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« Il est donc vrai que les richesses entrent » dans les desseins de la miséricorde de Dien » sur les ames nobles et désintéressées. C'est > ainsi que s'accomplissent les desseins de Dieu » sur les rois et sur les reines. »> FLÉCH.

« Les desseins du ciel sur sa grande ame étoient » accomplis. » (Voyez instrument, histoire.) MASSILLON.

Quel dessein faisiez-vous sur cet aveugle inceste. COR. Cela n'est pas françois. L'auteur veut dire : qu'attendiez-vous du péril où vous me mettiez de commettre un inceste ? Quel projet formiezvous sur cet inceste ? (Remarque de Voltaire.) DESSEIN, projet, plan d'un ouvrage. Le dessein d'un poëme, d'une tragédie, d'un tableau. DICT. DE L'ACAD.

« Selon le dessein éternel de son divin ar»chitecte. (Voyez plan.)- Des ouvrages dont » la piété avoit donné le dessein, » Boss.

À DESSEIN, tout exprès. Je l'ai fait à dessein. Je ne l'ai pas fait à dessein. Je l'ai fait sans

dessein.

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Mes yeux sont dessiles; le crime est confondu. RAC.
Si quelque audacieux,
Alloit pour son malheur lui dessiller les yeux. BOIL.
DESSILÉ, ÉE, participe.

DESSIN, s. m., terme d'art. Il se dit de la représentation d'une ou plusieurs figures, d'un paysage, d'un morceau d'architecture, etc., soit au crayon, soit à la main. Un portefeuille plein de beaux dessins. Des dessins de Raphaël, du Gnide, de Jule Romain. Des dessins de Callot.

Il se prend aussi pour l'art qui enseigne à faire ses sortes de représentations; et dans ce sens, on dit, montrer le dessin, apprendre le dessin, posséder bien le dessin.

Il se dit aussi de la simple délinéation et des contours des figures d'un tableau. Dessin correct, exact. Le coloris de ces figures est bien entendu, mais le dessin n'est pas correct. Un peintre qui entend bien le dessin, qui excelle dans le dessin,

Il se prend aussi pour toute l'ordonnance d'un tableau. Le dessin de ce tableau est beau, mais il est mal exécuté.

DESSIN, se dit pareillement du plan d'un bâtiment. Faire faire le dessin d'un bâtiment par un habile architecte. Son architecte lui a fait voir plusieurs dessins pour la maison qu'il veut bâtir.

DESSOUS, adv. de lieu qui sert à marquer la situation d'une chose, qui est sous un autre. On le cherchoit sur le lit, il étoit dessous. Comme on verra ci-dessous. DICT. DE L'ACAD.

« On étale le titre de bon citoyen, et on » cache dessous celui de jaloux. » MASS.

DESSOUS, est quelquefois employé comme préposition. On a cherché inutilement dessous la table. On a tiré cela de dessous la table. DICT. DE L'ACAD. (Voyez ci-après la remarque de Voltaire.) « Il nait de dessous terre un autre clerc » pour remplir cette place. » LA BRUY. « Il n'est pas encore sorti de dessous la main MASS. » qui le forme. >>

Plus d'États, plus de rois; ses sacrilèges mains, Dessous un même joug rangent tous les humains. RAC. Rome est dessous vos lois par le droit de la guerre. CORNEILLE.

Comme il faut des remarques grammaticales surtout pour les étrangers, on est oblige d'avertir que dessous est adverbe, et n'est point préposition. Est-il dessus? Est-il dessous? Il est sous vous. (Remarque de Voltaire.)

DESSOUS, subst., la partie de dessous d'une chose. Le dessous d'une table, d'une étoffe. Le dessous est plus beau que le dessus.

AU-DESSOUS, préposition de lieu et d'ordre: plus bas. Etre logé au-dessons de quelqu'un. Etre assis au-dessous de quelqu'un. Ce village est au-dessous de Paris (par rapport au cours de la rivière). DICT. DE L'ACAD.

