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maladie, Boyer s'y rendit, et par la sagesse de ses remèdes, il sauva la vie à plus de trois mille habitans. Le roi, à cette occasion, lui accorda des lettres de noblesse,

meurtrières. M. de Moras. alors ministre de la marine proposa, de la part du roi à Boyer, d'aller y donner ses soins. Il s'y rendit à la fin de décembre de cette an

trois mois, il eut le bonheur de rendre à la vie un nombre

le cordon de l'ordre de St.-née; et, dans un espace de Michel, et fit augmenter sa dernière pension. La ville de Beauvais, par une délibéra-considérable de malades, et

tion du 21 décembre 1750, de purifier les vaisseaux de arrêta qu'elle lui enverrait, l'air pestiféré qu'ils renfertous les ans, un mouton comme maient. Le roi, pour récomun gage de sa reconnaissance. penser ces nouveaux services, Après la mort de M. Her- rétablit en sa faveur la place mani, Boyer reçut une nou- d'inspecteur des hôpitaux mivelle preuve de la considé- litaires du royaume qu'avait ration dont il jouissait; il fut exercée M. Helvétius, et qui nommé médecin de la ville n'avait pas été remplie depuis de Paris; et quelque tems sa mort. Boyer joignait à ses après, la faculté de médecine rares talens les qualités plus de cette ville, l'élut, d'une recommandables 'encore de voix unanime, pour son doyen. bon citoyen, de bon parent, Cet honneur lui fut d'autant de bon ami. Il était parvenu plus sensible, qu'il l'avait déjà au comble de la considérabrigué plus d'une fois, sans tion publique, lorsqu'au comque le hasard, qui règle les mencement de janvier 1768, suffrages, l'eût encore favo- il fut attaqué d'une maladie risé. Ce fut dans le tems de aiguë qui le conduisit au tomson décanat, qu'il donna au beau, après trois mois de public une nouvelle et der-douleurs souffertes avec la nière édition du Codex Medi-plus grande résignation.

camentarius, seu Pharmacopaa Parisiensis, in- 4o, ou- BOYER a publié : Lettre à vrage non moins recherché M. Diderot sur le projet de qu'estimable. Les talens de l'unité de clef dans la muBoyer étaient encore réservés sique, et la réforme des meà rendre un service très-im- sures proposées par l'abbé de portant à la France. A l'ar-la Cassagne, Amsterd. 1767, rivee de la flotte commandée in-8°.- Expression musicale par M. le comte Dubois de mise au rang des chimères fa Motte, la marine de Brest Amsterd. 1779, in-8°. fut attaquée d'une fièvre maligue des plus aiguës et des plus

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BOYER, ci-dev. official, et

vicaire général de Carcassonne. On connaît de cet auteur Principes sur l'administration temporelle des paroisses, 1786, 2 vol. in-12.

BOYER DE PRÉBANDIER, (Pierre) médecin, a traduit de l'anglais les ouvrages suiv.: Essai sur la nature et le choix des alimens, 1741, in-12.Essai des effets de l'air sur le corps humain, 1742, in-12. Traité des maladies de la peau, 1743, in-12. - Traité de la petite vérole, 1749, 2 vol. in-12. Histoire des Etats barbaresques qui exercent la piraterie, 1757, 2 vol. in - 12. Les abus de la saiguée, 1759, in-12.- Essais de médecine et de physique.

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mourut à Paris en 1754. II se livra d'abord à la jurisprudence: mais les antiquités et les médailles l'occupèrent bientôt tout entier. Il fut protégé par le chancelier de Pontchartrain et l'abbé Bignon. Des Dissertations ingénieuses sur des médailles et d'autres monumens, lui ouvrirent la porte de l'académie des inscriptions et belles Lettres en 1705. Il fut reçu sous le titre d'élève, et l'année d'après il en devint le secrétaire perpétuel. L'académie française se l'associa aussi en 1715. La garde du cabinet des médailles du roi, lui fut confiée en 1719. Il partit l'année d'après pour la Hollande, dans le dessein d'augmenter les trésors qu'on avait mis entre ses mains. De retour à Paris, il consacra tout son tems à l'acad. des belles Lettres et au cabinet des médailles. Il eut l'inspection de la librairie en 1745. Il s'était démis, trois ans auparavant, de la place de secrétaire de l'acad. des belles Lettres.

«Comme savant et comme littérateur, dit l'auteur des Trois Siècles, il honora également les deux académies dont il était membre. On doit à ses soins les 15 premiers volumes des Mémoires de celle des inscriptions. Les Eloges historiques qu'on y trouve, sont de lui. Les premiers ne sont pas aussi intéressans que les derniers: ceux

ci sont écrits avec autant d'élégance que de bon sens. Le secrétaire y est panegyriste sans fadeur, sans sécheresse, sans prétention. Quand on loue les autres, il faut s'oublier soi-meme: on ne prouve que mieux par-là qu'on est digne d'etre loué soi-même. Outre ces Eloges, M. de Boze a composé plusieurs savantes Dissertations, et une Hist. de l'empereur Tétricus, établie sur une suite de médailles; et la 2. édition de l'Histoire métallique de Louis XIV, continuée jusqu'à la mort de ce prince, 1723, infol. Il est le même dans tous ses ouvrages de l'esprit, de l'erudition, du style, de la raison; en voilà plus qu'il n'en faut pour être un estimable académicien. On a publié, après sa mort, le Catalogue de sa Bibliothèque, 1745, in-fol.; elle était bien choisie et pleine de livres rares et curieux. Ce Catalogue est recherché par les bibliographes, et se vend fort cher.

BRAILLIER, (Pierre) apothicaire de Lyon, est auteur d'un Livre curieux des abus et ignorances des médecins, en 1557, contre l'auteur pseu donyme d'un Traité des abus et tromperies des apothicaires, deguisé sous le nom de Licet Benancio, imprimé à Lyon.

