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» — Ni l'édifice n'est plus solide que le fonde>>ment, ni, etc. » Boss.

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FLECH.

VOS

« Ces édifices orgueilleux qui, etc. » « De somptueux édifices s'élevèrent peu à >> peu dans nos villes. Des édifices superbes » consacrés à l'orgueil, à l'impudicité, à la » vengeance. Un édifice écroulé sous >> pieds. L'orgueil de ces édifices que le bien » de la veuve et de l'orphelin, que la misère » publique a peut-être élevés. Au milieu de » nos murs s'élèvent encore, et subsisteront » toujours des édifices sacrés, etc. Un édifice » célèbre s'éleva hors de nos murs où, etc. » De superbes édifices sortent en un instant, » comme par enchantement, du sein de la terre. » (Voyez écraser, écrouler.)- Les deux édifices pieux et augustes, où la valeur d'un côté, et >> la noblesse du sexe de l'autre, trouveront » jusqu'à la fin des ressources sûres et publiques. (L'auteur parle de l'hôtel des Invalides et de la communauté de Saint-Cyr ). MASS. Dans le fond de ce vaste édifice. ÉDIFICE, au figuré.

-

RAC.

« Il a plu à Dieu qui a établi son église » comme un édifice sacré, de permettre, etc. » Ce fondement étant renversé, tout l'édifice >> tomberoit par terre. Ils peuvent bien con» tribuer à faire les réparations de l'édifice, » mais ils ne pourroient jamais le redresser de »> nouveau, s'il étoit entièrement abattu. >> Qu'est-ce donc que l'homme? un reste de lui» même, un édifice ruiné qui conserve encore » quelque chose de la beauté et de la grandeur » de sa première forme? Il est tombé en » ruine par sa volonté dépravée, etc. » Bcss.

nos

«Se bâtir un édifice périssable de grandeur » sur la terre. En vain, ô mon Dieu, uous » travaillons à élever ici-bas un édifice de grandeur et de puissance; si vous n'y mettez >> vous-même la main, ce n'est plus qu'un » édifice de boue, qui, loin de passer » descendans, ne survit pas même au premier » qui l'a élevé. On sert mal la patrie, quand » on la sert aux dépens des règles saintes; c'est »saper les fondemens de l'édifice pour l'em» bellir et l'élever plus haut; c'est, en affoiblis»sant ses principaux appuis, y ajouter de » vains ornemens qui hatent sa ruine. - Le » schisme funeste qui, sous prétexte de nous » donner une religion plus pure, a mis des » erreurs à la place des abus qui s'étoient » glissés, a renversé le fondement de la foi en >> voulant ôter les décorations superflues de » l'édifice. Le premier échee de l'adversité >> renversera tont cet édifice de philosophie et » de fausse sagesse. Il faut enfin que cet » édifice d'orgueil et d'injustice s'écroule. » Vous renverserez tout cet édifice d'orgueil, » d'injustice et de prospérité qui s'étoit élevé » sur les débris de tant de malheureux. » MASS. (II) de la religion soutient tout l'édifice.

RAC.

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ÉDIFIER, au figuré, porter à la piété, à la vertu, par l'exemple ou par le discours. Edifier le prochain. Edifier tout le monde par son exemple, ses actions, ses paroles. Son air même et sa démarche, tout édifie en tui. La lecture de co livre édifie beaucoup. DICT. DE L'ACAD.

|

« Gouverner sa famille, édifier ses domesti» ques. » Boss.

Les provinces qu'elle a édifiées par sa piété, » et par les aumônes qu'elle y a répandues. » Je cherche à vous édifier plutôt qu'à vous » plaire. - Les ministères qu'elle a édifiés par »ses exemples. >> FLECH.

« Il laissa ces vents de doctrine qui enflent, » pour s'en tenir à la charité qui édifie. - Et » là, devant les pontifes du Seigneur, la » science qui enfle, cède à la simplicité qui » édifie. »

MASS.

Il signifie encore, mais dans le style familier, satisfaire par son procédé, donner bonne opinion de soi. La conduite qu'il a tenue dans cette affaire m'édifie extrêmement. Il est bien édifié de la réception qu'on lui a faite.

S'EDIFIER, v. pron.

« Afin de s'édifier les uns les autres par les >> bonues œuvres qu'ils font. » FLÉCH. Voyez une autre acception de s'édifier, au mot solitude.

