent avec une copie de deux stèles érigées sous les Ming, l'une en la 2o année de Hong-tche (1489), et l'autre en la 7° de Tcheng-té (1512); ils rapportèrent en outre quelques courtes inscriptions copiées sur des tablettes suspendues à l'intérieur de la synagogue. En 1851, le Rév. G. Smith publia la relation du voyage et le texte des inscriptions, avec une traduction de ces dernières faite par le Dr Medhurst.

Nous avons eu dernièrement, dit le R. P. Tobar dans sa préface, la bonne fortune de recevoir plusieurs documents relatifs à la synagogue de K'ai-fong.

Ce sont ces documents qui ont servi à la rédaction du présent travail. Nous y donnons d'abord la description de la synagogue, les inscriptions horizontales et verticales avec leur traduction. Après avoir indiqué brièvement les travaux antérieurs sur ces stèles, nous en reproduisons le texte authentique traduit et annoté. Trois questions au sujet de l'entrée des Juifs en Chine et des manuscrits hébraïques conservés à la synagogue, trop longues pour être mises au bas des pages, ont été placées dans des articles séparés. En finissant notre travail nous donnons un résumé du contenu des inscriptions. Quant aux photolithographies insérées dans le texte, celle de l'inscription de 1849 est faite d'après le décalque envoyé par les missionnaires du Ho-nan; celles des deux autres inscriptions de 1512 et de 1663 sont des reproductions des décalques pris par les anciens Jésuites et envoyées en Chine par le R. P. Brucker.

[blocks in formation]

Nous tenons à signaler l'apparition de cette biographie d'un missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit, dont notre Bulletin avait reçu et publié d'intéressantes communications. En 1896, lorsque le commandant Marchand passa par l'Oubanghi se dirigeant vers Fachoda, il manifesta le désir de l'associer à sa petite armée; mais il fallait une autorisation des supérieurs et l'expédition ne pouvait attendre. Quelques mois plus tard (30 nov. 1897), le R. P. Olivier Allaire succombait à Liranga, à l'âge de 47 ans, emporté par une fièvre bilieuse compliquée de tétanos.

Pour l'Ecole irançaise de N.-D. du Sacré-Cœur à Samsoun (Anatolie).

Mme veuve Charles Tardy, du diocèse de Belley........
Pour une léproserie (M. Clerc-Renaud).
Anonyme (Echo de Fourvière)

Pour les affamés (Mgr Clerc).

Mme veuve Barioz (Echo de Fourvière).......

Pour les missions d'Arménie les plus éprouvées. Mme R., du Point-du-Jour (Echo de Fourvière).¡............. Pour les missionnaires des Missions étrangères de Paris (M. Girod, Haut-Tonkin).

100 »>

1 »

5 »

30 »

Catherine Seytre, d'Ecoche, diocèse de Lyon

100 >>

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small]

Mme seur Marie Gabrielle. Strasbourg.....
Quête à Saint-Siméon-de-Bressieux, diocèse de Grenoble..
Authume (Jura), pain de Saint-Antoine de Padoue
Anonyme du diocèse de Vannes..

M. Duboys de Lavigerie, Paris, demande de prières..
M. l'abbe Roy, du diocèse de Nevers

Pour les missions du R. P. Journoud (Pondichéry).

V. R. et E. R. (Echo de Fourvière).......

Au R. P. Van Dosselaere (Kiang-Nan).

P. A. L., diocèse de Lyon...............

Pour la mission du Chan-tong septentional.

P. A. L., diocèse de Lyon.....

40 »

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]

Pour les missions persécutées de Chine (id.) Mme R.. du Point-du-Jour (Echo de Fourvière).......... Mme C. B. (Echo de Fourvière).............

[merged small][merged small][merged small][ocr errors]
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][subsumed][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]
[blocks in formation]

500

300 >>

2.000

2.000

(id.)

634 85

Anonyme de Lyon...

100

Anonyme du diocèse de Lyon..

52 50

Anonyme de Lyon....

>>> 50

[ocr errors]

Au R. P. Lejeune, Gabon, p. l'entretien d'un catéchiste P. A. L., du diocèse de Lyon..

200 D

....

[blocks in formation]

Catherine Seytre, Ecoche, diocèse de Lyon..

100 >>>

T. B. Bulle, demande de prières pour une défunte.. Mile Hervé Dupenher, diocèse de Saint-Brieuc, demande de prières...

Anonyme du diocèse de Belley, demande de prières pour un défunt......

50 >

[blocks in formation]
[blocks in formation]
[blocks in formation]

Au R. P. Jamond, à l'île de la Pentecôte (NouvellesHébrides).

30 »>

188 >>>

(La suite des dons prochainement).

50 >>>

......

100 >>

TH. MOREL, Directeur-Gérant.

10

Lyon.

Imp X. Jevain, r. François Dauphin, 18.

« PreviousContinue »