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B.

BABEUF, François - Noël) | scène révolutionnaire. Il eut

naquit à St.-Quentin, dans le départ. de l'Aisne, et fut décapité à l'âge de 34 ans, en 1797. Babeuf, né sans fortune, fut d'abord domestique chez un seigneur de son pays, qui le reçut chez lui pour le soustraire à la misère. Les dispositions heureuses qu'il parut annoncer, et l'intérêt qu'inspirait son jeune âge, engagèrent ce seigneur à lui faire donner les élémens de la lecture et de l'écriture. Il répondit parfaitement aux soins de son bienfaiteur, et après s'être concilié sa confiance, il devint son homme d'affaires. Les connaissances qu'il acquit dans ce nouvel état, le mirent à portée de prétendre à une profession plus indépendante. Il exerçait celle de feudiste, lorsque la révolution arriva. Une affaire infamante, dont il eut à éviter les suites, l'empêchèrent sans doute d'y prendre part dès son origine. Il avait été condamné, comme faussaire, à quelques années de fers, et le soin le plus important pour lui était alors de se soustraire à l'effet de ce jugement.

Ce ne fut qu'après le 31 mai que Babeuf parut sur la

d'abord de la peine à se faire remarquer parmi les hommes qui, de longue date, étaient en possession de fixer les regards de la multitude. Cependant, à force d'exagérations, il parvint à se faire connaître. Il se décora du surnom de Gracchus, devint journaliste, et se déclara tribun du peuple français.

C'est avec ce titre qu'il parcourut les différentes époques de la révolution, jusqu'au 9 thermidor, (20 juillet, 1794.) qui précipita Robespierre et ses complices sur l'échafaud. Mais tous les factieux ne périrent pas avec lui. Babeuf fut du nombre de ceux qui survécurent au supplice de leur chef. L'importance qu'il acquit parmi eux, depuis cette époque, lui offrit bientôt les moyens de jouer un rôle dans les grandes scènes révolutionnaires, qui succédèrent au 9 thermidor. Il eut beaucoup de part aux événemens du premier prairial. Après l'établissement de la constitution républicaine, il fit reparaître son journal du Tribun du peuple, où la loi agraire et le brigandage universel étaient préparés et annoncés sans au

cun

Conférences du diocèse d'An-
gers, fort estimées et fort ré-
pandues. La suite n'est pas de
lui. Le style de Babin est tel
qu'il le faut pour ces sortes
d'ouvrages; net, clair, métho
dique, et ne sentant point la
barbarie de l'école. Ses conti-
nuateurs ne l'ont point égalé;
ils n'ont ni sa netteté, ni sa pré
cision, Les Conférences d'An-
gers renfermaient 28 v. in-12.
que
l'on a réduits à 14, petit
caractère, et auxquels on a
ajouté depuis 5 volumes.

cun déguisement. Dans le mois de ventôse de l'an IV, la destruction du gouvernement constitutionnel fut résoluedans les conciliabules dont il était l'ame et le chef. L'exécution du projet devait avoir lieu dans le mois de germinal suivant. L'on était à la veille del'explosion, lorsque les conspirateurs, denonces par quel ques-uns d'entr'eux furent arrêtés au milieu d'une foule de pièces de conviction. Babeuf soutint jusqu'à la mort son caractère; il deploya dans ses défenses une éloquence, une érudition et des moyens qu'on ne lui soupçonnait pas. On des trouve consignés dans la la collection des Débats qui eurent lieu pendant son proces, et qui furent imprimés en 3 vol. in-89. On a encore de Babeuf plusieurs écrits pendant la révolution, et son journal, intitulé le Tribun du peuple, in-8°. Nous n'avons don-Coigneux de) né à Paris, en né autant d'étendue à cet article, que parce que nous avons cru qu'il était essentiel de démasquer les scélérats qui ont couvert la France d'attentats, de ruines et de tombeaux, et livrer leur mémoire à l'exécration de la postérité.

