Les problèmes du XIXe siècle: la politique--la littérature--la science--la philosophie--la religion

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Michel Lévy frères, 1872 - Civilization, Modern - 502 pages

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Popular passages

Page 170 - Versailles, le plus triste et le plus ingrat de tous les lieux, sans vue, sans bois, sans eau, sans terre, parce que tout y est sable mouvant ou marécage, sans air par conséquent, qui n'y peut être bon.
Page 79 - C'est pourtant dans la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science...
Page 448 - C'est un océan qui vient battre notre rive, et pour lequel nous n'avons ni barque ni voile, mais dont la claire vision est aussi salutaire que formidable (1).
Page 73 - ... Quelle existence propre peuvent garder ces molécules indiscernables dans cet océan infini? Quelle défense peuvent- elles avoir contre un pouvoir social qui a hérité de tous les pouvoirs divisés d'autrefois, et qui semble le mandataire de la société même? Les individus, à la fois indépendans et faibles, n'ont aucun secours à attendre les uns des autres. « Dans cette extrémité, ils lèvent naturellement les yeux vers cet être immense qui seul s'élève au milieu de l'abaissement...
Page 446 - Ceux qui croiraient que la philosophie positive nie ou affirme quoi que ce soit là-dessus se tromperaient : elle ne nie rien, n'affirme rien; car nier ou affirmer ce serait déclarer que l'on a une connaissance quelconque de l'origine des êtres et de leur fin. Ce qu'il ya d'établi présentement, c'est que les deux bouts des choses nous sont inaccessibles et que le milieu seul, ce que l'on appelle en style d'école le relatif, nous appartient.
Page 119 - ... dans toutes ses parties ; mais elle renferme un grand nombre de vérités si évidentes, qu'il suffit d'éclairer les hommes pour qu'ils les voient. Éclairez-les donc à tout prix ; car le siècle des dévouements aveugles et des vertus instinctives fuit déjà loin de nous, et je vois s'approcher le temps où la liberté, la paix publique et l'ordre social lui-même ne pourront se passer des lumières.
Page 84 - ... sans poésie et sans grandeur, mais avec ordre et moralité, ou une société démocratique désordonnée et dépravée, livrée à des fureurs frénétiques ou courbée sous un joug plus lourd que tous ceux qui ont pesé sur les hommes depuis la chute de l'empire romain. J'ai voulu diminuer l'ardeur des premiers et, sans les décourager, leur montrer la seule voie à prendre. J'ai cherché à diminuer les terreurs des seconds et à plier leur volonté sous l'idée d'un avenir...
Page 245 - Toutes les parties d'un corps vivant sont liées ; elles ne peuvent agir qu'autant qu'elles agissent toutes ensemble : vouloir en séparer une de la masse , c'est la reporter dans l'ordre des substances mortes , c'est en changer entièrement l'essence.
Page 447 - Ce qui est au-delà des faits et des lois, soit, matériellement, le fond de l'espace sans borne, soit, intellectuellement, l'enchaînement des causes sans terme, est absolument inaccessible à l'esprit humain. Mais inaccessible ne veut pas dire nul ou non existant. L'immensité, tant matérielle qu'intellectuelle, tient par un lien étroit...
Page 418 - C'est dans le monde fini seulement que l'esprit humain se saisit pleinement des faits, les observe dans toute leur étendue et sous toutes leurs faces, reconnaît leurs rapports et leurs lois qui sont aussi des faits, et en constate ainsi le système. C'est là le travail et la méthode scientifiques, et les sciences humaines en sont les résultats.

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