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» rieux étendard qui fut comme ses armes et >> son titre de noblesse connue. etc. » (Fléchier parle ici de saint François de Paule.)

« Aliu de porter l'étendard de la religion et » la gloire du nom chrétien jusqu'à ces na» tions infidèles, etc. Ila laissé les aigles » de l'empire pour suivre l'étendard de la croix. >> Ils ont levé l'étendard du schisme et de » l'erreur. Il n'y a de grand pour ceux qui >> habitent le palais des rois, que le plaisir et » la gloire; si vous n'y paroissez pas sous ces » étendards, l'on vous prend pour un censeur » et un ennemi, ou, etc. >> MASS. On dit aussi, arborer l'étendard de, pour dire, faire profession de, faire parade de. I a arboré l'étendard de la dévotion.

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ÉTENDRE, v. act., allonger, faire qu'une chose acquière ou plus de surface ou plus de volume, soit en la rendant plus mince, soit en la dilatant. On étend l'or sous le marteau. Etendre du beurre sur du pain. Etendre de la cire. Etendre du drap, du parchemin. La raréfaction étend le volume d'air.

On dit aussi, étendre ses troupes, son armée, pour dire, leur donner plus de terrain, plus de front.

ÉTENDRE, signifie aussi déployer en long et en large. Etendre un linge pour le sécher. Elendre de la toile sur l'herbe pour la blanchir. Etendre son manteau par terre pour se coucher dessus. Etendez ce tapis. DICT. DE L'ACAD.

Bossuet a dit, en ce sens, au figuré.
« C'est moi qui étends les cieux, qui sou-

>> tiens la terre. »

On dit, d'un oiseau qui déploie ses ailes pour voler, qu'il étend ses ailes; et l'on dit aussi, lendre le bras, étendre les bras, pour dire, les déployer de leur long. DICT. DE L'ACAD. Fléchier dit, en ce sens, au figuré :

a Elle a étendu sa main sur le pauvre. — >> Soit que l'ange eût étendu sa main pour frap

» per, etc. »>

(11) soupire, étend les bras.

FLECH.

BOIL.

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En parlant de la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, on dit, qu'il été a étendu sur l'arbre de la croix pour nos péchés. En parlant de quelques martyrs, ou dit, qu'ils ont été étendus sur le chevalet.

On dit, figurément, étendre la clause d'un contrat, les termes d'un arrêt, d'une loi, la signification d'un mot, pour dire, porter le sens d'une loi, d'un contrat, d'un arrêt, au-delà de ce que les termes signifient précisément. ÉTENDRE, augmenter, agrandir. Eendre son empire. Etendre les limites de son royaume. Il a etendu son parc, étendu sa terre jusqu'à un tel endroit. DICT. DE L'ACAD.

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S'ÉTENDRE, Occuper une certaine étendue, tenir un certain espace. Sa terre, ses états, sa juridiction s'étendent jusqu'à un tel endroit.

choses. Son pouvoir ne s'étend pas si avant. Son.
Il se dit figurément de plusieurs autres
crédit ne s'étend pas jusques-là. Sa réputation,
son nom, sa gloire s'étendent var toute l'Europe.
DICT. DE L'ACAD.
«Que lui serviroit d'avoir étendu sa gloire?
Partout où s'étend le genre humain? »

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BOSSUET.

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« Partout où s'étendoit son pouvoir. >> rois dont la puissance s'étend si loin. » FLÜCHIER.

On le dit figurément des personnes, en parlant de leur propriété. Ce seigneur s'est fort étendu de ce côté-là. Il ne peut s'étendre de ce côté-là, parce qu'il est borné par d'autres sei

gneurs.

DICT. DE L'ACAD.

« Le monde où il occupoit tant de place, » où il s'étoit établi, agrandi, étendu. » MASSILLON.

On dit, que la vue d'un homme s'etend plus ou moins loin, suivant qu'il peut voir les jusqu'à.... De cette terrasse on voit aussi loin objets plus ou moins éloignés. Sa vue s'étend que la vue peut s'étendre.

On dit aussi de la voix : Il a une voix forte qui s'étend bien loin. Tant que la voix peut s'étendre.

