Page images
PDF
EPUB
[merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small]

Bosc, (Jacques du ) cordelier, naquit à Bayeux en 1623, et mourut dans la même ville en 1692. Il est auteur de l'Honnête femme et de la Femme héroïque. blancourt, ami de du Bosc, honora l'Honnête femme d'une préface. Le second ouvrage n'eut pas la même Vogue. Jacques du Bosc après avoir exercé sa plume

la multiplicité des objets qu'il renferme et par la manière dont ils sont traités. Bosc

sur les femmes, se mêla demique très-intéressante, par la controverse. Il écrivit contre les solitaires de PortRoyal; mais voyant le combat inégal, il l'abandonna par pru-d'Antic a appliqué aux arts et

[merged small][merged small][ocr errors]

sur-tout à celui de la verrerie, ses connaissances en chymie; il a rappelé ce dernier à ses vrais principes, et l'a en quelque sorte tiré de la routine à laquelle cet art était livré.

BOSCAGER, (Jean) jurisconsulte de Beziers, mort en 1687, à 87 ans, enseigna le droit à Paris avec succès. Il laissa une Institution au droit français et au droit romain avec des notes, 1686, in-4°.

[blocks in formation]

par

-

Notes et de Recherches sur la Teigne, 1788 et ann. suiv. grand in-8°.-Remarques sur la Teigne, 1789, in-8°. Traité de matière médicale, par Cullen, trad. de l'angl. sur la seule édition donnée par l'auteur à Edimbourg, 1789, in-8°. - Cours complet de Chirurgie, publié par Bell, trad. de l'angl. 1795 et 1796, 6 vol. in-8°.

BossE, (Abraham) graveur, natif de Tours, mourut dans cette ville en 1660. Il donna les premières leçons de perspective dans l'académie de Peinture de Paris. On a de lui trois Traités estimés, sur la manière de dessiner les ordres d'Architecture, 1684, in-fol.; sur la Gravure, 1645, in-8°; sur la Perspective, 1653, in-3.

Bossu, (René le) génovéfain, naquit à Paris en 1631, mourut en 1680. Il contribua

de Ste-Geneviève de Paris. On a de lui: un Parallèle de la philosophie de Descartes et d'Aristote, Paris, 1674, in-12, qu'il voulait concilier. «Il ne »savait pas, dit un bel esprit,

[ocr errors]

les ouvr. suiv.: Lettre sur la nouv. édit. in-12 des Apho-beaucoup à former la biblioth. rismes d'Hippocrate, de le Febure de Villebrune, 1779, in-8°. Hippocratis Aphorismi et prænotionum liber; rec. et notas adjecit, 1784, 2 vol. petit in-8°. Physiologie de Cullen, trad. de l'angl. sur la 3e. édit. 1785, in-8°. — Elémens de med. prat. de Cullen, trad. de l'angl. sur la 4. édit., avec des Notes, etc. 1785 et 1787, in-8°. - Traité théor. et prat. des Ulcères, par Bell, trad. de l'angl, sur la 4o. édit. augm. de quelques

qu'il fallait les abandonner » l'une et l'autre ». Un Traité du Poëme épique, la Haye, 1714, in-12, dans lequel on trouve des règles utiles. Boileau dans ses Réflexions sur Longin, le regarde comme un des meilleurs livres de

poétique qui, du consente

ment de tous les habiles gens, ait été fait dans notre langue. Les règles que l'auteur y donne, sont sages, bien développées, et toujours prises dans la nature. Le P. le Bossu se distinguait autant par les qualités du cœur, que par celles de l'esprit.

Bossu a publié : Nouveaux Voyages aux Indes occidentales, 1768, 2 vol. in-12. Nouv. Voyages dans l'Amérique septentrionale, Paris, 1777, in-8°.