« Elle voit au-dessous d'elle deux gouffres » profonds. >> Boss.

« Ces montagnes, voisines du ciel, et qui » voient les nuages se former au-dessous d'elles. » LA BRUYÈRE.

On dit à la mer, qu'un vaisseau est au-dessous du vent d'un autre vaisseau, pour dire, que cet autre vaisseau a le vent sur lui.

AU-DESSOUS, au figuré. On dit, qu'un homme est au-dessous d'un autre en mérite, en dignité, en qualité, en richesses, pour dire, qu'il lui est inférieur en toutes ces choses.

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« Officieux à ceux qui sont au-dessous de lui. >> - Elle a vu sans mépris tout ce qui parois» soit au-dessous d'elle. Cet homme, qui s'é» toit mis au-dessous du reste des hommes, » devint le maître des rois et des puissances » de la terre. » FLECH.

<< Méprisant ceux que son rang et sa pros» périté laissent au-dessous de lui.-Ils tâchent » de se mettre de niveau avec ceux au dessous » desquels ils se trouvent si fort par la nais>>> sance. Que pourrois-je dire qui ne soit » au-dessous de ce que vous avez vu? » MASSILLON.

Je songe avec respect de combien je suis née
Au-dessous des grandeurs d'un si noble hyméuée.
RACINE.

On dit figurément, qu'une chose est au-dessous de quelqu'un, pour dire, qu'elle n'est pas digue de lui. Il ne veut point de cet emploi, il le croit trop au-dessous de lui. DICT. DE L'ACAD. « Les plus hautes places sont toujours au» dessous des grandes ames. » (Voyez haut.) MASSILLON.

AU-DESSOUS, pris figurément, moindre, selon un certain ordre, soit de nombre, soit de durée. On enrole tous les hommes au-dessous de cinquante ans. Tous les nombres au-dessous de dix (les nombres 1, 2, 3, 4, etc.). Les plus anciens titres qu'il produit, sont au-dessous du quatorzième siècle. Toutes les pensions au-dessous de mille francs.

AU-DESSOUS, adverbe. Tous les locataires qui étoient logés au-dessus de lui et au-dessous. Hérode fit tuer tous les enfans de l'âge de deux ans DICT. DE L'ACAD.

et au-dessous.

« On raconte partout ses victoires, et les » merveilles de sa vie, et quoi que je puisse >> aujourd'hui vous en rapporter, toujours » prévenu par vos pensées, j'aurai toujours à >> répondre au secret reproche que vous me » ferez d'être demeuré beaucoup au-dessous. » BOSSUET

La faveur met l'homme au-dessus de ses » égaux, et sa chute au-dessous. » LA BRUY. DESSUS, adv. de lieu qui sert à marquer la situation d'une chose qui est sur une autre. Ce qui est sous la table, mettez-le dessus. Il n'est ni dessus ni dessous. DICT. DE L'ACAD.

« J'élèverai la colonne, j'écrirai dessus. -Ce » fondement est mal affermi, nous craignons » de bâtir dessus. » (Voyez inscription.)

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BOSSUET.

« Il croit voir un prie-dieu : il se jette lour» dement dessus. - II écrit une longue lettre, >> met de la poudre dessus à plusieurs reprises. >> LA BRUYERE.

Il est aussi employé comme préposition. Il n'est ni dessus ni dessous la table. Otez cela de dessus le buffet. DICT. DE L'ACAD.

Boss.

« Le coucher dessus la dure. >>
Si l'on eût vu marcher dessus un même char,
Vainqueurs de leur discorde, et Pompée et César.
CORNEILLE.

Il faut dire: Le coucher sur la dure, marcher sur un même char.

(Voyez, à l'article du mot dessous, la remarque de Voltaire sur un vers de Corneille, ou dessous est employé comme préposition.) Les deux exemples suivans sont exacts et

corrects.