EDIFIÉ, ÉE, participe. Il s'en retourne trèsédifié du sermon. Il est opposé à scandalisé.

ÉDILF, 8. m., magistrat romain qui avoit inspection sur les édifices publics, sur les jeux, etc.

ÉDILITE, s. f., charge d'édile. Obtenir l'édilité. Exercer l'édilité. Pendant son édilité.

ÉDIT, s. m., loi, ordonnance, constitution du souverain. Edit du prince. Vérifier, enrégistrer un édit. Publier un édit. Révoquer ur édit. Retirer un édit. Renouveler un édit. Faire un édit. Les édits du roi.

On appeloit autrefois, chambre de l'édit, une chambre instituée par l'édit de Nantes, pour connoître les affaires des protestans, et qui étoit mi-partie de catholiques et de calvinistes. DICT. DE L'ACAD.

« La révocation du fameux édit de Nantes. » BOSSUET. FLECH.

« La sévérité de ses édits, » «En déclarant par un édit public que sa >> bonne foi avoit été surprise. » MASS. Et le roi op crédule a signé cet édit.

RAC.

ÉDITEUR, s. m., celui qui prend soin de revoir et de faire imprimer l'ouvrage d'antrui. Cet ouvrage paroit avec une belle préface de l'éditeur. Un éditeur anonyme.

ÉDITION, s. f., publication d'un livre. La première, la seconde édition d'un ouvrage. Il veut dire aussi impression, ce livre est de l'édition de Manuce. Belle édition. Mauvaise édition. Edition correcte. Edition fautive.

ÉDUCATION, s. f., le soin qu'on prend de l'instruction des enfans, soit en ce qui regarde les exercices de l'esprit, soit en ce qui regarde les exercices du corps, et principalement en ce qui regarde les mœurs. Bonne éducation. Mauvaise éducation. Prendre soin de l'éducations des enfans. La bonne éducation qu'il a reçue. DICT. DE L L'ACAD

« Heureuse par sa naissance, par sa sainte » éducation. »

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Boss.

etc.

« Cette éducation si importante. (Voyez,em»ployer.). On peut dire d'elle ce que l'Ecri»ture a dit d'une reine, qu'elle ne changea » pas son éducation, Le ciel fit naitre en » même temps, et faisoit croitre sous une pa» reille education, le roi dont la naissance, >> - Quand la nature ne lui auroit pas donné >> tous ces avantages, elle auroit pu les rece» voir de l'education.- La providence l'avoit » destinée à l'education du jeune prince. Son >> heureux naturel ne laissa presque rien à » faire à l'éducation.-Dieu présida lui-même » à l'éducation de ce fils, etc. Sa prudence >> avancée lui tenoit lieu d'éducation. » (Voyez fructifier, sacrifier.) FLECH.

« Ce n'est pas un préjugé de l'éducation. » L'éducation de S. François répondit à sa nais»sance. Combien de jeunes personnes doi>> vent à ses soins leur éducation. · Les incli»nations qui leur viennent de la bassesse de » leur éducation. - Ce priace dont l'éducation » vous est confiée. » (Voyez écueil, excellence, fouds, fortifier, jeter, prévenir, sentiment.) MASS.

EFFACER, v. acl., ôter la figure, l'image, le caractere, les couleurs, les traits, l'empreinte de quelque chose, rayer. Effacer une ligne d'écriture. Il faut effacer ce mot-là. DICT.

Ce qui n'est écrit que sur le marbre et sur » l'airain est bientôt effucé. » MASS.

Et la flamme à la main effaçons tous ses noms,
Que Rome, etc.

Ajoutez quelquefois, et souvent effaces.
(Voyez mot, trait.)

RAC.

BOIL.

EFFACER, au figuré, détruire. Le temps a efface les traits et les couleurs de ce tableau. Celle femme étoit belle, mais le temps a effacé sa beauté. Elle avoit de belles couleurs, mais la maladie les a effacées. DICT. DE L'ACAD. « Je ne veux rien voir en vous de ce que la » mort y face. Pour effacer cette égalité » qui, etc. (Voyez égalité). - Que je crucifie le » monde à son tour; que j'en efface tous les » traits et toute la gloire. Quoique cette ame » soit défigurée, quoique cette image de Dieu » soit comme effacée par le péché.» (Voyez tableau.) Boss.

