REVUE PÉDAGOGIQUE DISCOURS PRONONCÉ A LA CHAMBRE DES DÉPUTÉS, LE 28 DÉCEMBRE 1888 par M. CHARLES FLOQUET, Président du Conseil, ministre de l'intérieur. [Dans la séance de la Chambre du 28 décembre dernier, un député de la droite, M. Bouvattier, avait reproché au gouvernement républicain d'avoir compromis les finances de la France en se livrant à des dépenses exagérées en faveur de l'instruction primaire. M. Charles Floquet, président du Conseil, a répondu à cette accusation par le discours ci-dessous, dont la Chambre a ordonné l'affichage dans toutes les communes de France. La Rédaction.] M. LE PRÉSIDENT DU CONSEIL. Je demande la parole. M. LE PRÉSIDENT. La parole est à M. le président du conseil. M. Charles FLOQUET, président du conseil, ministre de l'intérieur. Messieurs, je ne viens pas répondre à la partie des observations où l'honorable orateur qui descend de cette tribune prétendait, aux rires de ce côté de l'Assemblée (la droite), me mettre en contradiction avec moi-même sur la question des attributions du Sénat en matière financière. J'ai soutenu devant le Sénat lui-même, avec tout le respect que je lui dois (Sourires à droite. Très bien! très bien ! à gauche)... oui, avec tout le respect, mais avec la fermeté que j'ai dans mes opinions, une doctrine qui a toujours été la mienne. Par conséquent, sur ce point, il serait extrêmement difficile de mettre en contradiction mes opinions. Mais je passe: ceci importe peu. Ce qui m'étonne toujours, c'est d'entendre des membres de ce côté de l'Assemblée (la droite) venir à cette tribune reprocher au régime républicain la partie la plus glorieuse de la tâche qu'il a accomplie. (Vifs applaudissements à gauche. Interruptions à droite.) 1 |