« Tous ont disparu de dessus la scène. » (Voyez évanouir, saper.) LA BRUY.

«La main du seigneur l'arrachera de dessus > la terre. >>> MASS.

DESSUS, subst., le lieu supérieur. Les corps les plus légers prennent le dessus. Dans ce corps de logis, il occupe le dessus et moi le dessous. Le dessus de la main. Le dessus de la tête. Le dessus d'une table, d'un livre. Le dessus d'un pain, etc. DESSUS, au figuré, en parlant d'un avantage

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RAC.

Votre frère l'emporte, et Phedre a le dessus. Malgré ces exemples, cette expression ne doit pas entrer dans le style noble.

En termes de marine, gagner, prendre le dessus du vent, etre au dessus du vent, etc., c'est se placer ou demeurer entre le lieu d'où le vent souffle, et le vaisseau sur lequel l'on prend ou l'on conserve cet avantage.

DESSUS, en termes de musique, la partie qui est la plus haute et qui est opposée à la basse. La basse de cet air me plait fort, mais je n'en aime pas le dessus. Premier dessus. Second dessus. On dit d'une personne qui chante le dessus, c'est un dessus, un beau dessus, un bon dessus.

On appelle, dessus de violon, le violon sur quoi

on joue le dessus.

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AU-DESSUS, au figuré. Cela est au-dessus de ses forces, de son génie. Ce prodige est au-dessus de la nature. DICT. DE L'ACAD. « Le mérite de cette princesse l'a mise au» dessus de tous nos éloges. >> Boss. « L'entreprise est forte et au-dessus de vous. >> Il entreprend au-dessus de son pouvoir.» LA BRUYERE.

« Elle s'élève au-dessus des sentimens d'une » piété commune. » (Voyez élever.) FLECH. AU-DESSUS, qui l'emporte sur, supérieur à. « Combien cela nous parut au-dessus de ces » lâches chrétiens qui, etc. La couronne de

>> France est autant au-dessus des autres cou>> ronnes du monde, que la dignité royale sur» passe les fortunes particulières. Cette gran» deur que nous admirions de loin comme » quelque chose au-dessus de l'homme. Il » exécute de plus grandes choses, s'élève au» dessus de lui-même. Ce superbe croit s'é>> lever au-dessus de tout et au-dessus de lui» même, quaud il s'élève, ce lui semble, au» dessus de la religion. » (Voyez gloire, porter.) BOSSUET.

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« Homère, Platon, Virgile et Horace ne sont » au-dessus des autres écrivains que par leurs » expressions et par leurs images. La peine

» que nous avons de le voir au-dessus de nous. >> Il se met au-dessus de Virgile. Du >> même fond d'orgueil dont on s'élève fière>>ment au-dessus de ses inférieurs, l'on rampe >> vilement devant ceux qui sont au-dessus de » soi. Ils se sentent au-dessus de ceux qui » sont présens. La faveur met l'homme au» dessus de ses égaux, et sa chute au-dessous. » Me laiserai-je éblouir par un air de capacité >> ou de hauteur, qui vous met au-dessus de tout >> ce qui se fait, de tout ce qui se dit, de tout » ce qui s'écrit. » (Voyez condition, élever, mettre.) LA BRUY.

« Au-dessus de tous par sa gloire; et par sa » modération, au-dessus de sa gloire même. >> C'est ainsi qu'elle s'élevoit au-dessus d'elle>> même et de la mort qu'elle craignoit. (Voyez élever.) FLECH.

« Ce désir insatiable de nous élever au-dessus » de nos frères. C'est Dieu seul qui vous » place au-dessus des autres. . Il se croit au» dessus des autres hommes. » (Voyez élever, porter, privilege.) MASS.

