« La discipline des mœurs périt. » << Pour mieux affermir la discipline militaire. )) - La discipline sévère à laquelle le roi les >> avoit accoutumés. » VOLT. COR. Mes peuples aguerris sous votre discipline. DISCIPLINE, fouet de cordelettes ou de chaînes, dont les religieux et les personnes dévotes se servent pour se mortifier on pour chatier ceux qui sont sous leur conduite. Ces pénitens avoient leurs disciplines à la main. DICT. DE L'ACAD. Il se prend aussi pour les coups de discipline. « Il porte une haire, il se donne la discipline.» DISCIPLINER, v. a., instruire, régler, former. Discipliner les gens de guerre. Discipliner une maison. Soldats bien disciplinés, mal disciplinés. Une compagnie bien disciplinée. DISCIPLINER, donner la discipline. Il a été discipline en plein chapitre. Quelques religieux se disciplinent deux fois la semaine. DISCONTINUATION, s. f., interruption, cessation pour un temps de quelque action ou de quelque ouvrage. Travailler à quelque chose sans discontinuation. La discontinuation de la guerre, du commerce. DISCONTINUER, v. a., ne pas continuer ce qu'on avoit commencé, s'interrompre pour quelque temps. Discontinuer un ouvrage, un batiment. Discontinuer ses études. Discontinuer etc. de parler, de travailler, Il se prend aussi neutralement en parlant des choses qui ont duré et qui cessent pour un temps. La pluie a discontinué. La guerre n'a pas discontinué pendant vingt ans. DISCONVENANCE, s. f., manque de convenance, disproportion, inégalité. Disconvenance d'âge, de qualité, d'humeur. DISCONVENIR, v. n., ne pas convenir, ne pas demeurer d'accord d'une chose. Vous ne sauriez disconvenir qu'il ne vous ait parlé, cu qu'il vous ait parlé. Disconvenez-vous de me l'a- | voir dit. Disconvenez-vous du fait. Peut-on disconvenir d'une chose si évidente? Il n'en est pas disconvenu. DISCORDANCE, s. f., qualité de ce qui est discordant. Discordance des sons, des couleurs, discordance des parties d'un édifice; et au figuré, des esprits, des caractères. Que de discordance dans les opinions des hommes! DISCORDANT, ANTE, adj., qui n'est pas d'accord, ou qu'on ne peut que difficilement accorder. Voix discordante. Instrument discordant. Ton discordant. DISCORDE, s. f., dissension, division entre deux ou plusieurs personnes. Une cruelle dis corde. Perpétuelle discorde. La discorde se mit parmi eux. Semer la discorde. Nourrir, entreleDICT. DE L'ACAD. nir, fomenter la discorde. Ils sèment la discorde entre leurs voisins. La discorde s'alluma dans toute la France. La discorde régnoit dans toutes les parties de l'Europe. « L'esprit ténébreux de discorde confonduit »le devoir avec la passion, etc. » FLECH. Il semble qu'à ces mots notre discorde expire. Vous qui livrez la terre aux discordes civiles. COR (Voyez fouler.) Ma faite arrêtera vos discordes fatales. Ainsi donc la discorde a pour vous tant de charmes. RACINE. BOIL. Entouner en grands vers la discorde étouffee. DISCORDE, divinité fabuleuse qui préside aux dissensions. Les flambeaux de la Discorde. DICT. DE L'ACAD.. « Et la Discorde rentroit dans les enfers d'où >> elle étoit sortie. >> Boss. La discorde en fureur frémit de toutes parts. Sa main de la Discorde allumant le flambeau. VOLT. On appelle figurément, pomme de discorde, ce qui est un sujet, une cause de division. Cette prétention sera toujours pour eux une pomme de discorde. DISCOUREUR, EUSE, subst., grand parleur, grande parleuse. Il se prend ordinairement en mauvaise part, et se dit d'une personne qui dit des choses en l'air, ou qui promet des choses qu'elle ne tiendra pas. Ce n'est qu'un discoureur. Ce n'est qu'une discoureuse. que On dit aussi d'un homme qui parle facilement et assez agréablement, mais sans grande solidité, c'est un beau discoureur, qu'il fait le beau discoureur, pour dire, qu'il affecte de bien parler, ou qu'il se plait à parler longtemps. DICT. DE L'ACAD. «Que ferez-vous ici, foibles discoureurs ? » BOSSUET. LA BRUY. « Un fade discoureur.» « Son amitié n'est