-

« Des titres spécieux que le temps efface. » (Voyez idée, titre.)-Effacer la première beauté » de l'ame.» (Voyez écrit, monument, sérénité, trait.) MASS.

Quelle étrange pâleur De son teint tout à coup efface la couleur ? (Voyez titre.)

RAC.

On dit aussi, an figuré, effacer la mémoire, effacer les idées. Les bienfaits sont bientot effacés de la mémoire des ingrats. DICT. DE L'ACAD. « Les siècles passés dont la mémoire est effacée.» BOSSUET.

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La déclaration de nos fautes au tribunal » de la pénitence, les efface de notre souvenir. >> Il oublie ces devoirs, il les efface de son > cœur. Eu vain les histoires parleront de >> nous; nous serons effacés du livre de vie et » des histoires éternelles. » (Voyez éloge, gloire, maxime, sentiment, songe, souvenir.)

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« Il croira effacer par l'éclat de ses victoires >> leur témérité ou leur injustice. »> (Voyez éclat, opprobre, titre.) MASS.

Pour effacer ma honte.
L'affront que ton courage efface.

RAC.

Il n'est crime envers moi qu'un repentir efface. COR. Ses caresses n'ont point effacé cette injure. O honte, qui ne peut jamais être effacée ! J'effacerai le crime de ma mère. EFFACER, au figuré, surpasser, être plus célèbre par sa vertu, par son mérite, par ses talens, par une qualité ou un avantage quelconque. Il a effacé tous ceux qui l'ont précédé. Ce général a effacé tous les grands capitaines de son temps. Cette dame effaça toutes celles qui étoient dans l'assemblée. Ce seigneur effaça par sa bonne mine et par sa magnificence tous ceux qui parurent à ce carrousel. Ce poëte a effacé tous ses contemporains. Il a effacé la gloire de ses ancétres. DICT. DE L'ACAD.

« Je me plais à répéter ces paroles; elles » effacent les discours les plus magnifiques. » BOSSUET.

«La gloire de ses actions efface celle de sa >> naissance.»> FLÉCH. a Ceux qui vous trop à vos côtés. » l'éclat de toutes les (Voyez éclat.)

effacent, ou qui brillent Une naissance qui efface généalogies de l'univers. » MASS. Dans le vers suivant de Corneille, il signifie réfuter, détruire les raisons d'un adversaire. Vos discours par les leurs ne sont pas effacés. S'EFFACER, v. pron., être effacé.

« Tout ce qui a fin ne peut être long; car » tout ce qui est sujet à finir s'efface nécessai»rement au dernier moment, et on ne pent » compter de longueur en ce qui est entière»ment effacé. Les sentimens de religion sont >> la derniere chose qui s'efface en l'homme. » BOSSUET.

« Une beauté qui s'efface et s'éteint tous les >> jours. La connoisrance d'un seul Dien a » pu s'effacer sur la terre; mais, etc. Le sen»timent de l'immortalité de l'ame n'a pu » s'effacer de leur ceur. Votre gloire ne » s'effacera jamais de la mémoire des hommes. » (Voyez vice). MASS.

La nature est trop forte, et ses aimables traits,
Imprimés dans le sang, ne s'effacent jamais.

Il a quelquefois un sens actif.

Cos.

« Les victoires et les conquètes sont de tous

EFF

» les siècles et de tous les règnes; elle s'effa-
» cent pour ainsi dire les unes les autres dans
MASS.
»> nos annales. >>

COR.

Un spectre en paroissant prenoit soudain la fuite; Ils s'effaçoient l'un l'autre. EFFACE, EE, participe, s'emploie au propre et au figuré. L'écriture de cette lettre est toute DICT. DE L'ACAD. effacée.

« Un cœur jeune encore dans un corps changé MASS. » et effacé.»

Dans certains exercices du corps, comme l'escrime, la danse, le manège, on dit, effacer le corps, effacer une épaule, etc., pour dire, les tenir dans la position qui donne le moins de prise, le plus de grâce. Effacer l'épaule gau che. Ce soldat a les épaules bin effacées. EFFARÉ, ÉE, adj., tout troublé, tout hors de soi. Il est venu tout effuré nous dire que, etc. Visagé effuré.

Il la quitte à ces mots. Son amante effarée
Demeure le teint pâle et la vue égarée.

