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Sa vue embarrassoit; il fallut s'en défaire. BOIL. On dit, se défaire d'un ennemi, pour dire, le faire mourir.

* Si tu prétends régner, difuis-toi de tons denx. Con.
On dit aussi, se défaire d'une chose, pour dire,
l'aliéner et en transporter le droit et la posses-
sion à un autre. Un marchand qui se défait de
sa marchandise. Se défaire d'un cheval, d'un car-
rosse. Il veut se défaire de sa maison
de sa
charge.
DICT. DE L'ACAD.

DÉFAIT, AITE , participe.

« Les Philistins défaits. »

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Boss.
FLÉCH.
MASS.
COR.

« Les débris de l'armée défaite, » «Nos ennemis défaits en Italie. » Carthage étant détruite, Antiochus défait. DEFAIT, amaigri, atténué, abattu. Je l'ai vu avec un visage fort défait. Depuis sa maladie il est tout defuit. Pale et défaite. DICT. DE L'ACAD. Plus défait et plus blême,

n'est point favorable. Ce juge m'a été défavorable dans mon procès. Le jugement lui fut défavorable. DÉFAVORABLEMENT, adv., d'une manière défavorable. Il a été traité bien défavorablement. On l'a jugé défavorablement.

DÉFAUT, s. m., imperfection. Defant léger. Defaut incorrigible. Défaut naturel. Avoir un défaut. Connoitre, avouer ses défauts. Corriger ses défauts. C'est un défaut personnel.

DICT. DE L'ACAD. «Que ce soit là si l'on veut l'illustre défaut » de Charles aussi bien que de César (la trop » grande clémence). Elle étudioit ses defauts. » (Voyez leçon.) · L'homme n'a pas été créé » avec ces défauts. »(Voyez couvrir, découvrir, pénitence, réparer.) Boss.

>> même.

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« Il peut regarder ce portrait que j'ai fait de » lui, et s'il se connoît quelques-uns des défauts » que je touche, s'en corriger. - Il ne cache au»cun de ses défauts. L'on ne voit dans l'a» mitié que les défauts qui peuvent nuire à nos » amis; l'on ne voit en amour de défauts dans » ce qu'on aime, que ceux dont on souffre soiIl y a de petits défauts que l'on » abandonne volontiers à la censure, et dont » nous ne haissons pas d'étre raillés. Ce sont de » pareils défauts que nous devons choisir pour >> railler les autres. Un défaut visible et ma>> nifeste. De si grands défauts sont irréme» diables. Les hommes n'avouent d'eux» mêmes que de petits défauts. Se corriger » d'un défaut. Rien ne nous corrigeroit plus » promptement de nos défauts, que si nous étious » capables de les avouer et de les reconnoître » dans les autres. . Eviter ces défuts. Cir» constancier à confesse les défauts d'autrui, et » pallier les siens. » (Voyez fortune, lent, pardonner, partir, parure, publier, sens, scandaliLA BRUY.

Que n'est un pénitent sur la fin du carême. BoIL. DÉFAITE, s. f., déroute d'une armée ou de quelques troupes. Après la défaite des ennemis. Défaite entière. Sanglante défaite. Il a puissam-ser.) ment contribué à la defaite de l'ennemi. Pour hater la défaite de l'ennemi. DICT. DE L'ACAD.

« Dans l'affliction de sa défaite. terminer » la guerre par leur entière et prompte défaite.» (Voyez fierté, gagė.) FLECH. « La honte de leur défuite. Plus grand le > jour de sa défaite que dans les jours de ses >> triomphes.» (Voyez calamités, expier, renaitre, rougir.)

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N'eût-il que d'un moment reculé sa défaite.

MASS.

COR.

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-

-

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On se

a Ingénieux à découvrir ses défauts. » scandalise des moindres défauts. — Les défauts » de l'humeur et de l'esprit. -Ne dissimule pas >> mes défauts. Pour mettre à couvert ses de » fauts. Cacher ses défauts. Corriger les de» fuis de l'age. Il s'aveugloit sur leurs de » fauts.» (Voyez descendre, étude, réformer, rougir, savoir, trouver.) FLÈCH. « Les défiuuts du premier age. On couvre de » la fierté, des défauts que la fierté trahitet ina» nifeste elle-mene. Nous louons dans nos

>> mème.

