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reconnaissance, il se l'associa | dans l'éducation du prince de Conti. Adam passa de cette fonction à la place de secrétaire des commandemens du prince et de chef de son conseil; il fut reçu membre de l'académie des sciences, en 1723; jaloux de payer aux lettres son contingent, il entreprit et acheva une traduction d'Athénée, qu'il se proposait de mettre au jour, forsque la mort l'en empêcha.

ADAM, (Jean) prêtre, docteur en théologie de la faculté de Caen, et professeur émérite en l'Université dela même ville, a donné en 1784 un ouvrage intitulé: Philosophia ad usum scholarum accommodata, 4 vol. in-12.

ADANSON, (Michel) naquit à Aix, en 1727. Il a été successivement de l'académie des sciences de Paris, de la société royale de Londres, et enfin membre de l'Institut national pour la Botanique et la physique végétale. On a de lui une Histoire naturelle du Senegal, avec la relation abrégée d'un voyage fait en ce pays pendant les années 1749 et 1753, in-4°. Une nouvelle méthode pour apprendre à connaître les differentes familles des plantes, 2 vol. in-8°. Et plusieurs Mémoires imprimés dans le Recueil de l'académie des sciences, qui ont pour objet l'His

lement celle des plantes; on y trouve des observations excellentes sur ce geure des productions de la nature.

ADER, (Guillaume) naquit au commencement du dix-septieme siecle. Il exerçoit la médecine à Toulouse en 1621. - Il est auteur d'un Traité intitulé de Ægrotis et Morbis evangelicis. Il y examine si l'on auroit pu guerir par la médecine les maladies dont J. C. délivroit par miracle. Ader décide que non.

ADET, médecin, à fait la Méthode de nomenclature chymique proposée par Morveau, Lavoisier, Bertholet et Fourcroy, I vol. in-8°. On y a joint un Nouveau systême de caracteres chymiques, adapté à cette nomenclature,

par Hassenfratz et Adet. Ce dernier a traduit encore avec Hanigand le Traité de la théorie et curation des ulceres " par M. Bell, 1 vol. in-12. On à enfin de lui plusieurs Mémoires chymiques qui sont insérés dans différens recueils, entre autres dans les Annales chymiques.

ADHEMAR, (Guillaume) était un gentilhomme provençal, célebre par son esprit et ses talens qui lui mériterent l'estime et l'amitié de l'empereur Frédéric Barberousse et de l'impératrice toire Naturelle, et principa-Beatrix son épouse. Il dédia

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à cette princesse un Traité des femmes illustres, en vers. Il laissa d'autres pièces de poésie, et mourut vers 1190.

AGAY, (Pierre-AntoineAlexandre d'), né à Baumeles-Moines, le 1 décembre 1707, entra chez les jésuites, et continua, après la destruction de son ordre, à vivre dans la piété et la retraite. Il est mort à Besançon, dont il était chanoine, le 18 avril 1782. Il a donné quelques ouvrages: Exercices chrétiens des gens de guerre, 1759, in-12. Consolation du chrétien dans les fers, 1759, in-12.- Considérations chrétiennes, 1758, in-12.

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AGOULT, (Guillaume d') était un gentilhomme provençal. Son talent était de versifier et de faire des chansons. Il fut réputé le meilleur poète de son tems. L'ouvrage le plus connu de ce troubadour, est un poëme intitulé: La Maniera d'amar dal tems passat. Il veut y prouver qu'il n'y a point d'honneur sans probité; point de probité sans amour; et point d'amour, quand on n'a pas soin de l'honneur de sa dame. Il vivait vers l'an 1198.

AGUESSEAU, (Henri-Fran-çois d') Ce magistrat, l'un des hommes les plus vertueux et les plus savans du dix-huitieme siecle, naquit à Limoges en 1668, d'une ancienne famille de Saintonge, et mourut le 9 février 1751, à l'âge de 81 ans. Les dispositions heureuses qu'il avait reçues de la nature, lui applanirent les difficultés d'une premiereeducation, et lui ouvrirent, de bonne heure, le chemin des emplois. Louis XIV lui donna une charge d'avocat - général au parlement, et il parut avec tant d'éclat sur cette scène que le célebre Denis Talon, président à mortier, dit qu'il voudrait finir comme ce jeune homme commençait. Elevé à l'emploi de procureur-général, de toutes ses fonctions celle qui lui fut la plus chere, fut d'être le protecteur des faibles et des malheureux. Il regardait la condamnation

d'un citoyen comme une calamité publique; il descendait, avec le plus grand soin, dans tous les détails qu'exige l'administration des hôpitaux.