N'ayant plus que les dieux au-dessus de sa tête. COR. Au-dessus de leur gloire un naufrage élevé. RAC. AU-DESSUS DE, supérieur à, en parlant des passions qu'on a le courage de dompter, etc. << Combien Madame étoit au-dessus de cette >> foiblesse? Ce courage paisible qui, sans >> faire effort pour s'élever, s'est trouvé, par sa >> naturelle situation, au-dessus des accidens les » plus redoutables. Il s'élève au-dessus des >> plus grands périls. » Boss.

«Etre au-dessus de l'intrigue et de la cabale. >> - Il se trouve naturellement et par lui-même » au-dessus de tous les événemens et de tous les >> maux. Une grande ame est au-dessus de » l'injure, de l'injustice, de la douleur, de la >> moquerie. Elle est toujours au-dessus de la » vanité. Il y a une philosophie qui nous » élève au-dessus de l'ambition et de la fortune.» LA BRUYERE.

« Dieu suscite de temps en temps des femmes » fortes qu'il élève au-dessus des foiblesses or>> dinaires de la nature. C'est-là, que s'éle>> vant au-dessus des craintes et des délicatesses » de la nature. >> FLECH.

«Se mettre au-dessus des événemens.-Quelle » élévation de sentimens quelle supériorité » au-dessus des sens et des passions. » (Voyez donner, foiblesse, mettre, passion.) MASS.

On dit, d'un homme qui ne se met point en peine de tout ce qu'on peut dire, qui ne se soucie point des bienséances du monde, qu'il s'est mis au-dessus de tout ce qu'on peut lui dire, qu'il s'est mis au-dessus des bienséances, qu'il s'est mis au-dessus de tout. DICT. DE L'ACAD.

«< Elevé, par son caractère, au-dessus des ju» gemens humains. Se mettre au-dessus de la >> raison. >> LA BRUY.

« Elle se mit au-dessus des opinions vul» gaires. » (Voyez coutume, mettre.)

On dit, qu'un homme est au-dessus de la calomnie, au-dessus de l'envie, pour dire, que la calomnie, que l'envie ne lui peuvent nuire. DICT. DE L'ACAD.

<< Tant son esprit avoit de charmes; tant elle

» étoit élevée au-dessus inême de l'envie.» (Voyez mettre.) FLÉCH.

On dit, qu'un homme est au-dessus des louanges, pour dire, qu'il n'y a point de louanges qui égalent son mérite, ou qu'il n'est point touché des louanges.

On dit encore, qu'un homme est au-dessus de son emploi, pour dire, qu'il a plus de talens et de capacité qu'il n'en faut pour le remplir. (Voyez emploi.)

AU-DESSUS, adv. Il occupe le premier étage et ses domestiques logent au-dessus. DICT. DE L'ACAD.

« Son caractère particulier étoit de concilier » les intérêts opposés, et, en s'élevant au-dessus, >> de trouver le secret endroit par, etc. » Boss. LA-DESSUS, sur cela, à ces mots, dans le moment. Là-dessus, il nous quitta. DICT. « Elle s'éveilla là-dessus. >> Boss.

«On a fait, dit-il, de lourdes fantes. Je sais » bien ce que je dis, et l'histoire m'en a beau» coup appris. Il parle là-dessus avec admira» tion d'Olivier-le-Daim et de, etc. Voilà, » dit-il, ce que vous ne trouverez pas ailleurs, » et, là-dessus, ses narines s'enfleut, il caché » avec peine sa joie, etc. >> LA BRUY.

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Boss.

LA-DESSUS, sur ce sujet. «Je sais ce que pensent là-dessus la plupart >> des hommes. >> « Votre expérience ne laisse là-dessus aucun » lieu à votre curiosité. » FLÉCH.

« C'est là-dessus que roulent nos projets. >> Vous croyez que le sexe vous donne là-dessus » quelque privilége. Ne suivez pas là-dessus >> son exemple. Quel siècle fut jamais plus » corrigé là-dessus que le nôtre ! - Quel obstacle » a jamais trouvé là-dessus la volonté des sou» verains. »(Voyez mesurer, pousser, réveiller.) MASSILLON.

