Cours de littérature française: Tableau du dix-huitième siècle. Troisième[-quatrième] partie. [Leçons du cours de 1829.], Part 3

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Pichon & Didier, 1829 - French literature
 

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Page 192 - Ce qu'il ya d'affreux, c'est que le monstre a un parti en France; et, pour comble de calamité et d'horreur, c'est moi qui autrefois parlai le premier de ce Shakespeare '; c'est moi qui le premier montrai aux Français quelques perles que j'avais trouvées dans son énorme fumier. Je ne m'attendais pas que je servirais un jour à fouler aux pieds les couronnes de Racine et de Corneille. pour en orner le front d'un histrion barbare.
Page 160 - D'un œil aussi content, d'un cœur aussi soumis, Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, Tendre au fer de Calchas une tète innocente, Et respectant le coup par vous-même ordonné, Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné.
Page 106 - Temps ! suspends ton vol , respecte ma jeunesse ; Que ma mère , long-temps témoin de ma tendresse, Reçoive mes tributs de respect et d'amour. Et vous, Gloire , Vertu , déesses immortelles , Que vos brillantes ailes, Sur mes cheveux blanchis , se reposent un jour.
Page 311 - Veuillez, sire, interroger la nation elle.même, puisqu'il n'ya plus qu'elle qui puisse être écoutée de Votre Majesté.
Page 283 - ... et à peine me reste-t-il de quoi me trouver encore moi-même. Qui ne vous voit point n'a rien vu ; qui ne vous goûte point n'a jamais rien senti : il est comme s'il n'était pas; sa vie entière n'est qu'un songe.
Page 170 - Étéocle et toi, privés de funérailles, Puissiez-vous tous les deux vous ouvrir les entrailles ! De tous les champs thébains puisses-tu n'acquérir Que l'espace en tombant que ton corps doit couvrir ! Et, pour comble d'horreur, couché sur la poussière, Mourir, mais en sujet, et bravé par ton frère! Adieu : tu peux partir. Raconte à tes amis Et l'accueil et les vœux que je garde à mes fils.
Page 311 - Le témoignage incorruptible de ses représentais, vous fera connaître au moins, s'il est vrai, comme ces ministres ne cessent de le publier, que la magistrature seule prend intérêt à la violation des lois, ou si la cause que nous défendons aujourd'hui est celle de tout ce peuple, par qui vous régnez, et pour qui vous régnez.
Page 192 - Il n'ya point d'exemple d'un pareil renversement d'esprit, et d'une pareille turpitude. Les Gilles et les Pierrots de la foire Saint-Germain, il y a cinquante ans, étaient des Cinna et des Polyeucte en comparaison des personnages de cet ivrogne de Shakespeare, que M.
Page 21 - ... il s'en est élevé quelqu'un dans leur sein, c'est celui-là surtout qu'ils ont frappé, avides qu'ils étaient d'inspirer la terreur par le choix de la victime. Ainsi périt le dernier des Gracques de la main des patriciens; mais, atteint du coup mortel, il lança de la poussière vers le ciel, en attestant les dieux vengeurs; et de cette poussière naquit Marius, Marius, moins grand pour avoir exterminé les Cimbres que pour avoir abattu dans Rome l'aristocratie de la noblesse.
Page 53 - ... réputation de ce poète marque le peu de progrès que le goût avait alors fait en France. Un seul homme qui admirait Ronsard aussi, mais peutêtre par scepticisme, et parce qu'il aimait à ménager les opinions puissantes, un seul homme, Montaigne, eut un goût vrai , et porta dans la critique une intelligence exquise, comme dans toute chose. Ce que nous pouvons trouver de mieux senti sur les lettres, à cette époque, ce sont quelques pages où Montaigne parle de Sénèque, de Cicéron, de...

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