pas de ces passions discou»reuses qui s'evaporent en beaux sentimens. >> FLÉCHIER. DISCOURIR, v. n. (Il se conjugue comme courir.) Parler sur une matière avec quelque étendue. Discourir d'une affaire, sur une affaire. Discourir de ou sur l'immortalité de l'ame. DICT. DE L'ACAD. «Ne croyez pas que je veuille, en interprète » téméraire des secrets d'état, discourir sur le Boss. » voyage d'Angleterre. » des a Il discourt des mœurs de cette cour, » femmes du pays, de ses lois et de ses coutu» mes. - Ils forment un cercle pour discourir.» LA BRUYÈRE. « Quand il est avec ses amis, il aime à disFLECH. >> courir. » a On discourt des vérités éternelles du salut, » comme de ces vérités douteuses, etc. » (Voyez question.) MASS. Force-les an silence, et sans plus discourir, Sauve ta renommée en me faisant mourir. Discourir en Caton des vertus et des vices. COR. BOIL. 95 -On dit, qu'un homme ne fait que discourir, pour dire, qu'il ne dit que des choses frivoles et inutiles. DISCOURS, s. m., propos, assemblage de paroles pour expliquer ce que l'on pense. Discours impertinent, extravagant. Discours à perte de vue. Long discours. Il faut retrancher ces discours superflus. Il tient d'étranges discours. Interrompre le discours. Reprendre le fil du disDICT. DE L'ACAD. cours. << Pour éclaircir et abréger le discours. » PASCAL. <<< Aussi convaincaut dans ses discours que Combien elle >> redoutable par ses armes. >> avoit d'aversion pour les discours empoisonN'attendez pas de » nés de la médisance. » cette princesse des discours étudiés et magni»fiques. Toujours aussi modéré que fort et » insinuant dans ses discours. - Seul, il savoit » dire et taire ce qu'il falloit; seul, il savoit » épancher et retenir son discours. » (Voyez distrait, expression, enflammé, exemple, établir, Boss. instruire, leçon, lumière.) Il tient « Les discours inutiles. La pureté et la » clarté du discours. · L'on a mis dans le dis» cours tout l'ordre et toute la netteté dont il >> est capable. La clarté et la brièveté du » discours. Vains discours! paroles perdues! »-Toujours vrai dans ses discours. Il dit dans le » à d'autres d'autres discours. » discours familier: notre auguste héros, notre écar» graud potentat, etc. » (Voyez conclure, ter, juger, laisser, paroitre, répéter, renouveler, voir.) LA BRUTY. « L'élégance du discours. (Voyez joindre.) — » Sur quelque genre d'érudition que tombat le » discours, ou eût dit, etc.» (Voyez élégance, empoisonner.) - FLECH. « Les discours que l'on y tient sont-ils >> propres à inspirer l'amour de la vertu?. » Certains discours de libertinage qui courent >> les rues. Quoique les motifs, les circons»tances, les suites de ces discours soient très» criminels, la gaieté en excuse la malignité » auprès de ceux qui nous écoutent, et nous >> en cache le crime à nous-mêmes. Les » discours de l'incrédulité. - Fermez l'oreille - Les discours » aux discours qui vous flattent. "flatteurs assiégent leur trône, s'emparent de » toutes les avenues, et ne laissent plus d'accès » à la vérité. La crainte des discours publics. » Ces discours déplorables contre les gens de >> bien, que votre autorité confirme, qui de >> vous passent jusqu'au peuple, et maintien» nent dans tous les états ces vieilles préventions >> contre la piété. » ( Voyez adoucissement, démentir, donner, empoisonner, étourdir, falloir, image, innocence, politesse, réformer, tion, soutenir, succès, sujet, venger.) Un discours trop sincère aisément nous outrage. D'un idolâtre amas de jeunes séducteurs. A ces discours trompeurs le monde ajouta foi. De ces discours bravant la vaine attaque. (I) est vain en ses discours. Ce discours aussitôt frappe tous les esprits. Trafiqua du discours, et vendit les paroles. Là, bornant son discours, etc. Quand Brontin à Boirude adresse ce discours. BOIL. Je ris de ses discours frivoles. (Voyez audace, détour, dignité, éblouir, écarter, emporter, étaler, excuser, fertile, flatter, honneur, main, perdre, piége, prouver, répondre, ressusciter, rouler, radesse, sens, tenir, verser.) DISCOURS, pièce, composition