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» de différence entre ses heures de loisir et ses » heures d'occupation; son tribunal le suivoit » partout où il albit. — La mort confondra les » cendres de celles qui brillent à la cour et de » celles qui vivent obscures dans la retraite, » et toute la différence ne va qu'à quelques titres » de plus ou de moins dans nos épitaphes. >>> (Voyez juge, persoune.) FLECH.

« Vous sentez toute l'horreur d'une prospé» rité née de l'injustice, et vous ne connoissez » pas les dangers de celle que la naissance » donne : toute la différence que j'y trouve, c'est » que les uns jouissent d'un bien injustement » acquis, et que les autres abusent d'une for» tune légitime. - La grande différence que met » l'apôtre entre le juste et le pécheur, est que » le juste, etc., au lieu que le pécheur, elc." » Sa charité fut universelle, et il ne mit jamais » d'autre différence entre les malheureux que » celle que mettoient entre eux leurs misères » mêmes. Le plus ou le moins que nous » avons à vivre fait-il une différence assez » grande pour nous regarder comme immortels MASS. » sur la terre. »

RAC.

Un monarque entre nous met quelque différence. COR. Ses yeux même pourront s'accoutumer aux miens, Et peut-être son cœur fera la difference Des froideurs de Titus à ma persévérance. Oui, Taxile, mon cœur, douteux en apparence, D'un esclave et d'an roi faisoit la différence. Des dieux que nous servons connois la différence : Les tiens t'ont ordonné le meurtre et la vengeance; Et le mien, quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner. VOLT. En logique, difference signifie la qualité essentielle qui distingue entre elles les espèces d'un même genre. Une définition est composée de genre et de différence. Dans cette définition, l'ame est une substance incorporelle, substance est le genre, et incorporelle est la différence qui constitue l'ame et qui la distingue des substances corporelles. Difference spécifique.

DIFFÉRENCIER, v. a., distinguer, mettre de la différence. Une bonne définition doit différencier le genre et l'espèce. DICT. DE L'ACAD.

« Toutes ces divisions si retournées, si diffé»renciées. » Voyez division.) LA BRUY. DIFFÉREND ou DIFFÉRENT, s. m., débat, contestation, querelle. Ils ont eu différend ensemble. Il faut leur laisser vider leurs différends. Faire naitre un différend. Appaiser, assoupir un DICT. DE L'ACAD. différend.

« Ele pacifique où doivent se terminer les dif férends de deux grands empires. » (Voyez terminer.)

Boss.

« Pour régler les différends des hommes. » Réponse qui termine tout differend. »

LA BRUYERE.

« Il accommodoit les différends que la dis» corde, la jalousie ou le mauvais conseil font naitre parmi les habitans de la campagne. » Pacifier les differenda. Arbitre de tous les » différends de ses voisins. Il écoutoit, il exa>> minoit lui-même les différends de son peuple.»> (Voyez piété.) FLECH.

«Ils s'en remettoient à lui de leurs différends » et de leurs intérêts. » MASS.

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Il signifie aussi (mais dans le style familier), la chose contestée. Il faut partager le differend. Partageons le différend par la moitié.

DIFFERENT, ENTE, adj., divers, dissemblable, qui n'est pas le même. Opinions diffé rentes. Moeurs différentes. Ce mot a plusieurs sens différens. DICT. DE L'ACAD.

« Les différens intérêts. Enfin arrive la » mort qui égale toutes les conditions différen»tes. » (Voyez forme, manière, opinion, ordre, prédication, traitement, traverser.) Boss.

« Il n'y a pas deux voix differentes sur ce >> personnage. Leurs intérêts sont trop diffe» rens. Une manière toute différente. - Mon>> trer le même homme sous des figures diffé>> rentes. Deux personnages tout différens. » (Voyez application, condition, épuiser, expression, genre, forme, fortune, métier.) LA BRUT. « Ce vaste corps composé de tant de peuples » et de nations differentes. Une infinite de » passions différentes. Pour réunir au sen! » intérêt public tant de vues et de volontés » différentes. Mais parmi tant de ressem» blances, une religion différente.» (Voyez la phrase entière au mot méme.) FLÉCH.

