Oeuvres de Molière, Volume 2

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F. Didot frères, 1851

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Popular passages

Page 518 - Je consens qu'une femme ait des clartés de tout ; Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d'être savante; Et j'aime que souvent, aux questions qu'on fait, Elle sache ignorer les choses qu'elle sait : De son étude enfin je veux qu'elle se cache, Et qu'elle ait du savoir sans vouloir qu'on le sache.
Page 22 - Qui, brûlants et priants, demandent chaque jour Et prêchent la retraite au milieu de la cour ; Qui savent ajuster leur zèle avec leurs vices, Sont prompts, vindicatifs, sans foi, pleins d'artifices, Et, pour perdre quelqu'un, couvrent insolemment De l'intérêt du Ciel leur fier ressentiment...
Page 529 - De pas mis avec rien tu fais la récidive ; Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative.
Page 533 - Mes gens à la science aspirent pour vous plaire, Et tous ne font rien moins que ce qu'ils ont à faire. Raisonner est l'emploi de toute ma maison, Et le raisonnement en bannit la raison. L'un me brûle mon rôt, en lisant quelque histoire; L'autre rêve à des vers, quand je demande à boire : Enfin, je vois par eux votre exemple suivi, Et j'ai des serviteurs, et ne suis point servi.
Page 211 - Hé ! de quoi est-ce qu'on parle là ? de celui qui m'a dérobé? Quel bruit fait-on là-haut ? est-ce mon voleur qui y est ? De grâce si l'on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l'on m'en dise.
Page 144 - N'a rien du tout qui déshonore ; Et sans doute il ne peut être que glorieux De se voir le rival du souverain des dieux.
Page 70 - C'est tenir un propos de sens bien dépourvu ! Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, Ce qu'on appelle vu.
Page 532 - Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien ; Leurs ménages étaient tout leur docte entretien ; Et leurs livres, un dé, du fil et des aiguilles, Dont elles travaillaient au trousseau de leurs filles. Les femmes d'à-présent sont bien loin de ces mœurs : Elles veulent écrire et devenir auteurs...
Page 46 - Il a sur votre face épanché des beautés Dont les yeux sont surpris , et les cœurs transportés ; Et je n'ai pu vous voir, parfaite créature , Sans admirer en vous l'auteur de la nature , Et d'un ardent amour sentir mon cœur atteint, Au plus beau des portraits où lui-même il s'est peint.
Page 211 - Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! je suis perdu, je suis assassiné ; on m'a coupé la gorge : on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N'est-il point là ? N'est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête.

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