de clarté. Ceux qui connaissent ses Comédies, y remarquent un sel et une gaîté trèspropres à faire sentir le ridicule des travers qu'il attaque. Il est facile de concevoir, par ces pièces, qu'il eût pu se distinguer dans plus d'un genre, si son état lui eût permis de donner carrière à tous ses talens. Il n'est donc que plus estimable d'avoir sacrifié ses goûts à ses devoirs. Outre les ouvrages indiqués, on a du P. Bougeant: Exposition de la Doctrine chrétienne, par demandes et par réponses, divisée en trois Catéchismes; l'Historique, le Dogmatique et le Pratique, in-4°, et en 4 vol. in-12. Recueil d'Observations physiques, tirées des meilleurs ecrivains, 4 vol. in-12; d'autres les attribuent au P. Grozelier, prêtre de l'Oratoire. Trois Comédies en prose la Femme docteur, ou la Théologie en quenouille; le Saint déniché; les Quakers français, ou les Nouveaux Trembleurs. BOUGEREL, (Joseph) prêtre de l'Oratoire d'Aix, mort à Paris, en 1753, s'est fait connaître par sa Vie de Gassendi, in-12, 1737, curieuse, mais trop prolixe. On a encore de fui: Des mémoires pour servir à l'Histoire des Hommes illustres de Provence, où l'on trouve une érudition recherchee, mais un style plat et lourd. Il n'a pu blié qu'un vol. in-12 de cet ouvrage, qui devait former 4 vol. in-4°. BOUGOUING, (Simon) poète et valet-de-chambre de Louis XII, est auteur de la Moralité de l'Homme juste et de l'Homme pécheur, Paris, 1508, in-4°.- De l'Epinette du jeune prince, Paris, 1508 et 1514, in-fol. BOUGUER, (Pierre) naquit au Croisic, et mourut en 1758. L'académie des sciences de Paris couronna, en 1717, son Mémoire sur la mâture des vaisseaux, et se l'associa en 1731. Il fut choisi, en 1736, avec M's. Godin et de la Condamine, pour aller au Pérou, determiner la figure de la Terre. Il travailla, pendant trois ans, au Journal des Savans. On a de lui un grand nombre d'ouvrages, que leur profondeur, leur exactitude et leur utilité ont fait rechercher de tous les géomètres. La Relation de son voyage au Pérou, se trouve dans les Mémoires de l'acad. des sciences, de l'année 1744. Elle est écrite avec moins d'élégance que d'exactitude. Bouguer travail. lait beaucoup, et avec peine: aussi, ses ouvrages lui étaient si chers, que leur réputation formait presque sonexistence. Cette sensibilité extrême de son amour propre lui causa une foule de maux, auxquels il succomba, à l'âge de 63 ans. 43 Cet académicien ayant passé une partie de sa vie en province, avait contracté dans la solitude une inflexibilité, une rudesse de caractère, que la société ne put jamais adoucir. Le peu de connaissance qu'il avait des hommes, le rendait inquiet et défiant. Il était porté à regarder ceux qui s'occupaient des mêmes objets que lui, comme des ennemis, qui voulaient lui enlever une partie de sa gloire. Il eut des disputes avec M. de la Condamine, qui répandirent l'amertume sur sa vie, parce que cet ingénieux académiciensut mettre le public de son côté. Nous avons de Bouguer plusieurs ouvrages. Les principaux sont: La construction du navire, 1746, in-4°. -La Figure de la Terre, 1749, in-4°. Traité d'Optique, 1760, in-4°. La Manoeuvre des Vaisseaux, 1757, in-4°. Traité de la Navigation, 1753, in-4°. donné depuis par M. de la Caille, 1761, in-8°. vide et de Virgile. Ses vers BOUHOURS, (Dominique) né à Paris en 1628, jésuite à l'âge de 16 ans, mourut BOUHIER, (Jean) président à Paris en 1702. Après avoir à-mortier, au parlement de professé les humanítés, il fut Dijon, naquit dans cette ville chargé de veiller à l'éducaen 1673. Ses talens pour les tion des deux jeunes princes lettres, les langues et la ju- de Longueville', et ensuite à risprudence, se développè- celle du marquis de Seignelai, rent de bonne heure. L'acad. fils du grand Colbert. C'était franç. l'admit dans son sein en un homme poli, dit l'abbé 1727. Il mourut à Dijon en de Longuerue, ne condam1746. On a de lui: La Tra- nant personne, et cherchant duction en vers du poëme de à excuser tout le monde. On Pétrone, sur la guerre civile, a de lui les Entretiens d'Aet de quelques morceaux d'O-riste et d'Eugène, 1671, in-12. l'in-12. Il compare le premier à César, et le second à Alexandre. L'abbé de la Chambre appellait Bouhours l'empereur des Muses, parce qu'il trouvait peu de naturel dans le style, et même dans les pensées de ce jésuite bel-esprit. BOUILLARD, (D. Jacques) bénédictin, né en 1669, mort en 1726. On a de cet auteur une savante édition du Martyrologe d'Usuard, copié sur l'original même de l'auteur, Paris, 1718, in -4°. On a encore de lui: l'Histoire de St.