»salutaires des prédicateurs évangéliques? « Avec une humble docilité. (Voyez sou- DOCTE, adj. des deux genres: : savant. Un homme docte. Le docte Casaubon. On dit aussi, un livre docte, une docte dissertation, pour dire, qui contient beaucoup de savoir, d'érudition. DICT. DE L'ACAD. Et vous, « Le docte et sage Lamoignon. » doctes interprètes des lois. Doctes leçons. » (Voyez commentaire.) BOSSUET. « C'est un homme docte. Tant d'autres » personnages également doctes et polis. >> (Voyez savantasse.) Parler en docte Janséniste. En leurs doctes vers. En ses doctes peintures. LA BRUY. DOCTEUR, s. m., celui qui est promu, dans une université, au plus haut degré de quelque faculté. Docteur en théologie. Docteur en droit. Docteur en médecine. Prendre le bonnet de docteur. Etre reçu docteur. On appelle, docteurrégent, un docteur qui enseigne publiquement. DICT. DE L'ACAD. Docteur armé d'un argument frivole. Ce docteur si craint, si révéré. (Arnaud, etc.) BOIL. DOCTEUR, celui qui explique de vive voix ou par écrit les dogmes et la morale de la religion chrétienne. Il se dit ordinairement des auteurs théologiques dont la doctrine est suivie dans toute l'église. «C'est ce qu'enseignent tous les saints doc»teurs. Je veux confondre le monde par ceux » que le monde même révère, et ne lui veux » donner, pour le convaincre, que des docteurs >> assis sur le trone: 9 Dieu ! dit le roi prophète, Boss. >>> etc. >>> « Aller plus loin que les apôtres, que les pre» miers docteurs. Condamné d'habiles par LA BRUY. » docteurs. » O! le plaisant docteur, qui, sur les pas d'Horace, Faut-il avoir reçu le bonnet doctoral ? BOIL. On dit, figurément, un ton doctoral, une morgue doctorale, pour exprimer le ton tranchant, la vanité ridicule de certains savans. DOCTORAT, s. m., degré, qualité de docteur. Il est parvenu au doctorat. DOCTRINE, s. f., savoir, érudition. Grande doctrine. Profonde doctrine. Doctrine consommée. Cet homme a beaucoup de doctrine. Ce livre est plein de doctrine. DICT. DE L'ACAD. « Cette doctrine admirable, vous la possédez. Ses talens et sa doctrine. (Voyez place.) — » Il traite toute autre doctrine de science triste. Un esprit sublime, une doctrine unriverLA BRUY. -(( >> selle. >>> « Selon la doctrine de ce grand apôtre. It » étoit plein de la doctrine céleste. - Embrasser » la sainte doctrine de l'église. » (Voyez abrégé, ornement, succession.) Boss. - Un «Je puis acquiescer à cette doctrine. » homme du monde craint moins qu'on ne » pense une doctrine sévère; il l'aime même » dans celui qui fait son devoir en l'annonçant. «La terreur de toutes les sectes, le docteur de - Quelle suite et quel enchainement de toute >> toutes les églises. (Bossuet). >> la doctrine. Si, au lieu Un point de doctrine. » (Voyez » d'être ici les maitres et les docteurs des rois, querelle.) » nous sommes, etc. (Voyez esclave.) » premiers docteurs (les premiers docteurs de » l'église ) ne furent pas envoyés dans l'univers » comme des lions pour porter partout le » meurtre et le carnage, mais comme des « C'est la doctrine du monde entier; ce sont » des maximes universellement reçues, etc. Il devroit souhaiter que la doctrine de l'im» piété fût fausse; une doctrine si triste, si » humiliante pour l'homme, qui le confond » avec la bète; qui borne sa destinée à un petit » nombre de jours rapides, inquiets, doulouDreux. - Ils font des dérisions publiques d'une » doctrine desceudne du ciel. Sa doctrine étoit insensée en apparence. Elle n'annonçoit que » des croix et des souffrances, et les Césars devinrent ses disciples. Elle seule vint apprendre aux hommes que, etc. L'unité de sa » doctrine. (Voyez maintenir.) L'asile et » l'appui de la doctrine sainte. Voyez trône.) La doctrine sainte n'offre rien qui ne combatte l'orgueil et la volupté. Le crédit et l'autorité du siecle étoient inutiles à une doc»trine descendue du ciel; elle se suffisoit à elle» même pour s'établir dans l'univers; toutes déclaraut » les puissances du siècle, en se contre elle et en la persécutant, devoient » Taffermir, et si elle n'eût pas eu d'abord les grauds pour ennemis, elle eût manqué du principal caractère qui les rendit ensuite ses » disciples » (Voyez défenseur, dépositaire, depot, expédient, promettre, proposer, proscrire, protecteur, règle, réprouver, sujet, variété, vent.) MASS. Et partout sa doet ine, en peu de temps portée, Ferme en votre doctrine. BOIL. tude de prendre un ton dogmatique. (Voyez dogmatique.) DOGMATISTE, s. m., qui établit des dogmes, qui dogmatise. DOGME, s. m., point de doctrine, enseignement reçu et servant de règle. Il se dit principalement en matière de religion. Les dogmes de la religion. Les dogmes de la foi sont immuables, mais la discipline peut recevoir des changemens. On dit aussi, les dogmes de la philosophie, pour dire, les vérités que la philosophie enseigne. DICT. DE L'ACAD. «Ils ne pouvoient enseigner librement lenrs >> dogmes. Boss. « Ce dogme n'a point eu de chef et de protec >> teur. >>> MASS. DOIGT, s. m. (on ne prononce point le G), partie de la main ou du pied de l'homme. Doigt long, court, menu. Les doigts du pied. Le gros doigt. Le petit doigt. Le doigt du milieu. Les ongles des doigts. Les jointures des doigts. Remuer les doigts. Il a une bague au DOGMATIQUE, adj. des deux genres: qui doigt. Compter par ses doigts. Compter sur ses regarde les dogines de la religion. Terme dog-doigts. Il se dit de quelques animaux. La main, matique. Style dogmatique. Ou appelle, ton les doigts du singe. Doigt de canard, de bécasse. DICT. DE L'ACAD. dogmatique, le ton d'un homme qui affecte de dogmatiser. Il parle toujours d'un ton dogmatique. DICT. DE L'ACAD. « C'est la profonde ignorance qui inspire le Me voyant, sur ce ton dogmatique, On appelle, philosophe dogmatique, celui qui établit des dogmes dans la philosophie. Les philosophes dogmatiques sont opposés aux philosophes sceptiques. On dit, absolument, le dogmatique, pour dire, le style dogmatique. Ce terme n'est d'usage que dans le dogmatique. DOGMATIQUEMENT, adv., d'une manière dogmatique. Trailer une matière, une question dogmatiquement. On dit, d'un homme qui parle d'un ton décisif et sententieux, qu'il parle dogmatiqueDICT. DE L'ACAD. ment. « C'est vous, lui disoit David, qui avez ins>>truit mes mains à combattre, et mes doigts à » tenir l'épée. Ses divins attributs paroissent» ils mieux dans les cieux qu'il a formés de ses Boss. » doigts, que dans ces, etc. » « Après avoir étendu la main et ouvert les » doigts. Il a au doigt un gros diamant. » LA BRUYÈRE. << En vain nos titres et nos dignités se con>> serveront sur le marbre et sur le cuivre: » comme ce sera le doigt des hommes qui les Cu mo» aura écrits, ils périront avec eux. — >>nument éternel où le doigt de Dieu écrira, >> etc. »(Voyez monument.) Ses doigts pesans. (Voyez lustra.) MASS. Il part, et de ses doig's saintement allongés, BOIL. On dit, d'un homme dont on se moque publiquement, qu'on le montre au doigt. DICT. DE L'ACAD. « Nous avons beau le montrer au doigt, etc. >> MASSILLON. Če rochet qu'autrefois Le prélat trop jaloux lui rogna de trois doigts. BOIL. On dit, au figuré, étre à deux doigts de sa ruine, pour dire, ètre proche de sa ruine. Annibal mit Rome à deux doigts de sa ruine. Cette métaphore commence à vieillir. DICT. DE L'ACAD. Tous les jours mis par elle à deux doigts du naufrage. BOILEAU. En termes d'astronomie, on appelle, doigt, la douzième partie du diamètre du soleil et de la lune. Cette éclipse de lune ne fut que de quatre doigts. و. DOMAINE, s. bien, fonds, héritage. Cela est de son domaine. Voilà où finit son domaine. DICT. DE L'ACAD. -- Boss. » - Les tribulations domestiques. » domestiques. (Voyez exemple.) » domestique.» « Les dissensions domestiques. » domestiques. (Voyez monument.) — Les soins » domestiques. La bonne conduite domes»tique. Les vertus domestiques. » ceinte des murs domestiques. - . Dans l'enLes annales - Une » domestiques et la suite de nos ancêtres. » leçon domestique. Les malheurs domesti»ques.