« L'amour qui croit peu à peu et par degrés, tion, sa perfidie, pour dire, les cacher sous de » etc. » LA BRUY. Mou « Il s'élève ainsi par degrés et par son seul » mérite au suprême commandement. » rir pen à peu et comme par degrés. » (Voyez descendre.) FLECH. J'approchai par degrés de l'oreille des rois. RAC. DÉGUISEMENT, s. m., l'état où est une personne déguisée. Malgré son déguisement, je l'ai reconnu. DÉGUISEMENT, au figuré. Parler sans déguisement. La vérité se reconnoít malgré les artifices et les déguisemens. DICT. DE L'ACAD. « Fidele en ses paroles, incapable de déguise> ment. » Boss. « Il paroît à la cour, à la ville, sous le même » déguisement. Dire la vérité sans égards, sans déguisement. -Demandez au plus hon» nète homme s'il ne se surprend pas quelque» fois dans des déguisemens où engagent néces»sairement la vanité et la légèreté. » LA BRUYÈRE. « L'esprit fécond en déguisemens s'étudie à, FLÉCH. > etc. >>> « Toute votre vie n'avoit été qu'une suite de » déguisemens. » MASS. Prêt à voir le succès de son déguisement, « Le rouge les vieillit et les déguise. » « Le masque qui les cache et qui les déguise. » On dit, déguiser sa voix, pour dire, ne parler pas avec le son de sa voix naturelle; déguiser son écriture, pour dire, écrire d'un autre carac tère que son caractère ordinaire; déguiser son style, pour dire, composer dans un style différent du sien. On dit, au figuré, déguiser la vérité, déguiser le fait, pour dire, raconter une chose autrement qu'elle n'est. DICT. DE L'ACAD. « Je n'ai rien à taire ni à déguiser. » Boss. «Ils suppriment quelques noms pour déguiser l'histoire qu'ils racontent. - Il déguise ou » exagère les faits. » LA BRUY. « Je ne viens, ni déguiser les foiblesses, ni flat»ter les grandeurs humaines. » (Voyez passion.) FLÉCHIER. On ne me verra point déguiser ma pensée. BOIL. DÉGUISER À. FLECH. «En lui déguisant ses pensées. » « Il nous déguisoit la honte de nos passions » sous des noms spécieux. Plus touché de ses » fautes que des vaines louanges qui les lui dé»guisent en vertus. L'oppression des peuples » déguisée au souverain. » MASS. COR. Ne me déguise rien. L'un perd exprès au jen son présent déguisé. Et je prends tous ces biens pour des maux déguisés. COANEILLE. à dedans. Il est allé dehors. DEHORS, adv. de lieu: hors de. Il est opposé DICT. DE L'ACAD. L'honneur est comme une ile escarpée et sans bords, On n'y peut plus rentrer dès qu'on en est dehors. BOIL. On dit, porter la pointe du pied en dehors, plus de distance entre les deux pointes des pour dire, marcher de manière qu'il y ait pieds qu'entre les talons. AU DEпORS, au figuré, extérieurement. «La politesse fait paroître l'homme au de>>hors, comme il devroit être intérieurement. >> LA BRUYÈRE. « Cette vaine et fastueuse religion qui se ré»pand toute au dehors,» FLECH. «La mort cachée au dedans, laisse voir au » dehors des signes toujours trop infaillibles. - Tout est brillant au dehors, vous voyez >> le héros entrez plus avant, etc. » (Voyez commerce, échapper, garder, répandre, source.) MASSILLON. « Tous ces avantages qui sont au dehors de » nous, et qui par conséquent ne nous appar» tiennent pas. » « L'intérieur des familles est souvent trou» blé par les défiances, par, etc., pendant » que des dehors contens, paisibles et enjoués > nous trompent. Il est respectable par lui» même, et indépendamment de tous les de» hors dont il voudroit s'aider pour rendre »sa personne plus grave, etc. » (Voyez confirmer, répandre, ressembler.) LA BRUY. «On donne au moins les dehors de la reli»gion à l'usage. -II importe au