BABIN (François) né à Angers, en 1657, chanoine, grand vicaire et doyen de la faculté de cette ville, mourut le 19 décembre 1734. Il est le rédacteur des 18 prem. vol. de l'édit. en gros caractères des

Tome I.

BABLOT, (Benjamin) médecin à Châlons-sur-Marne est auteur d'une Epître à Zulmé, sur les avantages et les obligations du mariage, 1783, in-12, et d'une Dissertation sur le pouvoir de l'imagination des femmes enceintes 1788, in-8°.

BACHAUMONT, (François le

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1624, mourut en 1702. Il était fils d'un président à mortier, au parlement. Après avoir exercé pendant quelques années la charge de conseillerclerc, il renonça à la robe pour se livrer à une oisiveté voluptueuse, égayée par les vers, l'amour et le vin. C'est ainsi qu'il passa le reste de ses jours, avec les hommes les plus aimables de son siècle. Le fameux Chapelle tint le premier rang dans son cœur. C'est avec cet ami illustre qu'il fit ce voyage célèbre par

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la Relation heureuse et facile qu'ils nous ont laissée en vers et en prose, in-12. Bachaumont eut beaucoup de part aux plus jolies tirades de cette description. On y reconnaît sans peine une suavité de coloris et une mollesse de pinceau que Chapelle n'avait pas. Il ne nous reste de lui que cet ouvrage. Il avait fait bien des Chansons et des petits Vers de société, que nous n'avons plus. Il n'est pas inutile de remarquer que ce n'est pas la multitude des vers qui conduit un poète à l'immortalité. Bachaumont fournit un exemple remarquable de cette vérité.

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que événement et sur les objets nouveaux de littérat., qui ont eu le plus grand succès 1777, 6 vol, in-12. On les a continués depuis; il y en a actuellement 24 volumes.

BACHÉLIER, (Jean-Jacques) directeur des Ecoles gratuites de dessin, de l'acad. de peinture, professeur de dessin à l'école centrale du Panthéon de Paris, est auteur du Conseil de famille, prov. en acte, 1774, in-8°. Et d'un Mém. sur l'éducation des filles, présenté à l'ass, nationale 1789, in-8°, etc.

BACHER, (George-Frédéric) de la faculté de méd. de Pa ris, né à Thann, en Alsace, a donné : Exposition des différens moyens usités dans le traitemens des hydropisies, 1765, in - 12. Recherches sur les maladies chroniques, particulièrement sur les hy dropisies, et sur les moyens de les guérir, 1772, in-8°. nouvelle edit. 1776, in-8°. Précis de la Méthode d'administrer les pillules toniques, dans les hydropisies, 17651767-1771, in-12. Observ. faites par ordre de la cour, sur les hydropisies et sur les effets des pillules toniques, précéd. d'une Lettre, 1769, in-12. Traité des incorporations, vertus et propriétés des eaux minérales, à Bussang, 1772, in-12. - Seconde Lettre à M. Bouvart, pour

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servir d'extrait des recherches sur les maladies chroniques, 1776, in-8°. Il était un des auteurs du Journal de médecine, en 1776.

BACON, (Jean-BaptistePierre), naquit à Paris, professeur de langue et de belleslettres françaises, à l'Ecole militaire, auparavant avocat au parlement. On a de lui: Mémoire, au sujet du prix proposé par de Causans, sur la Quadrature du cercle, par M. Bacon, pour la partie juridique, et M. Digard pour la partie géométrique, 1755, in-4°. La Mahonoise, com. en prose,en I acte, 1756, in-8°. -Belphegor dans Marseille, com. en I acte, en prose, 1756, in-8°. — Panégyrique de Henri-le-grand, ou Eloge hist. de Henry IV, avec des notes, Londres, 1769, in-12. Il a travaillé avec Douchet, aux principes généraux de l'ortographe française, 1762, in-8°.

BACON a donné: Manuel du jeune officier, 1782, in-8°. — Manuel militaire, pour le règlement de service et de police, à l'usage de la gardenationale, 1789.