DESTIN, s. m., fatalité. Les philosophes païens appeloient ainsi l'enchainement nécessaire et inconnu des événemens et de leurs causes. Destin irrévocable. Destin immuable. Et les poètes entendoient par là une puissance à laquelle les Dieux mêmes étoient soumis. L'ordre du destin. L'arrêt du destin. Le livre du destin. Les poëtes disent destin et destins. Le destin ennemi, les destins ennemis. DICT. DE L'ACAD. « Le destin ennemi t'a ôté le moyens de, etc.» BossUET.

Et puis, ose accuser le destin d'injustice.
Le bon destin de Rome a plus fait que son bras. COR.
(Voyez menacer, partir, perte.)

Avec quelle rigueur, destin, ta me poursuis?
Ah! quel heureux destin vers ces lieux vous envoie?
RACINE.

sonne, de chaque chose, ou ce qui arrive aux
DESTIN, le sort particulier de chaque per-
hommes indépendamment de leur volonté, en
bien ou en mal. On ne peut fuir son destin.
C'est le destin des grands hommes. C'est le destin
des grands états.
DICT. DE L'ACAD.

« Deux rois dont la puissance et la vertu » peuvent faire le destin de toute l'Europe. >> Tous deux ont eu le destin des grands mo» dèles (de faire de mauvais copistes.). »

LA BRUYERE.

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» vie. »

-

FLECH.

« Il tient nos destinées entre ses mains. » Déjà la majesté de vos ancêtres, peinte sur >> votre front, nous annonce vos grandes des» tinées. Voilà les destinées que le ciel vous » prépare. L'objet le plus digne de leur cœur, » et seul capable de remplir leurs grandes des» tinées. Puissiez-vous remplir toute votre » destinée. - Telle est la destinée des rois et des » princes de la terre, d'être établis, etc.--Telle » est la destinée des vices et des passions des

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» grands; ils ne vivent pas pour leur siècle » seul, etc. Les pécheurs d'une destinée plus « obscure. Les arbitres de leur destinée. » aura la même destinée que les autres. - Ou» bliant ses premières destinées. Ce peuple » n'a jamais pu être exterminé, tandis que » d'autres plus puissans ont suivi la destinée » des choses humaines. Contens de leur des» tinée. Incertain de sa destinée. - Il envie » leur destinée. Ces victoires qui changent » la destinée des peuples. Une destinée inévi>> table aux enfans d'Adam. Ils semblent » jouir d'une destinée douce et trauquille. >> Ils se livrent au cours d'une si triste destinée. >> - Il vous confioit la destinée de la mouar>> chie, en vous confiant celle de la maison » royale. » (Voyez céder, décider, décisif, décision, diversité, envelopper, esclave, intervalle, laisser, livrer, ministre, montrer, obscur, promettre, prononcer, spectacle, tenir.) MASS. « Pour accomplir la destinée que son père » avoit voulu lui faire éviter. »

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VOLT.

Parlez, que votre choix règle ma destinée.
Porter de là les mers ses hautes destinées.
Et songe qu'en tes mains tu tiens nos destinées.
Suivons aveuglement ma triste destinée.
(Voyez nuage.)

On dit qu'iphigénie, en ces lieux amenée,
Doit bientôt à son sort unir ma destinée.
De cette fleur si tendre et sitôt moissonnée,
Tout Juda, comme vous, plaignoit la destinée.
Celui par qui le ciel règle ma destinée.
O d'un peuple innocent barbare destinée.
Sans se plaindre de vous ni de sa destinée.

On ne peut vaincre sa destinée.
Si le ciel en mes mains eût mis ma destinée.
Et de mille remparts mon onde environnée,
De ces fleuves sans nom suivra la destinée.

COR.

RAC.

BOIL.

On dit communément on ne peut fuir sa destinée, on ne peut vaincre sa destinée, il fant suivre sa destinée.