souverain » de maintenir les dehors augustes de la reli»gion. Ces dehors pompeux d'équité ca>> choient une ame inique, etc. Il dépouille » tous ces vains dehors de douceur et d'amitié. >> approfondissez ces vains dehors de bonheur » et de réjouissance. - Sa vertu ne lui paroit >> en sûreté que sous les dehors obscurs d'une >> vie privée. Sous les dehors spécieux de la »joie et de la tranquillité, se nourrissent, etc. » (Voyez envelopper, cucher, cérémonie, trer, nourrir.) mon MASS. «Observant avec son épouse tous les dehors » de la bienséance. >> VOLT. DÉICIDE, s. m. Ce mot n'est en usage qu'en parlant des Juifs qui condamnèrent à mort Notre-Seigneur. Toute la postérité des Juifs a été punie du déicide commis par leurs pères. DICT. DE L'ACAD. « C'étoit le plus grand de tous les crimes; » crime jusqu'alors inouï, c'est-à-dire le déi » cide. » Boss. DÉIFICATION, s. f, apothéose, l'action de déifier. La déification d'Hercule, d'Enée, d'Auguste. DÉIFIER, v. a., mettre au nombre des dieux. Hercule fut déifié sur le mont Ela. Les Romains foisoient une cérémonie particulière pour déifier leurs empereurs. Ces deux derniers termes se rencontrent rarement dans les bons auteurs. DÉITÉ, s. f., dieu ou déesse de la fable. Les déités terrestres. Les déités infernales. Il n'est d'usage que dans la poésie. DÉJA, adv. de temps: dès cette heure, dès à présent. Il est déjà quatre heures. Le courrier est déjà arrivé. Quoi! vous voilà déjà revenu. DICT. DE L'ACAD. « Vous le voyez déjà fatigué du combat, etc. >> BOSSUET. » Vous avez déjà oublié ce que vous venez de » lire. — Lise, déjà vieille, veut, etc. » LA BRUYÈRE. RAC. Et du temple déjà l'aube blanchit le faite. DÉJÀ, dés l'heure dont on parle. La place étoit déjà prise quand il arriva. Déjà le soleil étoit sur l'horizon. DICT. DE L'ACAD. « Déjà frémissoit dans son camp l'ennemi » confus et déconcerté; déjà prenoit l'essor pour >> se sauver dans les montagnes, cet aigle, etc. v FLÉCHIER, DÉJÀ, auparavant. Je vous ai déjà dit ce que je pensois. DICT. DE L'ACAD. «Rappellerai-je ici ces jours de deuil tant de » fois déjà rapportés. Nos troupes déjà repous»sées plusieurs fois. » MASS. Déjà la renommée Par d'étonnans récits, m'en avoit informée. RAC. DE LA. (Voyez là.) DÉLAI, s. m., retardement, remise. Long << Obtenir six mois de délai. » FLÉCHIER. «Si on vous laisse quelque délai, etc. » (Voyez acheter.) MASS. DÉLAISSEMENT, s. m., manque de tout se cours, de toute assistance. Ses parens et ses amis l'ont abandonné; il est dans un grand delaissement, dans un entier délaissement. DICT. DE L'ACAD. DÉLAISSFR, v. a., abandonner. O dieux, dans ce péril m'auriez-vous délaissée ? RAC. (Voyez le participe.) « Une princesse si grande et si délaissée » Délaissée aussitôt que mise au monde. Dé» laissée de toute la terre dès ma naissance. >> BOSSUET. « Les épouses délaissées. » (Voyez assistance.) « Une enfance délaissée à elle-même et à tous » les périls de la royauté. » MASS. Que dis-je, l'on m'évite, et déjà délaissée, etc. RAC. DÉLASSEMENT, s. m., repos, relâche prend pour se délasser de quelque travail. L'esqu'on prit a besoin de délassement. Le jeu ne doit étra qu'un délassement. DICT. DE L'ACAD. - << Les arts inventés pour les besoins et pour » les délassemens publics. Tout est délasse»ment pour un cœur innocent. Des théatres » élevés pour fournir à vos délassemens crimi»nels. » (Voyez plaisir, décent.) MASS. DÉLASSER, v. a., ôter la lassitude. Le sommeil délasse. Le changement d'occupation délasse l'esprit. DICT. DE L'ACAD. « Des talens qui amusent les grands et les dé» lassent