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» demeure stable et permanente. - Venez vous-
>> même ouvrir ces tristes demenres (ces tom-
Le lieu de sa demeure éternelle.
>> beaux).
Du haut de la demeure céleste.
» (Voyez lieu.)
» (Voyez veiller.) - Que de maisons royales s'é-
» levèrent, demeures superbes de Louis, où
MASS.
>> toutes les merveilles de l'Asie, etc. »

Croirai-je qu'un mortel, avant sa dernière heure,
Peut pénétrer des morts la profoude demeure.
Au-delà de ce lieu gardez-vous d'avancer,
C'est des ministres saints la demeure sacrée.
En ce temple où tu fais ta demeure sacrée.
Elle y reçoit leur plainte, et sa dorte demeure,
Aux Perrin, aux Cora, est ouverte à toute heure.
BOILEAU.

RAC.

DEMEURER, v. n., faire sa demeure. Demenrer à la campagne. Demeurer à la ville. Il demeure dans une telle rue. Il a demeuré six mois à Madrid. (Dans ce sens, il se construit avec le DICT. DE L'ACAD. verbe avoir.)

« Dormez votre sommeil, riches de la terre, » et demeurez dans votre poussière (dans la pous» sière du tombeau). »

Boss.

L'an demeure aux Marais, et l'autre aux Incurables. (Voyez séjour.)

BOIL.

DEMEURER, en parlant d'un séjour momen

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a Ils peuvent demeurer avec vous et long-
Elles vont et il va; elles demeurent
» temps.
LA BRUY.
demeurez, et vous, Maxime, aussi.
Vous, Cinna,
demeurons, chère none.
N'allons pas plus avant,
Qu'on me laisse, et qu'Asoph seal demeure avec moi.
RACINE.

Tont l'été, loin de toi, demeurant au village.
DEMEURER, être permanent, subsister.

BOIL.

« Rien ne demeure, tout change: Dieu seul Les actions de » demeure toujours le même. la foi demeureront éternellement. » (Voyez MASS. maison.) DEMEURER DANS, EN, etc., au figuré. Il demeure toujours dans le méme état. Demeurer en DICT. DE L'ACAD. paix.

«Mais elle ne peut pas demeurer en cet état, » tout triste qu'il est. Le prince demeure un >> moment dans le silence. Elle demeura dans Il est » une joie que rien ne peut exprimer. Punir une » demeuré au-dessous de son sujet. >> liberté qui n'avoit pu demeurer dans ses bor

>nes. >>

« Demeurer sur la défensive. >>

Boss.

»roient inébranlables au milieu de tout le reste

>> en déroute. Les sectes demeuroient unies. »
Boss.
(Voyez appliqué, entier, inviolable.)
« Coutraint de demeurer libre. - Quel moyen
» de demeurer immobile?» (Voyez ferme, in-
consolable, impuni, riche, tranquille.) LA BRUY.
« Eile demeura ferme au milieu du péril.
» Nous demeurons froids et iusensibles. » (Voyez
croix, enseveli, immobile, prosterné, satisfait.)

FLECAIER.

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Recevoir an affront et demeurer vaincu.
Ton nom demeurera grand, illustre, fameux.
(Voyez enseveli, gueux, oubli, présent, procès.)
Il se construit dans ce sens avec un nom.
«Que la vertu soit à la mode, qu'elle n'y soit
LA BRUY.
» pas, elle denteure vertu. »
Abondante en richesse, et pnissante en crédit,
Je demeure toujours la fille d'un proscrit.
DEMEURER À, rester à. Il ne lui est rien de-
DICT. DE L'ACAD.
meuré de tout ce qu'il avoit.
« Il ne lui est pas demeuré de quoi se faire
(Voyez poste.) LA BRUY.

>> enterrer. >>
LA BRUY.

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« Il demeure au dedans de lui-même. » demeuroit en Jésus-Christ, et Jésus-Christ de» meuroit en elle. »( Voyez ministère.) FLECH. « Demeurer jusqu'à la fin dans l'illusion. » (Voyez oubli, poussière.)—Son corps va sortir » du monde, mais son cœur, mais toutes ses MASS. >> affections y demeurent toujours. >> Dans l'obstination jusqu'au bout il demeure. (Voyez silence.)

