Essais sur le droit public et privé de la république athénienne: Le droit public

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Ernest Thorin, 1867 - Athens (Greece) - 343 pages
 

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Popular passages

Page 65 - C'étaient des citoyens qui prenaient l'habitude d'assister aux délibérations du Sénat, quand elles étaient publiques, de suivre avec attention celles de l'Assemblée, d'y prendre souvent la parole, de proposer, sous forme de décrets qu'ils avaient rédigés, des résolutions qu'ils soutenaient à la tribune. Parmi ces orateurs, il y en avait certainement beaucoup qui n'étaient que des brouillons présomptueux doués de quelque faconde et d'une assurance qui pouvait faire illusion aux badauds...
Page 53 - Des foulons, des cordonniers, des maçons, des ouvriers sur métaux, des laboureurs, de petits marchands, des colporteurs, des brocanteurs ; car voilà le monde qui compose l'assemblée du peuple.
Page 92 - Aristocr., 167. dépensées ; il donnait ainsi un aperçu des ressources du trésor et du mouvement des fonds de l'Etat (1). Mais c'était quand les magistrats sortaient de charge qu'ils avaient à présenter des comptes détaillés de leur gestion. La loi avait constitué, à cet effet, un tribunal spécial, celui des Logistes (^oyicrai).
Page 67 - Acharn., 647-653. ble mérite : d'une part le souci de la forme et l'art du bien dire; de l'autre la netteté, la sûreté du jugement et l'habitude des affaires. On sait , par plus d'une anecdote , combien le peuple athénien avait l'oreille fine et délicate; il ne montait pas au Pnyx seulement pour exercer son droit d'initiative et de contrôle, pour travailler au bien de l'Etat, mais aussi pour se donner une satisfaction d'esprit et une jouissance littéraire, pour trouver là ce vif et indéfinissable...
Page 185 - Il est bien question; de temps en temps, chez les orateurs attiques, de conseils demandés par une des parties à des gens qui font métier de connaître les lois et de fournir des textes et des arguments aux plaideurs; mais au ton dédaigneux avec lequel on parle de ces obscurs légistes , il est aisé de voir qu'il s'agit de simples praticiens, dénués de toute autorité morale et de tout esprit philosophique. La plupart de ces agents d'affaires, de ces procureurs officieux, devaient appartenir...
Page liii - Si nous prétendons traiter séparément l'œuvre législative de Solon et celle de ses successeurs, nous n'avons plus que des détails qui ne s'assemblent et ne se rejoignent pas, qui souvent même se contredisent ; toute vue générale nous est à peu près interdite. Mieux vaut ne pas s'attarder à des distinctions où il est bien difficile de porter quelque rigueur, à des déterminations qui sont presque toujours purement conjecturales ; mieux vaut se placer tout d'abord en face de la...
Page 71 - ... question qu'on traitait, prenait la parole avec plus d'autorité que les autres. M. Perrot les appelle de véritables ministres ou secrétaires d'état. « Périclès fut en quelque manière le premier ministre d'Athènes, un président de cabinet qui resta plus de vingt ans dans cette haute situation. En Démosthènes, Athènes eut, de 352 à 322, comme un ministre des affaires étrangères, un instant tombé du pouvoir après l'affaire d'Harpalos, pour y remonter aussitôt après la mort d'Alexandre....
Page 67 - Pnyx non pas seulement pour exercer son droit d'initiative et de contrôle, mais aussi pour se donner une jouissance littéraire, pour trouver là ce vif et indéfinissable plaisir que l'on éprouve à entendre bien parler une langue souple, riche, harmonieuse et cadencée. Tel artisan qui n'avait jamais pris la parole dans le sénat ni dans l'assemblée était un amateur passionné du beau langage, un pointilleux critique.
Page 140 - Il conserva tout ce qui lui parut suppor table ; il ne voulut pas trancher dans le vif, et appliquer mal à propos des remèdes violents, de peur qu'après avoir changé et bouleversé toute la ville, il n'eût pas assez de force pour la rétablir et lui donner une meilleure forme de gouvernement. Il ne se permit que les changements qu'il crut pouvoir faire adopter par persuasion ou recevoir d'autorité, en unissant, comme il le disait lui-même, la force à la justice.
Page 180 - ... passer, dans la pratique, en réglant les détails d'exécution, les principes posés par les lois. » Et plus loin : « Ces décrets étaient presque toujours relatifs à des cas particuliers: il put se faire pourtant que certains d'entre eux comportassent une application plus générale, et qu'en créant un précédent respecté, ils jouassent le rôle de nos lois de finances et d'administration. Chez nous même, la ligne de démarcation entre la loi et le décret, très facile à tracer tant...

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