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no care to guard them? Will you permit Foreigners, the Enemies of order, to establish themselves in your vicinity?

But it is not to your interest only, it is to your gratitude, to your honour that I appeal. You have received from me inestimable privileges. Will you permit yourselves to be surpassed in generosity? Will you neglect this opportunity of proving to the World, that the forms established in a moderate Government augment the real power of Princes and the true force of the Monarchy?

GENTLEMEN OF THE CHAMBER OF COMMONS,

It is to you that the privilege of first voting the Supplies belongs. I do not wish, in addition to so many other motives, to mention one that is peculiar to you, by reminding you of the attention which I have shown to you during the course of your prolonged deliberations. A moment's reflection will suffice to convince you, that you have pot uniformly respected the Laws of the State and my Royal Prerogatives. The donation of the Crown is not a voluntary gift which you can suspend or put an end to at pleasure. This was the first of your duties, and for 7 months you have not fulfilled it. The State has in consequence greatly suffered.

I could with justice have declared your functions at an end, and demanded of your Constituents a renewal of the Representation, for the support of my Crown and the safety of the Kingdom; but I have preferred to overlook and even to forget these wrongs. You also should throw a veil over the past.

According to the usage generally adopted in the British Parliament, I have ordered the Minister of Finance to lay before you the state of the ordinary wants for the present and next year; and also of the Extraordinary Supplies rendered necessary by circumstances, together with the means for realising them.

I shall always be the faithful Guardian of your privileges, and you alone can compel me to have recourse to the disagreeable duty of sus pending them, if you place yourselves in opposition to the public welfare, the first and supreme law of States, to which all others must yield.

As to myself, I shall always recollect that I am the Protector and King of my People. I will resume my original rights, only for the time during which I shall be thereto compelled; and I shall have doubtless the consolation of seeing my proceedings approved by all good Sicilians, seconded by all Sovereigns, and especially by my august and powerful Allies.

PROCLAMATIONS du Roi des Deux-Siciles, relatives à sa restoration au Trône de Naples.--Mai, 1815.

(Traduction.)

(1.)-Proclamation.-Palerme, le 1er Mai, 1815.

FERDINAND IV. par la grâce de Dieu, Roi des Deux-Siciles et de Jérusalem, Infant des Espagnes, Duc de Parme, Plaisance, Castro, etc., Grand-Prince Héréditaire de Toscane, etc., etc.

NAPOLITAINS,

L'EPOQUE de mon retour sur le Trône de Naples est arrivée. Tout concourt à favoriser cette démarche. Votre vœu unanime me rappelle. Les Hautes Puissances s'accordent généralement à reconnaître la justice de mes droits. La puissante assistance de mes augustes Alliés m'anime et me soutient.

Je me mets en marche à la tête d'une Armée, non pas comme les Usurpateurs pour tromper et soulever des Peuples inconnus, ou comme les Aventuriers, pour retirer de la tempête et du naufrage ce que le calme ne peut donner. Je retourne dans le sein de ma chère Famille. Je viens lui porter la consolation et la paix; je viens rétablir l'ancienne tranquillité et effacer le souvenir de tous les maux passés.

Non, vous n'êtes point faits pour porter les torches de l'incendie contre ceux qui ne sont point vos Ennemis; vous n'êtes point faits pour vous avilir par cette espèce de grandeur qui naît de la destruction et de l'épouvante. Vous avez à conserver la gloire que l'histoire de vos Ancêtres fait rejaillir sur vous. Descendans des Bruttiens, des Campaniens et des Samnites, vous devez faire trembler les Etrangers qui voudraient troubler votre prospérité et votre sûreté domestique; mais vous ne devez pas être les instrumens de leur ambition ou les victimes de leurs prestiges. Vos Fils ne doivent point périr dans des climats glacés. Vos biens, les fruits de vos sueurs, les produits de votre sol, ne doivent servir qu'à vos jouissances.

Je Napolitains, revenez dans mes bras. Je suis né parmi vous. connais et j'apprécie vos habitudes, votre caractère, vos usages. Je ne désire que de vous donner les preuves les plus éclatantes de mon amour paternel, et de rendre la nouvelle période de mon Gouvernement l'époque heureuse du bien-être et du vrai bonheur de notre Patrie Commune. Un seul jour doit mettre fin à cette funeste série de plusieurs années de malheurs. Les gages les plus sacrés et les plus inviolables de modération, de douceur, de confiance réciproque et d'une réunion parfaite, doivent garantir votre tranquillité.