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BRAS, (Alexandre) médecin, est auteur d'un Discours sur l'education, an le*, (1793) in-4°.

BRASSEUR. (le) On a de lui: de l'etat actuel de la Marine et des Colonies, 1792, in-8°.

BREBEUF, (George de) né à Thorigni en Basse-Norman

BRALE, ci-d. curé de Tertry, I die, l'an 1618, mourut en

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et de héros dans les tragédies, et dans ceux à manteau dans les comédies. Son jeu était tellement animé, qu'il se rompit une veine en jouant sa comédie de Timon, en un seul acte en vers, qu'il voulait faire valoir au moins par l'action. Il mourut de cet accident en 1685. Ses pièces dramatiques furent la plupart sifflées. L'Ombre de Moliere, en I acte et en prose, est de lui; ainsi que la Mort de Jodelet, la Noce de Village, en un acte et en vers, le Jaloux invisible, en 3 actes aussi en vers. Il y a quelques traits comiques dans ces pièces; mais ces traits, semés de loin en loin, n'en rachètent pas les defauts.

1681. Il débuta par une Tra- | excellait dans les rôles de roi duction du VIIe livre de l'Enéïde en vers burlesques; et quelque tems après, il publia une autre version burlesque du premier livre de Lucain. On dit que Brébeuf dans sa jeunesse n'avait de goût que pour Horace; et qu'un de ses amis, qui n'aimait que Lucain, le lui fit goûter, et l'engagea à le trad. Sa Pharsale parut en 1658, in-12; et on l'admira, malgré les hyperboles excessives, lestyle enflé, les antithèses multipliees, les faux brillans, les pensées gigantesques, les descriptions pompeuses, mais peu naturelles. Le coloris brillant de cet ouvrage, la bonne poésie et le génie qui se font sentir dans quelques morceaux, éblouirent la cour et la ville. Mazarin fit de grandes promesses au traducteur; mais ce cardinal etant mort, et les autres protecteurs de Brébeuf se bornant à des caresses, il se retira à Venoix, près de Caen, où il termina ses jours. On a encore de lui: Les Entretiens solitaires, in-12. Un Recueil d'oeuvres diverses, 2 vol. in 12. On y trouve 150 épigrammes contre une femme fardée qui furent le fruit d'une gageure. Des éloges poétiques, in-12.

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BRECOURT, ( Guillaume Martoureau, de) poète français, auteur et acteur, était meilleur acteur qu'auteur. Il

BREGY, (Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de) dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, morte à Paris en 1693, âgée de 74 ans. Nièce du savant Claude Saumaise, elle avait hérité d'une partie du savoir de son oncle, en laissant toutefois à d'autres légataires son pédantisme et en y substituant l'agrément. Ses Lettres forment un Recueil qui fut estimé de son tems. Le galant Benserade était un des principaux admirateurs de sa beauté et de son esprit. Il disait que, pour se garantir de ses charmes, il ne fallait ni la voir, ni l'entendre.

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ge-Oudard Feudrix de) né dans le pays de Caux. Il quitta les fonctions de la magistrature pour se livrer sans distraction à l'étude des Lettres. Il s'appliqua d'abord aux langues grecque et latine, ensuite étudia l'hébreu et l'arabe, dans lesquels il fit quelques progrès. Il fournit beaucoup d'articles intéressans aux journaux littéraires qui s'imprimaient alors en Hollande. La réputation que lui acquit son savoir, l'attira à Paris, où il se fixa et fut reçu à l'acad. des inscriptions et belles-lettres, en 1759. Un des premiers et des plus remarquables de ses nombreux travaux fut une nouvelle édition de Strabon, d'après un manuscrit nouvellement apporté de Constantinople. On n'en a publié qu'un volume qui contient trois premiers livres. Bréquigny avait

BREMONT, (François de ) | naquit à Paris en 1713, et y mourut en 1742, dans sa 29e année. L'acad. des sciences se l'associa, et la société royale de Londres lui accorda le titre de secrétaire. Sa traduction des Transactions philosophiques de ce corps, lui valut cet honneur. Il en publia 4 vol. in-4°. qui comprennent les années 1731 et suivantes, jusqu'à 1736 inclusivement. Bremont accompagna son ouv. de notes; les unes historiques, qui remontent à l'hist, des différentes opinions; les autres critiques, qui corrigent ce que ses originaux peuvent avoir de défectueux. Il ajouta une table à cet ouvr. depuis 1665 jusqu'à 1630, un vol. in-4°. On a encore de lui : Un Recueil de tous les écrits publiés en Anglet. sur le remède contre la pierre de Mlle. de Stéphens. Une Traduction des expé-entrepris également une trariences physiques de Hales, sur la manière de désaler l'eau de la mer et de la rendre potable, in-12. Une Traduct. posth. des expériences physico - méchan." d'Haucksbée, 2 vol. in-12, ornée d'une his toire complète de celles de l'électricité.

BREMONT, (de) a publié une Lettre sur un plan de philosophie classique, 1785,

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duction de cet ancien géographe. Il l'a laissée imparfaite dans ses portefeuilles. Villevaut, maître des requêtes ayant été chargé de continuer le Recueil des ordonnances/ des rois de France, engagea Bréquigny d'être son coopérateur. Celui-ci fit plus, il remplit lui seul toute la tâche, et laissa meme subsister le nom de Villevaut à la tête des volumes, tant que ce ma

in-12. La raison dans l'hom-gistrat vecut. Depuis cette me, 1786-87, 6 vol. in-12.

BREQUIGNY, (Louis-Geor

époque, Brequigny se livra entièrement aux recherches relatives à notre histoire, et

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