de leur grandeur. » LA BRUY. « Ces respectueuses déférences qui nous délas» sent si agréablement des soins de l'autorité. » MASSILLON. SE DÉLASSER, V. pron. Se délasser d'une longue fatigue, d'une longue application. Se coucher pour se délasser. DICT. DE L'ACAD. « Elles se délassent voloutiers avec la philose » délasse d'un long disccars par de plus longs >> écrits. >> LA BRUY. « C'étoit pour lui se délasser que de pouvoir >> être utile au peuple. » FLÉCH «De retour de ses campagnes, après avoir » vaincu ses ennemis, il vient se délasser chez » lui à vaincre encore la nature. >> MASS. DÉLATEUR, s. m. accusateur, dénonciateur. Les délateurs furent fort communs sous le regne de Tibère. Un délateur secret est plus dangereux que les délateurs publics. (Voyez découvrir, peupler.) DÉLATION, s. f., accusation, dénonciation. Ecouter les délations. Encourager la délation. On ne doit pas décider de la vie d'un homme sur une simple délation. DICT. DE L'ACAD. (Voyez proposer.) «Les cours sont pleines de délations. » MASS.. DÉLIBÉRATIF, IVE, adj., terme de rhétorique. Il se dit de ce genre de discours dans lequel l'orateur se propose de faire prendre ou rejeter une résolution dans une affaire publique mise en délibération. Cet orateur excelle dans le genre délibératif. On dit, avoir voix délibérative, pour dire, avoir voix de suffrage dans les délibérations d'une DICT. DE L'ACAD. compagnie. «Les connoisseurs ou ceux qui se croient tels » se donnent voix délibérative et décisive sur les » spectacles, se cantonnent, etc. » LA BRUY. DELIBERATION, s. f., discussion faite entre plusieurs personnes pour prendre une résolution. Longue délibération. Mûre délibération. Mettre une affaire en délibération. On mit en délibération si on poursuivroit l'entreprise. DICT. DE L'ACAD. « Un homme profond dans ses délibérations. » LA BRUYERE. Il signifie aussi résolution. La délibération du conseil fut qu'on déclareroit la guerre. Par délibération du conseil. Prendre une déliberation DÉLIBÉRER, v. n. examiner, consulter en soi-même ou avec les autres. Il a long-temps délibéré sur ce qu'il devoit faire. Il a délibéré quelque temps s'il entreprendroit de, etc. Délivérer d'une chose. Délibérer sur une matière, sur une question, sur une affaire importante. DICT. DE L'ACAD. DÉLIBÉRÉ, LE, adj., aisé, libre. Marcher d'un pas délibéré. DICT. DE L'ACAD. Certains « La démarche ferme et délibérée. >> esprits vains, légers, familiers, délibérés, » qui sont toujours, dans une compagnie, ceux LA BRUY. » qui parlent. » DELICAT, ATE, adj., fin, agréable au goût. Mets delicat. Viande délicate. Vin délicat. Il tient une table très-délicate. DICT. DE L'ACAD. « Il fait une chère délicate. » LA BRUY. MASS. « Une nourriture plus délicate. » DÉLICAT, au figuré. « Le plaisir le plus délicat est de faire celui >> d'autrui. » LA BRUY. DELICAT, au figuré, qui juge finement de ce qui regarde les sens ou l'esprit. Goût délicat. Oreille délicate. Jugement délicat. Esprit délical. DICT. DE L'ACAD. LA BR. « Des esprits fins, délicats, etc. » « Cet esprit si solide et si délicat tout eusemFLÉCH. >> ble. >> « Un connoisseur sévère et délicat, » VOLT. DELICAT, au figuré, aisé à blesser, que la moindre chose offense ou chagrine, difficile à contenter. Il ne faut pas étre si délicat. Les délicats sont malheureux. « Une personne si sensible et si délicate.