Napolitains, secondez par vos efforts une entreprise dont l'objet est aussi grand, aussi juste, aussi avantageux, et qui fait partie de la Cause Commune de l'Europe, à la défense de laquelle concourent des Forces immenses et tous les Peuples sages.

Je vous promets que l'on ne recherchera jamais, et que l'on ne demandera aucun compte à qui que ce soit sans exception, pour avoir enfreint les devoirs de fidélité envers moi pendant mon absence du Royaume, et aux époques qui ont précédé mon premier et mon second éloignement. Un voile impénétrable et éternel couvre déjà toutes les actions passées et les opinions émises. Relativement à cet objet, j'assure de la manière la plus solennelle, et sur ma parole sacrée, l'amnistie la plus entière, la plus étendue et la plus générale, ainsi qu'un oubli éternel.

Je promets de conserver à tous les Individus Napolitains et Siciliens qui servent dans l'Armée, tant de terre que de mer, la solde, les grades et les honneurs militaires dont ils jouissent maintenant.

Que Dieu (témoin de la droiture et de la fermeté de mes intentions), en bénisse le succès!

Palerme, le 1er Mai, 1815.

FERDINAND.

(2.)-Proclamation.-Messine, le 20 Mai, 1815.

FERDINAND IV., etc.

APRES tant d'années d'une séparation pénible, il plaît à la Divine Providence de rendre à nos très-chers Sujets leur Souverain légitime, et à notre cœur ce qu'il a de plus cher. Nos droits sacrés sur les Deux-Siciles, reconnus et confirmés par le consentement général des Puissances de l'Europe réunies au Congrès, par les Forces de nos magnanimes Alliés, et les nôtres, et par l'amour des Peuples qui ont soupiré après notre retour, font arriver le moment qui mettra un terme à tous les maux qui ont désolé une si grande et si belle partie de nos Domaines. Pour répondre à un bienfait aussi signalé du Très-haut, et suivre les sentimens dont nous sommes animés, nous consacrerons tous nos soins au bonheur et à la tran quillité de nos Peuples, et ils y contribueront par la pratique des vertus nécessaires à l'ordre social, la concorde, la modération et une confiance réciproque. Que les évènemens passés soient effacés de leur mémoire, comme ils le sont de la nôtre !

Par notre Proclamation, datée de Palerme le 1er Mai, nous avons manifesté nos intentions paternelles et nos promesses. En les confirmant maintenant, et les spécifiant plus exactement, nous déclarons et nous promettons solennellement, en notre nom et au nom de nos Successeurs, de donner pour base aux Lois sur lesquelles sera établi le système de notre Gouvernement, les garanties suivantes que nous accordons irrévocablement à nos très-chers Sujets :

I. Nous assurons la liberté civile et individuelle. II. Les propriétés seront inviolables et sacrées. Biens de l'Etat sera irrévocable.

La vente des

III. Les Impositions seront décrétées suivant les formes qui seront prescrites par les Lois.

IV. La Dette Publique sera garantie.

V. Les pensions, les grades et honneurs militaires seront conservés, ainsi que l'ancienne et la nouvelle Noblesse.

VI. Tout Napolitain sera admissible aux Emplois civils et militaires.

VII. Aucun Individu ne pourra être recherché ni inquiété pour ses opinions et pour la conduite politique qu'il a tenue antérieurement à notre rétablissement dans la possession de nos Domaines Napolitains. En conséquence, nous accordons Amnistie pleine et entière à cet égard, sans interprétation ni exception quelconque.

Messine, le 20 Mai, 1815.

FERDINAND.

PROCLAMATION du Roi aux Belges, sur la réunion de la Belgique et des Provinces Unies des Pays Bas.-La Haye, le 18 Juillet, 1815.

PROCLAMATION.

Nous, Guillaume, par la Grâce de Dieu, Roi des Pays Bas, Prince d'Orange-Nassau, Grand-Duc de Luxembourg, etc.