«Son domaine qu'il étend. (Voyez agrandir.) | sujet, pour dire, en parler au long. Si On dit, figurément, s'étendre sur quelque

m'étoit permis de m'étendre sur cette matière. On dit aussi, en ce sens, s'étendre sur les louanges, sur les bonnes ou mauvaises qualités DICT. DE L'ACAD: de quelqu'un.

Mais pourquoi m'étendre sur une matière Boss. » où je puis tout dire en un mot? »

S'ÉTENDRE, signifie aussi durer. La vie de l'homme ne s'étend guère au-delà de cent ans. ÉTENDU, UE, participe. Pouvoir fort étendu. Connoissances fort étendues. La vue est ici fort étendue. DICT. DE L'ACAD.

» piété. Ce fut alors que son esprit agit

» dans toute son étendue. Cette étendue de
FLÉCH.
» lumières, etc.» (Voyez former.)
« Étendue de génie. (Voyez passer.)

-L'é

» tendue de la puissance et de l'autorité.» MASS.
VOLT.
« L'étendue de son ambition. »
Cette haine a pour moi toute son étendue.
Donnez à votre ouvrage une juste étendue.

COR. BOIL.

ÉTERNEL. (Voyez le Supplément.) ÉTERNELLEMENT, adv., sans commencement, sans fin, de toute éternité. Dieu enDICT. DE L'ACAD. gendre son verbe éternellement. BOSSUET.

« Les vaincus qu'il voit étendus à ses pieds. »

<< Frappé d'une maladie contagieuse, étendu » dans un pays ennemi. Etendu sur ses pro» pres trophées.» (Voyez capacité, vie.) FLECH. «Etendu sur le lit de votre douleur.» (Voyez MASS. suite.)

De foiblesse étendu.

Hippolyte étendu sans forme et sans couleur. (Voyez bras, race.)

Réveiller ces valets autour d'eux étendus.

COR. RAC.

BOIL.

ÉTENDUE. s. f., dimension d'une chose en longueur, largeur et profondeur. En ce sens, il n'est guère d'usage que dans le didactique. Selon quelques philosophes, l'étendue est l'essence de la matière. L'étendue appartient au corps et la pensée à l'esprit.

Il se dit aussi pour signifier une ou deux des trois dimensions. L'étendue d'une ligne, d'une surface.

Dans le discours ordinaire, étendue ne se dit que par rapport à la superficie d'une chose. Dans toute l'étendue du royaume. Une plaine, un parc de grande etendue. L'étendue de ses terres. Cela n'a pas assez d'étendue. Pays d'une DICT. DE L'ACAD. grande étendue.

Boss.

« Dans toute l'étendue du royaume »> « Sur la vaste étendue de l'Océan.— La vaste » étendue de son patrimoine. (Voyez tenir.) — » Jetant les yeux sur cette étendue de terres, » de peuples, de royaumes qu'il vient dé MASS. » parcourir, et qu'il laisse derrière lui. » ÉTENDUE se dit aussi du temps. Dans l'étendue de tous les ages, de tous les siècles. La vie de l'homme n'est pas d'une longue étendue. Elle est DICT. DE L'ACAD. d'une courte étendue.

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« Ce ne sera ni la force de vos armées, » l'étendue de votre empire, ni, etc., qui vous >> rendront cher à vos peuples. »

MASS.

Il se dit figurément de plusieurs choses. L'étendue du pouvoir, de l'autorité. L'étendue de ses devoirs. Il voudroit donner plus d'étendue à cette loi qu'elle n'en doit avoir. Cette proposition prise dans toute son étendue seroit fausse. Un esprit d'une grande étendue, d'une vaste étendue. Grande étendue de voix. Une voix d'une grande étendue. Il a une grande étendue de connoissances. DICT. DE L'ACAD.

« Pour comprendre toute l'étendue de l'amour Pour dire la vérité dans toute » de Dieu. Toute l'étendue de sa misère. » son étendue. L'étendue de son cœur. » » (Voyez étaler.) · Boss. (Voyez petit.) «Elle donna toute l'étendue qu'elle put à sa > charité. Il a donné plus d'étendue à sa

« Ses yeux éternellement ouverts. Dieu qui Boss. >>se connoit et s'aime éternellement. »

Il signifie aussi, sans fin, quoiqu'il y ait eu un commencement. Le bonheur des élus, les peines les damnés dureront éternellement. DICT. « ile éternellement mémorable. · - Vous vi» vrez éternellement dans la mémoire des >> hommes. Subsister éternellement. (Voyez priver.) « Ce petit espace de terre que les flots res» pecteront éternellement.» (Voy. graver, unir.) FLÉCHIER.

