DE tous les Ecrivains français, morts et vivans, jusqu'à la fin CONTENANT: 1o. Les principaux traits de la vie des Auteurs morts, icolas PAR N.-Lemoyne DESESSARTS, ET PLUSIEURS BIOGRAPHES. Chez l'Auteur, Imprimeur-Libraire, Place de l'Odéon. AN VIII. (1800.) 72478222 INTRODUCTION. Tour dans la nature est sujet à des changemens. L'esprit humain, comme les corps politiques, a eu ses révolutions. Si l'on suit, d'un oeil attentif, sa marche et ses vicissitudes, on voit la lumière lutter contre les ténèbres, le savoir contre l'ignorance, le flambeau des arts briller et s'éteindre tour-àtour, éclairer successivement différens peuples, dissiper pour un tems les ombres de la barbarie, et leur céder bientôt la place; semblable à ces astres errans qui répandent sur notre horison un éclat passager, et se dérobent rapidement à notre vue, pour ne plus reparaître qu'après plusieurs siècles. Il n'entre pas dans mon plan de retracer toutes les vicissitudes que les connaissances humaines ont éprouvées. Je me bornerai à esquisser un tableau rapide des progrès des Lettres, chez les Gaulois et les Français, jusqu'à la fin du XVIII. siècle. PRESQUE tous les peuples ont annoncé leur civilisation, en cultivant la poésie. Par-tout, les poètes ont été les premiers littérateurs. Les Gaulois eurent leurs Bardes, qui étaient tout-à-la-fois poètes et musiciens. Ils eurent encore des devins, dont |