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Errant dans le palais, sans suite et sans' escorte.

Accompagné de leur vaillante escorte. RAC. ESCORTER, v. a., accompagner pour mettre en sûreté, pour mettre daus le chemin. Il a des ennemis, il se fait toujours bien escorter. On déLucha tant de cavalerie, tant d'infanterie pour escorter le convoi, pour escorter le bagage.

ESPACE, s. m., étendue de lieu depuis un certain terme jusqu'à un autre. Grand espace. Long espace. Espace vide, rempli. Cela est contenu dans l'espace d'une lieue, d'un arpent, etc. Il n'y a pas assez d'espace.. D'espace en espace. Garder les espaces. DICT. DE L'ACAD.

« A travers des espaces immenses de mer et » de terre. >> Boss.

« Petit espace de terre que les flots respecteront » éternellement. » FLÉCH. « Ce que la nature avoit séparé par des espaces > immenses. Dans ces espaces immenses où » votre raison se confond. (Voyez nager.) MASS. ESPACE au figuré. On appelle espaces imaginaires, des espaces qui n'existent point, et qu'on a cru être hors de l'enceinte du monde. Ón dit figurément, d'un homine, qu'il se promène dans les espaces imaginaires, pour dire, qu'il se forme des visions. DICT. DE L'ACAD.

« Les espaces immenses du néant. La bassesse » de sa fortune laissant toujours un espace im» mense au-dessus de lui. » MASS.

Il se dit aussi de l'étendue du temps. Il y a un grand espace de temps. Dans l'espace de six mois, d'un an. DICT. DE L'ACAD. « Durant l'espace de quatre cents ans. >> BOSSUET.

« Daus un espace si court et si rapide. >> MASSILLON. ESPÈCE, s. f., terme de logique, ce qui est sous le genre, et contient sous soi plusieurs individus. Les diverses espèces d'oiseaux, de poissons. Ils sont tous parfaits en leurs espèces. L'espèce la plus parfaite des animaux, c'est l'homme. La nature veille à la conservation de Fespèce. Il est unique en son espèce.

ESPÈCE, signifie aussi sorte, et il se dit des choses et des personnes singulières. Quelle espèce de drap est-ce là? Quelle espèce de cheval? C'est une espèce de barbe. Voilà des poires d'une belle espèce, d'une bonne espèce.

On dit, il vint une espèce de valet de chambre, une espèce de demoiselle suivante, pour dire, un homme qui avoit la mine, l'apparence d'un valet de chambre, une fille qui paroissoit être une demoiselle suivante.

DICT. DE L'ACAD.

« Les accidens de toute espèce. - Par une

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--

« Avez-vous reçu de la nature une ame d'une autre espèce. - Des homines si différens >> d'humeur, de culte, de figure, et qui a peine » paroissent entr'eux de meme espèce.-Cha» cun se promet une espèce d'immortalité sur » la terre. - Il regarde cet acharnement au » jeu comme une espèce de maladie et de dé>> rangement d'esprit. Voilà les hommes que » le monde oppose avec une espèce d'insulte » et d'ostentation aux véritables justes de l'é» vangile.-Le monde lui attache encore une » espèce de flétrissure et d'opprobre. - Pour» quoi croyez-vous que les nations les plus >> barbares aient toutes eu une espèce de re»ligion militaire? » MASS.

On dit, ironiquement et familierement, c'est un homme d'espèce singulière, c'est un sage de nouvelle espèce, un philosophe d'espèce nouvelle, pour dire, un homme qui a des idées, ou qui affecte des opinions bizarres ou extraordinaires.

On dit aussi, dans cette assemblée, il y avoit des gens de toute espèce, pour dire, de tont état, de toute condition; des marchandises de toute espèce, de toutes les espèces, pour dire, de toute sorte, de toutes les sortes. DICT. « Ce grand concours d'hommes de toute » espèce.» FDÉCH.

ESPÈCE, dans la philosophie scholastique, siguifie les images, les représentations des objets qui tombent sous les sens. Les espèces visuelles. Espèces distinctes, claires. Espèces confuses, embrouillées. La difficulté est de savoir comment les espèces sont reçues, se reçoivent, entrent dans les sens. DICT. DE L'ACAD.