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» amis, comme des vertus, des défauts que la
» loi de Dieu condamne. Ce sont des défauts
» que les homines nielent souvent à la piété,
>> mais ce ne sont pas les défauts de la piete
Comment pourrions-nous hair et
>> corriger ceux de nos défauts que l'on loue,
» puisque ceux mêmes qu'on censure, trouvent
>> encore au-dedans de nous, non-seulement des
» penchans, mais des raisons mèmes qui les dé-
» fendent.» (Voyez complaisance, idée, porter,
recueillir.)
MASS.

Grand roi, c'est mon défaut, je ne saurois louer.
(11) de ses propres defauus se fait une vertu.
Mes défauts désormais sont mes seals ennemis. BOIL
DÉFAUT, en parlant du corps.

« Il n'y a aucuns défauts du corps qui ne » soient aperçus par les enfans; ils les saisissent

» d'une première vue, et ils savent les expri» mer par des mots convenables. >> LA BRUY.

DÉFAUT, dans un ouvrage. Il y a bien des défauts dans celle tragédie. DICT. DE L'ACAD. « Un sermon purgé de tous ces défauts. » LA BRUYERE. « Elle pénétroit les défauts les plus cachés des » ouvrages d'esprit. Dans nos sermons elle >> cherchoit ses défauts, nous pardonnoit les » les nôtres. >> FLÉCH.

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«La force de la situation a fait apparemment » passer tous ces défauts, qui aujourd'hui seroient >> relevés sévèrement dans une pièce nouvelle. » Il faut faire sentir des défauts dont l'imita>>tion, etc. Le grand intérêt qui règne dans ce >> dernier acte, la terreur de cette situation et le >> grand nom de Corneille couvrent ici tous les » défauts. L'archevêque de Cambrai avoit » d'autant plus raison de reprendre cette enflure >> vicieuse que de son temps les comédiens char>geoient encore ce défaut par la plus ridicule >> affectation dans l'habillement, dans la décla>>mation et dans les gestes. »

VOLT.

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DÉFECTION, s. f., l'action d'abandonner un parti auquel on est lié. Il se dit des sujets qui abandonnent leur général, d'alliés qui abandonuent leurs alliés. Après la défection de ses alliés il ne fut plus en état de disputer l'empire à son ennemi. Ce prince fut effrayé de la défection presque générale de ses sujets. DICT. DE L'ACAD. « Malgré la défection de tant de sujets, il étoit >> encore en état, etc. » Boss. DEFECTION, au figuré.

«Que fera Dieu pour la punir de sa défec» tion? » Boss. DEFECTUEUSEMENT, adv., d'une manière

défectueuse.

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DÉFENDRE, v. a., protéger, soutenir quelqu'un en s'opposant à ce qu'on fait ou à ce qu'on dit contre lui. Défendre son ami, ses concitoyens, son prince. Défendre sa patrie, sa vie, son honneur, sa cause, les intérêts de son ami. DICT. DE L'ACAD.

« Dieu avoit choisi le duc d'Enghien pour le » défendre dans son enfance. COR. » droits de César. » (Voyez place, rang,

« Au défaut d'un meilleur refuge, iront-ils, Au défaut de la fortune, les qualités de » l'esprit pourront nous distinguer du reste des >> hommes. » LA BRUY.

« Chaque peuple fut jaloux d'avoir ses dieux; » au défaut de l'homme, il offrit de l'encens à la >> bète. >>>

MASS.

Moi-même, à leur défaut, je serai la conquête De quiconque à mes pieds apportera sa tête. COR. Au défaut de ton bras, prête-moi ton épée. RAC. Sur un ton si hardi, sans être téméraire, Racan pourroit chanter au défaut d'un Homère. BOIL. On appelle le défaut des côtes, l'endroit où se terminent les côtes. Il a été blessé au défaut des cotes. On appelle le défaut de la cuirasse, l'intervalle qui est entre la cuirasse et les autres pièces de l'armure qui s'y joignent. Il a été blessé au défaut de la cuirasse.