« Les differens plaisirs que le monde promet ; » les differentes passions qu'il inspire. Sous » des dehors différents, vous voyez le même >> goût pour le monde, etc., (Voyez méme.)— » Dans les différens àges de notre vie. Les » différens cultes des nations. >> (Voyez bouche, face, fonction, impression, instinct, langage lieu, office, révolution, scène, situation, talent, vue.) MASS.

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BOIL

Après avoir joué tant d'auteurs diff'rens.
Il sait de tous les temps les différens usages.
DIFFÉRENT DE, Son opinion est bien différents
de la vôtre.
DICT. DE L'ACAD.

« Voici les intentions par lesquelles ils (les » hommes) s'imaginent forcer la nature et se » rendre différens les uns des autres. Il jeû»> noit régulieremeut tous les samedis, bien » différent de ces militaires qui, etc. Elle » parut à la cour si differente d'elle-meme, etc.> Boss. (Voyez état, feu, voyage.)

« Quelques hommes, dans le cours de leur » vie, sont si différens d'eux-mêmes par le cœur » et par l'esprit, que, etc. » LA BRUY.

« Il y a une dévotion de prince, dit saint » Augustin, différente de celles des particuliers, » non pas quant au motif et à la fin, mais. » dans les vues et dans l'exécution. » FLECH.

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Ne diffère done plus ce que l'honneur t'ordonne. COR. (Voyez honneur, hymen, remeroment, peine.) Alexandre veut bien différer ses exploits. Mais de ce traitre enfin le trépas différé. Ah! si du fils d'Hector la perte étoit jurée, Pourquoi d'un an entier l'avons-nous différée ? Differez-le d'un jour. (Voyez hymen.) DIFFÉRER, nent. Ne différez point d'y aller. Partez sans différer. DICT. DE L'ACAD.

RAC.

«Ne soyez pas de ceux qui different à se re» connoitre, quand ils ont perdu connoissance.>> BOSSUET.

« J'ai différé à le dire, et j'en ai souffert.
Ne differez pas; retirez-le de la milice. »>
LA BRUYÈRE.

«Que faites-vous en différant, que rendre » vos maux plus iucurables?» (Voyez racine.) MASSILLON.

Non, sire, il ne faut pas différer davantage. COR.
Ne differes point tant à lui rendre l'hommage, etc.
Que tarde Xipharès ? et d'où vient qu'il differe
A seconder des voeux qu'autorise son père?
RAC.
Thémis, sans différer, lui promet son secours. BOIL.
SE DIFFÉRER, être différé.

Le temps presse, et votre heur d'autant plus se diffère.
CORNEILLE.

DIFFERER, neut., être différent, n'être pas de même. Ils different en un point. Un homme ivre ue diffère en rien de la bete. DICT. DE L'ACAD.

Comme nos intérêts, nos sentimens diffèrent. Et vous m'avez du crime enseigné le chemin : Le mien d'avec le vôtre en ce seul point diffère, Que votre ambition s'est immolé mon père, Et qu'un juste courroux, dont je me sens brûler, A son sang innocent vouloit vons immoler. COR. Tous les hommes sont fous, et malgré tous leurs soins Ne different entre eux que du plus ou du moins. BOIL. DIFFICILE, adj. des deux genres qui est malaisé, qui donne de la peine. Une entreprise difficile. Un homme de difficile accès, de difficile abord. Cette affaire est de difficile discussion.

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DICT. DE L'ACAD.

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DIFFICILE À, suivi d'un infinitif. Un auteur difficile à entendre. Ce passage est difficile à crpliquer. Ce métal est difficile à travailler. Un mot difficile à prononcer, à retenir. Homme difficile à gouverner. Homme difficile à contenter. DICT. DE L'ACAD.

« Modèle difficile à imiter. Les fantes des » sots sont quelquefois si difficiles à prévoir, » etc. » (Voyez engagement, faute.) LA BRUY. « Droits si difficiles à démêler. >> FLECH. «La raison n'en est pas difficile à trouver. » (Voyez événement, incértitude, sontemur.) MASSILLON.

« Une révolution difficile à operer. »Vovez VOLT. révolution.)

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Peut-on, direz-vous, renoncer à ce qui» » plait? On vous répondra de là-haut qu'on

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Il est difficile, quand on »plicité d'affaires. » aime la vérité, qu'on n'ait aussi du zèle pour » la justice.» (Voyez déréglement, innocence, FLÉCH. vanité.)