« Cette mémoire, qui avoit été si prompte » et si présente, devint toute vide des espèces » et des images du siecle. » FLÉCH

désire, et qu'on croit qui arrivera. Grande espéESPÉRANCE, 8. f., attente d'un bien qu'on rance. Espérance prochaine. Espérance éloignée. Espérance trompeuse. Vaine espérance. Espérance bien fondée, mal fondée. Fausse espé rance. Avoir espérance. Concevoir des espérances. Ce prince est bien né, il donne de grandes espérances. Il est de belle espérance. Il a surpassé, il a passé, il a rempli, il a trompé nos espérances. Il a répondu à nos espérances. Il a été all- -delà de nos espérances. Il se flatte, on l'amuse de cette espérance. Se repaître, se nourrir d'espérance. Vivre d'espérance. Fire en espé rance. Mettre son espérance en Dieu. Il est déchu de ses espérances. Perdre espérance. Perdre l'espérance. Perdre toute espérance. Espérance

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« Des espérances rejetées. (Voyez terme.) » Ses espérances ne furent pas trompées. » Elle espère contre toute espérance. Le fondement des espérances publiques. -Animant » leurs espérances.-Leurs espérances ne s'éten» doient pas au-delà de leur condition. » (Voyez animer, confondre, consumer, entrevoir, étendre, fonder, laisser, poser, prévaloir, soutenir.) FLECH.

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L'espérance de la

L'espérance d'un si grand se-
Boss.

--

« Otant ainsi aux particuliers l'espérance » d'obtenir de lui, etc. - Soutenu par les » espérances de la fortune. On se flatte de » vaines espérances de guérison. — Celui à qui » il doit l'espérance de sa récolte. - Une mort » soudaine a rompu les plus douces espérances » de la paix. Il abandonne les espérances » qu'il avoit conçues de profiter de nos désor>> dres. -Les flots irrités font échouer le vaisseau et les espérances qu'on avoit conçues da »salut de tant d'ames égarées. - Avoir la triste » espérance de leur survivre de quelques jours. L'espérance du succès l'anime. Lui dou»nant au hasard des espérances d'une longue »vie. Les espérances trompeuses d'un heu>> reux avenir.» (Voyez soutenir.) FLECH.

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>>

« Retarder l'espérance. (Voyez lien.) Votre » jeunesse annonçoit de grandes espérances. - « Ce grain évangélique qui, dans sa mystè» Des espérances que l'événement dément tou- »rieuse petitesse, laissoit entrevoir ces espé» jours. Le doute si nous parviendrons à la »rances d'accroissement qui devoient l'élever » vieillesse, qui devroit, ce semble, borner en » sur les plus hautes plantes. Des espérances » deçà nos espérances, fait que nous les éten- » de repos et de mollesse. (Voyez apporter.) » dons même au delà de cet âge.. Une jeu- » L'espérance d'une longue vie. (Voyez mois» nesse toute brillante d'espérances. Les plus » sonner.) Les plaisirs ont arrêté bien des » belles espérances ne sont que de douces er- » espérances de fortune. L'espérance d'une »reurs.La France voyoit croître avec le roi >> fortune éclatante. (Voyez probité.) — Un dé>> ses espérances et sa gloire. Quand même » goût affreux succède à une vaine espérance » votre bonheur répondroit à vos espérances. » de plaisir dont leur ame s'étoit d'abord flattée. >> -Vous nourrissez votre cœur de mille espé- Il n'est pas de crime auquel l'évangile »rances flattenses. Régler ses démarches, laisse moins d'espérance de pardon.» (Voyez » étouffer mille désirs qui flattent, mille espé-justifier; passer, trouver.) »rances qui amusent. La religion nous » onvre des espérances plus nobles et plus su>> blimes. Ses inclinations douces et bien>> faisantes rassurent et font croitre tous les jours >> nos espérances. - Déjà s'ouvrent à nous de » si douces espérances. » (Voyez borner, ébauche, ensevelir, expirer, exprimer, erreur, flatter, fondement, former, fumée, lier, mondain, noeud, objet, occuper, penchant, retour, supMASS. plice, vocation.)