sur un sujet, soit en prose, soit en vers. Il a fait un beau discours sur cette matière. Un discours relevé, prémédité. Un discours en vers. Discours éloquent. Diours soutenu, fleuri, concis, véhément. DICT. DE L'ACAD. -- « Je me plais à répéter ces paroles qui effacent » les discours les plus magnifiques. Les deux Prétez l'oreille aux >> parties de ce discours. » graves discours que saint Grégoire adressoit » aux princes, etc. - Dès le commencement de » ce discours. - Mettez fiu à ce discours. - Finis»sons ce discours. Tous ceux qui prétent » l'oreille aux discours sacrés. Vous m'avez » demandé ce discours funèbre à la gloire de Dans la solennité des » ce grand homme. » discours funèbres. (Voyez objet.) — Sache la » postérité si le nom d'un si grand ministre fait » aller mon discours jusqu'à "elle. » (Voyez conrépéti-clure, oreille, revivre, sujet.) Boss. Le nouveau Cicéron, tremblant, décoloré, Cherche envain son discours sur sa langue égaré. B. DISCRÉDIT, s. m., diminution ou perte de crédit. Ses billets tombent dans le discrédit. Le discrédit du papier-monnoie. DISCRÉDITÉ, ÉE, adj., qui est tombé en discrédit. Papier discrédité. Actions de banque discréditées. DISCRET, ÈTE, adj., prudent, retenu dans ses paroles et dans ses actions, qui sait se taire et ne parler qu'à propos. Il ne se dit guere que des personnes. Il est extrêmement discret. DICT. DE L'ACAD. « Si je dissimule ses défauts, je suis peu sin» cère; si je les découvre, je suis peu discret. » (Voyez zèle.) FLÉCHIER. COR. Adien, je me retire en confident discret. RAC. C'est à vous de choisir des confidens discrets, Seigneur, et de ne pas prodiguer vos secrets. DISCRET, titre d'honneur pour les prêtres et les docteurs. Vénérable et.discrète personne. Dans quelques maisons religieuses, on appelle, pères discrets, mères discrètes, les religieux ou religieuses qui entreut dans le conseil du supérieur ou de la supérieure. Il y avoit tant de pères discrets, tant de mères discrètes. DISCRÈTEMENT, adv., d'une manière discrete, sagement. En user discrètement. Parler discrètement, DISCRETION, s. f., judicieuse retenue ou circonspection dans les actions et dans les paroles. Agir, parler avec discrétion. Il a beaucoup de discrétion. Il n'a point de discrétion. Son zèle est sans prudence et sans discrétion, DICT. DE L'Ac. «Elle disoit que les princes devoient garder » le même silence que les confesseurs, et avoir » la mêine discrétion. Ce n'est pas ici de ces » discours où l'on ne parle qu'en tremblant, » où la prudence et la discrétion tiennent tou» jours en contrainté l'amour de la vérité. » (Voyez admirer.) Boss. « Quelle barrière y eut-il jamais entre lui et >> nous que celle du respect et de la discrétion. » MASSILLON. On dit, se rendre à discrétion, lorsqu'on se soumet à la volonté et qu'on se rend à la merci du vainqueur. DICT. DE L'ACAD. « Ces troupes se sont rendues aux ennemis å » discrétion. » LA BRUY. On dit, au figuré, se mettre à la discrétion de quelqu'un, pour dire, qu'on se livre entrement à la volonté de quelqu'un. DICT. DE L AC. « Lorsqu'on désire, on se rend à discretion à » celui de qui l'on espère. » LA BRUY. DISCULPER, v. a., justifier d'une faute imputée. Ses amis l'ont disculpé de ce qu'on lui imputoit. Cette dernière action l'a pleinement disculpé dans le public. DICT. DE L'ACAD. « Ce qui disculpe le fat ambitieux de son am»bition, est le soin que l'on prend, s'il a fait >> une graude fortune, de lui trouver un mérite » qu'il n'a jamais eu, et aussi grand qu'il veut » l'avoir. » LA BRUY. BOIL. Pour, disculper l'impur, le gourmand, l'envieux. SE DISCULPER. Il s'en est disculpé. Je veux me disculper envers lui. DICT. DE L'ACAD. «Si je n'ai pas atteint mon but, qui étoit de » prononcer un discours éloquent, il me paroit » du moins que je me suis disculpé de l'avoir » fait trop long. >> LA BRUY. DISCUSSION, s. f., examen, recherche exacte. Une affaire