Belle-Isle sel'attacha, et lorsqu'il fut ministre de la guerre, il le nomma inspecteur de l'artillerie. Belidor était un homme extrêmement laborieux et qui a beaucoup écrit, On lui doit Sommaire d'un cours d'architecture militaire, civile et hydraulique, 1720, in-12. Nouveau cours de mathématiques, à l'usage de l'artillerie, 1757, in-4°. - La science des ingénieurs, I 49, in-4°. Le bombardier français, 1734, in-4°. - Architecture hydraulique,1737,in-4°. 4 vol. Dictionnaire portatif de l'ingénieur, 1768, in-8°. - Traité des fortifications, 2 vol. in-4°. La plupart de ces ouvrages remplissent leur objet, quoique l'auteur ne fût pas un mathématicien du premier ordre. Son style est clair mais diffus. BELLAY, (Guillaume du) seigneur de Langey, mourut à St.-Saphorin, entre Lyon et Roanne, en 1543. C'était un des plus habiles capitaines, et en même-tems un des plus mauvais courtisans de son siècle: il ignorait jusques aux moindres bienséances de la cour, mais il savait toujours où étaient les ennemis, et quoique les ministres ne le vissent jamais dans leur antichambre, on n'oubliait pas de l'employer dans les ambassades et dans les armées. Personne n'avait, comme lui, le talent de découvrir non pas seulement ce qui se tramait dans les cours étrangères, mais encore ce qui s'y pensait ce n'est pas qu'il mit en œuvre les viles ressources de l'es pionage; il était souple, adroit BELLAY, (Jean du) frère du précédent, fut successivement évêque de plusieurs églises, ensuite de celle de Paris en 1532. Il mourut à Ostie, en Italie, en 1560. Chargé de reconcilier Henri VIII, roi d'Angleterre avec la cour de Rome, il échoua dans cette tentative; son zèle cependant lui valut le chapeau de cardinal. Après la mort de François Ier, du Bellay, persécuté les Guises, se repar tira à Rome où il fut fait évêd'Ostie. Les lettres lui que durent beaucoup. Il se joignit à Budé, son ami, pour engager François Ier, à fonder le college royal. Rabelais avait été son médecin. On a de lui quelques harangues, une apologie pour François Ier, des élégies, des épigrammes, des odes recueillies, in-8°. chez Robert Estienne, en 1546. BELLAY, (Martin du) frère de Guillaume et de Jean, fut BEL comme ses frères, un grand capitaine, un bon négociateur et protecteur des Lettres. François Ier. l'employa. Il historiques, depuis 1513 jusnous reste de lui des Mém. qu'à l'an 1543, qui sont avec ceux de Guillaume son frère. Cet homme, aussi sage qu'habile, mourut au Perche, en 1559. Il était prince d'Yvetot, par son mariage avec Elizabeth Chenu, propriétaire de cette principauté. BELLAY, (Joachim du ) né 8 lieues d'Angers, mourut en vers 1524, à Liré, bourg à allant prendre possession de l'archevêché de Bordeaux dont son parent, le cardinal du Bellay, s'était démis en qu'il cultiva d'abord, ne lui inssa faveur. Les muses latines pirèrent rien que de médiocre. Les muses françaiseslui furent plus favorables. Ses poésies sont les premières où l'on trouve de la douceur et de l'hartoute production poëtique.Ses monie, qualités necessaires à sonnets scnt, de tous ceux qu'on avait avant lui, les plus conformes aux règles. Les vers de du Bellay ont en général des graces que le tems n'a pu effacer. Il aurait poussé plus loin la perfection de notre poésie, s'il n'y eût renoncé de très bonne heure, pour se livrer à des occupafrançaises furent impr. à Paris tions plus graves. Ses poésies en 1561, in-4°., 1597, in-12. BELLEAU, BELLEAU, (Remy)n dans le Perche, en 1527, mort à Paris en 1577, poëte, ami de Ronsard, dont il imita moins la manière que les autres poëtes ses contemporains. Belleau s'attacha à polir son style et à faire des peintures naturelles de tout ce qu'il voulait exprimer ; il y réussit si bien, qu'on l'appelait le peintre de la Nature. Ronsard lui donna une place dans sa Pleïade, aujourd'hui totalement éclipsée. Ses œuvres poétiques furent recueillies à Rouen, en 1604, en 2 vol. in-12. multitude des volumes, que 7 Bellegarde, ( Jean-Baptiste Morvan de) abbé, né dans le diocèse de Nantes en 1648, mort en 1734, écrivain fécond en théologie, en morale, en politique et en litté BELLEFOREST, ( François de) historiographe de France, né dans le diocèse de Commin-rature. Ceux qui ont eu le ges, en 1530, mort à Paris en courage de lire quelques-uns 