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MASS.

Et que j'irois, seigneur, à Rome avec plaisir,
Si j'y pouvois porter quelque foible espérance
D'y conclure un accord d'une telle importance COR.
ESPÉRANCE DE. (De marquant la personne qui
espère.)

«L'espérance de l'hypocrite sera alors con>> fondue. Cette espérance des pécheurs périt Cette immortalité qui est la plus MASS. » douce espérance de la foi. » ESPERANCE EN.

>>> souvent.

--

«Il a mis toute son espérance en la vie fuIls mettent leur espérance en Dieu. » (Voyez mettre, rayon.) Boss.

»ture..

--

Te voilà, séducteur,

Qui dans le trouble seul a mis ton espérance. RAC.
ESPERANCE QUE...

« Il se console dans l'espérance que ses suc>> cesseurs établiront un jour, etc. » MASS. Quittez cette espérance,

Que deux fois en un jour il change de croyance.
CORNEILLE.

ESPÉRANCE, se prend quelquefois pour la per-
sonne, pour la chose de laquelle on espère. Ce fils
est l'espérance de toute sa famille. Vous êtes toute
mon espérance. C'est-là ma seule, mon unique
espérance. Dieu est notre espérance
DICT. DE L'ACAD.
« Ce dauphin, notre plus chère espérance,
-Ses chers enfans, l'unique espérance de sa
Boss.
>>> maison. >>

Prince, qui faites les espérances et les dé» lices de la France. >>>

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ESPÉRANCE est aussi nne des trois vertus theologales par laquelle nous espérons posséder Dieu, et obtenir les moyens nécessaires pour cette fin, par les mérites de notre Seigneur JésusChrist. La Foi, l'Espérance et la Charité.

ESPÉRER, v. act., attendre un bien qu'on désire, et que l'on croit qui arrivera. Espérer une récompense. Espérer une succession. Il espère une meilleure fortune. — Espérer la vie éternelle. Nous devons tout espérer de la bonté de ce prince. Il me doit tant, mais je n'en espère rien. J'espère gagner mon procès. Que dois-je espérer? II espéroit avoir une telle charge. J'espère le voir aujourd'hui. J'espère qu'il viendra bientôt. Nous n'avons plus rien à espérer. DICT. DE L'ACAD.

« Hélas! nous savions tout ce que nous pou» vions espérer, et nous ne pensions pas à ce » que nous devions craindre. Nous espérons » leur résurrection. Quel malheureux n'es» péroit pas, en l'abordant, du secours ou de la » pitié?» FLECH.

«Prosterné dans le ciel, comme nous l'es» pérons, devant la face de votre gloire. Les » prodiges que vous nous faites espérer sous >> son empire. » MASS.

Et que dois-je espérer qu'un tourment éternel ?
Il ose espérer tout.

Je le souhaite ainsi plus que je ne l'espère.
Espérant à son tour un pareil traitement.
Et j'espérois ma part d'une si riche proie.
Un hymen qu'il espère.

Que faut-il que Bérénice espère.

COR.

Dans le temps que j'espère un bonheur immortel. R. ESPÉRER DE.

« On peut tout espérer d'un prince que la »sagesse conseille, que, etc. - II n'avoit rien » à espérer de leur secours. » Boss.

« Les grâces qu'il pouvoit espérer du prince. » FLÉCHIER.

« Il n'a rien à craindre ni à espérer des >> hommes. »

N'espérez rien de moi.

MASS..

COR.

RAC.

J'ose espérer beaucoup de mon peu de vaillance. D'un si cruel effort quel prix espérez-vous ? Que n'espérions-nous point d'un roi si généreux! Espérons de Neptune une prompte justice. Quel fruit espères-tu de tant de violence ? On doit tout espérer d'un monarque si juste. Et sans espérer rien de mes foibles écrits. BOIL. ESPERER DE, suivi d'un infinitif. Peut-on espérer de vous revoir encore aujourd'hui ? DICT. DE L'ACAD..

« Le trône où sa mère avoit autrefois espéré » de monter. >> FLECH.