-Débris domestiques. - Eunemi domestique. Un monument domestique. Les » nécessités domestiques. » (Voyez chagrin, dkbris, ennemi, histoire, leçon, monument, moin.) MASS. té COR. Dans le sein de leurs dieux domestiques. Dissimuler un crime domestique. DOMESTIQUE, subst. Mon domestique. Mes domestiques. Vous devez répondre de vos domestiques. DICT. DE L'ACAD. « Placer des domestiques. Elle est plus >> douce pour ses domestiques,» (Voyez peupler, soutenir.) LA BRUY. « Prêtres, que les grands du monde regardent » quelquefois comme les moins importans et >> les moins utiles de leurs domestiques, » { Voyez juste, surprendre.) FLECH. Un «Des domestiques qu'il a scandalisés. » domestique infidele. Ce peuple de domesntiques.» (Voyez multiplier.) MASS. Les sanglantes pratiques Que for moient contre lui deux ingrats domestiques. Il s'emploie aussi ay féminin. Il a une domes « Il étend sou domaine. « Ils ont de grands domaines. Cette acqui-tique intelligente et fidèle. » sition étendroit votre domaine. S'acquérir » de nouveaux domaines. » (Voyez riche.) LA BRUYERE. « Vous vous étiez comme démis entre ses >> mains de votre domaine sur toutes les créa>>>tures. >>> MASS. DOMESTICITÉ, s. f., état de domestique. Ce témoin n'a pas été reçu à déposer en faveur de son maître à cause de la domesticité. DOMESTIQUE, adj. des deux genres : qui est de la maison, qui appartient à la maison, qui a rapport à la maison, qui se fait à la maison, etc. Les affaires domestiques. Les dieux domestiques. DICT. DE L'ACAD. « Une querelle domestique. - Un vol domes»tique. Ce n'étoit plus une affaire publique, » mais domestique. » LA BRUY. « L'administration domestique.-Les dissen»sions civiles et domestiques. . Une tenpete civile et domestique. Ailliction domestique. DOMESTIQUE, se prend collectivement pour tous les serviteurs d'une maison. Il a un nombreux domestique. Il a changé tout son domestique. DICT. DE L'ACAD. « Une femme mondaine répand sur tout son » domestique un air de licence et de monda>> nité. >>>> MASS. DOMESTIQUE, subst., l'intérieur de la maison. Il ne veut pas qu'on se mêle de son domestique qu'on sache ce qui se fait dans son domestique (ce qui se fait chez lui). DICT. DE L'ACAD. LA BRUY. « Les détails d'un domestique. » « Elle ne peut se souffrir dans l'enceinte » d'une famille; le sérieux d'un domestique >> lui devient insupportable. Ici, nous pou>>vons tirer le voile et entrer sans crainte dans » ce secret domestique où la plupart des grands >> cessent d'ètre ce qu'ils paroissent. » MASS. à un tel seigneur. Il signifie aussi familièrement. Il vit domestiquement avec nous. Il est de peu d'usage dans ces deux sens.. DOMICILE, s. m., maison, lieu qu'une personne a choisi pour son habitation ordinaire. Il a établi son domicile à Paris. C'est un homme DICT. DE L'ACAD. sans, domicile. « Un homme qui n'a ni rentes ni domicile. » LA BRUYÈRE. On dit, en termes de pratique : Election de domicile. Signifié à sa personne, en son domicile. Signifié à domicile. terme DOMICILIER, SE DOMICILIER, v. r., de pratique, prendre son domicile en quelque endroit. Il s'est domicilié en cette ville. Il est domicilié (pour dire, il a une demeure certaine). DOMINANT, ANTE, adj., qui domine. Passion dominante. Gout dominant. Humeur domi'DICT. DE L'ACAD. nante. « La maison de France qui est toujours do»minante dans son chef. Les qualités domi»nantes, etc.» (Voyez qualité.) «Il est le seigneur dominant de tout le quar >> tier. >>> Boss. LA BRUY. « Il connoit la passion dominante de son D'AGUESS. » juge. » ROUSS. A son étoile dominante. (Voyez étoile.) On dit, figurément, qu'il y a dans un ouvrage une idée dominante à laquelle tout est subordonné. Cet homme est obsédé d'une idée dominante qui le ramène à tout. DOMINATEUR, s. m., qui domine, qui a autorité et puissance souveraine. Dominateur de l'univers. Insolent dominateur. Il ne s'emploie guère que dans le style soutenu. DOMINATION, s. f., puissance, empire, autorité souveraine. Domination tyrannique injuste. Vivre sous la domination turque. Usurper la domination. Etendre sa domination. Il n'y a jamais eu de domination plus dure, plus douce, que celle de, etc. S'affranchir d'une domination. DICT. DE L'ACAD. « Ces rois qui portent leur domination au» delà des mers et des monts. Sous prétexte » d'empêcher une trop austère domination. >> Il s'est acquis une domination souveraine sur » les morts et sur les vivans. Un esprit de » domination. (Voyez humeur.) — Sous le poids » d'une nouvelle domination. » (Voyez reste, traîner.) FLÉCH. - «Elevé