DEFAUT, en terme de pratique, manquement à l'assignation donnée. Faire défaut. Donner défaut. Juger un défaut. Condamner par défaut. Faire rabattre un défaut.

DÉFAUT est aussi un terme de chasse. On dit,

<< Il les nourrit, il les défend. » à défendre leurs prétentions. >> priviléges. >>

Défendre les
raison.)

BOSSUET.
Cette chaleur
Défendre ses

LA BRUY.

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« Défendre les gens de bien. » qui défendoit les villes de Juda. - Défendre sa >> liberté. Pour défendre leurs intérêts. » défendoient la même cause. » (Voyez fortune, place, pour, religion, ville.) FLECH.

« Ces temps difficiles où, pour défendre les » peuples, il faut presque les accabler. Dé » fendre la cause de l'innocent. Défendre la » vérité.» (Voyez défaut, église, religion, tróne.) MASS.

-

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RAC.

BOIL.

Défender-moi des fureurs de Pharnace. Pour défendre du joug et nous et nos états. La maison du seigneur, etc. Et le mont la défend des outrages du nord. SE DÉFENDRE. Il l'a tué en se défendant. DICT. DE L'ACAD. « Ces nations se liguent ensemble pour se » défendre. Pour se défendre, ou pour atta

» quer. » LA BRUY. «La liberté de se défendre et de se plaindre. » FLÉCHIER.

« Plus tout allume les passions dans votre » état, plus vous avez besoin de vigilance pour » vous défendre. » MASS.

Le soin de me défendre.
Quand je vis que mon cœur ne se ponvoit défendre.
CORNEILLE.

Qu'on rappelle mon fils, qu'il vienne se défendre.

RACINE.

On dit, qu'une place se défend d'elle-même, pour dire, que sa situation la rend très-difficile à prendre.

SE DÉFENDRE PAR, au figuré.

« On ne prime point avec les grands, ils se » défendent par leur grandeur. >> LA BRUY. SE DÉFENDRE CONTRE. Se défendre contre un voleur, contre un assassin. DICT. DE L'ACAD. « Il ne se défend pas long-temps contre des » déréglemens dont, etc. » (Voyez déréglement.) MASSILLON.

SE DÉFENDRE DE, se garantir. Elles mettent des masques pour se défendre du håle.

DICT. DE L'ACAD.

« On ne peut se défendre de quelque joie en

» voyant, etc. Il faut nous défendre de cette >> vanité. » LA BRUY. «Se défendre du vice qui plaît. »> MASS. Massillon l'a construit avec un infinitif. « Il ne leur est pas honteux d'avoir pu être » surpris. Hélas! comment pourroient-ils s'en » défendre? »

Loin de blamer les pleurs, que je vous vois répandre,
Je crois faire beaucoup de m'en pouvoir défendre.
CORNEILLE.

N'étoit-ce pas assez de ne me point haïr,
Et d'avoir si long-temps pu défendre votre ame
De cette inimitié etc.

RAC.

fendez-vous des charmes de cette femme. SE DÉFENDRE DE, se tenir en garde contre. DéDICT. DE L'ACAD.

«Il passe sa vie à se défendre des uns et à »nuire aux autres. » LA BRUY.

« Pour se défendre de la mort. » FLECH. « Quand mème on pourroit se défendre de ce » que les louanges ont de plus dangereux. » (Voyez charme.)

MASS.

SE DÉFENDRE, s'excuser de faire quelque chose à quoi on voudroit nous obliger. Il se défendoit d'abord de faire ce qu'on souhaitoit de lui; mais enfin on l'en a prié de si bonne grâce, qu'il n'a pu s'en défendre.

SE DEFENDRE, se disculper, nier quelque chose qu'on reproche. On dit qu'il est l'ami d'un tel, mais il s'en défend. On l'accuse d'une telle chose, mais il s'en défend. (Voy. ouverture.) JE NE M'EN DÉFENDS PAS, j'en conviens, je l'avoue.