-Des » yeux si délicats, etc. (Voyez délices.) >> intérêts cachés, des jalousies délicates. » sentimens les plus délicats et les plus dange»reux de la fausse gloire. » (Voyez oreille.) BOSSUET. on « Quelque délicat qu'on soit en amour, » pardonne plus de fautes que dans l'amitié. » LA BRUYÈRE. « On ne fut jamais si pointilleux ni si dé»licat. Il est délicat et difficile sur ce qu'on » se doit quand on s'aime. » FLECH. On dit, dans ce sens, qu'un homme est délicat sur le point d'honneur. Il est délicat sur l'amitié. Il est extrêmement délicat sur ce qui regarde ses amis. On dit encore, au figuré, qu'une personne a la conscience délicate, pour dire, qu'elle se fait scrupule des moindres choses. DÉLICAT (opposé à grossier), délié, fin. Teint délicat. Peau delicate. Travail délicat. Ouvrage délicat. Sculpture, ciselure, gravure délicate. On dit, qu'un ouvrier a la main délicate, pour dire, qu'il travaille avec une grande adresse, une grande légèreté de main. On dit aussi, dans le même sens, qu'il a le ciseau, le pinceau déliDICT. DE L'ACAD. « Quia su travailler à des ouvrages sį délicats ? » LA BRUYERE. cat. « Il y a certains intérêts délicats, etc. » (Voyez accommoder, intérêts.) FLÉCH. « Il est rare que, dans ces conjonctures dé»licates, on ne s'affoiblisse. » (Voyez heurter, inconvénient, passion, tentalion.) MASS. DÉLICAT (opposé à robuste), foible. Cet enfunt est extremement délicat. Tempérament délicat. Santé délicate. Constitution, complexion délicate. Avoir la vue délicate. DICT. DE L'ACAD. « Cette complexion délicate. Ces membres » tendres et délicats. » (Voyez lien.) '__ Boss. « Un tempérament délicat. » FLECH. On dit, qu'une personne a le sommeil délicat, pour dire, que le moindre bruit l'éveille. DÉLICATEMENT, adv., avec délicatesse, d'une manière delicate. Etre élevé delicatement. Se traiter délicatement, (Voyez manger.) Il se prend, au figuré, dans la plupart des sens de délicat. Cela est travaillé delicatement. Il faut manier cela délicatement. Cette affaire veut étre traitée délicatement. Juger délicatement de tout. Il a traité ce sujet-là délicatement. DICT. DE L'ACAD. « Écrire délicatement. (Voyez écrire.) — Ken» dre délicatement une pensée qui est délicate. » LA BRUYÈRE. DÉLICATESSE, s. f., qualité d'une chose ou d'une personne délicate. La délicatesse du vin, des viandes, de la bonne chère, de la table, consiste en, elc. On dit, au pluriel, les délicatesses de la table, pour dire, les mets délicats. Il s'emploie, au figuré, dans la plupart des sens de délicat. Délicatesse de goût, de jugement, d'esprit. Grande délicatesse d'oreille. Il a beaucoup de délicatesse dans ce qu'il écrit, dans tout ce qu'il dit. La délicatesse d'une pensée. DICT. DE L'ACAD. << Elle croit voir, dans la délicatesse de ces » traits, la délicatesse de l'esprit. » Boss. « Affecter une trop grande délicatesse. » (Voyez briller.) LA BRUY Ou dit, au pluriel, les délicatesses de la langue, pour dire, les finesses de la langue. DÉLICATESSE, sensibilité, facilité à s'offenser, à être blessé de la moindre chose; défaut de celui qui est difficile à contenter. « Des raffinemens de plaisir, des délicatesses » d'orgueil. Il est vrai que les hommes aper»çoivent moins cette malheureuse délicatesse » dans les ames vertueuses; elles savent sacri» fier leurs peines secrètes, etc. » LA BRUY. « Les grands naissent avec de certaines déli»catesses, qui retiennent dans un timide res» pect, etc. » (Voyez barrière.) FLÉCH. «Tout ce qui peut blesser leur foible déli»catesse. - Bien éloigné de ces petites délica»tesses qu'on remarque en la plupart des » grands.» (Voyez formalité.) MASS. On dit, dans le mème sens, avoir une extréme délicatesse sur le point d'honneur, avoir une grande délicatesse de conscience. DICT. DE L'ACAD. « Son extrême exactitude