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Mais j'espère aisément dissiper cet orage. Il espère revivre en sa postérité.

COR.

RAC.

BOIL.

J'espérois adoucir la force du poison.

Mais en vain j'espérois y régner sans effroi.

Il se construit aussi avec le que. J'espère que vous reviendrez bientôt. Je n'espérois pas que vous reviendriez sitôt. DICT. DE L'ACAD. « Il a toujours la consolation d'espérer qu'il » ne souffrira pas long-temps. >> FLECH.

« Qui suis-je pour espérer que mes vœux et » mes prières puissent monter jusqu'à votre >> trône. >>> MASS.

N'espère pas qu'enfin je veuille te survivre.
J'espère
Que vous saurez venger l'amant avec le père. COR.
J'espère que du moins un heureux avenir
Joindra, etc.

En vain vous espères qu'an Dieu vous le renvoie.
Et j'espère qu'enfin de ce temple odieux,

Et la flamme et le fer vont délivrer mes yeux.
(Voyez pressentir.)

J'espérois que, fuyant un indigne repos, Je prendrois quelque place entre tant de héros. RAC. Il se metaussi absolument. Il n'est pas défendu d'espérer. Il y a plus à craindre qu'à espérer. DICT. DE L'ACAD. « Espérez et prenez courage. - Dans le temps » qu'il espère, et dans le temps qu'il jouit. BOSSUET. «Espérant même contre toute espérance. » FLÉCHIER.

Je pars,

fidèle encor, quand je n'espère plus. RAC. Il s'emploie dans ce seus avec les prépositions en, à.

ESPÉRER EN. Espérer en Dieu. J'espère en cous. J'espère en votre justice. Je n'espère qu'en vous. DICT. DE L'ACAD.

« J'espère en sa miséricorde. Ce Jésus en » qui elle a espéré. »

« Nous espérons en ses miséricordes. >>

Boss.

FLECH.

« Espérer en J. C. » (Voyez instruit.) Mass.

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Si l'amour vit d'espoir, il périt avec lui.

Nourrir un espoir si doux.

D'an frivole espoir déjà préoccupée.

Vous aimer sans espoir, c'est tout ce que je puis.
Elle voit avec lui son espoir au tombeau.

Remplir son espoir.

Ce frère et ton espoir vont entrer au cercueil.
L'espoir le mienx fondé.

Détruire tout l'espoir qui les tient en haleine.
Ne m'auriez-vous rempli que d'un espoir frivole?
Ce mot au lieu d'espoir lai donne de l'effroi.
Vous redonnez l'espoir à mon amour.

Je ne sais si votre ame

Auroit osé former quelque espoir sur sa perte.
Tranchons l'unique espoir où leur orgueil se fonde.
(Voyez naître, périr, peu, renaître, succéder.) COR.
Il doit porter ailleurs ses vœux et son espoir.
Un amant sans espoir.

D'an espoir si charmant je me flattois en vain.
Eh bien! voilà l'espoir que tu m'avois rendu !
Plein de joie et d'espoir.

Avant que votre amour prévenant mon espoir.
L'espoir qu'il vous avoit donné.

Vain espoir qui me flatte!

Son cœur d'un vain espoir flatté.

Et d'un crédule espoir trop long-temps abusé.
Tout mon espoir

N'est plus qu'au conp mortel que je vais recevoir.
Et l'espoir malgré moi s'est glissé dans mon cœur.

A vos vœux cet espoir est permis.

De ton frivole espoir es-tu désabusé?
Dans cet heureux espoir je l'avois élevée.

Je meurs dans cet espoir satisfaite et tranquille.
Sur quel frivole espoir penses-tu qu'il me plaigne? R.
(Voyez éteindre, flatter, fonder, passage, rendre, sujet.)
(I1) flatte d'un doux espoir son appétit naissant.
De ce fol espoir honteusement déçu.

Et trompant un espoir pour eux si plein de charmes.
BOILEAU.

suivi d'un nom ou d'un infinitif.

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ESQUIF, s. m., petit canot dont on se sert à divers usages dans la navigation. Comme il sit les ennemis maitres de sa galère, il se jeta. dans un esquif, et se sauva.