Comme on lui conseillait de prendre du repos : Puis-je me reposer, dit-il, tandis que je sais qu'il y a des hommes qui souffrent!

Après la mort de Louis XIV, le chancelier Voisin, n'ayant survécu à ce prince que 2 ans, le duc d'Orléans, régent, jetta les yeux sur d'Aguesseau, et le nomma pour lui succéder.

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Semblable au chancelier de l'Hôpital, par ses talens et par ses travaux, il se vit, comme lui, exposé à des orages. Sa résistance aux innovations intéressées et ambitieuses de Law, le fit exiler. Quand il reçut l'ordre de se retirer dans sa terre de Fresnes, il dit tranquillement :- Je ne méritais pas l'honneur que M. le régent m'a fait en me donnant les sceaux; mais je mérite encore moins l'affront qu'il me fait en me les ôtant. En 1720, il reçut un ordre reçut un ordre d'en revenir, sans l'avoir demandé, et les sceaux lui furent rendus. On les lui ôta pour la seconde fois en 1722, et il retourna à Fresnes. Il en fut rappellé au mois d'août 1727, par les soins du cardinal de Fleury; mais les sceaux ne lui furent remis qu'en 1737: on les avait donnés à Chauvelin. Le parlement lui fit une députation, avant que d'en

registrer les lettres du nou veau garde-des-sceaux; d'Aguesseau répondit : « qu'il vouloit donner l'exemple de la soumission». Ces sentimens étaient dignes d'un homme qui n'avait jamais demandé ni désiré aucune charge. Les honneurs étaient venus le chercher. Pendant les deux séjours qu'il fit à Fresnes, tems qu'il appellait les plus beaux jours de sa vie, il se partagea entre le plan de législation qu'il avait conçu et l'instruction de ses enfans. Les mathématiques, les belleslettres et l'agriculture formaient ses délassemens. Le chancelier de France se plaisait quelquefois à bêcher la terre: dans sa jeunesse, il avait été très-lié avec Racine et Boileau; leur société faisait ses délices, et il ne s'en permettait point d'autre. Boileau qui n'a flatté que Louis XIV, nomme M. d'Aguesseau avec honneur dans plusieurs endroits de ses ouvrages. La lecture des anciens poëtes fut toujours sa passion. Un jour, il lisait un auteur grec, avec Boivin, si connu par sa vaste érudition. Hâtons-nous, dit-il, si nous allions mourir avant d'avoir achevé ! Cet homme qui avait la réputation de penser en philosophe et de parler en orateur, faisait de très-beaux vers latins et français, etc'est encore un trait de ressemblance qu'il a eue avec le chancelier de l'Hopital.

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D'Aguesseau était si désintéressé que pendant 60 ans, passes dans les premières charges de l'Etat, il n'eut pas même la peusée qu'il pouvait s'enrichir. Il n'a laissé d'autres fruits de ses épargnes que sa bibliotheque. Il avait épousé en 1699, Anne Lefebvre d'Ormesson: elle mourut à Auteuil le premier décembre 1735, laissant six enfans. La douleur de d'Aguesseau égala sa tendresse pour elle. Cependant, à peine avait-il essuyé ses larmes, qu'il se livra aux fonctions de sa place. Je me dois au public, disait-il, et il n'est pas juste qu'il souffre de mes malheurs domestiques. -La plus grande partie de ses œuvres ont été recueillies

et publiées en 13vol. in-4°. On trouve dans cette collection ses plaidoyers, ses réquisitoires, des mercuriales, des discours, des mémoires, des dissertations, etc.

AIGNAN, (G. d') médecin. On a de lui un ouvrage traduit du latin de Baglivi, 1757, in-12.