COR.

DEMEURER, avec un adjectif, marquant un état dont on ne sort point. Demeurer fideie. DeDICT. DE L'ACAD.

meurer neutre.

« Cette infanterie dont les bataillons demeu-!

COR.

« Le corps prendra un autre nom; même » celui de cadavre ne lui demeurera pas longBoss. >> temps. >>

On dit encore, au figuré, la victoire nous est demeuree (nous avons fini par ètre vainqueurs). DICT. DE L'ACAD.

« Ils disputent à qui demeureront les ruines. » MASS. (Voyez disputer.) On dit, demeurer dans une harangue, dans un sermon, lorsqu'en prononçant une harangue, un sermon, que l'or a appris par cœur, on vient à manquer tellement de mémoire qu'on ne sauroit plus continuer ce qu'on avoit à dire. Il est demeuré au milieu de sa harangue. Il de

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«La hardiesse humaine n'aime »rer court. >>

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On dit encore, demeurer d'accord, demeurer en suspens. (Voyez accord, suspens.)

DEMI, IE, adj. singulier, qui contient, qui fait la moitié d'un tout divisé en deux parties égales. En ce sens, lorsqu'il se met après le substautif, il se construit en genre avec le substantif, et il est ordinairement précédé par un nom de nombre avec la particule et. Un pied et demi. Une aune et demie. Une heure et demie. On dit, midi et demi, minuit et demi, pour dire, demiheure après midi, après minuit.

Mais lorsque demi précède le substantif, alors il est toujours indéclinable. Un demi-pied. Une demi-aune. Une demi-livre. Deux demi-livres. Demi-cercle. Demi-colonne. Demi-douzaine. Demiheure.

On dit, entendre à demi-mot, pour dire, entendre ce qu'un homme veut dire, quoiqu'il ne s'explique pas entièrement. DICT. DE L'ACAD.

<< Il veut qu'on s'entende à demi-mot, qu'on » se prévienne. »

FLECH.

A DEMI, en partie, à moitié. Faire les choses DICT. DE L'ACAD.

à demi. S'énoncer à demi.

«Ne croyons pas à demi. >> l'aimer ni le haïr à demi. » force qu'à demi. >> vaincu. >>

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On ne pouvoit

Il ne connoit sa Rallier le François à demi Boss.

a Des vertus à demi effacées de leur mémoire.»> LA BRUYÈRE.

« Un peuple qui n'étoit qu'à demi soumis. »

FLÉCHIER.

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DIMI, a quelquefois le même sens avec un adjectif. Demi-fou, demi-mort (presque mort.)

« Ces considérations humaines, ces inten» tions demi-bonnes, demi-mauvaises Une >> pénitence demi-volontaire et demi-forcée. » FLÉCHIER.

(Elle) sur un placet voisin tombe demi-pâmée. Ses ais demi-pourris. - Demi-rongé. Il sort demi-paré. -Tremblant et demi-mort. BOIL. DEMI, se met encore devant plusieurs substantifs qui dénotent quelque qualité, et alors il signifie, qui participe à cette qualité. Ainsi l'antiquité a appelé demi-dieux ceux qu'elle croyoit participer de la nature divine, comme les fau

nes, les nymphes, et les hommes qu'on croyoit nés d'un dieu et d'une mortelle, comme Hercule, Bacchus; et l'on appelle poétiquement demi-dieu un homme qui semble participer en quelque sorte de la divinité par la grandeur de DICT. DE L'ACAD.

ses actions.

« Il devient en un instant un héros, un demi» dieu. » LA BRUY. Ces illustres proscrits, ces demi-dieux mortels, Qu'on a sacrifiés jusque sur leurs autels.

COR.

BOIL.

Un sang fécond en demi-dieux. On dit, par mépris, un demi-savant, pour dire, un homme qui ne sait rien qu'à demi, ou qui présume savoir beaucoup, quoiqu'il sache peu. Les demi-savans sont plus insupportables que les ignorans.

On dit, dans le même seus, un demi-talent, en parlant d'un homme qui n'a pas tout ce qui caractérise un vrai talent.

DEMI-LUNE, s. f, terme de fortification, ouvrage fait en triangle dans les dehors d'une place de guerre, au-devant de la courtine de la place et servant à couvrir la contrescarpe et le fossé. Attaquer, défendre, prendre une demi-lune. Fair un logement sur la demi-lune.