« Il est difficile qu'un pasteur de ce caractère >> ne trouve des cœurs sensibles à ses soins et à »sa tendresse.» (Voyez vice.) MASS.

DIFFICILE, en parlant du caractère. C'est un homme d'une humeur difficile. Il est difficile, fort difficile (c'est-à-dire il n'est pas aisé de le contenter.) DICT. DE L'ACAD.

« Il est d'un commerce difficile. » (Voyez abord.)

LA BRUY.

Il est « Ces hommes de difficile créance. » difficile sur ce que l'on se doit, quand on FLECH.

>> s'aime. >>

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« L'innocence se sauve difficilement des soup»çons et des mauvais bruits. » (Voyez résoudre.) (Voyez élever, entrer.)

FLÉCH.

DIFFICULTÉ, s. f., ce qui rend une chose difficile, ce qu'il y a de difficile en quelque chose empêchement, traverse, opposition, obstacle. Légère difficulté. Petite difficulté. Cette affaire est pleine de difficultés. Vous trouverez de la difficulté à obtenir cela. Difficulté de parler, de respirer, d'avaler. La difficulté des chemins, des passages. Surmonter toutes sortes de difficultés. Former une difficulté. Apporter une difficulté. Examiner, lever, résoudre une difficulté. Propo-ser une difficulté. Fuire naître une difficulté. Passer par-dessus une difficulté. Le noeud, le point de la difficulté.

DICT. DE L'ACAD.

« Je sens plus que jamais la difficulté de mon >> entreprise. La multitude, la difficulté des >> affaires. » Boss.

S'ani

« Il est déterminé par la nature des difficultés, » tantôt à les surmonter, tantôt à les éviter. » Il s'anime par la difficulté de l'entreprise. » (Voyez épargner, hérissé, occuper, précautionner.) LA BRUY. « Trop de difficulté le rebute. »mant par les difficultés. Ouvrage plein de » difficultés qui paroissoient insurmontables. >> On trouve à tous momeus des difficultés in» surmontables. La difficulté des chemins. » (Voyez consulter.) — Les difficultés qui acTant »compagnent la vertu s'aplanissent. » de difficultés ne firent qu'animer sa consFLECH. »tance.» (Voyez grand.)

« Il n'y a que votre présence qui puisse faire » tomber les difficultés. Le courage dans les » difficultés. Il ne se laisse point rebuter

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« Vaincre toutes les difficultés. » DIFFICULTÉ, ce que l'esprit a de la peine à concevoir, à entendre; chose difficile à expliquer, à résoudre. Il y a bien des difficultés dans cet auteur, dans ces pussages. Les commentateurs DICT. passent rapidement sur les difficultés.

« Pensent-ils avoir mieux vn les difficultés, à » cause qu'ils y succombent, et que les autres » qui les ont vues les ont méprisées ? »

Boss.

Vous n'êtes arrêté que par des difficultés in>> vincibles où les commentateurs eux-mêmes >> demeurent courts, si fertiles d'ailleurs, si >> abondans, etc. >> LA BRUY. « Appliqué à examiner les difficultés et à les » résoudre.» (Voyez poids.) FLÉCH.

« Pour combattre des mystères depuis si » long-temps et si universellemeut établis, il » faudroit, ou de nouvelles preuves qu'on n'eût » pas encore confondues, ou de nouvelles diffi»cultés dont personne ne se fût encore avisé. » MASSILLON.

COR. Mais avant que d'entrer dans ces difficultés. DIFFICULTÉ À. Vous trouverez de la difficulté DICT. à obtenir ce que vous demandez.

« Quelque grande difficulté qu'il y ait à se » placer à la cour, il est encore plus difficile » de se rendre digne d'ètre placé. » LA BRUY. DIFFICULTÉ DE, suivi d'un infinitif.

« Je connois la difficulté de vous satisfaire. » FLÉCHIER.

On dit, qu'une affaire ne souffre point de difficulté, pour dire, qu'on ne voit rien qui puisse ou qui doive en empêcher le succès. Oa dit, qu'une proposition ne souffre point de difficulté, pour dire, qu'elle est incontestable.