Boss.

« Jouir éternellement de Dieu.» (Voyez lien, MASS. retenir, trésor.)

Il se prend quelquefois pour continuelle>>ment, sans cesse. Il est éternellement à ma suite, sur mes épaules. Voulez-vous demeurer là éternellement. DICT. DE L'ACAD.

« Nous déplorerons éternellement, etc. — La » victoire qui le suit éternellement dans les >> combats. »

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Boss.

« Ils se parent éternellement de leur naissance. Cette sagesse qu'ils nous vantent éternelleMASS. ÉTERNISER, v. act., rendre éternel, faire qu'une chose ne finisse point, qu'elle dure très-long-temps. Eterniser son nom. Eterniser sa mémoire. La chicane éternise les procès. DICT.

« Eterniser les disputes. - N'êtes-vous pas à » plaindre de chercher à vos maux une res>> source qui ne fait qu'éterniser par la haine >> une offense passagère. Pour éterniser le sou>> venir de ces conquêtes.» (Voyez guerre.) MASSILLON.

Souffre que, etc.

-

Ou que d'un beau trépas la mémoire honorable
Eternisant des jours si noblement finis,
Prouve à tout l'univers que j'étois votre fils.

RAC.

ÉTERNITÉ, s. f., durée qui n'a ni commencement ni fin. L'éternité de Dieu. Dieu est de toute eternité. DICT. DE L'ACAD.

« Tu seras ma servante, je t'ai choisie dès » l'éternité. (Voyez prédestiner.) -- Moi qui vois » des l'éternité tout ce que je fais. »

Boss.

« On voyoit avec joie avancer les jours >> heureux de cette auguste alliance, les nœuds FLECH. » en étoient serrés dans l'éternité. » Il se dit aussi d'une durée qui a un commencement, et n'a point de fin. Eternité bienheureuse. Éternité de bonheur. Eternité de peines, de supplices. Il ne pense pas à l'éternité. L'éterDICT. DE L'ACAD. nité depend d'un moment.

« C'est en vain qu'ils détournent leurs regards » de cette éternité qui les attend, comme s'ils pon>> voient l'anéantir en n'y pensant plus. » PASC.

112

-

«L'espérance de la rejoindre dans le jour de » Véternité. Les vérités de l'éternité sont assez » bien prouvées. Craindre la justice de Dieu, » espérer en son éternité. - Aspirez à l'éternité. »Toi qui étois née pour l'éternité. Je ne » puis croire qu'une vie soit courte, lorsque »jy vois une éternité toute entiere glo»rieusement attachée. Cette présence im» muable de l'éternité toujours fixe, toujours » permanente. A la vue de l'éternité où nous nous avançons à si grands pas. Cette »sagesse dont la prévoyance s'étend aux siècles » futurs, et enferme dans ses desseins l'éternité >> toute entière. L'éternité se présentoit à ses » yeux, comme le digne objet du cœur de » l'homme.» (Voyez allouer, ménager, pussage, passer.) Boss.

-

« Il vit l'éternité s'approcher, et il redonbla »ses forces. Entrer en » nité.

» l'étincelle de ce fen divin que Jésus est venu
>> allumer au monde. Si les saintes vérités
» que j'ai annoncées, ont excité en vous quel-
» que étincelle de l'amour divin.» Boss.
« Cette guerre qui, n'étant d'abord qu'une
» étincelle, embrase aujourd'hui toute l'Europɛ. »
FLÉCHIER.

« Vous qu'il a rallumé, comme une étin» celle précieuse dans, etc. (Voyez éteindre.) — - II » Ce ne sont là que des étincelles de foi. » laisse tomber sur notre ame quelques étin» celles de son feu divin. Loin de se dé» tromper par l'exemple de ceux que l'on voit » disparoitre, il sort de leurs cendres inèmes » des étincelles fatales qui viennent rallu» mer, etc. » (Voyez rallumer.) MASS. ÉTOILE, s. f., astre, corps lumineux, qui brille au ciel pendant la nuit. Etoile de la

- Ce point fatal ossession de l'éter-première, de la seconde, de la troisième gran

l'éternité commence. Ces grandes actious sont écrites pour l'éter»nité dans le livre de vie. Elle croit voir >> à chaque moment les portes de l'éternité >> s'entr'ouvrir pour elle. » (Voyez livre, valoir.)