DEMISSION, s. f., acte palequel on se démet de quelque charge, gouvernement, dignité. Démission volontaire. Démission forcée. On n'a pas voulu recevoir, on n'a pas voulu accepter sa démission. Faire une démission pure et simple d'une abbaye entre les mains du roi. Faire sa démission d'une charge entre les mains du roi en faveur de quelqu'un. On lui a demandé sa démission. Il a été obligé de donner sa démission.

DÉMOCRATE, s. m., celui qui est attaché aux principes de la démocratie.

DÉMOCRATIE, s. f. (on prononce démocracie), gouvernement où la souveraineté réside dans le peuple. La démocratie est sujette à de grands inconvéniens. Un gouvernement mélé d'aristocratie et de démocratie. La république d'Athènes étoit une pure démocratie. Quelques cantons suisses sont de véritables démocraties.

DÉMOCRATIQUEMENT, adv., d'une manière démocratique.

DÉMOLIR, v. a., détruire, abattre pièce à pièce. Il ne se dit que des bâtimens. Démolir un édifice, un temple. DICT. DE L'ACAD. « Places qu'ils avoient dessein de démolir. » FLÉCHIER. DÉMOLITION, s. f., action de démolir. La démolition de cette tour coûtera beaucoup.

DEMOLITIONS, au pluriel, les matériaux qui proviennent d'une démolition. Les démolitions de ce bâtiment ont été bien vendues.

DÉMON, s. m., diable, esprit malin. Les ruses du démon. Le démon lui inspira ce dessein. DICT. DE L'ACAD. « Quand les démons tàchent d'étonner ma >> foi. » (Voyez oracle.) Boss. « Les temples où le démon avoit été si long>> temps invoqué. Ministre des desseins du » démon. - Les démons, frappés de sa puissance, >> vont se cacher loin de lui. Il ne croit plus » en Dieu, et il est assez crédule pour aller in» terroger les démons. » (Voyez obstacle, piége.)

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MASSILLON.

E bravant du démon l'impuissant artifice.

Que les démons et ceux qui les adorent
Soient à jamais détruits et confondus.

A l'aspect de ce Dieu les démons disparurent,
Agité du démon.

(Voyez enfer, posséder, susciter.)

RAC.

BOIL.

Quelquefois il se prend, dans le sens des antiens, pour génie, esprit, soit bon, soit mauvais. Ainsi, on dit encore, le démon de Socrate. On s'en sert aussi en d'autres façons de parler. C'est un bon démon qui lui a inspiré cette pensée. Quel démon vous agite? On dit, en poésie, le démon de la guerre, le démon des combats. DICT. DE L'ACAD. Que faisons-nous, Romains,

COR.

Dit-il, et quel démon nous fait venir aux mains?
Un plus puissant démon veille sur vos années.
Quels démon, quels serpeus traine-t-elle après soi?
BACINE.

Et mandissant vingt fois le démon qui m'inspire.
Car, lorsque sor démon commence à l'agiter.
Je fais mille surmens de ne jamais écrire.
Quel démon voas irrite et vous porte à médire ?
Si le démon du jeu. (Voyez verser.)

(Elle) fait sortir le démon du tumulte et du bruit.
Et pleine du démon qui la vient oppresser.

Il mandit dans son cœur le démon des combats. BOIL. (Voyez souffler.)

DEMONSTRATEUR, s. m., celui qui démontre. Démonstrateur en botanique, en anatomie. DÉMONSTRATIF, IVE, adj., qui démontre. Il ne se dit qu'en parlant des preuves par lesquelles on démontre quelque chose. Argument démonstratif. Preuve, raison démonstrative.

Il se dit aussi de celui des trois geures d'éloquence qui a pour objet la louange et le blame. Les trois genres d'éloquence sont le démonstratif, le délibératif et le judiciaire.

On appelle, en grammaire, pronom démonstratif, un pronom qui sert à indiquer quelque chose. Ce, cette, celui-ci, celle-ci, celui-là, etc., sont des pronoms démonstratifs.

in

DEMONSTRATION, s. f., preuve évidente et convaincante. Démonstration claire, nette, vincible, incontestable. Faire la démonstration d'une proposition. Il a trouvé la démonstration de ce problème.