Je ne m'en défends pas; mes pleurs, belle Ériphyle.
Ne tiendront pas long-temps contre les soins d'Achille.
RACINE.

DEFENDRE, prohiber, interdire quelque chose. Défendre les duels, le port des armes. Défendre l'or et l'argent sur les habits. Défendre quelque chose sur peine de la vie. Défendre sa maison à quelqu'un. On lui a défendu le vin. DICT. DE L'ACAD.

« Après qu'ils eurent défendu ces conventi» cules. Il défendoit les pleurs. >> Boss. « Des attachemens que l'on nous défend. » LA BRUYERE,

COR.

RAC.

« Une loi qui défend la violence. »> MASS. Tigre altéré de sang qui me défends les larmes. Les lois à tout profane en défendent l'entrée. DÉFENDRE DE, suivi d'un infinitif. La raison nous défend de faire une injustice.

DICT. DE L'ACAD. «La loi qui défend de tuer un homme. » (Voyez écrire, jouer. ( LA BRUY.

« Vous le savez, et la dignité de la charité >> chrétienne ne me défend pas de le dire ici. - Ce dernier point de gloire et de réputa» tion, au-delà duquel il est défendu de préteuMASS.

» dre. »

Le ciel protége Troie, et par trop de présages, Son courroux nous défend d'en chercher les passages. RACINE. Dieu ne nous défend point d'aimer notre famille. BOIL. DÉPENDRE QUE. J'ai défendu que vous fissiez telle chose. DICT. DE L'ACAD. « Avec quelle sévérité défendit-elle qu'il y

RAC,

» eût rien dans sa maison que, etc. » FLÉCH.
Mais mon père défend que le roi se hasarde.
Se Défendre, défendre à soi.
«Ils trouvent du foible dans un ris excessif,
» comme dans les pleurs, et ils se les défendent
» également. »

LA BRUY.

«Ils se défendent les excès. » MASS.

DÉFENSE, ce qu'on dit pour se défendre.

COR.

Entendez ma défense. DÉFENSES, au pluriel, ce qu'on répond par écrit à la demande de sa partie. Donner ses défenses. Fournir ses défenses.

DEFENSES, le jugement qu'on obtient pour empêcher l'exécution d'un autre jugement. ObDÉFENDU, UE, participe. Place bien défendue. gnifier des défenses. Un arrêt de défenses, ou lenir des défenses. Avoir des défenses. Faire siCause bien défendue.

DICT. DE L'ACAD.

RAC.

Ce rempart contre lui défendu.
DEFENDU, prohibé, interdit. Livres défendus.
Marchandises défendues. Armes défendues.
DICT. DE L'ACAD.

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« Le fruit défendu.
« Les voluptés défendues. »

Des plaisirs défendus.

Boss.
FLÉCH.
BOIL.

DÉFENSE, s. f., protection, soutien, appui qu'on donne à quelqu'un, à quelque chose, contre ceux qui l'attaquent, contre ses ennemis. Prendre les armes pour la défense de son pays, de sa religion. S'armer pour la commune défense, pour sa propre défense. Prendre la défense de l'innocent. Mettre en défense. Se mettre en défense. DICT. DE L'ACAD.

«En méprisant les saisons, il a ôté jusqu'à » la défense à ses ennemis. »

Boss.

«La grâce l'a déjà mis en défense. - Il court » à la défense d'un pont. » (Voyez exhorter, pouvoir, songer.) FLÉCH

« Les armes d'une juste défense. Les lois » qui ont pourvu à la défense des foibles. » Le zèle pour la défense de l'église. - Armé » pour la défense des autels. - La défense héroï» que de la vérité. » (Voyez grand, répandre, sang, zèle.) MASS.

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Que le seigneur instruit et prend sous sa défense..
Il prend l'humble sous sa défense.
En vain quelque rieur prenant votre défense. Bort.