marquoit la déli»catesse de sa conscience. >> Boss. « De là venoit cette délicatesse de conscience » qui, etc. » (Voyez peser.) FLÉCH. DÉLICATESSE, finesse. La délicatesse de la peau. Délicatesse de teint. La délicatesse d'un ouvrage de la main. Grande délicatesse de pinceau. DÉLICATESSE, dextérité à manier une affaire difficile. C'est une affaire qui veut être traitée avec une grande délicatesse. Il faut ménager cela avec beaucoup de délicatesse." DÉLICATESSE, foiblesse, délicatesse de tempérament. La délicatesse de sa santé ne lui permet pas, etc. La délicatesse de sa complexion. tesse. DÉLICATESSE, mollesse. Cet enfant est élevé avec trop de délicatesse. Garder le lit par délicaDICT. DE L'ACAD. « Dompter par la pénitence la délicatesse des » sens et de la nature. >> Boss. « Il raffine sur la propreté et sur la mol>> lesse; il passe aux petites délicatesses. » LA BRUYÈRE. « Elle ne souffrit pas en lui ces délicatesses » qui affoiblissent le tempérament et la vigueur » du corps et de l'ame. La délicatesse des » hommes mondains. (Voyez formidable.) » Vons qui faites servir votre délicatesse de » prétexte à votre dureté. » (Voyez condamner,, élever, usage.) FLÉCH. - « Fournir aux profusions d'une delicatesse >>insensée. v MASS. DÉLICATESSE DE, au figuré, suivi d'un infinitif. « Quelques femmes de la ville ont la délica» tesse de ne pas savoir ou de n'oser dire le » nom des rues des places, et de quelques » endroits publics qu'elles ne croient pas assez » nobles pour être counus. >> LA BRUY. Dans l'exemple suivant, il est pris en bonne part, et marque l'honnêteté d'un procédé. « Titre qui se donnoit alors, et qu'on a eu » la délicatesse d'abolir. » FONTENELLE. DÉLICES, s. f., plaisir, volupté. Les délices du paradis. Les délices de l'esprit. Les délices des sens. Les délices de la campagne. Goûter les délices de la vie. Etre nourri dans les délices. Se plonger dans les délices. Ils mettoient leurs délices à vivre ensemble. Il fait toutes ses délices de l'etude. Il en fait ses plus chères délices. DICT. DE L'ACAD. a Des yeux si délicats firent leurs délices de » ces visages ridés. - Anne, sa chère fille, et Qui pourroit dire » les délices de son cœur. >> par quelles terreurs elle arrivoit aux délices » de la sainte table? - Ce prince qui fait vos » délices. Nous faisons nos chastes délices de » la Sainte Ecriture.-Vous qui avez commencé » à goûter ces chastes délices.-Une vie pleine » de délices. » (Voyez enivrer, occuper, torBoss. rent.) « Il étoit l'amour et les délices de son peuCe royal enfant, qui fait aujourd'hui >>ple. >> l'amour et les délices des peuples (Voyez » gouter.)-Les qualités aimables qui le ren» dent déjà les délices de son peuple.» (Voyez » occupation, table.) — Ce lien de délices. - Les » délices de la royauté. » (Voyez arracher, amollir, lecture, plonger.) Vous qui goûtez ici des délices si pures. MASS. RAC. De Rome pour un temps Caius fut les délices. Mais sa feinte bonté se tournant en fureur, Les délices de Rome en devinrent l'horreur. On a dit, de l'empereur Titus, qu'il fut les délices du genre humain. adv. avec délices DÉLICIEUSEMENT, d'une manière délicieuse. Vivre délicieusement. On boit délicieusement à la glace, dans les pays chauds. DÉLICIEUX, EUSE, adj., extrêmement agréable. Vin délicieux. Mets délicieux. Purfums délicieux. Entretien délicieux. Conversation délicieuse. Musique délicieuse. Mener une vie DICT. DE L'ACAD. délicieuse. « Cette délicieuse maison. » Boss. Fruits aimables et « De vastes et délicieux jardins. - Un séjour » délicieux. — Quelle condition vous