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BOIL.

EFFAROUCHER, v. act., épouvanter, frayer, faire éloigner. Effaroucher des pigeons. EFFARONCHER, au figuré, rendre moins traitable, donner de l'éloignement, rebuter. Si vous lui faites cette proposition, vous l'effaroucherez. C'est un homme qui s'effarouche aisément. DICT. DE L'ACAD.

Et ceux que vos rigueurs ne font qu'effaroucher
Peut-être à vos bontés se laisseront toucher.
Encor qu'à mon devoir je coure sans terreur,
Mon cœur s'en effarouche, etc.

Vous lui cachez un dessein qui le touche!
Je crains qu'en l'apprenant son cœur ne s'effarouche.C.
Est-ce à moi,

Arsace, à me charger de ce cruel emploi ?
Soit vertu, soit amour, mon cœur s'en effarouche.
Je connois sa vertu prompte à s'effaroucher.

RAC.

BOIL.

Dès qu'on veut tenter cette vaste carrière,
Pégase s'effarouche et recule en arrière.
Je sais que vos attraits, encor dans leur printemps,
VOLT.
Pourroient s'effaroucher de l'hiver de mes ans.
EFFECTIF, IVE, adj., qui est réellement
et de fait. Une armée de trente mille hommes
effectifs. Il a dix mille écus effectifs dans son coffre.
DICT. DE L'ACAD.

« Il ne s'arrêta pas à la protection; il passa » jusqu'aux assistances effectives. Les a-t-il >> amusés par des caresses, quand ils attendoient » de lui des services effectifs. »

FLÉCH.

« Vous ne trouverez pas de différence mieux » marquée, ni qui vous paroisse plus effective, » que celle qui relève le victorieux au dessus » des vaincus qu'il voit étendus à ses pieds; » cependant, etc.- La pauvreté, la honte, la » mort, sont des choses trop effectives et trop >> réelles pour eux. Il faut savoir se donuer >> des heures d'une solitude effective. »

Boss. EFFECTIVEMENT, adv., réellement, en effet. Il ne vous trompe pas, cela est effectivement vrai. Cela est arrive effectivement. Il paroit moins touché qu'il ne l'est effectivement.

EFFECTUER, v. acl., mettre à effet, mettre en exécution. Il a effectué ses promesses. Ce n'est pas tout que de promettre, il faut elfectuer

EFFÉMINER, v. act., rendre foible, comme

| l'est ordinairement une femme. Rien n'est si capable d'efféminer le courage que l'oisiveté et les délices. Les voluptés efféminent l'ame et le corps. Le luxe effemine une nation.

EFEÉMINÉ, ÉE, participe, est souvent adjectif. Homme effemine. Coeur efféminé. Mine efféminée. Visage efféminé. Air efféminé. Naturel efféminé. DICT. DE L'ACAD.

« Ces princes invisibles et efféminés. — Des MASS. » mœurs efféminées. »

EFFERVESCENCE, s. f., mouvement intestin qui ressemble à l'ébullition, et qui s'excite par le mélange de deux substances. On dit, faire effervescence. Les alcalis font effervescence avec les acides. Il ne faut pas confondre effervescence avec fermentation ni avec ébullition. La bierre est en fermentation. L'eau qui bout est en ébullition, et le fer dans l'eau forte fuit effer

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EFFICACE, adj. des deux genres: qui produit son effet. Ce remède est efficace contre les venins, contre les poisons. Discours efficace. La parole de Dieu est efficace. DICT. DE L'ACAD.

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« Il faut prendre des armes plus puissantes, » plus efficaces. Vous n'avez donné aux hom» mes rien de plus efficace pour effacer leurs » péchés que la grâce de les reconnoître. » Boss. « Ces lumières vives et efficaces qui triom» phent des erreurs de l'esprit humain.-Et pour >> toucher nos auditeurs, sa présence fut quelUn quefois plus efficace que nos paroles. » désir efficace de son salut. » (Voyez exhortation, loi.) Les théologiens appellent grâce efficace, la grâce qui a toujours son effet.

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FLECH.

EFFICACE, s. f., la force, la vertu de quelque cause, pour faire son effet. L'efficace d'un remède, L'éloquence, quand on sait bien s'en servir, est d'une grande efficace, à une grande efficace. DICT. DE L'ACAD. L'efficace de la grace.