COR.

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DICT. DE L'ACAD. Mais voyant que ce prince N'envoyoit qu'un esquif rempli de satellites. Enfin l'esquif aborde. Pour moi, sur cette mer qu'ici-bas nous courons, Je songe à me pourvoir d'es uif et d'avirons. ESQUISSE, s. f., ébauche, premier crayon de quelque ouvrage qu'un peintre médité de faire. Ce peintre doit peindre cette galerie, il en a déjà fait les esquisses. J'en ai vu lesquisse. Esquisse au crayon, à la plume, au pinceau, au coloris.

ESQUISSE, se dit aussi d'une première ébauche coloriée. Cette esquisse est un joli tableau.

On appelle aussi esquisse, le premier modèle de terre ou de cire, que font les sculpteurs. Il se dit aussi en parlant d'ouvrages d'esprit. L'esquisse d'un ouvrage.

ESPOIR DE, « L'espoir d'une condition plus heureuse >> adoucit les peines, etc. - Hors d'espoir de tout >> secours. - Quel espoir de salut pourroit-il rester à l'homme. Ils se calment sur les » désordres de leur vie passée par l'espoir d'une » vieillesse plus régulière. Soutenu par l'es»poir d'une récompense assurée. » (Voyez char-peintres. Faire une esquisse. J'ai esquissé l'idée mer, trouver.)

MASS.

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ESQUISSER, v. act., terme usité parmi les

de mon tableau. Je m'en vais esquisser cette figure. J'ai tout mon tableau dans ma téte, mais je ne l'ai pas encore esquissé.

Il se dit aussi des ouvrages d'esprit. Cet ou vrage n'est qu'esquissé.

ESQUIVER, v. act., éviter adroitement quelque coup, quelque choc. I jit un mouvement, et esquiva le coup..

Il s'emploie aussi neutralement. Il poussa son cheval contre moi, j'esquivar adroitement.

Il se dit aussi des personnes, des rencontres, des affaires. C'est un importun que j'esquive autant que je puis. Ce sont de ficheuses occasions, il les faut esquiver. Ce n'est pas résoudre la difficulté, ce n'est que l'esquiver. DICT. DE L'ACAD.

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taigne.

COUP D'ESSAI, le premier essai que l'on fait en quelque chose. Faire son coup d'essai. Ce n'est pas un coup d'essai, c'est un coup de maître. DICT. DE L'ACAD.

Esquiver, avec le pronom personnel, si-, peinture, sur la musique. Les Essais de Mongnifie, se retirer subtilement, sans rien dire, d'une compagnie, d'un endroit où l'on ne vent pas demeurer. Le coup fait, il s'esquiva subtilement. On vouloit le retenir dans cette compagnie, il s'esquiva adroitement. Il est du style familier. ESSAI, s. m., épreuve qu'on fait de quelque chose. Faire essai. Faire un essai. Faire l'essai d'une machine, d'une drogue, d'un d'une canon, arme à feu. Donner à l'essai.

On dit, faire l'essai des viandes ou du vin devant le roi, pour dire, en manger, en boire une petite partie avant le roi, pour l'assurer qu'il en peut user sans danger. DICT. DE L'AGAD.

Donnez donc cette preuve, et, pour toute réplique, Faites-en faire essai par quelque domestique. COR. ESSAI, opération par laquelle on s'assure de la pureté d'un métal, ou de la nature de celui qui est contenu dans une mine. L'art des essais. Faire l'essai d'une mine, etc. Le poids

d'essai.

ESSAL, petite portion de quelque chose, qui
sert à juger du reste. Envoyer des essais de vin.
Prendre des essais de poudre à tirer.
DICT. DE L'ACAD.

ESSAI,

au figuré.

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« La mortification est un essai, un appren- De foibles commence»tissage de la mort. » mens, par où ces esprits turbuleus faisoient » comme un essai de leur liberté. »

Boss.

L'essai qu'elle fit de sa liberté naissante, » fut un sacrifice volontaire d'elle-même. — Il » n'y a point pour eux d'essai ni d'apprentis

D sage. »

FLECH.
Le prince, à mes côtés, feroit dans les combats
L'essai de son courage à l'ombre de mon bras.
Que je fasse un essai de mon obéissance.