au-dessus de toute puissance, de toute » domination. Abolir leur culte en renversant leur domination. » MASS. «La domination turque qui n'est jamais, VOLT. » etc.» (Voyez douceur.) RAG. L'un d'eux établiroit sa domination, (Voyez établir.) DOMINATION, en langage mystique, est un des ordres de la hiérarchie des anges. Puissances, trônes, dominations. DOMINER, v. n., commander, avoir autorité et puissance absolue sur quelque chose. Dominer sur les mers. Il domine sur toute l'Egypte. DICT. DE L'ACAD. «Malgré les couronnes héréditaires attachées » à cette maison, mème dans la brauche qui - DOMINER, avoir une grande influence, jouer le rôle le plus important à la cour, dans la société, etc. Il aime à dominer. Il veut dominer parlout. DICT. DE L'ACAD. « Ceux-ci ont le goût de dominer. — Il ne » manque jamais là un mauvais plaisant qui » domine, et qui est comme le héros de la société. Deux sortes de gens fleurissent dans les » cours, et y dominent dans divers temps, les >> libertins et les hypocrites. >> LA BRUY. « Ces hommes qui deviennent humbles pour » pouvoir dominer. » FLÉCH. DOMINER, au figuré, en parlant de ce qui paroit le plus parmi plusieurs choses, de ce qui se fait le plus remarquer, de ce qui est le plus fort. Cette figure domine dans ce tableau. L'incarnat domine dans cette étoffe. La bile domine dans son tempérament. DICT. DE L'ACAD. « Ce qui domine daus l'une, c'est la passion et » le plaisir; et dans l'autre, c'est la vanité et la » légèreté. » LA BRUY. « Ce qui domine dans notre conduite, c'est » l'esprit du monde. » Ce conseil où la raison dɔmine. MASS. BOIL. Il se dit figurément des lieux élevés d'où l'on découvre une grande étendue de pays. Ce chateau, cette tour domine sur toute la plaine. Il se dit aussi des lieux qui en tiennent d'autres en sujétion. La citadelle domine sur la ville. DOMINER, act. Cette montagne domine la ville. Il faut que la raison domine les passions. DICT. DE D'ACAD. « Ainsi l'ame supérieure domine de tous côtés » cette impérieuse grandeur.-Puisque la mort, » qui égale tout, les domine de tous côtés avec Boss. » tant d'empire. » Il commence un peu à vieillir. DORER, v. a., enduire d'or moulu, on couvrir de feuilles d'or. Dorer un calice, de la vaisselle. Dorer un livre sur tranche. Dorer à plein DICT DE L'ACAD. or. « Dorer des plafonds. » DOMPTABLE, adj. des deux genres on ne fait plus sentir le P dans la prononciation; plusieurs mêmes écrivent aujourd'hui domtable): qu'on peut dompter, qu'on peut adoucir. L'adresse rend domptables les animaux les plus furouches. Le cheval est domptable. Il s'emploie plus souvent avec la négation. Ce cheval n'est pas domptable. Ce jeune homme n'est plus domp-mencent à jaunir. table. LA BRUY. On dit, poétiquement, que le soleil dore la cime des montagnes, pour dire, qu'il les éclaire de ses rayons. On dit aussi, que les moissons commencent à se dorer, pour dire, qu'elles comDICT. DE L'ACAD. « Le soleil s'élevoit déjà et doroit le sommet FEN. » des montagnes, lorsque les rois, etc. » << Sous les lambris dorés de son palais. » FLÉCHIER. DORE, au figuré. Des cheveux d'un blond dorý (qui sont d'un jaune brillant). Des moissons dorées. DICT. DE L'ACAD. « Les fruits dorés dont l'automne, etc. >> Cérès se couronne d'épis dorés. » FEN. Par des fers dorés se laissent enchainer. (Voyez fer.) COR. - Ou appelle, vermeil doré, de la vaisselle d'argent doré. Un service de vermeil doré. DORIEN, adj. m. Il se dit en parlant d'un des modes de la musique des anciens, et d'un dialecte de la langue grecque. DORIQUE, adj. des deux genres: il se dit d'un des cinq ordres d'architecture. L'ordre dorique. On dit encore, une colonne dorique, d'architecture dorique. On dit aussi le dialecte dorique, en parlant d'un des cinq dialectes en usage parmi les Grecs. DORMANT, ANTE, adj., qui dort. Eau dormante, eau qui ne coule point. « Une eau paisible et dormante. » FEN. DORMIR, v. n. (Je dors, tu dors, il dort; nous dormons, vous dormez, ils dorment. Je dormois. Je dormis. Je dormirai. Dors. Que je dorme. Que je dormisse. Dormant.) Reposer, ètre dans le sommeil. Dormir d'un profond sommeil. Dormir le jour, la nuit. Dormir jour et |