Ou dit, étre hors de défense, pour dire, n'être plus en état de se défendre. On dit, qu'un homme a fait une belle défense dans une place, pour dire, qu'il a fait une belle résistance. On dit, qu'une place est en état de defense, pour dire, qu'elle est bien fortifiée et bien munie. On dit, qu'elle est de défense, pour dire, qu'elle peut soutenir un siége.

DICT. DE L'ACAD.

DEFENSE, prohibition. Défense de porter de lor, Faire des défenses. Publier des défenses. DICT. DE L'ACAD.

« Une passion qui s'irrite par la défense. » (Voy embrasser.) Boss.

« Les vengeances, les blasphèmes, les abo>>minations qu'on n'oseroit nommer, etc., ne » sont plus que des défenses humaines, et des » polices établies par, etc. » MASS.

J'aime, il est vrai, malgré votre défense. RAC.

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<< Pour les forcer au milieu de leurs défenses. » BOSSUET.

Vos pleurs en sa faveur sont de foibles défenses. COR. DEFENSES, les deux dents d'en bas qui sortent de la gueule du sanglier, et dont il se sert pour se défendre. Les defenses du sanglier. L'éléphant a aussi des défenses. Les éléphans atteignent aisément l'homme le plus léger à la course, ils le percent de leurs défenses. BUFF.

DEFENSEUR, s. m., celui qui défend, qui soutient, qui protége. Défenseur de la foi, de la justice. Vous avez en lui un bon défenseur. DICT. DE L'ACAD.

« Avec quelle puissance l'Angleterre l'auroit» elle vu invincible défenseur de la majesté » violée ? Il falloit montrer partout, et à » l'Allemagne comme à la Flandre, le défen»seur intrépide que Dieu nous donnoit. » BOSSUET.

<< Tout le royaume pleure la mort de son » défenseur.» (Voyez doctrine.) FLÉCH. « Presque toujours c'est la vanité qui donne » des défenseurs à la vérité. — Ils doivent en» core à la religion un respect de zèle, qui les >> rende défenseurs de sa doctrine et de sa vé» rité. Avoir des gens de bien pour défen»seurs et pour juges. Soyez vous-même le » défenseur de mon trône et de ma jeunesse, Les premiers défenseurs de votre nom et » de votre gloire. » MASS.

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Grand défenseur des droits de ton église. (Il voit) ses pâles défenseurs par la frayeur épars. BOILEAU.

DÉFÉRENCE, s. f., condescendance. Avoir de la déférence pour l'âge, pour le mérite, pour la dignité de quelqu'un. Rendre à quelqu'un de grandes déférences. DICT. DE L'ACAD. « Il abuse de la folle déférence qu'on a pour, » lui. Quand ils auront, par la déférence » qu'ils vous doivent, exercé toutes les vertus » que vous chérissez. » (Voyez nailre, perdre, suivre, toucher.) LA BRUY.

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Et soit par déférence ou par un prompt scrupule. Tant d'honneurs, disoient-ils, et tant de déférences, Sont-ce de ses bienfaits de foibles récompenses? RAC. DÉFÉRER, v. a., donner, décerner. Les Romains ont déféré les honneurs divins à la plupart de leurs empereurs. Le peuple romain défera le consulat à Scipion, et l'honneur du triomphe à Pompée, avant l'age. Les cardinaux lui deferèrent le pontificat. Les sénateurs et la noblesse de Pologne lui déférèrent la couronne. Il n'est guère d'usage qu'en parlant des dignités, des honneurs, dont une multitude dispose en faveur d'un particulier. DICT. DE L'ACAD.

« Il écoute avec complaisance des applau» dissemens qui semblent lui déférer les hon>>neurs divins. » (Voyez disputer.) MASS.

L'honneur souverain qu'ici je vous défère. COR. RAC. Quelque titre nouveau que Rome lui défère. On dit, déférer le serment à quelqu'un, pour dire, s'en rapporter à son serment.

DÉFÉRER, dénoncer. Déférer quelqu'un en justice. Déférer quelqu'un à l'inquisition. DICT. DE L'ACAD.