On dit, faire difficulté de quelque chose, pour dire, y avoir de la répugnance, en faire scrupule. Il fait difficulté de se charger de l'affaire.

DIGT. DE L'ACAD.

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On dit aussi (dans le style familier), faire des difficultés sur une chose, former une difficulté, des difficultés, pour dire, alléguer des raisons contre. C'est un homme qui fait des difficultés DICT. DE L'ACAD. sur tout. SANS DIFFICULTÉ, aisément. « C'est ce que vous comprendrez sans diffiBoss. » culté. » SANS DIFFICULTÉ, indubitablement. Si cet avocat plaide votre cause, sans difficulté vous gagnerez votre cause.

DIFFORME, adj. des deux genres: laid, défiguré, qui n'a pas la figure où les proportions

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qu'il devroit avoir. Visage difforme. Cela le rend tout difforme. DICT. DE L'ACAD.

« Il paroit difforme près de son portrait. » (Voyez laid.) LA BRUY.

Il se dit figurément des choses morales. Rien n'est si difforme, que le vice. DIFFORMITÉ, s. f., défaut dans les proportions. Une grande difformité.

Il se dit figurément des choses morales. La difformité du vice. DICT. DE L'ACAD.

« C'est une grande difformité dans la nature » qu'un vieillard amoureux. » LA BRUY. DIFFUS, USE, adj., qui est long, qui est trop étendu dans ses discours. Cet avocat plaide bien, mais il est diffus. DICT. DE L'ACAD. « Quelque soin qu'on apporte à être serré et » concis, ils vous trouvent diffus. » On appelle, style diffus, un style lâche et trop étendu.

DIFFUSÉMENT, adv., d'une manière diffuse. Il parle diffusément.

DIFFUSION, 8. f., terme de physique. Il se dit des fluides, en parlant de l'action de se répandre, ou de l'état de ce qui est répandu. Diffusion de lumière, diffusion de la lumière.

DIFFUSION, se dit figurément du discours, du style, lorsqu'il est trop abondant en paroles. Son style est clair, mais il y a un peu trop de diffusion. On le dit aussi des écrivains. On reproche de la diffusion à cet auteur.

DIGÉRER, v. a., faire la coction des alimens qu'on a pris. Digérer les viandes, les alimens. Son estomac est foible, il ne digère pas bien. DICT. DE L'ACAD.

« Ceux qui, prévenant par une ardeur indis»crète, et la maturité de l'âge, et celle de la >> doctrine, se hatent d'exposer avant le temps » les fruits précoces de leurs études mal digé» rées. » D'AGUESS.

DIGERER, au figuré, examiner, discuter une affaire, la réduire par la méditation dans l'ordre, dans l'état où elle doit être. Digérer une affaire. Il y a de bonnes choses dans ce livre-là, mais elles sont mal digérées. DICT. DE L'ACAD. « Des extraits mal digérés et souvent tracés » à la hate par, elc. (Voyez extrait.) — Ouvrez son testament politique, digérez cet ouS'il s'imprime un livre de mours » assez mal digéré pour tomber de soi-mémè, >> etc. - Il y a un usage, des lois, des coutu»mes: le temps assez long qu'on emploie à les » digérer et à s'en instruire, etc.-Un troisième » testament, qui est anéanti lui-même par un » autre mieux digéré. » LA BRUY.

>> vrage.

DIGÉRER, au figuré, souffrir, supporter 'quelque chose de fâcheux. Il ne peut digérer le mauvais traitement qu'on lui a fait. Digérer un affront.

DIGNE, adj. des deux genres : qui mérite quelque chose. Digne de louanges. Digne de récompense. Digne de mépris. Digne de punition. C'est un homme digne de mort, de la mort. Digne de grace, de pardon. Il étoit digne d'un meilleur traitement, d'une meilleure fortune, d'un meilleur sort. Sa fortune est digne d'envie. Il n'est pas digne de cette charge, de cet emploi. DICT. DE L'ACAD.

Les hautes places dont on le jugeoit digne.

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La sagesse qui vous rendra digne de l'a» mour des peuples, et du trône de vos an> cètres. »

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Boss.