Toute la grace de l'église, toute l'efficace » du Saint-Esprit est dans l'unité. » Boss. « L'église qui conuoit le prix et l'efficace du FLECH. »sang de J. Ĉ. »

Et je n'ai point appris qu'elle eût tant d'efficace. COR.

Efficace, pris comme substantif, n'est plus d'usage; on dit efficacité, ou plutôt on se sert d'un autre mot. (Remarque de Voltaire.)

EFFICACEMENT, adv., d'une manière efficace. Travailler efficacement à quelque chose. Vouloir efficacement quelque chose.

DICT. DE L'ACAD.

« Il faudroit avoir sa prudence pour ne dire » que ce qu'il faut, son éloquence pour le dire » efficacement.»

FLECH.

EFFICACITÉ, s. f., il signifie la même chose qu'efficace, substantif; mais il est beau

coup plus en usage. L'efficacité d'un remède. L'efficacité de ses prières. L'efficacité de la grace.

EFFIGIE, s. f., figure, représentation d'une personne. Il ne se dit guere que dans les exemples suivans: On doit porter respect à l'effigie du prince, c'est-à-dire, à la représentation du prince, soit en relief, soit en peinture. Après a mort des rois et des grands princes, on expose leur effigie en public (leur représentation en cire). On sert leur effigie pendant quelques jours avec les memes cérémonies qu'on a coutume d'observer pour leur propre personne, quand ils sont vivans.

On dit, exécuter un criminel en effi ie, pour dire, attacher un tablean à une potence dans lequel le criminel qui est en fuite est représenté comme souffrant le supplice auquel il a été condamné, et au has duquel son nom et l'arrêt qui le condamne sont écrits. Il fut pendu en effigie. Il eut la tete tranchée en effigie.

EFFLEURER, v. act., ne faire qu'enlever la superficie. Le coup n'a fait que lui effleurer la peau. Il s'est effleuré la jambe en tombant. Ce laboureur ne fait qu'effleurer la terre,

EFFLLORER, au figuré, toucher légèrement une matiere sans l'approfondir. Il n'a fait qu'effleurer la matière. Il ne fait qu'effleurer les choses sans les approfondir. DICT. DE L'ACAD.

EFFLEURER, au figuré.

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EFFORT, s. m., action faite en s'efforçant, en y employant beaucoup de force. Il se dit des actions et du corps et de l'esprit. Grand effort. Vain effort. Effort inutile Employer tous ses efforts. Il en est venu à bout sans beaucoup d'efforts. Faire beaucoup d'efforts. Faire des efforts redoublés, des efforts impuissans. Faites-y vos efforts, tous vos efforts. Effort d'esprit. Effort DICT. d'imagination. Effort de mémoire. « Agréez ces derniers efforts d'une voix qui >> vous fut counue.- Ce n'est pas un soudain » effort de l'esprit pour se retirer du vice, mais une longue habitude de s'en abstenir. Vous rendrez inutiles tous les efforts de » l'ennemi.. Passion qui nous consume par » des efforts laborienx et vains. Soutenir » l'effort de, etc. (Voyez vaincre.) Après de courageux, mais de vains efforts, il est con

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-

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>>traint de, etc. >> dinaires, sa charité faisoit de nouveaux » efforts. Cette conversion demande, pour » ainsi dire, le dernier effort de la puissance » divine.» (Voyez emporter, épuiser, inutile, récompense, retenir, rompre.) Boss.

Dans les nécessités extraor

>>

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a Deux places qui mettent une de nos plus » belles provinces à couvert des efforts de l'Es>>pagne. Rien ne peut soutenir leurs efforts. Un effort de douleur, etc. (Voyez rompre.) Sa bonté constante et toujours égale ne » venoit pas d'un effort de réflexion, mais de » l'habitude, etc. - Vous croyez que c'est le » dernier effort de sa constance que ce sacrifice » qu'elle a fait de sa propre vie. Les der»niers efforts que la grace de J. C. fit en elle. » FLICHIER.