-Germain-des-Prés, Paris, 1724, in-folio, ouvrage plein de recherches. Cet ouvrage eut beaucoup de succès dans sa naissance, malgré le style languissant, empesé et affecté, qui s'y montre à chaque page. On y voit un bel esprit, mais qui veut trop le paraître. Barbier d'Aucour en publia dans le tems une critique. On convient avec l'ingénieux censeur, qu'il avait eu beaucoup plus de soin des paroles que des choses. Remarques et doutes sur la langue française, 3 vol. in-12. Il y en a quelques-unes de justes, et d'autres puériles. On a placé l'auteur dans le temple du Goût, derrière les grands hommes, marquant sur des tablettes toutes les négligences qui échappent au génie. La manière de bien BOUILLAUD, (Ismaël) né à penser sur les ouvrages d'esLoudun en 1605, mort à Paris prit, in-12. On publia contre en 1689. Après avoir professé ce livre, les Sentimens de la religion protestante, il l'abCléarque, fort inférieurs à jura à l'âge de 25 ans, entra ceux de Cléanthe, par Bar- aussitôt dans l'état ecclésiasbier d'Aucour. Cette critique tique, et s'appliqua à des oun'empêcha point que l'ou- vrages d'astronomie Il a dévrage ne fût estimé, comme brouillé divers Traités d'Arun des meilleurs guides pour chimède, et les a mis à la conduire les jeunes gens dans portée des commençans, par la littérature. Pensées in- des démonstrations plus claigénieuses des anciens et des res et moins enchaînées. Le modernes, in-12. Ce sont les mouvement des planètes est débris des matériaux qu'il très-bien expliqué dans l'ouavait amassés pour l'ouvrage vrage qu'il publia sous le titre précédent. -Pensées ingé- d'astronomia philolaïca. On ne nieuses des PP. de l'Eglise saurait rendre trop de jusin-12.- L'Histoire du grand- tice à ces auteurs, dont les maître d'Aubusson 1676, travaux ont applani la carrière in-4°, écrite purement. Les des sciences, et ont servi — Vies de St.-Ignace, in-12, et comme d'échellon à la supéde St-François-Xavier, 2 vol.riorité de ceux qui ont pro fité de leurs lumières. Les BOUILLEROT, (Roland-Th.) cure de St.-Gervais, né à Paris, mort dans la même ville le 23 mai 1784, a publie: Epitre contre le Duel, 1765, in-8°. Discours pour la première communion, 1783, in-8°. BOUILLET, (Jean) médecin, de plusieurs académies, né à Servian le 6 mars 1690, mort le. 13 août 1777. On a de lui: Dissertation sur la cause de la multiplication des fermens, 1719, in-8°. – Dissertation sur la cause de la pesanteur, Beziers, 1-20, in-8°. — Avis et remèdes contre la Peste, 1721, in-8° Lettre écrite au sujet de la rhubarbe, Bordeaux, 1727, in-4°. Mémoire sur la manière de traiter la petite vérole, Bordeaux, 17:6, in-4°.· moire, ou l'on donne une idée generale de quelques maladies, qui règuent particuliè | rement dans la ville de Be- BOUILLET, (Jean-HenriNicolas) fils du précédent, médecin, a donné Mém. sur les pleuropneumonies épi| démiques, 1759, in-4°. Observ. sur l'anasarque, etc. BOUILLY, homme de Lettres à Paris, a donné des comédies qui ont eu du succès. Telles sont : PierreMe-le-Grand, comédie en 3 actes et en prose, melee de chants, J.-J. Rousseau à ses 1790. derniers momens, trait hist. - BOULARD, (Antoine-Marie Henri) notaire, né à Paris le 5 septembre 1754, a publié les ouvr. suivans: Morceaux choisis du Rambler ou Rodeur, trad. de l'anglais, de Johnson, ouvr, dans le genre du Spectateur, 1785, I vol. in-12. Histoire littéraire du moyen âge, traduit de l'angl., de Jacques Harris 1785, 1 vol. in-12. - Tableau des arts et des sciences, depuis les tems les plus reculés jusqu'au siècle d'Alexandre, trad, de l'angl., de Bannister, 1,86, I vol. in-12.- Entretiens socratiques sur la véracité, trad. de l'anglais, de Percival, 1786, 1 vol. in-12. -Hist. d'Angleterre, trad. de l'angl., du D'. Henri, les 3 premiers vol. in-40. 1788, 1789 et 1792, (Quoique la date du 3. volume soit de 1792, il n'a paru qu'en 1794 ou 1795.) Tableau des progrès de la société en Eu |