DÉMONSTRATION, marque, témoignage. Il lui `fait, il lui donne tous les jours de grandes démonstrations d'amitié. Après tant de démonstrations de sa mauvaise volonté. Malgré sa retenue ordinaire, il donne quelque démonstration d'impatience.

On appelle aussi, démonstration, les leçons que donnent quelques professeurs en faisant voir la chose même qu'ils expliquent. Faire une démonstration d'anatomie sur un cadavre. On fait des démonstrations de botanique au Jardin des plantes.

DÉMONSTRATIVEMENT, adv., d'une manière démonstrative et convaincante. Prouver quelque chose démonstrativement.

DEMONTER, v. a., séparer quelqu'un de sa monture. Ce cavalier fut démonté d'un coup de canon qui tua son cheval. Il a rencontré des voleurs qui l'ont démonté. Ou dit, démonter un capitaine de vaisseau, pour dire, lui ôter le com

mandement de son vaisseau, du vaisseau qu'il montoit.

DÉMONTER, en parlant de machines, de meubles et d'ouvrages de main, désassembler les différentes parties qui les composent, Démonter une horloge, une montre, un fusil, un lit, une armoire, un carrosse. Démonter des pierreries, des diamans. DICT. DE L'ACAD.

« Une machine démontée. » (Voyez machine.) LA BRUYERE. On dit, démonter un canon, pour dire, l'ôter de dessus son affût.

On dit aussi, démonter un canon, une batterie, pour dire, les mettre, à coups de canon, hors d'état de tirer, de servir. Ce canonnier est adroit qu'en peu d'instans il démonta tout le canon des ennemis. DICT. DE L'ACAD.

SL

SE DEMONTER, V. pron. « Des ressorts qui se démontent, une machine >> qui se dissout.»

Boss.

DÉMONTRER, v. a., prouver d'une manière évidente et convaincante, par des conséquences nécessaires d'un principe incontestable. Démontrer une vérité, une proposition, un problème. Démontrer clairement, nettement, invinciblement, d'une manière invincible. Je lui ai démontré que cette proposition étoit fausse.

«Il est démontré qu'il ne peut y avoir de la Dterre au soleil moins de dix mille diamètres » de la terre. » LA BRUY.

DÉMONTRER, témoigner par des marques exté rieures. Le calme de son visage démontre la paix de son ame. Les cris de cet enfant démontrent qu'il souffre.

En anatomie, en botanique, en histoire naturelle, on se sert du mot démontrer, pour dire, faire voir aux yeux la chose dont on parle, comme les parties du corps humain, les plantes, etc.

DÉNATURER, v. a., changer la nature d'une chose. Dénaturer son bien, c'est-à-dire, vendre ses propres pour faire des acquèts dont on ait la libre disposition. Il a dénaturé son bien.

On dit aussi, dénaturer des mots, pour dire, en changer l'acception; dénaturer une question (changer l'état de la question), dénaturer un fait (en changer les principales circonstances).

On dit aussi, en termes dramatiques, dénaturer les genres les traiter autrement qu'ils ne

doivent être traités.)

DÉNATURÉ, ÉE, part. Ces biens ont été dénatu

rés.

DÉNATURÉ, ÉE, adj., qui manque d'affection et de tendresse pour ses plus proches parens. Enfant dénaturé. Fils denaturé. Père dénaturé. Mère dénaturée. DICT. DE L'ACAD.

« Et pour peu qu'on ne soit pas barbare et » dénaturé, il est difficile, etc. » Enfant dénaturé.- Père dénaturé. Princes dénaturés.

DÉNATURÉ, subst.

MASS.

Сов.

RAC.

« Un assemblage d'insensés, de fourbes, de MASS. » dénaturés. »

DÉNATURÉ, contraire aux sentimens naturels d'affection et de tendresse. Une action bien barbare et bien dénaturée.

DÉNÉGATION, s. f., terme de jurisprudence,

action par laquelle on dénie quelque chose en justice. Il persiste dans sa dénégation. Dénégation formelle.

DÉNIER, v. a., nier. En ce sens, il n'est guère d'usage qu'en ces phrases. Dénier un fait. Dénier un crime. Dénier une dette. Dénier un dépót. DICT. DE L'ACAD.