de discussion, de longue discussion. Entrer dans une discussion. La discussion des fails. DICT. DE L'ACAD. « C'est abréger et s'épargner mille discussions » que de penser de certaines gens qu'ils sont » incapables de parler juste, et de condamner » ce qu'ils disent, ce qu'ils ont dit et ce qu'ils » diront. Une affaire qui est d'une longue et » extraordinaire discussion. » LA BRUY. DISCUSSION, dispute, contestation. Ils ont eu une grande discussion ensemble. Je ne veux pas entrer en discussion avec lui. Pour terminer toute discussion. DICT. DE L'ACAD. DISCUTER, v. a., examiner une question, une affaire avec soin, avec exactitude, et en bien considérer le pour et le contre. Discuter un point de droit. Il a bien discuté la vérité de ce fait. Discuter une affaire. DISERT, ERTE, adj., celui, celle qui parle aisément, et avec quelque élégance. Il est plutot disert qu'il n'est éloquent. DISERTEMENT, adv., d'une manière diserte. Il a parlé disertement. DISETTE, s. f., nécessité, manque de quelque chose nécessaire. Disette de vivres. Disette de toutes choses. Dans une grande disette. Dans une affreuse disette. Dans cette langue, il y a une grande disette de mots. DICT. DE L'ACAD. a Eunuyés de la disette de leurs climats, ils out » recours à la fertilité des nôtres. >> FLECH. Les muses, etc. De leur longue disette à jamais affranchies. « Ou craint plus la disgrace de César le que » reproche de sa conscience. » (Voyez consoler, MASS. epruve, flétrir, profiter, solliciter.) J'ignore quel conseil prépara ma disgráce. RAC. DISGRACE, infortune, malheur. Il lui est arrivé une disgrace. Voilà une étrange, une affreuse disgrace. DICT. DE L'ACAD. Ne plaignons plus ses disgraces qui font >> maintenant sa félicité. » (Voyez profiter.) BOSSUET. « Quand on se sent capable de suivre ses >> amis dans leur disgrace, il faut les cultiver > hardiment et avec confiance dans leur pros» périté. Comme toute disgrace peut leur » arriver, ils devroient être préparés à toute » disgrace.» (Voyez falloir.) LA BRUY. --- « Et vous, asiles sacrés des disgrices de la >> nature ou de la fortune, monumens éter»nels de sa piété, etc., hôpitaux dressés par » ses soins, etc. » (Voyez servir, supporter.) FLÉCHIER «Se mettre au-dessus des événemens et des » disgraces. —Leurs disgraces sont plus acca» blantes.» (Voyez finir.) MASS. Des tyrans d'Israël les fameuses disgrâces. Je vous laisse écouter et plaindre sa disgráce. forme en sa personne. Il est fort disgracié de la nature. DISPARITÉ, s. f., inégalité, différence entre des choses qui se peuvent comparer. Il y a trop de disparité entre ces deux personnes, entre ces deux choses. DISPARITION, s. f., action de disparoitre. Sa disparition subite alarma sa famille. La disparition d'une comète. DISPAROITRE, v. n. cesser de paroître. L'ange disparut après lui avoir parlé. Le fantôme a disparu à nos yeux. Cette comète a disparu. Le jour commence à disparoître. Il a disDICT. DE L'ACAD. paru de la cour. << Tout fuit, tout diminue, tout disparoît à » nos yeux. Elle voudroit disparoître toute en»tière devant la majesté du roi des rois.» Des ombres qui disparoissent. » (Voyez fanBoss. tome, justice.) « La paresse, l'indolence et l'oisiveté, vices » si naturels aux enfans, disparoissent dans » leurs jeux. » (Voyez scène.) LA BRUY. « Sombre, vide et disparoissante figure. » FLÉCHIER. « Nous ne paroissons que pour disparoitre en » un clin d'œil. » (Voyez éclair, instant.) MASSILLON. DISPAROITRE, se retirer promptement, se cacher. On le pressoit de payer, il disparut. A l'ap proche de nos-troupes, les ennemis disparurent. DICT. DE L'ACAD. « Ils disparoissent tout à la fois, riches et » décrédités. Il sait disparoitre le moment » qui précede celui où il seroit de trop. >> LA BRUYÈRE. Les Tyriens, jetant armes et boucliers, DISPAROITRE, cesser d'exister, être détruit. « Il a vụ disparoître toute sa grandeur avec »sa vie, sans qu'il lui en ait coûté un soupir. » Bossurt. « Nous disparoîtrons, moi qui suis si peu