BOSSUET, (Jacq.-Benigne) naquit à Dijon le 27 septembre 1627, d'une famille distinguée dans le parlement de Bourgogne, et mourut le 12 avril 1704. Dès son enfance, il se livra à l'étude avec l'avidité d'un génie naissant qui saisissait et dévorait tout. Les jésuites, ses premiers maîtres, ne tardèrent pas à voir dans un tel disciple les prémices d'un grand homme, aussi mirentils en ceuvre les plus adroites insinuations pour l'attirer dans leur compagnie. Un oncle éclairé, qui veillait sur lui, dissipa tout-à-coup cette vocation factice, en faisant partir son neveu pour Paris. Il fut, dit-on, d'abord destiné au barreau et au mariage, et on assure même qu'il y eut un contrat entre lui et Melle. Desvieux, fille d'esprit et de mérite, et son amie dans tous les tems. Quoi qu'il en soit, Bos

suet dérangea tous ces projets vrais ou faux, en se destinant à l'état ecclés. En 1652, il reçut le bonnet de docteur de Sorbonne. Arrivé à Metz, ой il était chanoine, il se fit remarquer par son zèle pour les intérêts de la religion, et par ses talens oratoires. Ses succès eurent de l'éclat. On l'appella à Paris pour remplir les chaires les plus brillantes. A 34 ans, il prêcha l'Avent à la cour, et l'ann. suiv., le Carême. Le roi fut si enchanté du jeune prédicateur, qu'il fit écrire, en son nom, à son père, intendant de Soissons, pour le féliciter d'avoir un fils qui l'immortaliserait. Il fut récompensé de ses travaux par l'évêché de Condom. En 1670, Louis XIV, lui confia l'éducation du Dauphin; et 10 ans après, il fut nomme Ier. aumônier de Mme, la Dauphine, et évêque de Meaux. Il fut fait, en 1697, conseiller d'état, et l'année suivante, il obtint la charge de premier aumônier de Mme, la duchesse de Bourgogne.

Une affaire d'éclat, à laquelle il eut beaucoup de part, fixait alors les yeux du public sur lui. Fénelon, archevêque de Cambrai, venait de publier son livre de l'Explication des maximes des Saints, sur la vie intérieure. Bossuet, qui voyait dans cet ouvrage des restes du molinosisme, s'éleva contre lui dans des écrits réitérés. Ses ennemis attribuèrent ces pro

dont il peint et dont il juge les nations. »

<< Les Oraisons funèbres de Bossuet, sont un nouveau triomphe pour sa gloire, dit l'auteur des Trois Siècles. Bien loin d'imiter ceux qui l'avaient précédé dans ce genre d'éloquence, son génie sut s'élever au dessus des sentimens vulgaires, et se tracer une route nouvelle. C'est là que cet orateur déploie toute la dignité de son ministère. Présenter des tableaux qui touchent, qui épouvantent, qui éclairent; annoncer la vérité, confondre l'orgueil, apprécier les grandeurs, ne point dissimuler les faiblesses; instruire les vivans au milieu des trophées de la mort : voilà quel doit étre le but de ces sortes de Discours, et celui que l'évêque de Meaux a rempli avec une supériorité qu'il conservera peut-être toujours. Son éloquence y est soutenue mâle, abondante et naturelle; elle dédaigne le faux brillant des antithèses, ces tours emphatiques, qui ne prouvent que la sécheresse de l'imagination et la disette de l'esprit, ces détails recherchés, ces portraits fantastiques, plus