paroit la » plus délicieuse et la plus libre, ou du berger, LA.BRUY. » ou des brebis. » (Voyez port.) « Des festins délicieux. Et qu'a de plus » délicieux. (Voyez fruit.) » délicieux la majesté même du trône, que le >> pouvoir de faire des graces. » (Voyez usage.) MASSILLON. Un pain délicieux. Vos prés délicieux. RAC. BOIL. menu. DELIÉ, ÉE, adj., grêle, mince, Taille déliée. Etoffe déliée. Toile déliée. Fil délié. Un trait de plume fort délié. DICT. DE L'ACAD. « Et les broderies, et les toiles si déliées, Boss. >> etc. >>> LA BRUY. «Le panneau le plus délié. » On dit substantivement, en terme d'écriture, la lettre o a deux pleins et deux déliés. DELIÉ, au figuré. « Il n'y a rien de si délié, de si simple, etc, où il n'entre des manieres qui nous décelent. LA BRUYÈRE. On dit figurément, qu'un homme est délié, qu'il a l'esprit delié, pour dire, qu'il a beaucoup de finesse, d'habileté, de pénétration, etc. C'est un esprit délié. C'est une femme fine et déliée. Il se prend quelquefois en mauvaise part. « Pour délier les noeuds qui l'attachoient en >> core au monde. Il délie sa chaine, etc. >> FLECH. (Voyez chaine.) On dit, au figuré, délier d'un serment, pour dire, en dégager. Aucune puissance n'a le pou voir de délier les sujets du serment de fidélité. DELIER, en terme de théologie, absoudre. L'église a le pouvoir de lier et de délier. C'est aux évéques, aux pasteurs à lier et à délier. DICT. DE L L'ACAD. SE DELIER, v. pron. «Ils semblent mème appréhender de pou» voir se délier un jour et de devenir libres. » LA BRUYÈRE. DÉLIRE, 8. m., égarement d'esprit causé par maladie. Long délire. Il est tombé en délire. Il est en délire. Il est sujet à des délires. On dit figurément, le délire des passions, de l'esprit, de l'imagination, etc., un beau délire. DÉLIT, 8. m., terme de pratique: crime. Grand délit. Délit énorme. Commettre un délit. On appelle, le corps du délit, ou le délit, ce qui constate le crime qui a été commis, comme, en matière d'homicide, un cadavre; en matière de vol, une effraction. On le dit par opposition aux circonstances. Avant que de condamner un criminel, il faut que le corps du délit soit constant, c'est-à-dire qu'il faut qu'on soit assuré que le crime dont il s'agit à été commis. On dit, étre pris, étre surpris en flagrant délit, pour dire, être pris sur le fait. DELIVRANCE, s. f., action par laquelle on délivre. Heureuse, entière, parfaite délivrance. C'est lui qui a procuré votre délivrance, qui a contribué à votre délivrance. La délivrance des captifs, d'un prisonnier. La délivrance du peuple de Dieu. L'anniversaire, la fête de la déliDICT. DE L'ACAD. vrance d'une ville. -- «Elle fait une entreprise pour la délivrance >> du roi. Tous les peuples furent étonnés - Commen» d'une délivrance si miraculeuse. » çons le cantique de la délivrance. - Que notre » mort soit un jour de fete, un jour de déliBoss. » vrance, etc. » « Pour annoncer à Israël la délivrance de son FLÉCH. » peuple.» (Voyez cantique.) « Vous ne dûtes votre délivrance qu'à un » prodige. Les yeux levés vers le fils de » l'homme d'où ils attendent leur délivrance. Nous soupirons après notre délivrance. » (Voyez mériter, objet, vœux.) MASS. Et sur mes foibles mains fondant leur délivrance RAG. On dit, qu'une femme a eu une heureuse délivrance, pour dire, qu'elle est accouchée heu reusement. DELIVRANCE, action par laquelle on livre quelque chose à quelqu'un. Il ne sera payé qu'après une pleine et entière délivrance des titres, des pieces, etc. Quand la délivrance des mar chandises lui aura été faite. Il s'est opposé à la |