Oui, j'accorde qu'Auguste a droit de conserver
L'empire où sa vertu, l'a fait seule arriver.
Mais que, sans se noircir, il ne puisse quitter
Le fardeau que sa main est lasse de porter;
Qu'il accuse par-là Cèsar de tyrannie,
Qu'il approuvé sa mort, c'est ce que je dénie.
Ce terme a vieilli.

COR.

DÉNIER, refuser quelque chose que la bienséance, l'honnêteté, l'équité et là justice ne veulent pas qu'on refuse. Ne me déniez pas votre secours. On lui a dénié les alimens. On lui a dénié toute justice. DICT. DE L'ACAD.

Pour obtenir les vents que le ciel vous dénie.
Je ne souffrirai pas que ce fils odieux,
Possédant une amour qui me fut déniée.

RAC.

(I) se donne par ses mains l'encens qu'on lui dénie. BOILEAU.

DÉNOMBREMENT, s. m., compte détaillé, soit de personnes, soit de choses. Tous les cing ans, on faisoit à Rome le dénombrement des citoyens. Faire le dénombrement de ses possessions. DICT. DE L'ACAD.

« L'ecclésiaste faisant le dénombrement des » illusions qui, etc. - Le Saint-Esprit a voulu >> descendre dans un dénombrement exact de Boss. » tous les ornemens de la vanité. »>

« Il manqué au dénombrement de ses qualités » celle de mauvais prédicateur. >> LA BRUY. DÉNONCER, v. a., déclarer, faire connoitre. « Les sages lui dénoncèrent qu'il mettoit tout >> l'état en peril. » Boss.

On dit aussi, dénoncer une personne, pour dire, en déclarer publiquement le nom suivant certaines formes prescrites. Ainsi, en parlant d'un homme qui a encouru la peine de l'excommunication, on dit, qu'il a été dénoncé pour excommunié.

Il signifie aussi, déférer en justice. Dénoncer un coupable. Dénoncer quelqu'un au magistrat. Dénoncer un livre, une proposition comme hérétique.

On dit, d'un soldat qui a déserté, son capitaine la dénoncé déserteur. DICT. Devant vous aujourd'hui criminel dénoncé.

pour

BOIL.

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DENOVER, au figuré, rendre plus souple, plus agite. Les exercices dénouent le corps, dénouent les membres.

On dit aussi, au figuré, en parlant d'une pièce de théâtre dont le nœud, dont l'intrigue vient à se démêler vers la fin, ce poëte a bien dénové l'intrigue de sa comédie. (Voyez noeud.)

SE DÉNOUER, V. pron. Ce ruban se dénoue, s'est dénoué. (Voyez lien.)

SE DÉNOUER, devenir plus souple. Les jambes de ce cheval se sont bien dénouées. Les cher aux napolitains ne se dénouent qu'à six ou sept ans. Ce jeune homme étoit lourd et pesant, mais il commence à se dénouer.

On dit aussi, qu'un enfant se dénoue, qu'il commence à se dénouer, pour dire, que les parties de son corps qui étoient nouées commencent à se dégager, à prendre la forme, l'étendue et le jeu qu'elles doivent avoir.

Il signifie encore, au figuré, se démèler, se développer; et il se dit principalement de l'intrigue d'une pièce de théâtre. L'intrigue de cette comédie se dénoue fort bien.

DENOUMENT, s. m. Il n'est d'usage qu'au figuré. Il se dit de ce qui termine l'action en démêlant le noeud d'une pièce de théatre. Le dénoúment de cette pièce est heureux, est naturel. DICT. DE L'ACAD.

« Les dénoúmens, qui découvrent les crimes » les plus cachés, paroissent si simples et si fa» ciles, qu'il semble qu'il n'y ait que Dieu seul LABRUY. » qui puisse en être l'auteur. >>

La beauté du dénoúment. - Daus l'attente » du dénoúment. Cette scène est inutile au » dénoûment de la pièce. Ce personnage su» balterne d'Amintas, qui n'a dit que quatre >> mots dans toute la pièce, et qui en fait le » dénoúment, etc.--Héraclius, Martian, Pulché»rie, Eudoxe, n'ont contribué en rien, ni au » næud ni au dénoûment. Cette urne ne fait >> ni le nœud ni le dénoúment. — Voilà une ex»cellente plaisanterie qui prépare le dénoúment » de l'intrigue. » VOLT.