BACQUET, (Jean) avocat du roi, en la chambre du trésor, est auteur de plusieurs Traités, commentés par Ferriere, dont la dernière édit. a paru à Lyon, en 1744, 2 vol. in-folio. Il mourut en 1597

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BAER, Frédéric - Charles de) natif de Strasbourg, est auteur des ouvrages suivans: Lettre sur l'origine de l'imprimerie, servant de réponse aux Observations publiées par Fournier le jeune, sur l'Ouvrage de Schopflin, intitulé: Vindicia typographica,Stras bourg, 1761, in-8°. — Essai historique et critique sur les Atlantiques, Paris, 1762, in-8°.

Recherches sur les maladies épizootiques, sur la manière de les traiter, et d'en préserver les bestiaux, trad. du suédois en français, La Haye, 1776, in-12. Il a trad. la Dissertation du professeur Meyer, sur les Spectres, dans le Recueil des Dissertations sur les Apparitions, les Visions et les Songes, 1783, et il a publié des Eloges funèbres du maréchal de Saxe et de Louis XV, et un livre de Can tiques en allemand.

BAGARD, (Charles) médecin

du duc de Lorraine, professeur du college des médecins à Nancy, et de l'acad. de cette ville; né à Nancy, le 2 janv. 1696, mort le7 décembre 1772. On a de lui: Quæstio med. an. yomitus fæculentus in passione iliaca ab antiperistaltico intestinorum motu, Montpellier, 1715, in-4°. Mémoire sur la petite vérole. Histoire

Montpellier,

BAGUENOT a donné : Mëlanges curieux et intéressans de plusieurs objets, relatifs à la physique, à la medecine et à l'Histoire naturelle, Avig. 1772, in-12.

BAHIER, (Jean) prêtre de l'Oratoire, natif de Chatillon, mort secrétaire de sa congrégation, en 1707, s'adonna à

de la Thériaque, Nancy, 1725, la poésie latine, et eut des in-4°. Mémoires sur les Macrobies et les Centenaires.

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succès. On peut voir un de ses morceaux dans les Poésies diverses, recueillies par Loménie de Brienne. Son Poëme, Fuquetius in vinculis, composé lorsque le surintendant Fouquet fut arrêté, eut du cours dans son tems. L'auteur ne sera cependant jamais mis au rang des bons poëtes latins.

Explication d'un passage d'Hippocrate, touchant les Scythes,qui deviennent eunuques, 1759, in-8°.-Mémoires sur les eaux de Contrexeville, en Lorraine, Dijon, 1760, in-4°, Nancy, 1760, in-4o.Les Eaux minér. de Nancy, 1763, in-8°. Dissert. sur la cause physique des tremblemens de terre, et les épidémies qu'ils occasionnent Dispensatorium pharmaceutico-des requêtes, abbé de Charchymicum, 1771, in-folio,Pinax materiæ medicinalis sive selectus Medicamentorum officinalium, simplicium et compositorum, 1771, in-8°.

BAGOT, (Jean) jésuite, né à Rennes, en 1590, enseigna la philosophie et la théologie successivement, fut censeur des livres à Rome, ensuite supérieur de la maison-professe a Paris, où il mourut le 22 août 1664; il est auteur d'un ouvrage intitulé: Apologeticus fidei, 2 vol. in-fol. Paris, 1645, livre savant, mais diffus.

BAIF, (Lazare) conseiller au parlem, de Paris, maître

roux et de Grenetière, naquit proche de la Flêche, et mourut en 1545. Il joua un rôle important sous le règne de François Ier, qui l'employa en diverses occasions. On a de lui: de re Vestiaria, et de re Navali, imprimés à Bâle en 1541, in-4°. La traduction française de l'Hecube d'Euripide, 1550, in-8°. Il y a beaucoup de recherches dans ses écrits, mais point d'ordre ni de choix.

BAIF, (Jean-Antoine ) fils naturel du précédent, naquit

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