Page images
PDF
EPUB

Alors on me demande de quelles vilaines figures je veux parler, et je raconte toutes les histoires de ma bonne.

Mon père m'explique aussitôt que ces figures qui me causent tant d'effroi, n'existent que dans ma pauvre tête, où les absurdes récits de Manette les font naître ; et la preuve, ajouta-t-il, c'est qu'elles se dissipent aussitôt que la chambre est éclairée.

On gronda beaucoup ma bonne; dès le lendemain, elle entra au service de mon grand-père qui n'avait pas de petits enfants qu'on pût effrayer, et il nous céda sa servante. Nous pleurâmes beaucoup, Manette et moi, en nous séparant, mais rien ne put fléchir mon père. Je couchai dans la chambre de maman où il y avait de la lumière pendant toute la nuit, et je ne vis plus les vilaines figures dès que je ne fus plus effrayée par ces contes ridicules."

"Mais, grand'mère," dit Mignonne, "vous aviez pourtant bien senti une main velue passer sur votre figure, et votre verre a bien été réellement cassé ? "

"Cette main velue était tout simplement une chauve-souris qui, embarrassée dans mes rideaux, tomba sur ma figure et, aussi effrayée que moi, sauta sur la table de nuit d'où elle fit tomber le verre."

Z. CARRAUD.

16.

L'ÉCOLIER.

Un tout petit enfant s'en allait à l'école.
On avait dit: "Allez !"... Il tâchait d'obéir;
Mais son livre était lourd, il ne pouvait courir.
Il pleure, et suit des yeux une abeille qui vole.

[ocr errors][ocr errors][ocr errors][ocr errors][merged small]
[ocr errors]

sen des demeure.

[ocr errors]
[ocr errors]

Jescar parties severi e prudent à la 101

lefienver reuen så Kross+ VOIX.

Join us erim contre mentan qu: pleure?

Votes you qu† n. approche ш peu?' Fabbrechos pianist "Je 1. me pas mor livre; Au jeu

*os mon eri roug. i c est cause.

nau følges on rit, et mo.. je voudrais vivre

↑ an alba a kecole, on 1 on tremble toujours.

man plaie tous les soirs, et j'y vais tous les jours; me frée mécontent. Je n'aime aucune affaire. cat den phiena me plaît, car ils n'ont rien a faire," Todas Voyez vong ce jaboureur aux champs?

nlar bibcureur," dit Stentor, "c'est mon maître. volant, je le suis plus, peut-être :

(la ront, et moi j'écarte les méchants.

vee bont qui, d'un pied lent, mais ferme, lon quand je garde la ferme.

travaille; et, grâce à vos brebis,

tot, vous file des habits.

dos tont s'unit, tout s'arrange.
, mon petit ange!

*nix la chaîne est pour eux:

[ocr errors]

servitude.

fre, il nous défend l'étude.

ros serez heureux;

ont l'écouta dire,

moins lourd.

merche, il court. mène un sourire.

ment.

-IPAS TALMORE.

[ocr errors]

17.

FÉLICIE ET SA BONNE.

MADAME D'ORVILLET.-Voici le beau temps revenu, mes enfants, nous pouvons sortir.

LAURENT.-Où irons-nous, maman?

MADAME D'ORVILLET.-Allons faire une visite aux pauvres Germain; le petit Germain était malade la dernière fois que nous l'avons vu; nous irons savoir de ses nouvelles.

FÉLICIE. Ce n'est pas la peine d'y aller nousmêmes; il vaut mieux y envoyer un des gens de la ferme.

MADAME D'ORVILLET.-C'est bien plus aimable d'y. aller nous-mêmes. Notre visite leur fera plaisir à tous. LAURENT.-Et puis, ils ont des cerisiers magnifiques; les cerises doivent être mûres, nous en mangerons; c'est si bon des cerises!

FELICIE.-Oui, mais c'est si loin! J'aime bien mieux qu'on nous en apporte chez nous.

LAURENT.-Qu'est-ce que tu dis donc ? Ce n'est pas loin du tout; c'est à dix minutes d'ici. En y allant nous-mêmes, nous mangerons bien plus de cerises et nous choisirons les plus belles.

MADAME D'ORVILLET.-Voyons, Félicie, ne fais pas la paresseuse; est-ce qu'une petite fille de près de douze ans doit trouver fatigante une promenade d'un quart d'heure, que ton frère de sept ans et ta sœur de cinq ans font sans cesse sans y penser? Préparez-vous à sortir; je vais revenir vous chercher dans cinq minutes. Anne est chez sa bonne, il faudrait la prévenir; va la chercher, Félicie.

genoux comme autrefois, "te rappelles-tu mon gros chagrin, dis ?”

-"Ma fille chérie !" murmurai-je en la baisant au front, et sans répondre autrement.

"Celui que je vais te faire est bien autrement gros, pauvre père ! " Et elle me donna un bon baiser à pincettes, comme au temps où elle avait quatre ans. Ce fut alors moi qui pleurai.

On sonna. C'était lui!

La mignonne m'essuya les yeux et alla attendre à la porte. Les souvenirs lui partirent du cœur, chassés par le nouveau venu qui idéalisait l'avenir.

Bébé sourit aujourd'hui, et c'est le père qui pleure.

Il est si loin pour elle, le gros chagrin!

[blocks in formation]

On dit que c'est toi qui fais naître
Les petits oiseaux, dans les champs,
Et qui donne aux petits enfants
Une âme aussi pour te connaître !

On dit que c'est toi qui produis
Les fleurs dont le jardin se pare,
Et que, sans toi, toujours avare,
Le verger n'aurait point de fruits.

Aux dons que ta bonté mesure
Tout l'univers est convié ;
Nul insecte n'est oublié
A ce festin de la nature.

L'agneau broute le serpolet,
La chèvre s'attache au cytise,
La mouche au bord du vase puise
Les blanches gouttes de mon lait !

L'alouette a la graine amère
Que laisse envoler le glaneur,
Le passereau suit le vanneur,
Et l'enfant s'attache à sa mère.

Et pour obtenir chaque don
Que chaque jour tu fais éclore,
A midi, le soir, à l'aurore,
Que faut-il ? prononcer ton nom!

O Dieu! ma bouche balbutie
Ce nom des anges redouté.
Un enfant même est écouté
Dans le chœur qui te glorifie!

On dit qu'il aime à recevoir
Les vœux présentés par l'enfance,
A cause de cette innocence

Que nous avons sans le savoir.

« PreviousContinue »