FLÉCHIER.

--

« Vous qui touchez tous les momens à l'é»ternité. Le monde s'enfuit, et l'éternité » approche. On sacrifie l'éternité à ces chi» meres. Des œuvres dignes de l'éternité. » Les biens solides de l'éternité. · Les terreurs » de l'éternité. Une éternité d'horreur et de » rage. (Voyez trouver.)--Entrer daus les abimes » de l'éternité.» (Voyez borne, décider, habiter, objet, prix, voir.)

Que son nom soit chanté

Au delà des temps et des âges,
Au delà de l'éternité.

MASS.

RAC.

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deur. Le lever, le coucher d'une étoile. Il parut
cette année-là une nouvelle étoile. L'éclipse fut
si grande, qu'on vit les étoiles_en_plein_jour.
conduisit les Mages au lieu où ils adorèrent
Etoile polaire. Etoile du matin. L'étoile qui
Notre-Seigneur. Etoiles nebuleuses.
DICT. DE L'ACAD.

«La lumière de la foi disparoit, comine l'étoile » qui guidoit les Mages. »

FLÉCH.

Cette

« La multitude infinie des étoiles. » multitude d'étoiles qui décorent avec tant » de splendeur le firmament, et qui sont » autant de soleils immenses, etc. >> MASS. Quel bras peut vous suspendre, innombrables étoiles? (Voyez luire.) L. RACINE.

On appelle proprement, étoiles, celles qui, étant lumineuses par elles-mêmes, se distinguent par une scintillation sensible. Ce mot s'étend néanmoins quelquefois aux planètes qui nous paroissent plus petites que la lune, comme Jupiter, Mars, Vénus, etc. Ainsi quand on dit, étoiles errantes, ce sont les planètes; étoiles fixes, ce sont les vraies étoiles qui paroissent attachées au firmament, et toujours à la même distance les unes des autres.

On appelle, étoile du berger, la planète de Vénus. Elle s'appelle aussi, étoile du matin, lorsqu'elle précède le lever du soleil; et étoile du soir, lorsqu'elle paroit après son coucher.

On appelle, étoile, ce que les astrologues prétendent qui influe sur le tempérament et sur la fortune des hommes. Etoile maligne,. funeste. Etoile favorable, bienfaisante, heureuse. Ce n'est pas son mérite qui fait cela, c'est son étoile. Son étoile est d'être aimé des grands. C'est un effet de son étoile. On ne peut aller contre son étoile.

ÉTOILE, est aussi le centre où se réunissent plusieurs allées d'un parc, ou plusieurs routes d'une forêt.

étoit fort étoilé, pour dire, fort serein.
ÉTOILÉ, ÉE, adj., semé d'étoiles. Le ciel

On appelle, une bouteille étoilée, une bouteille où il s'est fait quelque fêlure en forme d'étoile.

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ÉTONNANT, ANTE, adj., qui étonne, qui surprend. Cela est fort étonnant. Voilà une nouvelle, étonnante. Erudition étonnante. Il est étonnant qu'on se permette de si grandes libertés. DICT. DE L'ACAD.

« Une étonnante nouvelle. · Résolution éton»> nante. » Boss.

« Une anstérité de vie plus étonnante. » FLÉCH. «Que de morts soudaines et étonnantes! » Il n'est pas étonnant de la voir finir, etc. » (Voyez fruit.) Est-il étonnant que l'at»tention se relâche quelquefois? - Il est éton»nant combien la mème vérité, montrée aux >> hommes, fait en eux d'impressions diffé>> rentes. » (Voyez félicité, figurer.) MASS,

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Au spectacle étonnant de leur chute imprévue. BOIL. ÉTONNEMENT, s. m., surprise causée par quelque chose d'inopiné. Causer, donner de P'étonnement. Jeter dans l'étonnement. Remplir d'étonnement. Cela m'a frappé d'étonnement. J'ai été saisi d'étonnement. Je suis dans un grand étonnement. Mon étonnement a cessé quand, etc. Il est revenu de son étonnement. Au grand étonnement de tout le monde. DICT. DE L'ACAD.