On dit, finir sa destinée, pour dire, finir DICT. DE L'ACAD.

--

sa vie. « Une doctrine humiliante qui confond >> l'homme avec la bète, qui borue sa destinée » à un petit nombre de jours. La bassesse » de leur destinee. La médiocrité de leur » destinée. La décision de leur destinée éter>> nelle. »> MASS. Vous pouvez d'un seul mot trancher ma destinée. COR. DESTIN R, v. a., déterminer la destination d'une personne ou d'une chose. Il destine ses enfans à l'église. Il a destiné cet argent aux pauvres ou pour les pauvres. DICT. DE L'ACAD.

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« Dieu, qui nousa ime, destine cette prin» cesse à Louis.-Dieu, protecteur de la France » et d'un roi qu'il a destine à ses grands ou>> vrages. La sage abbesse la destinoit au gou>> vernement. Un sort semblable étoit des»tiné à la princesse Anne. Un plus grand >> honneur fui est destiné. - Ces heures parti>> culières qu'elle destinoit à la méditation. » BOSSUET.

« Dieu l'avoit destiné à l'éducation de ce » jeune prince. Il le destinuit à d'autres com » hats. Sa mère le destina dès sa naissance

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« Une vie destinée à couler dans les ris, le » plaisir et l'abondance. » (Voyez place.) LA BRUYÈRE.

a Les princes destinés à l'empire. - Une vic» time destinée au sacrifice. »> FLÉCH.

« Ces mains destinées à des usages si divins. >> -Ces ames destinées au trône. (V. semence.)— » Destiné au ministère. Une ame d'une autre » espèce, et destinée à une autre royaume éter»nel, etc. Les graces destinées à leurs talens et » à leurs services. (Voyez enlever, grace.) — Le >> trône qui vous est destiné dans le ciel. - Les » temps les plus destinés à votre culte. Le » lieu destiné à votre sépulture. Cette paille » destinée au feu.» (Voyez jeu, maison.) Mass. Et moi, comme à son lit je me vis destinée. Au culte des autels nos vierges destinées. Donnez-moi tous les noms destinés aux parjures. RAC. (Voyez hymnen.)

DESTINÉ COntre.

COR.

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« Un nouveau vase de la colère du Seigneur, » destiné de Dieu pour détrôner les plus saints MASSILLON.

>> rois. >>>

DESTITUER, v. a., déposer, priver quelqu'un de la charge, de l'emploi, de la fonction qu'il exerçoit. Destituer un officier. On l'a destitué de son emploi, de sa commission.

DESTITUÉ, ÉE, participe. Il fut destitué pout sa mauvaise conduite.

On dit, qu'un homme est destitué de tout secours, pour dire, qu'il manque de tout secours. Destitué de bon sens, de raison. On dit mieux, dépourvu de bon sens de raison.

DESTITUTION, s. f., déposition, privation d'une charge, d'un emploi, d'une commission. Depuis sa destitution, il ne se mele plus de rien. On a prononcé sa destitution.

DESTRUCTEUR, s. m., celui qui détruit. Les Grecs furent les destructeurs de Troie. DICT. DE L'ACAD. << S'il lui paroit plus glorieux d'ètre le des»tructeur de ses voisins, que le père de son >> peuple. >> MASS.

Ce destructeur fatal des tristes Lesbiens.

RAC.

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DESTRUCTIF, IVE, adj., qui cause la destruction. Principe destructif. Cause destructive. Doctrine destructive de toute morale.

DESTRUCTION, s. f., ruine totale. La destruction du temple de Jérusalem. La destruction de Carthage.

Il se dit figurément de plusieurs choses. La destruction d'une famille, d'un état. Ce qui a causé la destruction de cette province. La mauvaise conduite des pères amène la destruction des familles. Travailler à la destruction de thé résie, des hérésies. Ces maximes tendent à la destruction de la morale. DICT, DE L'ACAD.

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