« Un monarque digne du nom de grand.→ » Etre cru digne d'une telle place. Se rendre » digne d'un emploi. Un poste dont il se » croit digne. Il paroît digne du choix dout » il est honoré. Vous ne me jugez pas digne » d'une réponse. Si un grand me trouve » digne de ses soins. Si le mal est incurable, >> tant mieux, ce mal n'en est que plus digne » de son application et de son remède. - Ce » qui est digne d'approbation et de louange.»> (Voyez juger, trouver.) LA BRUY.

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« Se rendre digne des honneurs. » ( Voyez grace.) FLECH. « Digne de la tendresse de ses sujets. -Digne d'excuse. Ceux qui nous paroissent » dignes de nos louanges. Des sages seuls » dignes de ce nom. Rien n'est plus digne » de respect sur la terre que la véritable vertu. Ils sont dignes de notre amitié, dès que » etc.» (Voyez nécessaire. Un cœur élevé » et digne de l'empire. Digne du trône de » ses pères. On est digne de leur haine et » de leur mépris, dès qu'on l'est de l'amitié » et de la confiance du maitre. Ils ne l'au>>roient pas trouvé digne de mort, s'il ne » l'eût été des louanges et des acclamations publiques. La vertu la plus pure, dès qu'elle » déplaît au souverain, est bientôt digne de >> l'oubli et du mépris même du courtisan. » — La vérité est la seule chose ici-bas qui » soit digne des soins et des recherches des homCe qui nous paroît ici-bas digne d'en» vie. Un spectacle digne de l'admiration de » tous les siècles. Tout ce qui est utile aux >> hommes est digne en un sens de la reconnois»sance des hommes. -Etat si peu digne d'en» vie. Un objet digne de la présence et des » yeux d'une si pieuse reine. » (Voyez condamnation, envie, état, élévation, fortune, objet, place, tendresse.) MASS.

» mes.

Qui des deux te paroît plus digne de ta foi ?
Un roi digne du diadème.

Jamais femme ne fut plus digne de pitié, Ni moins digne, seigneur, de votre inimitié. RAC. (Un héros) digne de notre encens, et digne de nos vers. Erreur digne de l'anathème. BOIL. aimé, d'être adoré. Il n'est pas digne de vivre. DIGNE DE, suivi d'un infinitif. Digne d'étre

DICT. DE L'ACAD.

« Digne de prononcer les oracles de la jus» tice. Quel autre fut plus digne de vous » commander. - Parole digne de couronner un » si glorieux ministère. » (Voyez livrée, occu❤ per, proposer, recevoir.) Boss.

<< Il se console aisément de n'être pas heu»reux, pourvu que le public l'en juge digne. » Digne d'être reçu dans le ciel. Une piété » digne d'ètre louée à la face des autels. — II » s'est rendu digne de commander, en obeisFLÉCH..

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« Ces pécheurs ne sont pas dignes de secourir

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» et de protéger ceux qui servent Dieu.-Des » événemens dignes d'être conservés à la posté» rité. Digne d'être plaint. ( Voyez échouer.) Livrés dans le fond de leurs palais à de >> vils esclaves, séparés de tout commerce » comme s'ils n'avoient pas été dignes de se » montrer aux hommes, ou que des hommes >> faits comme eux n'eussent pas été dignes de >> les voir. - Un fils digne de lui succéder. » (Voy. inconvénient, louer, maître, régner.) Mass. Si vous n'êtes Romain, soyez digne de l'être. Con. Des vœux dignes d'étre écoutés. RAC. Que ses faits surprenans soient dignes d'être quis. B. DIGNE QUE. Il n'est pas digne qu'on le regarde. Des femmes dont le zèle est digne qu'on le loue. BOIL. On dit, qu'un homme est digne de croyance, digne de foi, pour dire, qu'il mérite qu'on Jui donne croyance, qu'on ajoute foi à ce qu'il dit. Témoin digne de foi.

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On dit, d'un homme capable de bien remplir un emploi, c'est un digne sujet. On le dit aussi d'un homme estimable, qui a du mérite. « Il a été le plus digne instrument des des» seins les mieux concertés, etc. L'abbesse, » très-digne et très-vertueuse, pour laquelle >> nous offrons à Dieu le saint sacrifice. Ce » digne fils. Jamais un si digne maître n'a>> voit expliqué par de si doctes leçons les commentaires de César. » (Voyez lien, objet, sujet.) Boss. IA BRUY.