«Elle vit avec étonnement que Dieu, etc. »> (Voyez tomber.) Boss.

«La façon de penser de la plupart des » hommes là-dessus est digne d'étonnement. »

Muet d'étonnement.

Plein d'étonnement..

MASSILLON.

Immobile, saisi d'un long étonnement. D'aucun étonnement il ne paroît touché.

COR.

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RAC.

Crois-tu par tes disconrs le vaincre ou l'étonner?
Ma douleur étonne son audace.
L'oiseau sort en courroux, et d'un cri menaçant,
Achève d'étonner le barbier frémissant.

BOIL.

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Je m'étonne si peu, que je l'en fais pálir. Pourquoi nous étonner?

Boss.

COR.

RAC.

Il signifie aussi, être surpris, trouver étrange. Je m'étonne qu'il ne voie pas le danger oi il est. J'en sais la raison, je ne m'en étonne plus. Ne vous étonnez pas s'il en use de la sorte. Je m'étonne que vous n'ayez pas prévu cet accient. Je m'étonne de vos manières, de votre procédé. DICT. DE L'ACAD.

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«Ne vous étonnez pas, si je ne fais plus que >> répéter, etc. Sans s'étonner ni des vagues, » ni des orages, ni de son propre péril. » étonnez-vous de sa tranquillité?» « Vous vous étonnez peut-être que je com» mence l'éloge de, etc." Faut-il s'étonner si >> elle recevoit, etc. Faut-il s'étonner si l'es» prit de Dieu se plait à, etc. >>>

--

Je ne m'étonn plus de cette violence.
Je ne m'étonne plus de cet ordre cruel.
Je me suis étonné de son peu d'alegresse.

(Je m'étonne que vous ayez)

FLECH.

Coa.

RAG

Feint un amour pour moi, que vous ne sentiez pas.
Ne vous étonnez pas si je m'adresse à vous.
ÉTONNÉ, ÉE, participe.

« Sans être étonné de cette dernière sentence » qu'on lui prononce. » Boss. «Les Sarrasins étonnés de la grandeur d'ame » de leur prisonnier. Toute la nature étonnée, >> attentive, etc. Étonnée de ces dangers. » Sans être étonné de cette majesté si fière. » FLÉCHIER.

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« Le général, étonné de voir balancer la vic>>toire. Ils vous ont laissé vous même étonné » de la promptitude de leur mort. »> MASS. Un visage étonné. (Voyez montrer.) · L'innocence étonnée. (Voyez soupçonner) Moi seul j'ai raffermi son esprit étonné, Vous-même inquiet, étonné. Mon génie étonné tremble devant le sien. Avec raison je demeure etonnée.

A mes yeux étonnés laur troupe est disparue.
Et chassant les Romains de l'Asie étonnée.
De vos sens étonnés quel désordre s'empare ?
L'aspect de ces lieux où vous la retenc▲,
N'a rien dont mes regards doivent être étonnés.
Etonné de tant d'horreurs.

Un captif de ses fers étonné.

Regarde tous ces rois de ta gloire étonnés.

COR.

RAC.

ÉTOUFFANT, ANTE, adj., adj. qui fait qu'on étouffe, qu'on respire mal. Temps étouf| fant. Chaleur étouffunte.

ETOUFFEMENT, s. m., difficulté de respiTer. Elle a des vapeurs qui lui causent des étouffemens. D'où vient cet étouffement?

ÉTOUFFER, v. a., suffoquer, faire perdre la respiration, la vie. L'esquinancie l'a étouffé. Cette nourrice en dormant a étouffé son enfant. Il a été étouffé d'un caturrhe. Les mauvaises herbes étouffent le blé. DICT. DE L'ACAD, ÉTOUFFER, au figuré, faire périr. J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer. Athalie étouffu l'enfant même au berceau.

RAC.

ÉTOUFFER, au figuré, supprimer, cacher, dompter. Je ne saurois étouffer ma douleur. Tachez d'étouffer vos soupirs, vos plaintes, vos ressentimens. Etouffer les remords de la conscience. Élouffer ses chagrins, ses inquiétudes,

ses soupçons.

Dicг. DE L'ACAD.