1583. Il jouissait d'une grande de ses écrits, ont été dans le réputation à la cour de Charcas d'éprouver qu'un style les IX et de Henri III, parce correct et facile ne suffit pas qu'alors il suffisait d'être au- pour intéresser; qu'il faut teur, pour être accueilli et dire des choses, éviter la conse faire un nom. On ne peut fusion et le verbiage. Ses traconcevoir, après cela, que son ductions de quelques pères de peu de fortune l'ait forcé de l'église et de plusieurs auteurs mettre sa plume aux gages profanes, ont les mêmes dédes libraires; ce qui a plus fauts, et de plus, de la froique vraisemblablement occa- deur, de la faiblesse et de sionné les défauts de ses l'inexactitude. On a de lui enouvrages. Le grand nombre core divers ouvrages de moqu'il en publia, annonce un rale. Réflexions sur ce qui écrivain plus jaloux de la peut plaire et déplaire dans le Tome I. 27 BELLENGER (François) docteur de Sorbonne, né dans le diocèse de Lisieux, mort à Paris en 1749, âgé de 61 ans. On fait cas de sa traduction de Denys d'Halycarnasse, 1723, 2 vol, in-4°., et d'un Essai critique sur les ouvrages de Rollin, in-12. où il prétend prouver que cet écrivain célèbre n'entendait pas assez bien les auteurs grecs, d'après lesquels il a composé une partie de son Histoire ancienne. On a encore de lui une traduction de la Suite des Vies de Plutarque, par Rowe. Il a laissé en manuscrit une version française d'Hérodote, avec des notes pleines d'érudition, : 2 tenant de cavalerie, né à St.- BELLEI, (Aug.) memb. de l'acad. des inscript. et bel.-let. a donné: Recherches sur plus sieurs parties des itinéraires romains et beaucoup de disser-manufactures, traduit du datations consignées dans les nois, en 1765, in-12. La Mémoires de l'académie des Maladie des bleds en herbe, inscript. et dans les Journaux trad. de l'italien, 1766, in-12. des Savans et de Trévoux. -L'art deconserver les grains, par B. Intieri, trad. de l'italien, 1766, in-12. La Fièvre de Chaume, maladie périodique, chez les danois BELLEPIERRE DE NEUVEEGLISE, (Louis - Joseph) garde-du corps du roi, et lieu lors de la récolte, 1766, in-12. - L'art de battre, écraser, piler, moudre et monder les grains avec de nouvelles ma-chines; ouvr. trad. en grande partie du danois et de l'Italien, 1769, in-fol. BELLEROCHE, (de) est auteur des Cent Louis, comédie en prose, en 1 acte, 1786, in-8°. 1 cier de la cathédrale de Mon tauban, de l'acad. de cette ville, né dans leQuercy, mort à Paris, le 20 novembre 1771, a publié : Première Lettre aux protestans, sur leur assemblée. L'adoration chrétienne, dans la dévotion du Rosaire, 1754, in-12. Les droits de la religion chrétienne et catholique, sur le cœur de l'homme, 1764, 2 vol. in-12. Eloge funèbre de BELLERY, profess. de ma- Louis dauphin fils de thém. et ingénieur hydrauli-Louis XV, 1766, in-4°. que, membre de l'acad. d'A- Eloge historique de la prinmiens. On a de lui: Disserta- cesse Marie, reine de France, tion sur la Tourbe de Picar- Mautauban, 1768, in-12, et die, qui a remporté le prix à autres. Ila remporté plusieurs Amiens, 1754, in-12. Let-prix aux académies de Corse, tre sur l'Hydraulique, 1769, de Bordeaux, de Pau de in-12. Mémoire sur le Jau- Rouen, Marseille et de Soisgeage des navires, 1788. sons, 1746-1747-1748-1750. BELLESERRE, est connu par un Eloge de Louis XII, 1788, in-8°. BELLICARD, architecte, des académies de Florence et de Bologne. On a de lui, avec Cochin: Des Observations sur les antiquités d'Herculanum. BELLIN, (Jacques-Nicolas) ingénieur géographe de la ma BELLET, (Isaac) médecin, membre de l'acad. de Bordeaux, inspecteur des eaux minérales de France; mort à Paris, en 1778, a donné : Let-rine, tre sur le pouvoir de l'imagination des femmes enceintes, 1745, in-12. Histoire de la Conjuration de Catilina, où l'on a inséré les Catilinaires de Cicéron, 1752, in-12.- Exposition des effets d'un nou-nérale des Voyages, et pluveau remède, nommé syrop mercuriel, 1768, in-12. BELLET, (Charles) bénéfi censeur roy. membre de l'acad. de marine, et de la soc. roy. de Londres, né à Paris, en 1703, mort le 21 mars 1772. Cet auteur laborieux a donné, outre les Cartes géographiques dans l'Histoire gé sieurs autres, les Recueils et Ouvrages géographiques suivans Le Neptune français, ou Recueil des Cartes mari |