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§ 479. Subjunctive: when employed instead of Indicative and Conditional.

In subordinate sentences the Subjunctive Mood forms, and not those of the Indicative or Conditional,* are employed when it is desired to state something, not as a fact, but as a conception of the mind; not as certain, but as possible only.

The rules given in §§ 468-470, are not always followed, but are subordinate to this general principle. The following examples are intended to illustrate this:

-

§ 480. Substantival Sentences (§ 467).

Pittacus ordonna qu'un homme qui commettrait quelque faute, étant ivre, serait puni doublement.

Nous avons vu ordonner qu'on fléchit les genoux devant la

(FENELON.)

Majesté présente.

(FLÉCHIER.)

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(ID.)

Il est juste, grand roi, qu'un meurtrier périsse. (CORNEILLE.) Il serait bon qu'on obéît aux lois.

(PASCAL.)

(RACINE.)

Heureux ou malheureux il suffit qu'on me craigne.

Il suffit que nous savons ce que nous savons. (MOLIÈRE.) Est-il possible que vous seriez embeguiné de vos médecins et de vos apothicaires.

(ID.)

Est-il possible qu'il veuille sortir par un temps si froid. Il semble que la race d'hommes que l'on trouve en Japonie soit une espèce particulière. (BUFFON.) Ma foi, monsieur, voilà qui est bien fait (un guerrier en marbre); il semble qu'il est en vie, qu'il va parler. (MOLIÈRE.) Il me semble que mon cœur veuille se fendre. (SÉVIGNÉ.)

Whether the Indicative or Conditional should be employed in subordinate sentences is a question of tense and not of mood. Such forms as j'irai, j'irais, in French, or I shall go, I should go, in English, are in such position really Present and Past tenses of the Indicative, with Future relation :

He says (to-day) he will go (to-morrow).

He said (yesterday) he would go (the next day).

It is most important that this should be understood. In most French Grammars, conditional force is always presumed; confusion is the con

sequence.

A mesure que j'entrais dans le pays de ces profanes il me semblait que je devenais profane moi-même.

Je croyais que tout fut perdu.

Croyez-vous qu'il le fasse.

(MONTESQUIEU.)

(SÉVIGNÉ.)

(LITTRÉ.)

(BOILEAU.)

On dirait quand tu veux, que la rime te vient chercher.

On dirait que Rome des Gaulois craigne encore une insulte.

(CRÉBILLON.)

Strabon, Mela, Pline se sont imaginé que la mer Caspienne était un golfe de l'océan, etc.

(ROLLIN.)

Non, plus j'y pense encore et moins je m'imagine Que mon fils des Romains ait trouvé la ruine. (VOLTAIRE.) Les apôtres attendaient que leur maître délivrerait Israël du joug des nations.

(MASSILLON.)

S'il fallait attendre, me dit-il, qu'il y eût quelque espérance d'amendement dans les pécheurs.

§ 481. Adjectival Sentences (§ 467).

(PASCAL.)

(LA BRUYÈRE.)

Il n'y a rien qui rafraîchisse le sang comme d'avoir su éviter de faire une sottise. On ne voit que des gens qui font aisément des choses médiocres.

(ID.) (FÉNELON.)

Je suis le seul qui vous connaisse. L'homme est le seul de tous les animaux qui est droit sur ses pieds. (ID.) Rome était une ville sans commerce et presque sans arts; le pillage était le seul moyen que les particuliers eussent pour s'enricher. (MONTESQUIEU.)

Charles XII. est peut-être le seul de tous les hommes, et jusqu'ici le seul de tous les rois, qui ait été sans faiblesse.

(VOLTAIRE.)

Le premier de tous les peuples où on voie des bibliothèques est celui d'Egypte.

Notre mère Eve est la première qui a péché.

(BOSSUET.) (ID.)

La meilleure satire qu'on puisse faire des mauvais poètes c'est de donner d'excellents ouvrages.

(VOLTAIRE.)

Racine, lu par les connaisseurs, sera regardé comme le poète

le plus parfait qui ait jamais paru.

(LA HARPE.)

Je suis le fils du grand Ulysse, le plus sage des rois qui ont renversé la superbe ville de Troie.

C'est la moindre des choses que je dois.

(FÉNELON.)

(BOILEAU.)

§ 482. Adverbial Sentences (§ 467).

Only in conditional and concessive sentences does the mood vary to any extent. In other adverbial sentences, mood may be said to be governed by the conjunctions (§ 441).

§ 483. Conditional Sentences (if) (§ 470).

Every compound conditional sentence consists of two parts: The Protasis: What is put forward as a supposition or condition.

The Apodosis: The conclusion based upon this supposition or condition.

PROTASIS.

If you go
If you go
If you go
If you went

If you were to go
If you had gone
Provided you go
Unless you go

Various forms of Protasis:

etc., etc.

APODOSIS.