« Un sujet digne. »

<< Faire élever les plus dignes officiers aux » places, etc. >> FLECH.

On dit, qu'un homme a fait une action digne de lui, c'est-à-dire, une action conforme à son génie, à son caractère, une action qu'on devoit attendre de lui; et on le dit, soit en bien, soit en mal, selon les qualités de celui de qui l'on parle. DICT. DE L'ACAD.

« Dieu a répondu d'une manière digne de lui.» (Voyez répondre.) Boss.

« Votre dernier choix si digne de vous. >> LA BRUYÈRE.

O! le bel argument digne de leur école ! BOIL. DIGNE DE, qui convient à (en bonne et en mauvaise part).

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- И « Une vanité digne des races nouvelles. » montra partout une vertu digne de sa nais»sance. Avec une libéralité digne de sa nais»sance.» (Voyez pensée.) Boss.

- ((

---

« Une éloge digne de lui.-Ayant enfin trou»vé un mérite et un cœur digne d'elle. Pour » leur inspirer des pensées dignes de leur rang. - Elle savoit que les biens des riches sont un » dépôt sacré qui doit être dispensé avec une » fidélité digne de Dieu, selon l'expression de » l'apôtre, c'est-à-dire, avec une libéralité di»gne de sa grandeur et de sa magnificence. >> FLÉCHIER.

« Pour embellir cette maison, pour la rendre plus digne de lui et de sa fortune. » LA BRUY. «C'est le seul poste digne d'un homme qui »porte un nom. Il faut que la religion, » pour leur plaire, emprunte les joies et tout » l'appareil du siècle, et qu'un spectacle digne » des anges ait encore besoin de décoration pour

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» être un spectacle digne d'eux. Il pousse si » loin l'excès de son détachement et de ses lar» gesses, qu'il est réduit à porter la divine eu» charistie dans un panier d'osier, et le sang » de Jésus-Christ dans un vase de terre. O! »sainte magnificence! O! faste vraiment épis» copal et digne d'un ministre de la croix ! >> O! spectacle de charité mille fois plus » digne du respect et des hommages des peu>>ples que tout le vain éclat d'un luxe profane. Qu'y a-t-il de plus digne de l'homme, que » les soins de l'éternité. Voilà des objets di»gnes des muses et de vous. Est-il une joie plus pure et plus digne du cœur ? - Rien ne » lui paroissoit plus digne de la grandeur de » l'esprit hunain, que l'histoire des merveilles » de Dieu dans les livres de Moïse. · Une su» périorité d'esprit et de cœur qui fait mépri» ser la licence et les excès comme peu dignes » même de la raison. Un plaisir si vrai, si » digne du cœur. (Voyez objet.) - Des senti>> mens et des inclinations dignes de votre nais»sance. - Des ouvrages dignes des romains. >> (Voyez empire, établissement, inclination, reMASS. connoissance, sentiment, soin.)

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COR.

Mourir pour son pays est un si digne sort. (Rome) du fils de Mithridate est le digne tombeau. R. Voilà le digne fruit des soins de son docteur. L'honneur de le louer m'est un trop digne prix. BOIL. (Voyez fruit, nœud, ouvrage.)

DIGNE DE, ayant pour substantif et pour régime un nom de personne. Un fils digne de son père, c'est-à-dire, un fils qui ne dégénère pas de son père, qui soutient sa gloire. Il se dit en bonne et en mauvaise part. Un fils di❤ gne de son père, peut signifier aussi un fils qui a hérité des vices, des mauvaises qualités de son père. DICT. DE L'ACAD.

« Elle est destinée au sage et valeureux Phi» lippe, et doit des princes à la France dignes · Elle » de lui, dignes d'elle et de leurs aïeux.. » trouve une fille digne d'elle dans cette au» guste princesse qui, etc. » Boss. « Vous avez des enfans dignes de vous. » LA BRUYÈRE.

Si je n'eusse produit un fils digne de moi.
N'appréhendez rien d'enx; ils sont dignes de vous.
Malgré tous mes efforts, vous en devez attendre
Ce que vous souhaitez et d'un fils et d'un gendre. 6.

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