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avec un caractère défavorable, et propre à déparer les meilleures choses. On a de lui: Pratique du théâtre, Amsterdam, 1715, 2 vol. in-8°. et Paris, in-4°. - Térence jus

Zéno

ses tragédies. L'abbé d'Aubignac eut même sujet de se plaindre de ce que ce poëte ne fit aucune mention de lui, soit dans ses préfaces, soit dans son discours sur les trois Unités. Ce silence fut taxétifié, livre semé de recherches d'ingratitude par l'auteur di- sur le théâtre ancien. Il se dactique, et occasionna entre trouve dans l'édition de sa lui et le père de notre tragé- Pratique, faite en Hollande en die, une querelle que ce 1715. Une mauvaise Apodernier soutint par des épi-logie des spectacles. grammes grossières, qui, bie, 1647, in-4°, tragédie en pour sa gloire, ne sont pas prose, composée suivant les venues jusqu'à nous. règles prescrites dans sa PratiL'abbé d'Aubignac n'en que du théâtre; elle fut sifresta pas là; il fit sur la So- flée. Il a laissé encore les trag. phonisbe, le Sertorius, l'ŒE- de la Pucelle d'Orléans, 1667, dipe, des remarques critiques in-12.-De Cyminde, 1642, quieffrayèrent son adversaire. in-12, en prose (d'autres l'atCorneille n'ignorait pas comtribuent à Colletet); et le bien les discussions analy- Martyre de Ste. Catherine, tiques sont propres à faire évaen vers, 1650, in-4°. Elles nouir les plus grandes beautés: sont plus mauvaises, s'il se on peut les comparer à des peut, que sa Zenobie. — Masucs corrosifs qui détruisent carise, ou la Reine des isles les substances, sous prétexte fortunées, à Paris, 1666, de les épurer: c'est pourquoi vol. in-8°. Conseils d'Ariste à Célimène, prit le parti de se taire, et de se venger en faisant mieux. Telle devrait être la ressource des grands talens. On s'avilit toujours par quelque endroit dans la dispute; c'est quitter le sceptre du génie pour prendre les armes du gladiateur. L'abbé d'Aubignac eut encore d'autres démêlés; mais moins illustres; il entra en lice avec Ménage, Richelet et Mlle. Scudery et quelques autres gens de Lettres de son tems; dans toutes ces querelles, d'Aubiguac se montre

il

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in-12.

2

Hist.

du tems, ou Relation du royaume decoquetterie, in-12. L'auteur du Dictionnaire typographique, et le contintiateur de Ladvocat, lui attribuent encore un Traité curieux et peu commun des Satyres, Brutes, Monstres, etc. Paris, 1627, in-8°.; mais il n'est pas sûr qu'il soit de lui.

AUBIGNE, (Théodore-Agripa d') né en 1550 à St.-Maury, près de Pons, dans la Saintonge, fit des progrès si

rapides sous les habiles mai- | tres qu'on lui donna, qu'à 8 ans il traduisit, dit-on, le Cliton de Platon; mais l'on sait que ces essais de savans précoces sont presque toujours, au moins en grande partie, l'ouvrage des instituteurs, occupés à se faire une réputation par celle de leurs élèves. Son père, qu'il perdit dès l'âge de 13 ans, ne lui ayant laissé que son nom et des dettes, le jeune orphelin crut que l'épée l'avancerait plutôt que la plume. Il s'attacha à Henri, roi de Navarre, qui le fit gentilhomme de sa chambre, maréchal-de-camp, gouverneur des isles et du château de Maillezais, et viceamiral de Guyenne et de Bretagne, et ce qui valait encore mieux son favori. D'Aubigné perdit sa faveur par le refus qu'il fit de servir les passions de son maître, et surtout par une inflexibilité de caractère que les rois n'aiment pas, et que les particuliers souffrent avec peine. Il quitta la cour, et ensuite le royaume pour se réfugier à Genève, où il mourut en 1631 à 80 ans. Le principal ouvrage de d'Aubigné est son Histoire universelle depuis 1550 jusqu'en 1601, avec une Hist. abrégée de la mort de Henri IV, en 3 vol. in-folio, imprimée à St.-Jean-d'Angely, quoique le titre porte à Maillé, en 1616-1618-1620, et réimprimée en 1626, avec des