ductions à la jalousie que lui inspirait Fénélon, et ses amis, à son zèle contre les nouveautés. Quelques motifs qu'il eût, il fut vainqueur; mais si sa victoire sur l'archevêque de Cambrai lui fut glorieuse, celle que Fénélon remporta sur lui-même, le fut davantage. Quant aux talens de Bossuet, il n'y a jamais eu qu'une voix pour les célébrer. C'est le premier modèle que nous ayons d'une éloquence égale, et quelquefois supérieure à celle des plus célèbres orateurs de l'antiquité. Son Discours sur l'Histoire universelle est un chef-d'œuvre, qui réunit tout à la fois ce que le génie a de sublime, la politique de plus profond, la morale de plus sage, le style de plus vigoureux et de plus brillant, l'art de plus étonnant. Il n'est point d'ouvrage chez les anciens, où le caractère d'une raison supérieure se fasse mieux sentir. Le sujet en est grand, le dessin vaste, le rapport des parties bien combiné, l'expression toujours proportionnée à la dignité de la matière. << Ce Discours, dit l'auteur du Siècle de Louis XIV, n'a eu ni modèles, ni imitateurs. Son style n'a trouvé que desfaits pour plaire que pour admirateurs. On fut étonné corriger; elle s'abandonne à de cette force majestueuse la chaleur qui l'enfante, et dont il a décrit les mœurs, n'emprunte de l'art que ce le gouvernement, l'accroisse- qu'il faut pour l'embellir ou ment et la chûte des grands plutôt elle embellit l'art même. empires, et de ces traits ra- Du feu, de la vie dans les tapides d'une vérité énergique bleaux, de grandes idées dans

[ocr errors]

les images, des mouvemens rapides dans les sentimens des élans d'imagination qui étonnent, des traits sublimies dans le langage qui séduisent, sont pour lui des ressorts familiers qui font éprouver à l'ame des secousses qui la maîtrisent, la captivent, l'arrachent à elle-même, et la remplissent de cet enthousiasme que le vrai génie peut seul communiquer.

>>Il est facile de reconnaître, dans ses Ecrits de Controverse, ajoute l'abbé Sabathier, un esprit lumineux, une mé-| moire heureuse, un discernement sûr, qui le mettent à portée de combiner les systêmes, de rapprocher les objets, d'exposer les opinions, et de réfuter les erreurs. Dans ses ouvrages de piété, c'est une onction noble et touchante, qui remue et pénètre les ames les moins sensibles. Les sentimens que l'écrivain leur inspire, sur-tout dans ses Elevations et ses Méditations semblent agrandir et multiplier leur existence, et sont bien supérieurs aux froids mouvemens que peut exciter une imagination péniblement exaltée». Terminons cet article par citer le portrait de Bossuet, tracé par la Bruyère:

.

;

par l'éminence de ses talens orateur, historien, théologien, philosophe, d'une rare érudition, d'une plus rare éloquence, soit dans ses entretiens, soit dans ses écrits, soit dans la chaire? Un défenseur de la religion, une lumière de l'Eglise, partons d'avance le langage de la postérité, un Père de l'Eglise : que n'est-il point? Nommez une vertu qui ne soit pas la sienne ».

On donna, en 1743, une collection des Ouvrages de Bossuet, en douze volumes in-4°.

Voici ce qu'on y trouve: les 2 premiers volumes sont consacrés à ce qu'il a écrit sur l'Ecriture sainte; on y trouve aussi le Catéchisme de son diocèse, des Prières, etc. Le 3o. renferme l'Exposition de la doctrine Catholique, ouvrage qui opéra la conversion du grand Turenne, avec l'avertissement et les approbations données à ce livre; et l'Histoire des variations des Eglises protestantes, un des écrits de controverse, où Bossuet déploya la logique la plus vigoureuse. Le 4o. contient la Defense de l'Hist. des variations; 6 Avertissemens aux Protestans; la Conférence avec, le ministre Claude, etc. Le 5e. offre le Traite de la Communion sous

«Que dirai-je de ce personnage qui a fait parler long-les deux espèces; la Refutation tems une ennuyeuse critique, et qui l'a fait taire; qu'on admire malgré soi; qui accable par le grand nombre et

du Catechisme de Paul Ferri; les Statuts et Ordonnances synodales; les Instructions pastorales, etc. Le 6o. et le 7. sont

« PreviousContinue »