« Il essaye, il fait des efforts. Il lear >> en coûte si peu de se concilier les cours; » il ne faut pour cela ni effort ni étude. — » Le dernier soupir ne lui coûte pas plus » d'effort que les autres. Il n'a pas eu besoin » d'un nouvel effort pour passer outre. - En» fin, au milieu de ces tristes efforis, ses yeux » se fixent, sa bouche livide s'entr'ouvre d'elle» mème, tout son esprit frémit, et par ce » dernier effort son aine infortunée s'arrache » comme à regret de ce corps de boue. » (Voyez inutile, vérité.) MASS.

Enfin perdant haleine, après ces grands efforts.
Seconder ses efforts. Repousser leurs efforts.

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(Voyez dissimuler, emporter, espérer, impuissance, insensi!le, opposer, prix,'vouloir.)

D'un voisin ennemi redoutant les efforts.

Pardonnez aux efforts que je viens de tenter
Pour prévenir les pleurs, etc.

Pour tout fruit d'un déplorable effort. (Voyez fruit.)

En efforts impuissans lear maitre se consume.
Pour prix de mes efforts heureux.
Hélas! je me consume en impuissans efforts.
Prévenez, punissez, leurs insolens efforts.
De mes foibles efforts ma vertu se défie.
L'orient accablé

Ne peut plus soutenir leur effort redoublé.

De tous ses efforts mon cœur a dû s'armer. Cédons-la. Vains efforts, qui ne font que m'instruire Des foiblesses d'un cœur qui cherche à se seduire! Quels aveugles transports Yous font tenter sur vous de criminels efforts? RAC (Voyez impuissant, nænd, tenter.}

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Mais à ce grand effort en vain je vous anime.

Accablé sous leur commun effort.

Mais tout cède aux efforts du chanoine Fabri.
Le chanoine pourtant l'enlève sans effort.
Quand le pygmée altier redoublant ses efforts, etc.
Pleurant ses vains efforts.

Succombant sous l'effort.
Sous le coupable effort de sa noire insolence
Thémis a vu cent fois chanceler sa balance.
Le sujet ne veut pas de vulgaires efforts.
L'autre, en vain se lassant à polir une rime,
Grand et nouvel effort d'un esprit sans pareil!
A la fin d'un sonnet te compare au soleil.
Les vains efforts de votre rhétorique. BOIL.
(Voyez fatiguer, réprimer, ressort, succomber, trom-
per.)

Le vent redouble ses efforts.

EFFORT DE, suivi d'un infinitif.

LA FONT.

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COR.

Pour de pareils amis il faut se faire effort.
Malgré tous les efforts que je pourrois me faire, etc.
RACINE.

EFFORT, ouvrage qui est produit par une action où l'on s'est efforcé de faire tout ce qu'on pouvoit. Ainsi on dira, d'une excellente pièce d'éloquence, de la solution d'un problème trèsdifficile, etc., que c'est un effort d'esprit, le der nier effort de l'esprit, et d'une excellente production de l'art, que c'est un effort de l'art, un des plus grands efforts de l'art. DICT. DE L'ACAD.

Quand une femme a le don de se taire,
Elle a des qualités au-dessus du vulgaire :
C'est un effort du ciel qu'on a peine à trouver.

COR.

EFFORT, se dit aussi des choses qu'on ne fait qu'avec beaucoup de peine, et en s'incommodant. Il a fait un grand effort pour l'établissement de son fils, pour marier sa fille.

On dit figurément: Tout l'effort de cette voûte porte sur les contre-murs. Tout l'effort de la guerre va se porter sur l'Allemagne.

On dit qu'un cheval a fait un effort, pour dire qu'il s'est blessé en faisant un effort.

EFFRACTION, s. f., terme de pratique, fracture, rupture que fait le voleur pour dérober. Il y a eu vol avec effraction.

EFFRAYANT, ANTE, adj., qui donne de la frayeur. Un songe effrayant. Un spectacle effrayant. Figure effrayante. DICT. DE L'ACAD.

« Cette idée que l'on a d'ordinaire de la jus» tice, qu'elle doit être toujours aveugle, ton» jours effrayante, etc. » FLECH.

« Des spectacles si effrayans. » MASS.
Un oracle effrayant.
Quelque souge effrayant cette nuit l'a frappé.
Agité d'un sommeil effrayant.
Du vaillant Argus la figure effrayante.
Mille oiseaux effrayans.

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RAC.

BOIL.

r. act. (il se conjugue comme payer) donner de la frayeur, épouvanter. Fous m'avez effrayé par cette nouvelle. DICT. DE L'ACAD.

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