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augmentations et des corrections. « Cette histoire, dit l'auteur des Trois Siècles, porte l'empreinte de son ame, c'està-dire, qu'elle est écrite avec beaucoup de liberté, d'enthousiasme et de négligence. Il était né pour la satyre et la plaisanterie, comme on en peut juger par un de ses autres ouvrages, qui a pour titre : Confession de Sancy, (satyre amère de ce seigneur, auquel il donne le rôle de Mercure de Henri IV )». A peine le premier volume de l'Histoire universelle eut. il paru, que le parlement de Paris le fit brûler. Henri III. y joue un rôle qui inspire le mépris et l'horreur. On y conte, sur son caractère et sur ses mœurs, mille particularités curieuses. On a encore de lui: Les Tragiques, 1616, in-4°. et in-8°. — Petites œuvres mêlées, Genève, 1630, in-8°. Son baron de Foneste, 1731, in-12, est plein de grossièretés, et fort inférieur à la Confession de Sancy. Constant d'Aubigné, père de Mme. de Maintenon, était fils de Théodore Agrippa.

AUBIN, (P. F.) homme de lettres à Paris, a donné un Traité élémentaire de Morale et du Bonheur, pour servir de suite à la collection des Moralistes, 1784, nouvelle édition, 1795, in-8°. Il est auteur et éditeur de plusieurs autres ouvrages.

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AUBLET, (.... FUSÉE) apo- | par leur titre emphatique. La thicaire à l'Isle-de-France, 1752-1771, à Cayenne, 1762. puis à St.-Domingue, est auteur d'une Hist. des Plantes de la Guiane française, Lond. et Paris, 1775, 4 vol. in-4°.

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AUBRY, (Jean) prêtre, né à Montpellier, docteur en droit, abbé de Notre-Dame de l'Assomption, mourut vers 1667. Il associa à son ministère la professión de la médecine, et dans les deux genres; il fut aussi bisarre qu'extraordinaire. On en jugera par les titres de ses productions. Peu de jours avant sa mort, il publia une brochure in-4°. qui commence par ces mots: «Au » public, à l'honneur et gloire » de Dieu, etc. Je commen» cerai la trompette de l'E

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vang., etc. » Les livres suiv. ne sont pas moins singuliers,

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Merveille du monde, ou La médecine véritable ressuscitée, Paris, 1655, in-4°. — Le Triomphe de l'Archée, et le désespoir de la médecine ibid, 1656, in-4°. Ces deux ouvrages réunis ont paru sous ce titre La Médecine universelle et véritable, pour toutes sortes de maladies les plus désespérées, in -4°. Abrégé des secr. de Raimond Lulle, in-4°. etc.

:

AUBRY, (Jacques-Charles) avocat, naquit à Paris, en 1707, et mourut en 1739. Il se montra digne rival des Normand et des Cochin. Il aurait fourni, sans doute, une carrière aussi brillante que celle de ses deux confrères, si la mort ne l'eût enlevé à la fleur de son âge. Son talent principal consistait dans l'art de manier adroitement l'ironie. On peut croire qu'il savait employer d'autres ressources, selon les diverses circonstances. Cette figure.devient ennuyeuse, quand elle n'est pas dispensée à propos, et son fréquent usageen affaiblit la force, qui ne consiste que dans la vivacité et la rareté. On a de lui plusieurs Plaidoyers, Mémoires et Consultations, dispersés dans nos bibliothèques, et qu'il serait utile de réunir en corps vrages. Ceux qui ont fait le plus de bruit sont : Les deux Consultations, pour Soanen, évêque de Senez, la première

d'ou

souscrite de vingt avocats, et | taphysiques à un mylord incrédule, sur la nature et l'exis

la seconde de cinquante.

Deux Mémoires pour les ducstence de Dieu, 1790, in-8°.

et pairs, contre le comte d'Agénois, depuis duc d'Aiguillon, etc. Ses manières aimables et obligeantes, une modestie, qui est ordinairement le partage des hommes supérieurs, et le plus parfait désintéressement dans l'exercice de sa profession, donnèrent un nouveau lustre à ses talens.