AIGUEBERE, (Jean Dumas d') né à Toulouse, mourut dans la même ville en 1755. La carrière de la jurisprudence dans laquelle il entra de bonne heure ne l'empêcha pas de se livrer à la poésie pour laquelle il avoit un goût particulier; les dispositions heureuses qu'on remarque dans quelques-unes de ses

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encore - le prince de Noisy, comédie héroïque, 1730, in-8°. - Colinette, parodie de la pièce des trois spectacles.

AILÉ est auteur d'Euvres diverses, 1766, en 2 vol. in-12.

AILHAUD, (Jean-Gaspard) si célèbre par les poudres purgatives auxquelles il a donné docteur en médecine de la son nom, secrétaire du roi, faculté d'Aix, a donné en 1764 la Médecine universelle, prouvée par le raisonnement, 5 vol. in-12. L'Ami des

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malades, ou Discours historique et apologétique de la poudre purgative, 1 vol. in-12. Et des Lettres à M. Barbeu

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du Bourg, au sujet de la poudre purgative, 1762,in-12.

AILLY, (Pierre d' ) naquit à Compiegne en 1350, d'une famille pauvre, et mourut à Avignon le 8 août 1419, il fut successivement docteur en Sorbonne, chancelier de l'Université de Paris, confesseur et aumônier de Charles VI, évêque du Puy et de Cambrai, et enfin cardinal. Le collége de Navarre, qui le reconnaît pour son second fondateur, qui l'avait eu au nombre de

ses boursiers, et dans le sein gers, en 1536, et mort dans duquel il avait acquis le titre cette ville en 1501, exerça d'Aigle des docteurs de la d'abord à Paris la profession France et de Marteau des d'avocat et ensuite à Angers héretiques, herita de ses livres la charge de lieutenant criet de ses manuscrits. Le plus minel. Il se rendit celèbre connu de ses ouvrages est le dans l'un et l'autre de ces Traité de la réforme de l'Eglise, emplois. On a de lui deux divise en six chapitres, et bons ouvrages; 1o. le Traité publié avec les ouvrages de de l'ordre et instruction judiGerson, son disciple. La plu- ciaire, dont les anciens Grecs part de ses autres écrits ont et Romains ont usé en accuparu à Strasbourg en 1490, in-f.sation publique, conféré à et quelques-uns ont éte impri-l'usage de la France, Paris, més séparément à Paris a la 1598, in-8°. Ce livre est plein fin du quinzième siècle. Tels de recherches. 2°. De la sont les suivans: Concordia puissance paternelle, in-4°. astronomiæ cum theologia, 1490, fait à l'occasion d'un de ses in-4°. De Anima, Paris, fils que les jésuites avaient 1494, in-4° De Vita Christi, enlevé pour le revêtir de leur ibid. 1483, in-4°. habit. Ménage a donné la vie d'Airault en latin en 1675 . in-4°.

AILLY, (Pierre d') natif de Paris, fut maître en chirurgie de la même ville; il mourut le 8 août 1684. On a de lui un ouvrage sur les plaies d'armes à feu, 1668, in-12.

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ALAIN de Lille, appelé ainsi du lieu de sa naissance, florissait en l'Université de Paris au milieu du douzième siècle. Il avait plus de cent ans lorsqu'il mourut 1294. On l'appelait le docteur universel, et on disait de lui pour marquer la grande con

vers

AIMOIN bénédictin de l'abbaye de Fleury-sur-Loire, était d'Aquitaine, et vivoit au commencement du onzième siècle. Son ouvrage sur l'His-sidération dont il jouissait : toire de France, est une mau- Sufficiat vobis vidisse Alanum. vaise compilation pleine de Ses ouvrages en prose et fables:on trouve cette histoire en vers ont été imprimés à divisée en cinq livres dans le Anvers, en 1653, in-fol. tome III de la collection de Duchesne; les deux derniers livres furent finis après sa mort, par une main étrangère.

AIRAULT (Pierre) né à An

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ALAIN, (N....) poëte français, vivait au commencement de ce siècle. On a de lui plusieurs petites pièces de comédie, die, dont la meilleure est

l'Epreuve

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