de >> chose, et ceux que je conteinplois si avideLA BRUY. >>> ment. >> Un seul osa d'Aman attirer le conrroux, Anssitôt de la terre ils disparurent tous. Pécheurs, disparoisses, le seigneur se réveille. Et de quelque côte que je tourne la vue s La foi de tous les cœurs est pour moi disparue DISPAROITRE å. «Mourir, disparoître à tout ce qui nous en>>vironne. - Ils ont paru un seul instant, et » disparu pour toujours aux yeux des hommes. MASSILLON. Aussitôt à ma vue on l'a fait disparoître. A mes yeux étonnés leur troupe est disparue. RAC. « Espèce d'ambition devant laquelle toutes » les autres disparoissent. » VOLT. Titus m'accable ici du poids de sa grandeur, Tout disparoît dans Rome auprès de sa splendeur. RAC. On dit, au figuré, d'une chose qu'on avoit, et qui tout d'un coup ne se trouve plus : J'avois mis de l'argent sur cette table; je n'ai fait que tourner la tête, il est disparu ou il a disparu. DISPENDIEUX, EUSE, adj.,.coûteux, qui ne se fait qu'avec beaucoup de dépense. Une entreprise dispendieuse. DISPENSATEUR, TRICE, subst., qui distribue. Sage, juste dispensateur des bienfaits du prince. Bonne dispensatrice. DICT. DE L'ACAD. «Dispensateur des finances du prince. »> LA BRUYERE. a Vous ne devez pas vous regarder comme » le maître de vos trésors pour en disposer à >> votre volonté, mais comme le dispensateur, » pour les employer au salut public.-Les pré>> tres de Jésus-Christ, qu'il regardoit comme les » dispensateurs de son sang et de sa parole. >> FLÉCHIER. DISPENSATEUR, au figuré, qui gouverne, qui règle. «Le souverain dispensateur des choses hu»maines. Le souverain dispensateur des évé» nemens. Le souverain dispensateur des >> temps et des momens. >> MASS. DISPENSATION, s. f., distribution. Dispensation des graces. Sage dispensation. Juste dispensation. DICT. DE L'ACAD. « La dispensation que Dieu fait de ces biens. >> LA BRUYERE. «La machine entière de ce vaste univers et tonte la dispensation des choses humaines. >> (Voyez laisser.) MASS. DISPENSE, s. f., exemption de la regle ordinaire. Dispense de la loi, de la coutume. Dispense de résider. Dispense d'age. Dispense de imes. Demander, accorder dispense, une dis pense, des dispenses. Obtenir dispense en cour de Rome. Une dispense du pape. Il a eu sa dispense DICT. DE L'ACAD. de Rome. Boss. « Une raison capable de lui procurer une » dispense légitime. » (Voyez un exemple de Fléchier, au mot racheLtr.) On dit, dispense de manger de la viande en carême, dispense d'épouser une parente, etc., pour dire, permissión de manger de la viande, d'épouser sa pareute. DISPENSER, v. a., exempter de la règle ordinaire, faire une exception en faveur de quelqu'un. Dispenser quelqu'un d'aller à la guerre. Dispenser de la loi commune. Dispenser de la regle. Dispenser du jeune. DICT. DE L'ACAD. Il a pour régime indirect un nom ou un verbe « Cette sagesse avancée le fit dispenser des Dispense ma valeur d'un combat inégal. Dispensez-moi du récit des blasphemes. Ces lois dont vous me dispensez. COR. RAC. Du soin d'aider le pauvre on dispensa l'avare. BOIL. DISPENSER, être une raison, une cause pour laquelle on soit dispensé de, etc. a Leur condition les dispense de tenir les >> promesses, etc. » (Voyez promesse, suivre.) LA BRUYÈRE. « Si la réputation et la vertu pouvoient dis»penser d'une loi commune: » FLECH. « Ces jeux du hasard et de la nature, ces phé»nomènes passagers qui, formés d'eux-mêmes >> et sans le secours d'aucun être intelligent, » nous dispensent de chercher les raisons et les » motifs de leur formation et de leur usage. » MASSILLON. SE DISPENSER. Se dispenser de ses devoirs. Se dispenser de remplir un devoir. DICT. DE L'ACAD. « Des règles dont elle ne se dispensa jamais >> qu'après avoir examiné ses besoins. Il n'a » pas cru qu'il pût se dispenser de la loi.» Nous ne pouvons nous dispenser d'imiter ces Es se dispensent de l'ordre des temps » et de la raison pour monter précipitamment » aux premiers tribunaux du royaume. » FLÉCHIER. >>> vertus. |