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AUBRY, (Charles - Louis) né le 1er juin 1746, à LafertéMilon, géomètre, et commiss. à Terrier, maintenant libraire, est auteur des Terriers rendus perpétuels, ouvrage in - fol. qui a paru à Paris, en six livraisons, en 1787. — De la Régie méthodique, publiée en 1788, que la révolution a interrompue.-L'Instruction élémentaire, sur le nouveau systême des mesures, in-8°. de 2 feuilles et un tableau, à sa 4o. édit. Du systême des nouvelles mesures, mis à la portée de tout le monde 3 feuilles in-8°. et un tableau, à sa 5e. édit. - De l'Accord des nouvelles mesures, avec les Hautes sciences, une feuille in-8°. et un tableau.--Des Logarithmes linéaires univers. six feuilles in-8°. — Du Comparateur facile, 2 feuilles in.8°. avec un tableau gravé, à sa 2o. édit. Du comparateur universel, 6 feuilles in-8°. avec I tableau gravé, à sa 2o. édit. Tous lesdits ouvrages réunis se vendent, quand on le veut, réunis sous le titre de Métrologie linéaire universelle. Du Barême décimal, à sa 4o. édit.-De la Correspondance du libraire, en 3 vol. in-8°. publiés en 1792 et 1793. .

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AUBRY..... On a de lui des Voyages en Europe, en

Asie et en Afrique, 3 vol. Į ries, indignes de leur auteur,

in-fol.

AUBUSSON DE LA FEUILLADE. (d') On a de lui une Lettre sur la bataille de St.Gothard.

reçu

comme les Gaudinettes. L'Onguent pour la brulure contre les jésuites.-Apollon vendeur de Mithridate, contre Racine-Deux Satyres en mauvais vers.

AUDE, de l'acad. des scien. et des arts de Sicile, a donné : Lettre d'un vieillard de Ferney, à l'acad. franç, éloge de Voltaire, 1779, in-8°. —L'héloïse anglaise, drame en 3 actes et en vers, 1783, in-8°.— Vie privée du comte de Buffon, suivie d'un Recueil de poésies, dont quelques-unes sont relatives à cet écrivain célèbre, 1790, in-8°. - Differentes pièces dans l'Almanach des Muses.

AUCOUR, (Jean BARBIER d') avoc. au parlem. de Paris, naquit à Langres, de parens pauvres, et mourut à Paris, à 53 ans, en 1694. Il est regardé comme un des meilleurs critiques de son siècle. Dégoûté de la carrière du barreau, il se jetta dans celle des belleslettres, et eut des succès. Colbert le chargea de l'éducation d'un de ses fils, et il fut de l'acad. franç, en 1683. Il n'était point l'ami des jésuites, et la plupart de ses ouvrages sont contre cette société, ou contre ses écrivains. Celui qui lui a fait le plus d'honneur est intitulé: Sentimens de Cléante, sur les entretiens d'Ariste et d'Eugène, par le Père Bouhours, jésuite, in-12. D'Aucour y seme les bons mots et l'érudition,sans pous-anglais, en 3 actes, en vers.— ser trop loin la raillerie et les citations. Le jésuite Bouhours fut mis à sa place, et ne put se relever du coup que lui porta son adversaire. L'abbé Granet a donné, en 1730, une édit. de cet ouvrage, à laquelle il a joint deux Factums, qui prouvent que d'Aucour aurait été aussi bon avocat que bon critique. Ses autres écrits ne sont qu'un Recueil de plaisante

AUDE, a donné au théâtre Favart Saint Preux et Julie d'Etanges', drame en 3 actes, en vers, en 1787. Le Journaliste des Ombres, ou Momus aux Champs Elisées, co. en I acte, en vers, 1790. Au théâtre national: les Amans

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Les deux Sophies, com, en
5 actes. J.J. Rousseau au
Paraclet, com. en 3 actes, en
prose, 1794. Gertrudo, en
i acte, 1795. Les Prélimi-
naires de paix, en I acte, en
vers, 1797.
Au théâtre
Montansier: tous les Roussel.

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AUDIBERTI, doct. en médecine à Paris, a donné un Traité des maladies véné

⚫riennes

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