« Vous êtes obligés de déférer cet impie au PASC. >> roi et au parlement. » DÉFÉRER, v. n., céder, condescendre. Déférer à quelqu'un. Déférer à l'âge, à la dignité, à a qualité, au mérite de quelqu'un. Déférer au sentiment, au jugement, à l'avis, à l'opinion des autres. DICT. DE L'ACAD.

« Ne doit-il pas déférer aux anciennes lois PASC. » de l'église, qui excluent, etc. »

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« Bien loin d'attendre de lui qu'il défère à >> vos sentimens. - Déférer à l'usage. » les autres lui déferent. »

LA BRUY.

DÉFI, s. m., appel, provocation au combat, et qui se fait, soit de vive voix, soit par écrit, soit par geste. Un cartel de défi. Envoyer un défi à quelqu'un. Il lui fit un défi. Porter un défi.

On le dit, par extension, de toute sorte de provocation. Je lui ai fait un défi à la paume. Accepter le défi. DICT. DE L'ACAD. « Vous n'avez pas répondu à ce défi. » PASCAL.

« Un homme qui viendroit tout seul défier » de loin une armée entière, seulement pour >> faire ostentation de son vain défi.» MASS.

DÉFIANCE, s. f., soupçon, crainte d'ètre trompé. Etre dans la défiance. Entrer en défiance. Avoir de la défiance. N'avoir aucune defiance. Concevoir de la défiance. Montrer une injuste défiance.

«Guérir ces défiances cachées, qui tiennent >> les affaires en suspens. - Sans craindre, ni » ses envieux, ni les défiances d'un ministre » également soupçonneux, etc. » Boss.. « Des offres extraordinaires qui donnent de la défiance.» (Voyez endurcir, troubler.) LA BRUYÈRE.

« Ménageant les craintes et les défiances des » uns. Déchiré par ses propres défiances, » (Voyez ennuyeux, nuage, voie.) FLECH.

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COR.

RAC.

Vous qu'à sa défiance il a sacrifié. (Voyez demeurer, marcher, pardonner) Pourquoi tout ce discours et cette défiance. (Voyez présage, repentir, science.) DEFIANCE, le doute ou la crainte qu'une chose n'ait pas toutes les qualités nécessaires pour un certain effet.

« Dans la défiance où elle étoit de ses proFLÉCH. » pres forces. >> Dans la défiance où elle devoit vivre de ses MASS. » propres lumières. » DEFIANT, ANTE, adj., soupçonneux, qui craint toujours qu'on ue le trompe. Un homme défiant. Une femme très-défiante.

DÉFIER, V.

a., provoquer quelqu'un au combat. Il l'envoya defier par un gentilhomme. Autrefois un prince qui déclaroit la guerre à un autre prince, l'envoyoit défier par un hérault. Il se dit de toutes sortes de provocation. Défier quelqu'un à la paume, aux échecs. Ils se sont défiés à qui courra le mieux. DICT.

-

« La mort éteint en nous ce courage par » lequel nous semblions la défier. » Boss. « Défier tout seul une armée. Il défioit » hautement le peuple de Dieu.-Son ouvrage » eût pu défier la durée des siècles. » (Voyez prudence.) MASS.

Défier aux chansons les oiseaux dans les bois. BOIL.

DEFIER, mettre quelqu'un à pis faire, lui déclarer qu'on ne le craint pas. Je vous defie d'avancer.

Il se prend dans un sens plus doux. Je vous défie de deviner qui m'a dit telle chose (vous ne sauriez jamais deviner qui n'a dit telle chose). Je le défie d'étre plus votre serviteur que moi. DICT. DE L'ACAD.

Je défiois ses yeux de me troubler jamais. RAC. SE DÉFILR, se donner de garde de quelqu'ou, parce qu'on lui connoit peu de fidélité, peu de sincérité. C'est un homme dont il faut se defier. DICT. DE L'ACAD. « L'homme de qui ils devoient se défier da»vantage. » LA BRUY.

« Défiez-vous de ceux qui, etc. » (Voyez grossir.)

MASS.

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