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son départ. Étre sur son départ (être près de partir.)

DICT. DE L'ACAD.

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SE DÉPARTIR, se désister. Il s'est départi de sa demande. Il ne se départira jamais de ses prétentions. C'est une opinion dont il ne veut point se départir. DICT. DE L'ACAD. «Se départir de son droit. » (Voyez droit, Boss. opinion.)

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On dit, se départir de son devoir, pour dire, s'écarter de son devoir, manquer à ce qu'on doit. Dans cette acception, il n'est guère d'nsage qu'avec la négative. Il ne s'est jamais dé parti de son devoir. Je ne me départirai jamais de l'obéissance, du respect que je vous dois. DICT. DE L'ACAD. «Les états où la multitude gouverne se dé» partent aussi facilement des lois que du culte » de leurs pères. » (Voyez voie.) MASS. Ne vous départez point d'une si noble audace. DÉPÊCHE, s. f., lettre concernant les affaires publiques. Les dépéches des ambassadeurs. DICT. DE L'ACAD.

COR.

« Les dépêches désespérantes du président de » Rouillé arrivoient coup sur coup. >>

VOLT.

DÉPEINDRE, v. a., décrire et représenter par le discours. Il dépeint les choses si vivement, qu'on s'imagine les voir. Dépeindre un combat, un naufrage. Dépeindre le caractère d'un homme. Dépeindre la vertu avec tous ses charmes. DéDICT. peindre le vice avec toutes ses horreurs.

« Avant de nous dépeindre cette femme forte,

>>> etc. >>

Enfin, t'ai-je dépeint la superstitieuse, La pédante au ton fier, etc.

FLECH.

S'il rencontre un palais, il m'en dépeint la face. BOIL. DÉPENDANCE, s. f., sujétion, subordination. Les sujets sont dans la dépendance de leurs souverains. Les enfans doivent demeurer dans la DICT. DE L'ACAD. dépendance de leurs pères.

« Ainsi, l'ame attachée à Dieu, sent conti»nuellement sa dépendance. » Boss.

« Il faut avoir la main légère, et lui faire >> sentir, le moins qu'on peut, sa dépendante.— >> -Ne voir nulle fin à la pauvreté, à la déL'habitude où » pendance, à l'ennui, etc. >ils sont de la dépendance et de la soumission.» LA BRUYÈRE.

-

« Ils doivent être dans une plus grande de» pendance de Dieu. - On se jette dans la dis» traction et daus la dépendance du monde. » FLÉCHIER.

« Nous rompons tous les liens de la dépen» dance. La nature les a fait naître dans la MASS. » dépendance. » (Voyez sentir.)

Il se dit aussi des terres qui relèvent, qui dépendent d'une autre terre. Cette terre est de la dépendance de la mienne. Cela est de ma dépendance, de la dépendance d'un tel.

DEPENDANCES, au pluriel, se dit de tout ce qui fait partie d'une terre, d'un héritage, d'une maison, et de tout ce qui appartient à une affaire ou à quelque autre chose. Vendre une terre avec toutes ses dépendances.

DÉPENDANT, ANTE, adj., qui dépend. Un homme extrêmement dépendant de son protecteur. DICT. DE L'ACAD.

« Tout mon être dépendant du temps, il s'en>> suit que, etc. » Boss. LA BRUY.

« On veut des dépendans. » Cette ame si superbe est enfin dépendante. Nos cœurs n'étoient point faits dépendans l'un de l'autre. RACINE.

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a On dépend servilement d'un serrurier et » d'un menuisier, selon ses besoins; pour lui, » s'il faut limer, il a une lime, etc. Il me » semble que l'on dépend des lieux pour l'es» prit, l'honneur, la passion, le goût et les » sentimens.-Vous dépendez, dans une affaire » qui est juste, du consentement de deux per» sonnes; l'un vous dit, etc. Elles n'ont » guère de principe, et dépendent pour leurs » mœurs de ceux qu'elles aiment. » LA BRUY DEPENDRE, au figuré, ayant pour sujet un nom de chose.

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