Le sang qu'à vos mains je demande,
N'est pas le digne essai d'une valeur bien grande.
Vous aidez aux Romains à faire essai d'un maître.

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Quelquefois le de désigue la personne qui fait l'essai.

« Il falloit que les vains essais de la philo>> sophie préparassent de nouveaux triomphes » à la grace. Une résolution de retraite per» pétuelle, qui n'est en nous que le fruit tardif » des réflexions et de l'age, fut en lui un essai » de l'enfance. »> MASS.

-ESSAI, se dit aussi des premières productions de l'esprit sur quelque matière, pour voir si on y réussira. Il a voulu faire voir par cet essai, qu'il étoit capable de réussir en des choses plus importantes. DICT. DE L'ACAD.

Un libraire imprimant les essais de ma plume. BOIL. Il se dit aussi de certains ouvrages qu'on intitule ainsi, par modestie, ou parce qu'en effet l'auteur ne se propose pas d'approfondir la matière qu'il traite. Essais de littérature, de morale, de physique, de géomarie. Essai sur la

« On y élevoit jusqu'au ciel le coup d'essai » du duc d'Enghien. » Boss.

« Les plus difficiles victoires ne sont que les » coups d'essai de ceux que Dieu mème instruit » pour la guerre. Que dirai-je de cette in» tendance qui fut comme un coup d'essai de » son ministère?» FLÉCH.

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Et ce songe rempli de noires visions,
N'est que le coup d'essai de ses illusions

Ne cherche point à faire un coup d'essai fatal. Сов. (Voyez le mot coup et la remarque de Voltaire sur le coup d'essai.)

ESSAIM, s. m., volée de jeunes mouches à ailleurs. Gros essaim. Petit essaim. L'essaim miel, qui se séparent des vieilles pour aller s'alla poser sur une branche d'arbre. Essaim d'abeilles.

Il se prend aussi au figuré. Il sortit du
Nord plusieurs essaims de Barbares.
DICT. DE L'ACAD.
Ciel quel nombreux essaim d'innocentes beautés
S'offre à mes yeux en foule, et sort de tous côtés ?
RACINE.

ESSAYER, v. act. (il se conjugue comme payer), faire l'essai de quelque chose, éprouver quelque chose. Essayer de l'or, de l'argent. Essayer un cheval. Essayer un canif, une plume. Essayer un habit, des souliers. Essayer une arme. DICT, DE L'ACAD.

Vous voulez essayer ce bandeau sur mon front. RAC. ESSAYER, au figuré. Essayer ses forces. Essayer le goût du public. DICT. DE L'ACAD.

Après avoir deux fois essayé la menace.
Essayez sur Cinna ce que peut la clémence.

Auprès de Phocas essayer la prière.

Qu'est-ce qu'en sa fureur une femme n'essaye. COR.
Essayez, en prenant notre amitié pour gage,
Ce que peut une foi qu'aucun serment n'engage.
J'essaierai tour à tour la force et la douceur.
(Voyez effet, main, regard, secours.)

RAC.

On dit, au neutre, essayer d'une personne, essayer d'une chose, pour dire, faire une expérience, une épreuve, pour voir si l'on peut s'en accommoder, si elle est bonne, etc. Jai essayé de ce remède. Il veut essayer de tout. Prenez cet homme à votre service, essayez – en deux ou trois mois. DICT. DE L'ACAD.

«Ils essaient de tout, et rien ne les pique » et ne les réveille. Il essaie de toutes les » situations. - Vos passions ayant essayé de » tout, il ne vous reste plus, etc. »> MASS. ESSAYER DE, tâcher, s'efforcer. Nous avons essayé de le persuader. DICT. DE L'ACAD.

« Combien de fois a-t-il essayé de banuir des » palais ces lenteurs, etc. Nous avons essayé » d'envoyer par mer des ouvriers. Après » avoir essayé de lui apprendre à vivre. » FLÉCHIER.

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« Ne fait-il point d'efforts? n'essaie-t-il rien? - On essaie de secouer le joug de la foi.

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