Meditationes de prima philosophia: Nach der Pariser Originalausg. und der ersten französischen Ubersetzung, mit Anmerkungen

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C. H. Beck, 1901 - First philosophy - 250 pages

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Page 133 - Dieu se trouve contenue) par la même faculté par laquelle je me conçois moi-même, c'est-à-dire que lorsque je fais réflexion sur moi, non seulement je connais que je suis une chose imparfaite, incomplète, et dépendante d'autrui, qui tend et qui aspire sans cesse à quelque chose de meilleur et de plus grand que je ne suis...
Page 67 - La méditation que je fis hier m'a rempli l'esprit de tant de doutes qu'il n'est plus désormais en ma puissance de les oublier. Et cependant je ne vois pas de quelle façon je les pourrai résoudre ; et comme si tout à coup j'étais tombé dans une eau très-profonde, je suis tellement surpris que je ne puis ni assurer mes pieds dans le fond ni nager pour me soutenir au-dessus.
Page 71 - Mais je ne connais pas encore assez clairement quel je suis, moi qui suis certain que je suis ; de sorte que désormais il faut que je prenne soigneusement garde de ne prendre pas imprudemment quelque autre chose pour moi. et ainsi de ne me point méprendre dans cette connaissance que je soutiens être plus certaine et plus évidente que toutes celles que j'ai eues auparavant.
Page 93 - Je fermerai maintenant les yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens, j'effacerai même de ma pensée toutes les images des choses corporelles, ou du moins, parce qu'à peine cela se peut-il faire, je les réputerai comme vaines et comme fausses; et ainsi m'entretenant seulement moi-même, et considérant mon intérieur, je tâcherai de me rendre peu à peu plus connu et plus familier à moi-même.
Page 51 - DE L'HOMME SONT DÉMONTRÉES PREMIÈRE MÉDITATION DES CHOSES QUE L'ON PEUT RÉVOQUER EN DOUTE II ya déjà quelque temps que je me suis aperçu, que dès mes premières années j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain...
Page 77 - Mais qu'est-ce donc que je suis ? Une chose qui pense. Qu'est-ce qu'une- chose qui pense? C'est-à-dire une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui Imagine aussi et qui sent.
Page 57 - ... et, en m'arrêtant sur cette pensée, je vois si manifestement qu'il n'ya point d'indices certains par où l'on puisse distinguer nettement la veille d'avec le sommeil, que j'en suis tout étonné; et mon étonnement est tel qu'il est presque capable de me persuader que je dors.
Page 99 - ... faut ici que je divise toutes mes pensées en certains genres, et que je considère dans lesquels de ces genres il ya proprement de la vérité ou de l'erreur. Entre mes pensées , quelques-unes sont comme les images des choses, et c'est à celles-là seules que convient proprement le nom d'idée...
Page 209 - ... avec lui. Car si cela n'était, lorsque mon corps est blessé, je ne sentirais pas pour cela de la douleur, moi qui ne suis qu'une chose qui pense; mais j'apercevrais cette blessure par le seul entendement, comme un pilote aperçoit par la vue si quelque chose se rompt dans son vaisseau.
Page 177 - Car il n'est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans existence, c'est-à-dire un Être souverainement parfait sans une souveraine perfection, comme il m'est libre d'ima'giner un cheval sans ailes ou avec des ailes.

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