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« Etouffer les mouvemens de la vanité. » BOSSUET. « Il est dangereux que la vanité n'étouffe une C'est » partie de la reconnoissance que, etc. >> une région de ténèbres où la vérité est étouf » fee. »Voyez affection, exemption, religion, FLECH. ressentiment. )

« Ce que vous avez dit en secret n'étoit rien » d'abord, et périssoit étouffe et enseveli sous >> la cendre. Il ne peut étouffer le cri de la » Nature. La véritable force consiste à étouffer » un ressentiment, une secrète jalousie. Quel » bonheur d'étouffer dans leur naissance tant » de passions violentes! On étouffe des répu>gnances qui deviendroient bientôt des crimes. Élouffer mille désirs qui flattent. »> Que ces longs cris de joie étouffent vos soupirs. Etouffer les restes de ma flamme.

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MASS.

COR.

Il faut d'un vain amour étouffer la pensée.
Où serais-je aujourd'hui si, domptant ma foiblesse,
Je n'eusse d'une mère étouffé la tendresse?
Étouffunt tout sentiment humain.

RAC.

ÉTOUFFER, signifie aussi, détruire, dissiper, faire cesser. Etouffer une révolte, une hérésie, une sédition, une guerre civile, une erreur. DICT. DE L'ACAD. ' « Combien de fois, par un regard sévère, » étouffa-t-elle dans sa naissance une calom>> nie qui auroit causé des divisions éterFLECH. >> nelles? >>>

Étouffe dans son sang ses désirs effrontés. RAC. On dit encore figurément, étouffer une affaire, étouffer une querelle, pour dire, empècher qu'elles n'éclatent.

ÉTOUFFER, neut., avoir la respiration entièrement génée. Il n'y a point d'air dans cette chambre, on y étouffe. Nous étouffions de chaud. Delacez cette femme, elle étouffe.

ÉTOUFFÉ, ÉE, participe.

Les monstres détouffes.

DICT. DE L'Acan.

Des desseins étouffés aussitôt que naissans. Ce feu que dans l'oubli, je croyois étouffé. Quel feu mal étouffé dans mon cœur se réveille! RAC. ÉTOURDERIE, s. f., action d'étourdi, ou l'habitude de faire des actions d'étourdi. C'est une étourderie. Il fait toujours des étourderies. On ne sauroit le corriger de son étourderie,

ÉTO

ÉTQURDI, IE, adj., qui agit sans considé rer ce qu'il fait. C'est un jeune homme bien étourdi. Cette femme est fort étourdie.

li se prend aussi substantivement. C'est un étourdi. Petit étourdi. Jeune étourdi, Grand étourdi. Fránc étourdi. Il fait tout en étourdi. Vous êtes une étourdie.

À L'ETOURDIE, façon de parler adverbiale: à la manière d'un étourdi, inconsidérément. Cette affaire est importante, il ne faut pas y aller à l'étourdie. Agir à l'étourdie.

ÉTOURDIMENT, adv., à l'étourdie. Il fait toutes choses si étourdiment, que, etc, Il a entrepris cette affaire fort étourdiment.

ÉTOURDIR, v. act., causer dans le cerveau quelque ébranlement qui trouble, qui suspend en quelque sorte la fonction des sens. Il lui donna sur la tête un coup de baton qui l'étourdit, Le grand bruit des canons, des cloches, des tambours étourdit. Vous m'étourdisssz avec votre caquet. Il erie à pleine téte, il nous étourdit. Le branle du bateau, du carrosse étourdit.

On dit, étourdir les oreilles, pour dire, importuner, fatiguer par trop de paroles. Vous m'étourdissez les oreilles. DICT. DE L'ACAD.

« Ces titres pompeux dont il arrive assez » ordinairement que la noblesse étourdit le » monde. Cette gloire tranquille qu'on re» garde sans être étourdi, ni par le son des trom» pettes, ni par le bruit des canons, ni par les Boss. » cris des blessés. » (Voy. oreille.)

ETOURDIR, au figuré, causer de l'étonnement, de l'embarras. Cette nouvelle, ce coup imprévu l'a étourdi. Il en est tout étourdi.

DICT. DE L'ACAD. « Un accident si étrange, qui devroit nous » pénétrer jusqu'au fond de l'ame, ne fait que » nous étourdir pour quelques moinens. » Boss. Le coup dont ils sont étourdis.

CORN.

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