I go
let me go
I shall go
I should go

I should go

I should have gone
I shall go

I shall not go

Elle ici je craindrais pour ses jours.

Voulons-nous être heureux, évitons les extrêmes.

(DELAVIGNE.)

(FONTANES.)

Cet ouvrage serait fort bon, n'était la négligence du style.

(Académie.)

Que deviendrais-je sous eux?

(BERQUIN.)

Par des lois si équitables le peuple bannirait pour toujours la

pauvreté, la jalousie et la discorde.

(VERTOT.)

Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.

(RACINE.)

Vienne une puissance, les arts se mettront à son niveau.

(SOULIÉ.)

Protasis implied:

Vos lettres me plairaient d'un inconnu. (DE SÉVIGNÉ). Un enfant supportera un changement que ne supporterait pas un homme. (J. J. ROUSSEAU.) Elle pourrait bien dire avec le prophète: mon père et ma mère m'ont abandonnée. (BOSSUET.)

Confus, persécuté d'un mortel souvenir,
De l'univers entier je voudrais me bannir. (RACINE.)
Ne crains rien, mon enfant, tu ne pourrais pas servir.

(ERCKMANN-CHÂTRIAN.)

The Conditional Conjunctions are si, sinon que, à moins que, pourvu que, supposé que, pour peu que, en cas que, etc., (§ 441).

etc.*

In Latin, if the Conditional sentence deals with facts, the Subjunctive is not employed. But if uncertainty and unreality exist, the Subjunctive follows in the Protasis or the Apodosis, or in both. It is mainly a question of degree. In French, on the contrary, the use of mood in the conditional sentence seems in a great measure independent of this principle, for:

1. In the Protasis, si, sinon que, almost always have the Indicative, however unreal the assertion, whereas the other Conditional Conjunctions have the Subjunctive, even when the doubt is much less than that expressed by si.

2. In the Apodosis the Subjunctive (with one exception) is never employed.

A. 'Si,' with Indicative Protasis.

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Le bien qu'on fait n'est jamais perdu; si les hommes l'oublient, les dieux s'en souviennent.

(FENELON.) Si j'entre dans la Laconie je vous en chasserai tous, ils lui répondirent: Si. (BARTHÉLEMY.) (Académie.) (SCRIBE.)

S'il revenait, vous seriez fort embarrassé.
Si sa santé le lui permettait, il sortirait.

S'ils commandaient eux-mêmes, on les mettrait en déroute.

(ERCKMANN CHÂTRIAN.)

Si l'on te calomnie, ne réponds pas; si l'on t'offense, garde le silence. (NAPOLÉON III.)

In older English, the Subjunctive in the Protasis, without Conjunctions, was common; but in modern English a more frequent construction is the Indicative with suitable Conjunctions, or with such Auxiliaries as could, would, should etc. (See Abbott's Shakesperian Grammar, pp. 260-264.) Were I, Had I, If I were, If I had, are now almost the only forms in regular use, even in conditional sentences where it is desired to express strong doubt.

B. Si,' with Protasis in the Conditional Mood form.

If

you had gone

Si vous seriez allé

I should have gone

je serais allé

Si vous auriez de la répugnance à me voir votre belle-mère, je n'en aurais pas moins à vous voir mon beau-fils.

(MOLIÈRE.)

C. 'Si,' with Subjunctive Protasis (only found in one tense).

Had he gone

S'il y fût allé

I should have gone

j'y serais allé

(LA FONTAINE.)

Sage s'il eût remis une légère offense.

Si c'eût été l'œil droit, je l'aurais guéri. (VOLTAIRE.)
Je me serais consolé, si Monsieur le Comte eût succombé.

(BOUILLY.)

A second oblique clause often exchanges si for que with Subjunctive.

Si le roi m'avait donné

Paris sa grand' ville

Et qu'il m'eût fallu quitter
L'amour de ma mie.

(MOLIÈRE.)

D. Subjunctive Protasis, with various conjunctions.

It may perhaps be possible sometimes to trace greater doubt and unreality, where these conjunctions are used, than in many instances where si with the Indicative is employed.

Unless you go

A moins que vous alliez

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E. Apodosis in Subjunctive Mood (only found in one tense). S'il avait pu il l'eût fait.

S'il n'était pas venu, j'eusse fini mon ouvrage.

Si ces observations avaient été répétées, si elles s'étaient trouvées justes, l'expérience eût pu former un art, etc.

(VOLTAIRE.)

Si les Titans avaient chassé du ciel Jupiter, les poètes eussent chanté les Titans.

(ID.)

F. Both Apodosis and Protasis in Subjunctive: Si j'eusse été surpris, quels traitements n'eussé-je point essuyés. (J. J. ROUSSEAU.)

Mais si Molière eût traité ce sujet, il l'eût dirigé vers un but philosophique. (CHAMFORT.)

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