POLITIQUES, LITTÉRAIRES, ET RELIGIEUSES, PRÉSENTANT, POUR CHACUN DES JOURS DE L'ANNÉE Et quo sit facto quæque notata dies. TROISIÈME ÉDITION, REVUE, CORRIGEE, ET CONSIDERABLEMENT AUGMENTÉE, Chez PARIS, (LE NORMANT, Libraire. rue de Seine, no. 8. 1812. ÉPHÉMÉRIDES POLITIQUES, LITTÉRAIRES, ET RELIGIEUSES. OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES SUR LE MOIS DE JUILLET. LE E nom de juillet vient du latin Julius, surnom de César. Il étoit appelé Quintilis dans le calendrier de Romulus, parce qu'il étoit le cinquième mois de l'année du calendrier de ce prince, qui n'avoit fait l'année que de dix mois, la commençant au mois de mars. Depuis, ce nom lui fut ôté par l'ordonnance de Marc-Antoine, et il fut appelé Julius en l'honneur de Jules César qui avoit réformé l'ancien calendrier de Romulus, et qui étoit né le 12 de ce mois. Le jour des calendes du mois de juillet étoit celui auquel finissoient et commençoient les baux des maisons. Les nones de juillet étoient appelées caprotines: c'étoit la fête des femmes esclaves, en mémoire de ce qu'après la prise de Rome, en 260, par les Gaulois, les peuples d'Italie ayant demandé aux Romains leurs filles, et leur ayant déclaré la guerre sur le refus qu'ils firent de les leur donner, une esclave, nommée Philotis, proposa au Sénat d'aller avec les autres esclaves à la place des filles de condition libre. Toutes ces esclaves, s'étant rendues dans le camp des Latins, les firent |