Lorsque le Gouvernement de la Belgique nous fut remis par les Hautes Puissances Alliées, nous avions préalablement donné notre adhésion formelle aux Conditions de la réunion de la Belgique et des Provinces Unies des Pays Bas, qui avaient été arrêté à Londres par les Plénipotentiaires desdites Puissances, au mois de Juin, 1814, et dont la teneur suit:

ART. I. Cette réunion devra être entière et complète, de façon que les 2 Pays ne forment qu'un seul et même Etat, régi par la Constitution déjà établie en Hollande, et qui sera modifiée d'un commun accord, d'après les nouvelles circonstances.

II. Il ne sera rien innové aux Articles de cette Constitution, qui assurent à tous les Cultes une protection et une faveur égales, et garantissent l'admission de tous les Citoyens, quelle que soit leur croyauce religieuse, aux Emplois et Offices publics.

III. Les Provinces Belgiques seront convenablement représentées à l'Assemblée des Etats-Généraux, dont les Sessions Ordinaires se tiendront, en tems de paix, alternativement dans une Ville Hollandaise et dans une Ville de la Belgique.

IV. Tous les Habitans des Pays Bas se trouvant ainsi constitutionnellement assimilés entre eux, les différentes Provinces jouiront également de tous les avantages commerciaux et autres, que comporte leur situation respective, sans qu'aucune entrave ou restriction puisse être imposée à l'une au profit de l'autre.

V. Immédiatement après la réunion, les Provinces et les Villes de la Belgique seront admises au commerce et à la navigation [1814--1815.]

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des Colonies, sur le même pied que les Provinces et Villes Hollandaises.

VI. Les charges devant être communes, ainsi que les bénéfices, les Dettes contractées jusqu'à l'époque de la réunion par les Provinces Hollandaises d'un côté, et de l'autre par les Provinces Belgiques, seront à la charge du Trésor Général des Pays Bas.

VII. Conformément aux mêmes principes, les dépenses requises pour l'établissement et la conservation des Fortifications, sur la Frontière du nouvel Etat, seront supportées par le Trésor Général, comme résultant d'un objet qui intéresse la sûreté et l'indépendance de toutes les Provinces et de la Nation entière.

VIII. Les frais d'établissement et d'entretien des Digues, resteront pour le compte des Districts, qui sont plus directement intéressés à cette partie du service public, sauf l'obligation de l'Etat en général de fournir des secours en cas de désastre extraordinaire, le tout ainsi que cela s'est pratiqué jusqu'à présent en Hollande.

Le Traité de Vienne ayant consacré d'après ces mêines principes, la cession formelle des Provinces Belgiques, pour former, conjointement avec les Provinces Unies des Pays Bas, un seul Royaume, nous nous sommes empressés de faire examiner par une Commission Spéciale quelles modifications il serait utile ou nécessaire d'apporter à la Constitution établie en Hollande.

Des Citoyens distingués par leurs lumières, leur patriotisme et leur probité, se sont occupés de ce travail important avec un zèle digne des plus grands éloges.

Le Projet qu'ils viennent de nous présenter contient des distinctions honorables pour la Noblesse, assure à tous les Cultes une protection et faveur égales, et garantit l'admission de tous les Citoyens aux Emplois et Offices publics; il établit le partage des pouvoirs sur la base d'institutions protectrices, et de tous tems chères aux Peuples de la Belgique. Il reconnnaît surtout l'indépendance du Pouvoir Judiciaire; il concilie l'intégrité et la force du corps social avec le droit individuel de chacun de ses Membres; et enfin il renferme les élémens de toute amélioration graduelle, dont l'expérience et l'étude ultérieure des diverses relations pourraient faire reconnaître le besoin.

Cependant, avant de procéder à l'introduction de la nouvelle Loi Fondamentale, nous désirons nous convaincre de l'assentiment de nos Sujets à ses principales dispositions.

A cet effet, des Notables seront réunis pour chaque Arrondissement de Sous-Intendance dans la proportion de 1, sur2,000 Habitans. Nous avons ordonné que les choix soient faits avec impartialité parmi les Personnes les plus recommandables et les plus dignes de la confiance de leurs Concitoyens. Mais afin d'être sûr que nos intentions à cet égard ont été remplies, et que ceux qui vont être désignés comme Notables méritent en effet l'honneur d'être les organes de l'opinion générale, nous ordon

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